régulièrement pilonnées par des tirs d'artillerie lourde (obus), et l'essentiel des
tentatives de percée du front ennemi se soldent toujours par des échecs sanglants,
provoquant la mort de centaines de milliers de soldats.
Trois grandes batailles marquent cette phase de la guerre. En 1916, les Allemands
tentent de percer le front français à Verdun. Cette bataille, qui a duré presque une
année complète, a provoqué la mort de près de 300.000 hommes, sans permettre à
l'Allemagne de prendre l'avantage. Le général Pétain dirigeait alors les troupes de
Verdun. La même année, les Anglais tentent également une percée, mais échouent
lors de la bataille de la Somme, bataille qui provoque la mort de près de 450.000
soldats. Enfin en 1917, les troupes françaises, dirigées par le général Nivelle,
attaquent les lignes allemandes dans l'Aisne. C'est la bataille du Chemin des
Dames, et c'est une nouvelle fois un échec complet. Suite à cette série de
massacres, les soldats se révoltent contre leur hiérarchie, se mutinent, et entonnent
des chants anti-militaristes, tels la chanson de Craonne.
Dans le même temps, l'Entente tente d’établir un blocus naval contre l'Allemagne,
et commence alors une guerre sous-marine à outrance. C'est dans ce cadre qu'est
coulé en 1915 un paquebot britannique, le Lusitania, navire qui transportait à son
bord de nombreux passagers américains. Cet événement amène les Allemands à
stopper leurs torpillages en 1916, mais les opérations reprennent en 1917. Les
Américains voyant dans ce procédé une grave atteinte à la liberté des échanges,
ceux-ci, sous la direction du président Woodrow Wilson, décident d'entrer en
guerre à leur tour aux côtés de l'Entente. La Russie quant à elle quitte le camp des
alliés français suite aux révolutions de février et octobre 1917, et elle signe une
paix séparée avec l'Allemagne en 1918.
3) La fin de la guerre
En 1918, les troupes allemandes du front russe sont redéployées à l'ouest, et les
Allemands, profitant du fait que les troupes américaines n’étaient pas encore
déployées, tentent une nouvelle offensive, qui est de nouveau stoppée sur la
Marne. Le général Foch lance la contre-offensive, appuyé par les troupes
américaines et les chars. Les troupes allemandes reculent, les Italiens remportent
une victoire décisive sur l'Autriche-Hongrie en octobre 1918, et l'empire ottoman
s'effondre. Face à la perte de ses alliés et à l'agitation interne qu'elle connaît (la
République est proclamée à Berlin), l'Allemagne décide, avant d’être envahie, de
capituler. L'armistice est signé le 11 novembre 1918 à Rethondes, en forêt de
Compiègne, et les combats prennent ainsi fin. Il faudra attendre 1919 pour qu'un