Cryothérapie

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Cryothérapie
Qu’est-ce que la cryothérapie ?
La cryothérapie, également appelée cryochirurgie, cryoablation ou traitement ciblé par
cryoablation,
fait référence à l’application d’un froid extrême pour détruire les tissus malades, y compris les
cellules cancéreuses.
Dans quelles situations utilise-t-on cette technique ?
On utilise la cryothérapie, depuis les années soixante, pour détruire les tumeurs de la peau,
les grains de beauté précancéreux, les nodules, les marques de la peau ou les taches de
rousseur disgracieuses. On l’utilise également pour détruire le rétinoblastome, un cancer de la
rétine qui affecte les enfants. Avec l’amélioration des techniques d’imagerie et le
développement de dispositifs assurant un meilleur contrôle des températures extrêmes, les
médecins ont commencé à utiliser la cryothérapie pour traiter le cancer de la prostate, du foie
et du col de l’utérus. On effectue des recherches à l’heure actuelle pour évaluer l’efficacité de
la cryothérapie pour les tumeurs des os, du cerveau, du rein, du poumon et de la colonne
vertébrale. Des chercheurs évaluent également l’utilité de cette technique pour congeler et
réduire les tumeurs bénignes du sein, ou fibroadénomes.
Certains professionnels de la santé, notamment les spécialistes de la médecine sportive,
utilisent le terme cryothérapie en référence à l’application de froid sur les muscles et les
articulations endoloris ou fatigués après un effort physique. Cela est cependant différent de
la technique de radiologie d’intervention décrite ici.
Comment dois-je me préparer pour cette intervention ?
Aucune préparation spéciale n’est nécessaire avant de subir une cryothérapie, bien que
certains médecin recommandent de prendre 400 mg d’ibuprofène (anti-inflammatoire) une
demi-heure avant l’intervention, pour soulager le léger inconfort. La pose d’un cathéter (petit
tube flexible en plastique ou en caoutchouc) intraveineux (dans une veine) fournit un accès
pour l’administration de médicaments sédatifs supplémentaires. Des analyses sanguines
préliminaires auront généralement identifié les problèmes potentiels de saignement. Certains
médecins administrent une dose d’antibiotiques avant la cryothérapie pour empêcher les
infections.
À quoi ressemblent les appareils ?
La cryothérapie utilise une cryosonde (instrument utilisé pour appliquer un froid extrême sur
une zone anatomique choisie), un petit dispositif ressemblant à une baguette, muni d’une
poignée, d’une gâchette ou d’une série de petites aiguilles, attaché à un tube qui relie le
dispositif à une source d’azote ou d’argon, qui rend l’extrémité de la sonde extrêmement
froide. La plupart des dispositifs de cryothérapie utilisent l’argon (un gaz) et ont été
approuvés pour un usage courant en oncologie et en urologie. Le médecin placera la
cryosonde dans la bonne position en se guidant par imagerie. Lors de la congélation des
tissus internes, il suivra le mouvement de la sonde en direct pour éviter d’endommager le
tissu sain, en la visualisant sur des images obtenues par ultrasons (méthode qui utilise des
ondes sonores de haute fréquence pour obtenir des images de l’intérieur du corps), par
tomodensitométrie (examen d’imagerie médicale assisté par ordinateur qui révèle la densité
des différents tissus du corps en fonction des variations d’absorption des rayons X), ou par
résonance magnétique (IRM ; technique de diagnostic radiologique qui permet d'obtenir des
images internes du corps), ces images étant retransmises sur un écran semblable à un écran
de télévision.
Quel est le principe de la technique ?
Les tissus vivants, tant sains que malades, ne peuvent survivre à des conditions de froid
extrême, et meurent des causes suivantes :
* formation de glace à l’intérieur de la cellule. À des températures égales ou inférieures
à – 40 °C environ, des cristaux intracellulaires de glace létale (glace à– 40 °C et moins qui
détruit les cellules), capables de détruire pratiquement toute cellule, commencent à se former.
* gonflement ou rétraction de la cellule qui provoque son éclatement. Si de la glace se
forme à l’extérieur de la cellule, le phénomène d’osmose - mouvement d’une solution à
travers la membrane d’une cellule – provoque la rétraction de la cellule du fait de la fuite
d’eau vers l’extérieur de la cellule pour remplacer l’eau qui s’est transformée en glace. Puis,
lors du réchauffement de la région, un mouvement précipité d’eau vers l’intérieur de la
cellule provoque l’éclatement de cette dernière. Pour cette raison, la cryothérapie consiste
généralement en une série d’étapes de congélation et décongélation des tumeurs.
* Perte de l’apport sanguin. La formation de glace dans les vaisseaux sanguins de petit
diamètre provoque une coagulation et prive les cellules en sang, entraînant leur mort. Étant
donné que le temps moyen de coagulation est de 10 minutes, on applique le froid extrême
pendant au moins 10 minutes, sauf si la température de la tumeur indique qu’on a atteint la
température de formation de glace létale.
Une fois les cellules détruites, les composants du système immunitaire, principalement les
globules blancs, éliminent le tissu mort. Un certain nombre d’études suggèrent que cette
intervention stimule également le système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses
restantes.
Comment effectue-t-on cette intervention ?
Dans le cas de masses externes, on applique directement l’azote liquide avec un écouvillon
de coton ou un aérosol. Dans le cas de tumeurs internes, on fait circuler l’azote liquide ou
l’argon au travers de la cryosonde qui se trouve au contact du tissu malade.
Dans certains cas, par exemple pour traiter le cancer du foie, la cryothérapie peut devenir
plus complexe, impliquant l’insertion de la sonde à travers une incision ou à travers la peau.
Le médecin se sert alors d’un dispositif d’imagerie, comme des ultrasons ou une
tomodensitométrie, pour cibler et congeler la tumeur. Dans le cas du cancer du poumon, on
insère la sonde au travers d’un bronchoscope, un instrument utilisé pour examiner les
trachées et les bronches, jusqu’au tissu anormal, ou bien on insère plusieurs cryosondes de la
taille d’une paille à travers une minuscule incision dans la peau, et on guide ces sondes
jusqu’à la tumeur du poumon par tomodensitométrie. Dans le cas du cancer de la prostate,
on peut insérer de manière similaire six à huit sondes-aiguilles au travers du périnée (région
située entre le rectum et le pubis) et les guider par ultrasons pour congeler le cancer.
Que vais-je ressentir durant l'intervention ?
Les actes de cryothérapie peropératoire (effectuée au cours d’une chirurgie), comme pour le
foie ou les reins, nécessitent une anesthésie générale (utilisation de médicaments pour induire
une perte de sensations en vue d’actes chirurgicaux) étant donné qu’on ouvre l’abdomen par
incision ou qu’on pompe de l’air dans l’abdomen pour réaliser une laparoscopie, un examen
utilisant un tube illuminé. Vous serez inconscient pendant toute l’intervention et surveillé par
un anesthésiste (médecin spécialisé dans la perte contrôlée des sensations au moyen de
l’anesthésie).
Le patient peut rester éveillé dans le cas d’une cryothérapie percutanée (à travers la peau), qui
est réalisée sous anesthésie locale. On injecte de la xylocaïne ou un médicament similaire
dans les tissus recouvrant la tumeur au travers desquels les sondes seront insérées. Vous
pourriez ressentir un pincement bref ou une sensation de brûlure au moment de l’injection,
semblable à la sensation éprouvée lorsqu’un dentiste vous administre de la procaïne
(Novocaïne) ou tout autre médicament semblable. En dehors de l’administration de
l’anesthésie locale, la gêne la plus fréquente est simplement celle de devoir rester immobile
pendant un certain temps, parfois jusqu’à deux heures. On peut administrer un sédatif par
voie intraveineuse (dans une veine) aux patients pour les aider à se détendre lors d’une
séance d’imagerie par tomodensitométrie ou résonance magnétique. On pourrait administrer
un sédatif par voie intraveineuse aux patients souffrant des articulations, pour les aider à
rester immobile.
Qui interprète les résultats et comment puis-je les obtenir ?
Les patients subissent en général une cryothérapie suite aux recommandations de leur
médecin traitant ou parce qu’un spécialiste du cancer, après avoir évalué l’état du patient et
tous les antécédents médicaux disponibles, a considéré que cette intervention était le meilleur
moyen de traiter le cancer.
• La cryothérapie peropératoire (réalisée au cours d’une chirurgie) requiert les
talents combinés d’un chirurgien oncologue (spécialiste du cancer) et d’un
radiologiste d’intervention (radiologiste spécialisé dans les actes chirurgicaux
assistés par l’imagerie médicale).
• La cryothérapie percutanée est pratiquée par un radiologiste d’intervention seul,
puisque l’intervention se réalise au sein du département de radiologie, et non en
salle d’opération. On insère les dispositifs de cryothérapie, de 2 à 3 mm (environ
un dixième de pouce) de diamètre, par des incisions dans la peau. L’imagerie par
ultrasons, tomodensitométrie ou résonance magnétique permet de déterminer
l’emplacement des dispositifs.
• Dans le cas d’une cryothérapie de la prostate, l’intervention est souvent effectuée
par un urologue (spécialiste du diagnostic et du traitement des maladies du
système urogénital), mais dans certains centres médicaux des radiologistes
expérimentés peuvent se charger de l’intervention.
Votre spécialiste du cancer déterminera les résultats de l’intervention et les enverra au
médecin traitant. Il faudra peut-être plusieurs semaines au spécialiste du cancer pour évaluer
jusqu’à quel point le traitement a été un succès. Il transmettra également cette information à
votre médecin traitant, qui vous en rendra compte.
Quels sont les bienfaits et les risques de cette technique ?
Bienfaits
• Dans le cas d’une cryothérapie peropératoire des tumeurs du rein ou du foie, le
rétablissement est généralement beaucoup plus rapide que dans le cas d’une
ablation chirurgicale majeure de la tumeur. Les patients restent généralement à
l’hôpital deux fois moins longtemps que dans le cas d’une intervention
chirurgicale majeure, et parfois encore moins longtemps.
• Dans le cas d’une cryothérapie percutanée, le patient peut soit passer la nuit à
l’hôpital, soit quitter l’hôpital quelques heures après l’intervention. La
cryothérapie, par rapport aux traitements faisant appel à la chaleur comme la
radiofréquence, n’entraîne que des douleurs minimes, et des séjours d’une nuit
dans le but de contrôler la douleur ne sont pas nécessaires. La technique de
cryothérapie a donc beaucoup d’avenir en tant qu’intervention en consultation
externe.
• Étant donné que seule une petite incision est nécessaire pour insérer la sonde à
travers la peau, la cryothérapie percutanée est moins traumatique que la chirurgie
ouverte, ce qui limite l’atteinte au tissu sain. Par rapport à la chirurgie ouverte, la
cryothérapie percutanée est par conséquent associée à des coûts plus faibles et à
des effets secondaires moindres. Un patient peut généralement reprendre ses
activités de la vie quotidienne 24 heures après l’intervention, et parfois même
avant. Il lui faudra cependant éviter de soulever des objets lourds pendant
plusieurs jours après un traitement de la région abdominale.
• Dans le cas du traitement de fibroadénomes, la cryothérapie ne provoque qu’un
tissu cicatriciel minime et n’entraîne apparemment pas de calcifications
(durcissement de matériel non cellulaire dans le corps dû à des dépôts de calcium
et autres substances). On peut par conséquent continuer les mammographies de
dépistage sans craindre d’assimiler de façon erronée les calcifications à une
maladie mammaire.
Risques
Certaines interventions spécifiques de cryothérapie, cependant, sont associées à des risques
minimes:
• Le traitement du foie peut endommager les canaux biliaires ou provoquer
d’importants saignements. Si la congélation a lieu près du diaphragme (muscle
qui sépare le thorax de la cavité abdominale), elle peut provoquer une
accumulation de fluide ou d’air dans l’espace entourant les poumons.
• Le traitement du rein peut endommager les systèmes collecteurs de l’urine ou
provoquer d’importants saignements.
• On doit traiter l’abdomen en prenant soin d’éviter de toucher les intestins car
tout lésion pourrait conduire à une perforation, qui pourrait entraîner la
libération de selles dans l’abdomen et provoquer une infection.
• Le traitement des tumeurs pulmonaires peut provoquer un collapsus
(affaissement) des poumons et une accumulation de fluide autour des poumons.
• On doit également faire attention lorsque des nerfs sont situés près de la tumeur.
Des nerfs complètement congelés peuvent entraîner une faiblesse motrice ou un
engourdissement dans la région qu’ils alimentent.
Dans le cas du cancer de la prostate, la cryothérapie peut être plus compliquée et :
• nécessite généralement un court séjour à l’hôpital.
• engendre parfois une impotence (incapacité de maintenir une érection et d’avoir
une relation sexuelle) permanente dûe au fait que la congélation affecte
fréquemment les nerfs contrôlant l’érection. Les nerfs sont cependant capables
de se régénérer, ce qui résout le problème chez certains patients.
• entraîne un gonflement du col vésical (de la vessie), qui nécessite la pose d’un
tube urinaire, sur le patient endormi, pour drainer l’urine jusqu’à ce que le
gonflement disparaisse.
• peut provoquer la formation d'escarres urétrales, c’est-à-dire le blocage du flux
urinaire par du tissu mort. On peut minimiser la formation d'escarres en gardant
l’urètre tiède durant l’intervention, grâce à un cathéter inséré dans l’urètre et dans
lequel circule continuellement de l’eau stérile.
Quelles sont les limites de la cryothérapie ?
La cryothérapie est une option de traitement du cancer lorsque l’ablation chirurgicale d’une
tumeur s’avère difficile ou, pour certains patients, impossible. On évalue cependant toujours
l’efficacité à long terme de cette technique. À l’heure actuelle, il existe peu de données
publiées concernant les résultats de la cryothérapie percutanée, mais un suivi sur sept ans du
cancer de la prostate suggère que les taux de contrôle du cancer de cette technique sont
semblables à ceux de la chirurgie ou de la radiothérapie.
• On considère que la cryothérapie est un traitement local (traitement limité à une
région bien définie). Cette technique ne peut traiter que des maladies affectant un
site unique. Elle ne peut traiter un cancer qui s’est propagé à d’autres régions du
corps.
• Étant donné que les médecins traitent les tumeurs qu’ils peuvent visualiser sur les
images radiologiques, ils peuvent passer à côté d’une tumeur microscopique.
• Bien que la cryothérapie soit utilisée pour traiter les os, les reins, le foie et les
poumons, elle est parfois encore considérée comme un acte expérimental. La
plupart des médecins réserve cette technique pour les patients qui ne sont pas de
bons candidats pour les autres traitements du cancer.
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