qui y a vu « un bon signe ». En attendant, ce sont les Français et les entreprises
qui font les frais de ce conflit. Et pendant ce temps-là, on ne parle pas des sujets
autrement plus importants de l'immigration.
Les Mahorais résistent à l’invasion migratoire
La tension continue de monter à Mayotte. Jacques Toubon, Défenseur des droits,
dénonce une inacceptable « chasse aux étrangers ». En effet, la population
indigène est exaspérée par les désordres sécuritaires et sanitaires. Elle a décidé
de passer à l’action.
Les services de l'Etat s'efforcent sans grand succès de s'opposer aux actions
des habitants regroupés en collectifs
Ces actions consistent à aller déloger les clandestins de leurs campements
irréguliers. Et d'exiger ensuite de l'Etat qu'il accomplisse sa mission, c'est-à-dire
éloigner les étrangers en situation irrégulière. Sans guère d'illusion car, comme
le rappelle un tract, je cite : « Toutes les personnes en situation irrégulière sont
des hors-la-loi. Or, elles sont protégées par l’Etat. Stop !».
Les Mahorais ont pourtant longtemps toléré l'immigration clandestine,
synonyme de main-d'œuvre quasiment servile…
Ce n'est désormais plus le cas. Ils pointent ce qu'ils voient comme les
conséquences de l'immigration comorienne. A savoir, d'après un tract cité par
Présent : viols, agressions ; installation d’un climat de psychose ; image de l’île
souillée ; économie meurtrie ; système de santé débordé ; services publics à
l’agonie ; écoles surchargées, etc.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Il fallut attendre que le président Sarkozy respecte une promesse électorale pour
que l'ancienne colonie africaine se voit, bien imprudemment, offrir, en 2011, le
statut de département français. La départementalisation entraîne l’accession
progressive des Mahorais au niveau des prestations sociales de l’Hexagone.
Le prix de cet alignement sur les standards français a eu pour résultat
immédiat d’attiser la convoitise des frères comoriens
Sise au sein de l'archipel des Comores, Mayotte se trouve, depuis lors, noyée par
un flux d’immigrants illégaux. Cette invasion a été encore accentuée, en 2014
par une ordonnance ayant étendu à Mayotte les dispositions du code d’entrée et