N'hésitez pas à nous contacter ( pour vos questions, vos demandes) sur : L'adresse électronique : [email protected] Le website : www.oeilkine.new.fr ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Cryothérapie Qu’est-ce que la cryothérapie ? La cryothérapie, également appelée cryochirurgie, cryoablation ou traitement ciblé par cryoablation, fait référence à l’application d’un froid extrême pour détruire les tissus malades, y compris les cellules cancéreuses. Dans quelles situations utilise-t-on cette technique ? On utilise la cryothérapie, depuis les années soixante, pour détruire les tumeurs de la peau, les grains de beauté précancéreux, les nodules, les marques de la peau ou les taches de rousseur disgracieuses. On l’utilise également pour détruire le rétinoblastome, un cancer de la rétine qui affecte les enfants. Avec l’amélioration des techniques d’imagerie et le développement de dispositifs assurant un meilleur contrôle des températures extrêmes, les médecins ont commencé à utiliser la cryothérapie pour traiter le cancer de la prostate, du foie et du col de l’utérus. On effectue des recherches à l’heure actuelle pour évaluer l’efficacité de la cryothérapie pour les tumeurs des os, du cerveau, du rein, du poumon et de la colonne vertébrale. Des chercheurs évaluent également l’utilité de cette technique pour congeler et réduire les tumeurs bénignes du sein, ou fibroadénomes. Certains professionnels de la santé, notamment les spécialistes de la médecine sportive, utilisent le terme cryothérapie en référence à l’application de froid sur les muscles et les articulations endoloris ou fatigués après un effort physique. Cela est cependant différent de la technique de radiologie d’intervention décrite ici. Comment dois-je me préparer pour cette intervention ? Aucune préparation spéciale n’est nécessaire avant de subir une cryothérapie, bien que certains médecin recommandent de prendre 400 mg d’ibuprofène (anti-inflammatoire) une demi-heure avant l’intervention, pour soulager le léger inconfort. La pose d’un cathéter (petit tube flexible en plastique ou en caoutchouc) intraveineux (dans une veine) fournit un accès pour l’administration de médicaments sédatifs supplémentaires. Des analyses sanguines préliminaires auront généralement identifié les problèmes potentiels de saignement. Certains médecins administrent une dose d’antibiotiques avant la cryothérapie pour empêcher les infections. À quoi ressemblent les appareils ? La cryothérapie utilise une cryosonde (instrument utilisé pour appliquer un froid extrême sur une zone anatomique choisie), un petit dispositif ressemblant à une baguette, muni d’une poignée, d’une gâchette ou d’une série de petites aiguilles, attaché à un tube qui relie le dispositif à une source d’azote ou d’argon, qui rend l’extrémité de la sonde extrêmement froide. La plupart des dispositifs de cryothérapie utilisent l’argon (un gaz) et ont été approuvés pour un usage courant en oncologie et en urologie. Le médecin placera la cryosonde dans la bonne position en se guidant par imagerie. Lors de la congélation des tissus internes, il suivra le mouvement de la sonde en direct pour éviter d’endommager le tissu sain, en la visualisant sur des images obtenues par ultrasons (méthode qui utilise des ondes sonores de haute fréquence pour obtenir des images de l’intérieur du corps), par tomodensitométrie (examen d’imagerie médicale assisté par ordinateur qui révèle la densité des différents tissus du corps en fonction des variations d’absorption des rayons X), ou par résonance magnétique (IRM ; technique de diagnostic radiologique qui permet d'obtenir des images internes du corps), ces images étant retransmises sur un écran semblable à un écran de télévision. Quel est le principe de la technique ? Les tissus vivants, tant sains que malades, ne peuvent survivre à des conditions de froid extrême, et meurent des causes suivantes : * formation de glace à l’intérieur de la cellule. À des températures égales ou inférieures à – 40 °C environ, des cristaux intracellulaires de glace létale (glace à– 40 °C et moins qui détruit les cellules), capables de détruire pratiquement toute cellule, commencent à se former. * gonflement ou rétraction de la cellule qui provoque son éclatement. Si de la glace se forme à l’extérieur de la cellule, le phénomène d’osmose - mouvement d’une solution à travers la membrane d’une cellule – provoque la rétraction de la cellule du fait de la fuite d’eau vers l’extérieur de la cellule pour remplacer l’eau qui s’est transformée en glace. Puis, lors du réchauffement de la région, un mouvement précipité d’eau vers l’intérieur de la cellule provoque l’éclatement de cette dernière. Pour cette raison, la cryothérapie consiste généralement en une série d’étapes de congélation et décongélation des tumeurs. * Perte de l’apport sanguin. La formation de glace dans les vaisseaux sanguins de petit diamètre provoque une coagulation et prive les cellules en sang, entraînant leur mort. Étant donné que le temps moyen de coagulation est de 10 minutes, on applique le froid extrême pendant au moins 10 minutes, sauf si la température de la tumeur indique qu’on a atteint la température de formation de glace létale. Une fois les cellules détruites, les composants du système immunitaire, principalement les globules blancs, éliminent le tissu mort. Un certain nombre d’études suggèrent que cette intervention stimule également le système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses restantes. Comment effectue-t-on cette intervention ? Dans le cas de masses externes, on applique directement l’azote liquide avec un écouvillon de coton ou un aérosol. Dans le cas de tumeurs internes, on fait circuler l’azote liquide ou l’argon au travers de la cryosonde qui se trouve au contact du tissu malade. Dans certains cas, par exemple pour traiter le cancer du foie, la cryothérapie peut devenir plus complexe, impliquant l’insertion de la sonde à travers une incision ou à travers la peau. Le médecin se sert alors d’un dispositif d’imagerie, comme des ultrasons ou une tomodensitométrie, pour cibler et congeler la tumeur. Dans le cas du cancer du poumon, on insère la sonde au travers d’un bronchoscope, un instrument utilisé pour examiner les trachées et les bronches, jusqu’au tissu anormal, ou bien on insère plusieurs cryosondes de la taille d’une paille à travers une minuscule incision dans la peau, et on guide ces sondes jusqu’à la tumeur du poumon par tomodensitométrie. Dans le cas du cancer de la prostate, on peut insérer de manière similaire six à huit sondes-aiguilles au travers du périnée (région située entre le rectum et le pubis) et les guider par ultrasons pour congeler le cancer. Que vais-je ressentir durant l'intervention ? Les actes de cryothérapie peropératoire (effectuée au cours d’une chirurgie), comme pour le foie ou les reins, nécessitent une anesthésie générale (utilisation de médicaments pour induire une perte de sensations en vue d’actes chirurgicaux) étant donné qu’on ouvre l’abdomen par incision ou qu’on pompe de l’air dans l’abdomen pour réaliser une laparoscopie, un examen utilisant un tube illuminé. Vous serez inconscient pendant toute l’intervention et surveillé par un anesthésiste (médecin spécialisé dans la perte contrôlée des sensations au moyen de l’anesthésie). Le patient peut rester éveillé dans le cas d’une cryothérapie percutanée (à travers la peau), qui est réalisée sous anesthésie locale. On injecte de la xylocaïne ou un médicament similaire dans les tissus recouvrant la tumeur au travers desquels les sondes seront insérées. Vous pourriez ressentir un pincement bref ou une sensation de brûlure au moment de l’injection, semblable à la sensation éprouvée lorsqu’un dentiste vous administre de la procaïne (Novocaïne) ou tout autre médicament semblable. En dehors de l’administration de l’anesthésie locale, la gêne la plus fréquente est simplement celle de devoir rester immobile pendant un certain temps, parfois jusqu’à deux heures. On peut administrer un sédatif par voie intraveineuse (dans une veine) aux patients pour les aider à se détendre lors d’une séance d’imagerie par tomodensitométrie ou résonance magnétique. On pourrait administrer un sédatif par voie intraveineuse aux patients souffrant des articulations, pour les aider à rester immobile. Qui interprète les résultats et comment puis-je les obtenir ? Les patients subissent en général une cryothérapie suite aux recommandations de leur médecin traitant ou parce qu’un spécialiste du cancer, après avoir évalué l’état du patient et tous les antécédents médicaux disponibles, a considéré que cette intervention était le meilleur moyen de traiter le cancer. • La cryothérapie peropératoire (réalisée au cours d’une chirurgie) requiert les talents combinés d’un chirurgien oncologue (spécialiste du cancer) et d’un radiologiste d’intervention (radiologiste spécialisé dans les actes chirurgicaux assistés par l’imagerie médicale). • La cryothérapie percutanée est pratiquée par un radiologiste d’intervention seul, puisque l’intervention se réalise au sein du département de radiologie, et non en salle d’opération. On insère les dispositifs de cryothérapie, de 2 à 3 mm (environ un dixième de pouce) de diamètre, par des incisions dans la peau. L’imagerie par ultrasons, tomodensitométrie ou résonance magnétique permet de déterminer l’emplacement des dispositifs. • Dans le cas d’une cryothérapie de la prostate, l’intervention est souvent effectuée par un urologue (spécialiste du diagnostic et du traitement des maladies du système urogénital), mais dans certains centres médicaux des radiologistes expérimentés peuvent se charger de l’intervention. Votre spécialiste du cancer déterminera les résultats de l’intervention et les enverra au médecin traitant. Il faudra peut-être plusieurs semaines au spécialiste du cancer pour évaluer jusqu’à quel point le traitement a été un succès. Il transmettra également cette information à votre médecin traitant, qui vous en rendra compte. Quels sont les bienfaits et les risques de cette technique ? Bienfaits • Dans le cas d’une cryothérapie peropératoire des tumeurs du rein ou du foie, le rétablissement est généralement beaucoup plus rapide que dans le cas d’une ablation chirurgicale majeure de la tumeur. Les patients restent généralement à l’hôpital deux fois moins longtemps que dans le cas d’une intervention chirurgicale majeure, et parfois encore moins longtemps. • Dans le cas d’une cryothérapie percutanée, le patient peut soit passer la nuit à l’hôpital, soit quitter l’hôpital quelques heures après l’intervention. La cryothérapie, par rapport aux traitements faisant appel à la chaleur comme la radiofréquence, n’entraîne que des douleurs minimes, et des séjours d’une nuit dans le but de contrôler la douleur ne sont pas nécessaires. La technique de cryothérapie a donc beaucoup d’avenir en tant qu’intervention en consultation externe. • Étant donné que seule une petite incision est nécessaire pour insérer la sonde à travers la peau, la cryothérapie percutanée est moins traumatique que la chirurgie ouverte, ce qui limite l’atteinte au tissu sain. Par rapport à la chirurgie ouverte, la cryothérapie percutanée est par conséquent associée à des coûts plus faibles et à des effets secondaires moindres. Un patient peut généralement reprendre ses activités de la vie quotidienne 24 heures après l’intervention, et parfois même avant. Il lui faudra cependant éviter de soulever des objets lourds pendant plusieurs jours après un traitement de la région abdominale. • Dans le cas du traitement de fibroadénomes, la cryothérapie ne provoque qu’un tissu cicatriciel minime et n’entraîne apparemment pas de calcifications (durcissement de matériel non cellulaire dans le corps dû à des dépôts de calcium et autres substances). On peut par conséquent continuer les mammographies de dépistage sans craindre d’assimiler de façon erronée les calcifications à une maladie mammaire. Risques Certaines interventions spécifiques de cryothérapie, cependant, sont associées à des risques minimes: • Le traitement du foie peut endommager les canaux biliaires ou provoquer d’importants saignements. Si la congélation a lieu près du diaphragme (muscle qui sépare le thorax de la cavité abdominale), elle peut provoquer une accumulation de fluide ou d’air dans l’espace entourant les poumons. • Le traitement du rein peut endommager les systèmes collecteurs de l’urine ou provoquer d’importants saignements. • On doit traiter l’abdomen en prenant soin d’éviter de toucher les intestins car tout lésion pourrait conduire à une perforation, qui pourrait entraîner la libération de selles dans l’abdomen et provoquer une infection. • Le traitement des tumeurs pulmonaires peut provoquer un collapsus (affaissement) des poumons et une accumulation de fluide autour des poumons. • On doit également faire attention lorsque des nerfs sont situés près de la tumeur. Des nerfs complètement congelés peuvent entraîner une faiblesse motrice ou un engourdissement dans la région qu’ils alimentent. Dans le cas du cancer de la prostate, la cryothérapie peut être plus compliquée et : • nécessite généralement un court séjour à l’hôpital. • engendre parfois une impotence (incapacité de maintenir une érection et d’avoir une relation sexuelle) permanente dûe au fait que la congélation affecte fréquemment les nerfs contrôlant l’érection. Les nerfs sont cependant capables de se régénérer, ce qui résout le problème chez certains patients. • entraîne un gonflement du col vésical (de la vessie), qui nécessite la pose d’un tube urinaire, sur le patient endormi, pour drainer l’urine jusqu’à ce que le gonflement disparaisse. • peut provoquer la formation d'escarres urétrales, c’est-à-dire le blocage du flux urinaire par du tissu mort. On peut minimiser la formation d'escarres en gardant l’urètre tiède durant l’intervention, grâce à un cathéter inséré dans l’urètre et dans lequel circule continuellement de l’eau stérile. Quelles sont les limites de la cryothérapie ? La cryothérapie est une option de traitement du cancer lorsque l’ablation chirurgicale d’une tumeur s’avère difficile ou, pour certains patients, impossible. On évalue cependant toujours l’efficacité à long terme de cette technique. À l’heure actuelle, il existe peu de données publiées concernant les résultats de la cryothérapie percutanée, mais un suivi sur sept ans du cancer de la prostate suggère que les taux de contrôle du cancer de cette technique sont semblables à ceux de la chirurgie ou de la radiothérapie. • On considère que la cryothérapie est un traitement local (traitement limité à une région bien définie). Cette technique ne peut traiter que des maladies affectant un site unique. Elle ne peut traiter un cancer qui s’est propagé à d’autres régions du corps. • Étant donné que les médecins traitent les tumeurs qu’ils peuvent visualiser sur les images radiologiques, ils peuvent passer à côté d’une tumeur microscopique. • Bien que la cryothérapie soit utilisée pour traiter les os, les reins, le foie et les poumons, elle est parfois encore considérée comme un acte expérimental. La plupart des médecins réserve cette technique pour les patients qui ne sont pas de bons candidats pour les autres traitements du cancer. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------N'hésitez pas à nous contacter ( pour vos questions, vos demandes) sur : L'adresse électronique : [email protected] Le website : www.oeilkine.new.fr