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cesse de se modifier par secteurs (destructions d’emplois dans l’agriculture et l’industrie
/création dans les services), par qualifications (destructions d’emplois non qualifiés / hausse
des emplois qualifiés), par sexe, par régions,…
Les flux de création et de destruction d’emplois sont indissociablement liés aux fluctuations
de la croissance économique. Pourtant la hausse du rythme de croissance n’entraîne pas
mécaniquement une baisse du chômage : les gains de productivité peuvent suffire dans un
premier temps à obtenir le niveau de production prévu. Il faut donc nuancer la corrélation
entre croissance et emploi, car la croissance n’est pas toujours riche en emploi. La
croissance du nombre d’emplois dépend donc d’un certain nombre de facteurs : la
croissance de la production et/ou de la demande de biens et de services, la durée annuelle
du travail, la productivité du travail.
Globalement, lorsque la croissance de la valeur ajoutée ou du PIB est supérieure à celle de la
productivité par tête, le stock d’emplois augmente (création nette d’emplois) car les gains de
productivité ne permettent pas de satisfaire la hausse de la production et de la demande.
L’entreprise ou le pays a alors besoin de recruter de la main-d’œuvre supplémentaire.
Un chômeur est une personne sans emploi à la recherche d’un emploi. Le chômage peut
donc être défini comme l’inactivité d’une personne souhaitant un emploi. Selon le Bureau
International du Travail (BIT), les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 64 ans qui
étaient sans emploi pendant la semaine de référence (ne pas avoir travaillé une heure),
disponible pour travailler dans un délai de deux semaines suivant la semaine de référence, et
à la recherche active d’un emploi. En France, Pôle Emploi effectue également une mesure
du chômage. Le stock de chômage dépend des variations de l’emploi et de la population
active : lorsque la population active augmente plus vite que l’emploi, le chômage augmente
et inversement. Outre la démographie (accroissement naturel et solde migratoire), des
facteurs socioéconomiques font varier la population active : l’allongement de la durée des
études, l’âge de départ en retraite, le taux d’activité des femmes,…
B- Quelles sont les conséquences du chômage ?
*En France, le taux de remplacement, ou le pourcentage du revenu d’activité que l’on
touche une fois au chômage/retraite est peu dégressif ; on favorise autant les faibles
revenus que les revenus élevés. Ainsi tous les chômeurs n’ont pas la même expérience
sociale du chômage car tous n’ont pas la même assurance chômage, cela dépend aussi de la
proximité des instances de socialisations, du genre, de l’âge, de la CSP,…
*L’emploi est aussi vu comme une norme d’intégration car il permet d’accéder à la
consommation, à la protection sociale ; il est aussi une source de sociabilité, de sentiment
d’utilité, de revenu, d’un statut social,…. Il peut aussi permettre l’épanouissement
personnel. En effet, être au chômage signifie moins de régulation, moins d’intégration dans
la société, moins de revenus et moins de sociabilité pour les individus. Ce qui résulte en