Résumé conférence « Humanisme et management : un nécessaire retour
aux sources », Dominique Estragnat, docteur en science politique, docteur
en philosophie, Maître de conférences
Dominique Estragnat nous a amené à nous questionner sur les fondements théoriques du
management responsable : sa légitimité, son contenu, son pilotage et son impact sur les
fonctionnalités quotidiennes dans l’entreprise.
Après avoir relaté les origines de ces fondements, à travers l’humanisme Grec, le juridisme
romains et l’universalité issue du christianisme, il nous a amené à réfléchir sur le contenu de
ces théories et de ces applications en management. Les fins d’une organisation s’appuient sur
ces valeurs éthiques. La morale historique marquée par des normes, des contraintes. Ce
tiraillement est tempéré par la conscience morale pour chaque situation particulière.
L’essence des relations de l’homme à l’entreprise nécessite un savant dosage entre aspirations
personnelles et normes. L’économie doit hiérarchiser les biens et les fins de l’homme, mais
malencontreusement les logiques managériales privilégient souvent la maitrise de techniques au
détriment des hommes.
Résumé conférence « Le risque entre l’éthique et le droit – la consécration
de la théorie du risque », Isabelle Cadet, Université catholique de Lyon
Après avoir défini le Risque et l’Ethique puis précisé leurs assertions, Isabelle Cadet a analysé
l’importance que revêt le risque entre l’éthique et le droit. La première partie de l’exposé a
conduit à commenter l’évolution du droit relatif au risque : Les origines de la théorie du risque
(la révolution industrielle, la présomption simple de faute, la présomption irréfragable,…) sont
en grande partie responsables de l’évolution des lois civiles et pénales relatives au risque. Dans
un second temps, Isabelle Cadet a fait part de la levée des obstacles jurisprudentiels et mis en
avant le courant doctrinal favorable : Conduire un projet responsable et éthique, c’est d’abord
devancer et éviter les dommages afin de produire mieux et de façon pérenne. Avec l’abondance
de lois dites spéciales, il s’agit de favoriser une responsabilité juridique objective et subjective,
un engagement de toutes les parties prenantes.
L’objectif n’est donc pas de tendre vers un risque zéro, mais de définir un niveau de risque
acceptable par la société. C’est donc un curseur social qui est placé sur une échelle et dont
chacun participe à son positionnement.