La Déesse Opèt ou Ipèt ou Ipy

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Saison 2015-2016
Cérémonies divines, fêtes pour le peuple et
spectacles pour les princes
Mardi 22 Septembre 2015 - La belle fête d'Opet
Barque d'Amon
Conférencier: Jean Revez, PhD, département d'histoire, professeur d'histoire ancienne, UQÀM
La Déesse Opèt ou Ipèt ou Ipy
La déesse mère Ipèt ou Opèt ou Ipèt "la grande" est représentée sous la forme animale d'un
hippopotame . Opet représente la fertilité apportée par les eaux du Nil qui fécondent la terre
et permettent la culture
Les textes des pyramides la mentionne une fois ou le pharaon souhaite boire son lait blanc,
brillant et doux.
Attestée pour la première fois sous le règne de la reine Hatchepsout (1479-1458 avant J.-C.), la
Fête d'Opet était la plus grande fête célébrée annuellement dans l'Égypte pharaonique. Elle est
particulièrement bien documentée grâce aux nombreuses scènes qui la représentent sur les
murs gravés des grands monuments de l'antique cité glorieuse de Thèbes. Chaque année en
juillet, le pharaon célébrait en personne la fête d'Opet. Les statues d'Amon, de Mout, son épouse
et de Khonsou, leur fils, étaient embarquées chacune sur une grande barque, Un canal les
conduit au fleuve. Le couple royal est de la procession. Sur la rive du Nil, suit un cortège de
prêtres, de chantres, de danseurs et de musiciens. Une foule en liesse assiste à la double
procession depuis la terre ou des bateaux. Les embarcations accostent 3 kilomètres plus loin à
Louxor - Opet - où les statues des dieux sont déplacées à l'intérieur du temple sur de petites
barques rituelles portées par les prêtres. Dans la salle de la naissance divine, Amon va de
nouveau épouser Mout qui redonnera naissance à Khonsou, un rituel où le pharaon renaît lui
aussi de son père Amon. Un nouveau cycle commence. La fête d'Opet était également l'une des
rares occasions pour le peuple d'entrer en contact direct avec les dieux qui, à cette occasion,
pouvaient prononcer des oracles par l'entremise des statues divines qui étaient
exceptionnellement transportées hors du temple.
Il sera aussi question de l'influence des croyances et des rites religieux de l'Égypte Antique sur
certaines sociétés secrètes dont la franc-maçonnerie. Le cas de La Flûte enchantée de Mozart
sera pris en exemple.
Concert: extraits de La Flûte enchantée avec Danielle Dudycha, soprano, Marie-Claire
Blais Fafard, soprano colorature, Marc-Antoine D'Aragon, baryton. Au piano, Mo Enzo De
Rosa
Mardi 27 OCTOBRE - Les extraordinaires cérémonies des naumachies
romaines
Conférencier: Alain Dubreuil, PhD, professeur département d’histoire, UQÀM
La naumachie est le spectacle romain le plus colossal à avoir jamais existé. Il consistait
à reconstituer à l'échelle une bataille navale dans un grand bassin naturel ou artificiel.
Entraînées et embarquées sur de puissantes galères de combat, des flottes de
condamnés à mort s'affrontaient et représentaient les anciennes grandes marines de la
Méditerranée antique. Pourtant, la naumachie est aujourd'hui le spectacle, mais aussi
l'édifice de spectacles antique, le moins bien connu de tous. Néanmoins, après une
longue enquête impliquant le croisement des textes et des données fournies par
l'archéologie, le voile semble levé. Où se trouvaient les trois grandes naumachies de
Rome ? La naumachie a-t-elle constitué un modèle architectural à l'instar des autres
édifices éphémères de spectacles ? Assistait-on réellement à la transposition d'un
combat naval en plein milieu urbain ? Quels étaient les scénarios des naumachies Qui
étaient les naumachiarii qui composaient les équipages des flottes ? Que symbolisait la
mise à mort collective de milliers de condamnés dans le contexte festif, militaire,
politique et religieux de la fin de la République et du Haut-Empire ?
Concert à deux pianos, Marie-Ève Scarfone, Enzo De Rosa. Extraits de I Pini di
Roma, Sei pezzi per pianoforte, Feste romane (extrait) Gli Uccelli, 1e partie et
autres compositions de Ottorino Respighi
Mardi 24 Novembre 2015 - Les fabuleux bestiaires du Moyen-Âge
Conférencier: Marc Carrier, PhD, département d'histoire, Université de Montréal
Soirée organisée à la mémoire de notre regretté conférencier et ami, Pietro Boglioni.
Lapin chevauchant un chien tenant au poing un escargot . Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 143, fol. 165 (©
Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris)
Au sens strict du terme, le mot « bestiaire » désigne, au Moyen Age, un recueil
autonome principalement consacré à la description et à l’interprétation
emblématique d’animaux, réels ou fabuleux.
Les bestiaires médiévaux
connurent leur plus grande popularité en Angleterre et en France aux XIIe et
XIIIe siècles. Il s'agissait de compilations de multiples sources. Le premier
bestiaire date du début du XIIe siècle. Il a été écrit par Philippe de Thaon, un
clerc qui a vécu en Angleterre.
Ces œuvres reflètent la conviction que le monde est le livre dans lequel Dieu a
écrit et que tout peut trouver une explication et des correspondances. Les
animaux étaient ainsi mis en relation avec Dieu et le Christ. La plupart de ces
manuscrits étaient illustrés de miniatures.
Concert : Extraits de Carmina Burana de Orff avec Marianne Lambert, soprano
colorature, Marc-Antoine D'Aragon, baryton, et le chœur Ensemble Cantabile
Jeudi 10 Décembre 2015 – Party de Noël – Tapas et Paella Restaurant
Apportez votre vin
Mardi 22 Mars 2016 - Catherine de Médicis et Nostradamus , le pouvoir
et l'occulte
Conférencier: Pascal Bastien, PhD, UQÀM
Michel de Nostredame, dit Nostradamus, né le 14 décembre 1503 à SaintRémy-de-Provence et mort le 2 juillet 1566 à Salon-de-Provence, était un
apothicaire français. Selon bien des sources, il aurait également été médecin,
bien que son expulsion de la faculté de médecine de Montpellier témoigne
qu’il n'était pas possible d’être les deux à la fois. Pratiquant l'astrologie comme
tous ses confrères à l'époque de la Renaissance, il est surtout connu pour ses
prédictions sur la marche du monde.
Ce sont Les Prophéties, l'ouvrage qui fait l'essentiel de sa gloire. Sa renommée
est telle que la reine Catherine de Médicis l'appelle à la cour en 1555. Le motif
de l'intérêt de la reine était peut-être que, dans son dernier Almanach,
Nostradamus avait mis en garde contre des dangers qu'il disait ne pas oser
indiquer par écrit. Catherine de Médicis, qui est célèbre pour son goût des
sciences occultes convie le prophète de Salon à la Cour, dans la ville de SaintGermain, pour établir l'horoscope des enfants royaux. C’est ainsi qu’il fit sa
célèbre prédiction relative à la mort de Henri II.
Le quatrain I – 35 est le plus réputé des quatrains prophétiques :
"Le lyon jeune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux lui crèvera,
Deux classes une puis mourir mort cruelle."
Concert: Musiques, chants et danses de la Renaissance française et italienne
Mardi 19 avril Contes Urbains
Conférencière: Jacqueline Chammas, PhD, Université de Montréal
Les contes urbains constituent au XIXe siècle une nébuleuse romanesque développée
notamment en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique Latine, et dans le
Commonwealth. Les contes et mystères urbains articulent, sous une forme fictionnelle,
la prise en compte de trois phénomènes caractéristiques de la modernité, à savoir, le
développement de la grande ville, la peur du crime et une interrogation sur les identités
collectives, qu’elles soient sociales, régionales ou raciales. Pour le dire brièvement, la
poétique de ces récits se caractérise par la multiplication des péripéties, par la
mobilisation redondante du paradigme du dévoilement, par un certain
exhibitionnisme/voyeurisme et par un héritage topique du roman gothique (souterrains,
manoirs lugubres, caves, tempêtes). Cet ensemble s’est développé à partir de la
circulation, de la traduction et de l’adaptation d’un texte matriciel, Les Mystères de Paris
d’Eugène Sue publié initialement en France dans le Journal des débats, en feuilletons,
entre juin 1842 et octobre 1843
Concert: Les Extraits de Les Misérables et Notre-Dame de Paris avec Alexandre
Sylvestre, baryton-basse, Geneviève Lévesque, mezzo soprano, Gaétan Sauvageau,
ténor, Marc-Antoine D'Aragon, baryton, ????? soprano. Au piano Martin Dubé
3 MAI 2016 Rites et cérémonies des gitans d'Andalousie
Conférencier: M. Antonio Bullòn, Consul général d’Espagne
Concert : avec Carmen Capuleata et son ensemble tzigane
Jeudi 19 MAI – LE GALA Une soirée à La Fenice, Le théâtre qui renait de
ses cendres
Gravure d'époque
Dotée d'une tradition musicale très ancienne, la ville de Venise incarne depuis quatre
siècles l'un des hauts lieux de l'art lyrique en Italie. C'est dans la cité des doges que fut
inauguré, en 1637, le premier théâtre d'opéra public et payant. Venise joue alors un rôle
crucial dans la diffusion de l'opéra en Italie, répandant rapidement son répertoire à la
faveur des troupes ambulantes qui se multiplient et se produisent dans plusieurs
grandes villes, à Naples, Gênes, Turin, Bologne ou Modène. La nouvelle salle de La
Fenice est inaugurée en grande pompe en 1792 . C'est le début d'une destinée
exceptionnelle pour ce théâtre qui représente aujourd'hui avec la Scala de Milan et le
San Carlo de Naples l'une des plus éblouissantes salles du monde.
La Fenice, en italien, « le phénix », est justement née sur les cendres d'un autre théâtre,
le théâtre San Benedetto situé dans le quartier de San Marco, qui a brûlé en 1789. Dès
1790, un petit groupe de nobles vénitiens décide de reconstruire un nouveau théâtre
avec l'aide de l'architecte Gian Antonio Selva sur un terrain irrégulier formé de deux
rectangles accolés. Le premier, côté façade, abritera le vestibule, le second contenant la
salle à proprement parler. Les travaux, achevés en 1792, aboutissent à un élégant
monument de style néoclassique, avec une décoration intérieure d'esprit baroque,
somptueusement ornée de rouge et d'or.
La Fenice présente en grande première un opéra seria du célèbre Giovanni Paisiello,
Les Jeux d'Agrigente. Son répertoire mêle des œuvres lyriques, de l'opéra seria, le
genre musical le plus prestigieux à l'époque (par opposition à l'opéra bouffe), mais aussi
des ballets, des concerts ainsi que des pièces de théâtre. Commence alors une longue
période de gloire pour La Fenice. Le théâtre, ouvert à tous, situé au cœur de la ville,
acquiert rapidement une belle renommée. Lieu de socialisation par excellence, la salle
de La Fenice trône au centre de la vie culturelle des Vénitiens qui la fréquentent tous les
soirs pour faire des rencontres, mener des affaires ou simplement dîner, en écoutant le
dernier aria à la mode. Le grand opéra voit défiler sur sa scène les plus grandes voix de
l'époque, la virtuose Angelica Catalani ou l'immense et émouvant castrat Gasparo
Pacchiarotti.
Les chanteurs les plus célèbres du XIXe siècle s'y produisent, Isabella Colbran, l'épouse
de Rossini, Giuseppina Strepponi, la compagne de Verdi, mais aussi les plus grandes
divas de la première moitié du XIXe siècle, Giulia Grisi, Giuditta Pasta, Pauline Viardot et
sa sœur Maria Malibran qui interprétera notamment à Venise, dans les années 18341835, les rôles de Norma, Rosine, Desdemona ou Cenerentola. En 1832, le théâtre est
détruit par les flammes, mais se relève dans un temps record, l'année suivante, grâce à
Giambattista Tommaso Meduna. La Fenice connaît ensuite une succession
ininterrompue de brillantes créations et de productions de premier plan, en partage avec
la Scala de Milan, contribuant à façonner un véritable âge d'or de l'opéra italien. Les
opéras Tancredi et Semiramide de Rossini seront présentés respectivement en 1813
et en 1823., I Capuleti e i Montecchi de Bellini en 1830, suivi par Beatrice di Tenda en
1833 Suivront , dès 1840, les grands opéras de Verdi, Ernani, Attila, Rigoletto,
Traviata ,Simon Boccanegra, La bohême (1867) Après la deuxième guerre
mondiale, La Fenice brille de nouveau de tous ses feux, attirant les plus grands artistes,
metteurs en scène, et interprètes de son temps. C'est encore à La Fenice que sont
créées les œuvres modernes dont celles d'Igor Stravinsky,The Rake's Progress, en
1951, et The Turn of the screw de Benjamin Britten, en 1954.
Concert: extraits d'opéras présentés en première mondiale à La Fenice avec
Rachèle Tremblay, mezzo soprano, Marianne Lambert, soprano colorature, MarcAntoine D'Aragon, baryton, ??? ténor, Tomislav Lavoie, basse, Danielle Dudycha,
soprano
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