Document

publicité
INTRODUCTION À LA
PSYCHOLOGIE
Cours I
I. ORIGINE DE LA CONNAISSANCE
La recherche fondamentale passe d’abord par une explication; explication qui
cherche à donner un sens autant à ces immenses sources d'énergie que sont les
étoiles qu'à ces micros univers que sont les atomes. Étrangement, à mi-chemin entre
cet infiniment grand et cet immensément petit se situe l'Homme. Ce plus démuni
des êtres de la création n'en est pas moins devenu le plus puissant, grâce à une
faculté qu'il est le seul (jusqu'à maintenant) à posséder: la pensée réflexive. Grâce à
ce pouvoir, l'homme a pu élaborer des explications, des théories, lui permettant de
mieux comprendre, prédire et par le fait même contrôler son environnement. Il peut
cependant paraître surprenant que l'intérêt de l'homme pour l'homme fut laissé au
second plan pendant plusieurs siècles alors que les phénomènes célestes occupaient
une place centrale.
La science est une quête de cette réalité, une tentative d'explication dont les sources
occidentales remontent aux premiers balbutiements des penseurs ioniens il y a plus
de vingt-cinq siècles.
II. LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE.
A. SES ANTÉCEDANTS
C'est dans l'Ionie du VIe siècle (B.C.) que nous retrouverons les premières traces de la
démarche scientifique. Nous pousserons notre périple en Grèce en présentant deux
écoles de pensées qui proposèrent des modèles dont nous sommes encore aujourd'hui
tributaires: l'école de Platon et celle d'Aristote
1. PLATON
Élève de Socrate, Platon voit dans l'univers deux réalités: une première immuable et
une seconde, homonyme de la première, mais qui est accessible et compréhensible
par le biais des sens. Ainsi existe-t-il d'une part un Univers non accessible aux sens,
comportant des structures de bases, (archè), qui forment l'essence de toute chose et
d'autre part un Univers, qui nous est accessible par le biais de l'opinion (doxa) et de la
sensation n'est que le reflet de l'autre, une imitation (mimesis) et une participation.
" La plus célèbre découverte de Platon concerne la "réalité"
des idées. On admet communément qu'un plat est "réel"
mais que sa circularité " n'est qu'une idée". Pourtant
Platon a fait remarquer que le plat n'est pas à proprement
parler circulaire et que en second lieu on pouvait voir dans
1
le monde une quantité d'objets qui imitaient la circularité,
s'en approchaient ou s'efforçaient d'y parvenir...Pour lui
l'univers sensible [...] était une sorte de dérivé de la vraie
réalité - les formes et les idées. Au commencement était
l'idée."
2. ARISTOTE (384)
(Le maître de ceux qui savent) Dante.
En 368, Aristote s'inscrit à l'Académie de Platon. Cependant, Aristote s'éloigne
rapidement de la pensée de Platon; la présence d'un Univers parallèle ne peut
satisfaire l'insatiable curiosité de cet homme qui à son époque a touché à toutes les
sciences et disciplines de la pensée. Pour Aristote, tout phénomène s'inscrit dans un
ordre causal et tout changement peut s'expliquer à partir d'une ou de plusieurs des
quatre causes fondamentales:
Cause matérielle: le matériau lui-même
Cause formelle: le moule responsable de la forme
Cause efficiente: l'agent stimulant
Cause finale les raisons, les buts de l'objet.
Toute action intelligente possède un but. La production naturelle implique la notion
de nécessité et d'une séquence invariable, à moins d'empêchement (accidents,
intervention humaine). La nécessité implique une hypothèse de départ, une raison
d'être. La nécessité se retrouve dans la substance elle-même, dans son organisation
alors que sa fonction se retrouve dans sa définition; d'où l'importance des
classements, des catégories en tant qu'attributions.
Aristote contrairement à Platon, fonde l'explication de l'Univers sur son observation,
par induction et empirisme. Importance de la notion de dynamisme et de potentialité,
de devenir. L'âme est la forme d'un corps ayant la vie en puissance. L'âme est définie
comme le principe vital, ce par quoi le corps se trouve "animé".
B. DE L'ANTIQUITÉ ROMAINE A LA RENAISSANCE
Toute l'époque romaine et médiévale puisera dans la Bible, Aristote et la sorcellerie
l'explication du monde et la place qu'y tient l'homme. Le XVIe siècle voit l'arrivée de
Luther et de Calvin. Face à l'engouement que suscite leur doctrine, l'église Catholique
de Rome se réunit (Concile de Trente 1545-1563) et pose toutes les bases de son
enseignement et de ses dogmes.
Avec le Concile de Trente, toute forme d'intellectualisme devient suspecte et peut
mener au bûcher! Ainsi, Bacon écrira en 1580: " Puisqu'il devient impossible de
lire les Anciens et de discuter, bornons nous à observer la nature. Bacon sera le
fondateur de l'école empiriste anglaise. Selon lui, la découverte n'est pas tant la
connaissance d'un fait nouveau que l'idée neuve et féconde qui s'y rattache et le
moyen de la découverte est « une idée ». La découverte passe par quatre niveaux:
2
1.
2.
3.
4.
L'hypothèse
Le pressentiment
La préconception
L'anticipation.
Le XVIIe siècle sera celui de la méthode et le précurseur de la pensée moderne.
Descartes (1596-1650) n'admet en science que la raison: conduire par ordre ses
pensées pour atteindre la vérité grâce à l'intuition évidente et la déduction nécessaire.
Il nous faut diviser les difficultés pour mieux résoudre, en partant des plus faciles aux
plus compliquées. Avec Descartes, nous passons du sujet contemplatif au sujet
connaissant, un sujet capable de construire, d'édifier des théories, de donner un sens,
par le biais des siens, au monde. Il est cependant important de se méfier de ces sens
car ils peuvent nous tromper. Mersenne, l'un des premiers savants de laboratoire, qui
entretient des contacts avec Descartes, Pascal, Galilée, écrira:
"... nous ne savons les vrais raisons que des choses que nous pouvons faire des
mains et de l'esprit."
(Mersenne 1629).
Le monde est accessible et peut se traduire en équations; il est un agrégat
combinatoire; aux savants d'en découvrir la grammaire.
C. LE SIÈCLE DE L'EXPÉRIENCE: XVIIIe
" Le trait fondamental du XVIII est que l'on y assiste à la fin de la métaphysique
classique." (Pléiade, 1973, p.602) Douter est devenu un devoir. Avec le XVIIIe siècle,
deux grands paradigmes s'affrontent: d'une part le "tabula rasa" de Locke et d'autre
part l'innéisme de la connaissance de Leibnitz. On retourne en quelque sorte au
fameux débat entre Platon et Aristote, débat qui se poursuit encore de nos jours entre
ce qui est inné et ce qui est acquis. (Piaget Chomsky).
Le libéralisme anglais ouvre la voie à la démarche scientifique et empirique avec
Hume, Berkeley, Locke. Avec Newton, tout le système du monde se trouve réduit à
une admirable unité. Pour Locke, les idées ne peuvent provenir que de nos sens. Les
idées sont comme des tableaux peints de notre cerveau; elles sont tout ce qui est objet
de connaissance quand un homme pense et sont transmises par les sens.
Nous percevons également que nous doutons, raisonnons, croyons et
voulons, et Locke appelle "idées de réflexion " les idées que nous nous
faisons de ces opérations. Il impute ces idées au "sens intérieur" Ces
deux classes forment ensemble ce qu'il appelle Expérience et toutes
nos connaissances découlent de l'expérience ainsi définie, et sont par
conséquent basées sur les idées. (Pléiade p.627)
Nous ne reconnaissons que des phénomènes. Ainsi la connaissance procède par
l'observation, l'expérience. La sensation passe d’abord par la perception (débat James
Canon).
3
D. LA NAISSANCE DE LA PSYCHOLOGIE XIXe
1. Le Structuralisme : il s'agit de décortiquer le cerveau humain dans ses plus
simples composantes afin d'en répertorier les différentes structures.
La question de la sensation fut l'objet des premiers pas en psychologie expérimentale.
Existe-t-il réellement un monde sensible, objectif, en dehors de celui que nous
interprétons par le biais de nos sens?
Dans son laboratoire à Leipzig (1879), en Allemagne, Wilhelm Wundt
(fondateur du premier journal de psychologie expérimentale) tente de faire
la lumière sur la question de la sensation. Selon lui, toute psychologie commence par
l'introspection, par laquelle un individu peut reconstituer une expérience
intérieurement et en décoder les différentes étapes. Wundt travaille également sur la
différence entre la sensation et la perception. La première fait référence au simple
résultat de la stimulation d'un organe sensoriel alors que la perception est la prise de
connaissance d'objets ou d'événement extérieurs.
Les associationnistes ont fait de l'association le mécanisme de base de la pensée
humaine et de la connaissance. Ils furent les premiers à élaborer par introspection
une théorie de l'organisation de la mémoire.
Dans son laboratoire à Leipzig, Ebbinghaus, élève de Wundt, s'appuyant sur la
théorie des associationnistes cherche à percer les mystères de la mémoire humaine.
Que se passe-t-il lorsqu'un individu est confronté à une série de syllabes sans
signification, donc sans la possibilité d'association? Combien peut-il en conserver en
mémoire? Même encore aujourd'hui, la plupart des psychologues s'accordent à
penser que la capacité de rétention de la mémoire à court terme dépasse rarement
sept éléments comme l'avait découvert Ebbinghaus en 1885.
2. Fonctionnalisme et Behaviorisme
De l'autre coté de l'océan Atlantique, un jeune canadien d'origine, John Broadus
Watson, voulait en finir une fois pour toute avec l'introspection et son manque de
rigueur scientifique. Issu de l'école fonctionnaliste de William James et s'inspirant du
grand chercheur russe Pavlov, Watson délaisse la notion de structure pour s'attacher
au fonctionnement, à la réponse que donne l'organisme en utilisant comme unité les
comportements. Terminé la structure, terminé les concepts abstraits et non
mesurables tels que la pensée, la sensation, l'idée, l'impression. Il nous faut
maintenant des données concrètes que l'on peut observer et mesurer: des
comportements! Désormais le règle qui prévaut est celle dictée par la loi de Lloyd
Morgan's Canon: il fait cesser les descriptions de l'intelligence au profit de celle du
comportement.
L'homme est avant tout un animal qui réagit par conditionnement à son
environnement. Un changement de paradigme avait lieu. Un changement qui allait
entraîner toute la recherche en psychologie vers de nouveaux horizons:
l'environnement est considéré comme le modélisateur du comportement et étudier
l'environnement, c'est étudier les possibilités de développement de l'individu;
connaître l'environnement, pouvoir le transformer c'est aussi connaître et pouvoir
4
changer l'individu. Pour les behavioristes radicaux tel que Skinner, l'individu à sa
naissance n'est qu'une "tabula rasa" et il ne dépend que de l'environnement d'en faire
un petit génie ou le plus parfait des débiles.
3. La Psychanalyse
Fondée par Sigmund Freud la psychanalyse se veut non seulement une approche
permettant de mieux comprendre le comportement humain mais également une
technique permettant de nous libérer de nos angoisses. Sa nouveauté réside dans le
fait qu’il existerait une structure inconsciente qui serait le moteur d’une grande partie
de nos comportements. L’exploration de cet inconscient serait possible à partir de
l’analyse des rêves et de la libre association.
4. Psychologie Humaniste :
La psychologie humaniste considère que l’objectif de tout humain est de se
développer, de s’actualiser. Cette actualisation implique un environnement
sécurisant, et aura comme conséquence la capacité de s’investir avec autrui, la
créativité et un jugement non biaisé. Importance d’être en contact avec soi, ici et
maintenant. Importance de l’écoute et de l’empathie
5. Psychologie cognitive (Jean Piaget)
Au début des années vingt; Jean Piaget, propose un nouveau paradigme: le
paradigme développemental. L'individu possède à sa naissance une organisation
mentale qui procède dans son développement par stages successifs et ordonnés. La
réalisation des différentes étapes de son organisation cognitive demeure intimement
liée avec son environnement.
Deux concepts clés supportent cette théorie: l'accommodation et l'assimilation.
L'assimilation permet à la structure de puiser sa nourriture, de se consolider, de
reconnaître dans le milieu ce qui lui est nécessaire; àsdfsd l'image des matériaux
bruts dont on se sert pour la construction des édifices, matériaux qui doivent
respecter le plan établi. Quant à l'accommodation, elle permet à l'individu
d'intervenir dans son environnement, de se modifier afin de mieux s’adapter; ainsi,
dans notre comparaison avec notre édifice, l'accommodation permet de changer
l'aménagement intérieur de l'édifice sans que celui-ci s'écroule. On ne peut cependant
changer un aménagement tant que la structure n'est pas terminée; d'où l'interaction
continue entre l'assimilation et accommodation.
Ainsi, selon Piaget, l'individu n'est pas simplement le résultat d'un conditionnement
environnemental mais bien le produit d’une interaction continuelle entre sa structure
génétique et son milieu. Au fur et à mesure que l'enfant aura intériorisé (assimilation)
et transformé (accommodation) certains événements, il pourra complexifier ces
intériorisations pour atteindre vers l'âge de douze ans la maturité et l'équilibre de ses
structures cognitives. Les théories environnementalistes et les théories génétiques
ont connu des débats qui ont pu sembler à certains moments puérils. Il n'en demeure
pas moins que ces débats ont permis de pousser plus loin la recherche, ont permis de
remettre en question les deux approches et d'ouvrir ainsi la voie à une troisième; celle
de l'approche cognitive.
5
Parallèlement à l'approche cognitiviste, l'approche neuropsychologique tente de
dresser une carte physiologique du cerveau et de comprendre par le biais des
anomalies et des accidents neurologiques, les bases du comportement.
"Les spécialistes étudient aussi la façon dont l'apprentissage et la
mémoire peuvent être modulés par les neurotransmetteurs, des
neuropeptides et des hormones." (Rosenzweig, M., R. Sinha, D., 1988,
p.55)
III. COMPRENDRE LA PSYCHOLOGIE:
A. DÉFINITION: origine: psyché-logos: la science de l'âme. Étude scientifique du
comportement extroverti et introverti.
B. LES BUTS DE LA PSYCHOLOGIE: décrire, expliquer, prédire et modifier le
comportement: expérience de Milgram
C. TYPES DE RECHERCHES:
1. Recherche fondamentale: recherche théorique
2. Recherche appliquée:
D. MÉTHODES DE RECHERCHE:
1. La méthode scientifique:
Au début du XVII Francis Bacon affirme que 1a science vise l'amélioration du sort de
l'homme sur la terre; but qui ne pourrait être atteint que par une observation et un
inventaire méthodique des faits permettant l'élaboration d'une théorie. Il existerait
donc une réalité objective, organisée par un certain nombre de lois auxquelles nous
avons accès. Observation = empirisme: objectivité de l'observation.
Le caractère scientifique de la psychologie, prend sa source dans la méthode utilisée
pour bâtir ses hypothèses et ses théories. L'essence de la méthode scientifique est
l'utilisation de l'observation systématique et l'utilisation de la méthode expérimentale
pour déterminer les relations de cause à effet. Pour qu'une hypothèse soit fructueuse
e11e doit pouvoir être d'abord testable et avoir la capacité d'être reproduite.
" Aucune théorie si fructueuse soit-elle ne peut tout expliquer; i1 reste
toujours un certain nombre de faits incompréhensibles ou troublants
pour nous avertir qu'au-delà des conquêtes nouvelles il y a bien des
terres à explorer" (Broglie)
1.1. Démarche expérimentale:
Il n'en demeure pas moins que la démarche scientifique qui range la psychologie au
niveau d'une science passe par la méthode expérimentale. Une telle méthode repose
sur la cueillette de données, par l'émission d'une hypothèse et la vérification
6
expérimentale de ces hypothèses et la confirmation, l'infirmation, ou la création d'une
théorie
"Seule la méthode expérimentale au sens étroit, c'est à dire
caractérisée par un contre rigoureux des variables en jeu et par une
formulation normalisée des hypothèses, est considérée comme
réellement scientifique" (Droz, 1972, p.19)
OBSERVATION
HYPOTHÈSE
EXPÉRIMENTATION
RÉSULTATS
THÉORIE
HYPOTHÈSE:
L'hypothèse est un énoncé spéculatif sur des relations existantes entre une variable
dépendante et une variable indépendante; ce qui implique sa capacité de prédire des
résultats. L’hypothèse doit donc pouvoir être testée ce qui implique qu'e11e doit
pouvoir être mesurable. Lorsque l'hypothèse a été vérifiée expérimentalement elle
peut prendre la valeur de loi par l'établissement d'une cause à l'effet, présente par la
régularité et la predicabilité qu'elle entraîne.
" En premier lieu, l'explication ou l'hypothèse devra être cohérente et
compatible avec l'ensemble des faits déjà connus dans le domaine. En
second lieu, elle devra maintenant ou éventuellement, présenter des
implications matérielles possibles, empiriques, observables et
permettant la mise à l'épreuve. Enfin ces connaissances
hypothétiques, factuelles ou méthodologiques devront se prêter non
seulement à une évaluation critique de principe mais aussi à la mise à
l'épreuve publique permettant la reproduction éventuelle et la
spécification des connaissances. " (Robert 1988. p.7)
Lorsqu'une hypothèse a pu être vérifiée expérimentalement, elle pourra constituer
une loi. Une loi est un énoncé qui implique une relation entre un
minimum de deux événements ou de deux objets. Ainsi, en psychologie
béhavioriste, pour tout stimulus i1 existe une réponse. Le terme de stimulus réfère
dans ce cas à tout changement d'énergie alors que la réponse qui en est l'effet, la
conséquence, implique un changement de comportement.
DÉFINITION OPÉRATIONNELLE
La définition opérationnelle indique les expériences rée11es ou virtuelles qui
permettent de reconnaître, d’atteindre la réalité désignée par ces termes; elle se doit
d'être
vérifiable,
et
vérifiable
par
un
nombre
fini
d’opérations.
Avant qu'une science puisse commencer à traiter les problèmes, il faut les remplacer
par des quantités représentant les résultats de mesures physiques:
"Quand vous pouvez mesurer ce dont vous parlez et l'exprimer en
nombre, vous en connaissez quelque chose. " (Lord Kelvin)
7
Ce sont les types de propositions hypothétiques qui forment le lien entre les
propositions empiriques (observations des faits) et les théories. L’établissement des
propositions empiriques suppose une démarche inductive tandis que le
développement complémentaire s'organise autour de la démarche déductive:
La plus simple expression d'une loi selon Mill et Canon se résume à : si A
est suivi de B et non B suivi de non A, alors A cause B. L'exemple suivant
vous permettra de mettre à l'épreuve le fondement de cette 1oi: quatre cartes vous
sont présentées:
Chaque carte possède d'un coté un nombre et de l'autre une lettre. Votre tâche est de
retourner un minimum de cartes qui vont déterminer si la loi suivante est vraie :
lorsqu'il existe une voyelle d'un coté alors il existe un nombre pair de
l'autre. Combien de cartes devrez vous retourner et lesquelles ?
Variable dépendante et variable indépendante:
Bon nous voici au moment tant attendu, de cette guerre sans merci entre la
dépendante et l'indépendante, un sujet tout a fait actuel si l'on peut dire...Un sujet qui
a fait couler beaucoup d'encre et qui demeure même pour de nombreux étudiants en
psychologie un mystère aussi grand que celui de la trinité. Et pourtant! Ce qui ce
conçoit bien s'énonce bien et devrait bien se retenir (hypothèse à vérifier). Ce qui
semble ajouter un parfum de mystère au lien qui unit ces deux termes c'est entre
autre le fait qu'ils peuvent devenir interchangeables ! Bon assez tergiversé, attaquons
le problème de front.
Selon le Petit Robert, le terme variable fait référence dans notre cas au sens de: " qui
peut prendre plusieurs valeurs, plusieurs aspects." Ainsi l'ensemble des êtres
humains peut servir de variable; cet ensemble peut prendre plusieurs aspects;
hommes femmes enfants minorités visibles ou non type de religion etc. Bon poussons
un peu plus 1oin notre investigation et accolons au terme variable le terme de
dépendante. La variable dépendante comme son nom l'indique est celle qui est
modifiée par les manipulations de l'expérimentateur. Si vous participez à une
expérience sur l’alcoolisme et que vous devrez boire un litre de vin à l'heure pendant
six heures vous avez de fortes chances d’être d'une part passablement modifié par
l'expérimentateur et d'autre part de créer une dépendance envers lui ! La variable
dépendante est celle dont on se sert pour prendre nos mesures, celle dont on ne
connaît pas le comportement (celle que nous soupçonnons) face à l'intervention que
nous lui ferons subir. Ainsi e11e dépend, mais elle dépend de quoi au fait ? La réponse
n'est pas aussi simple que ça; bien sûr elle dépend en principe de la variable
8
indépendante! (enfin nous avons réussi à la placer) mais peut malheureusement, et ce
pour de nombreuses expériences dépendre d'autres variables. Dans l'exemple de
l’expérience sur l'alcoolisme, la variable indépendante est la quantité de bouteilles à
l'heure; cette variable est indépendante du sujet 1ui-mêne; elle est la responsabilité
de l'expérimentateur. C'est lui qui la manipule, qui la dose, qui la fait varier! Si nous
résumons nos propos nous pourrions dire:
Le facteur manipulé par l’expérimentateur est dit
variable indépendante; le résultat recherché dit
variable dépendante.
Autres variables pouvant intervenir :
Pour en terminer avec les notions de variables, il nous reste à approcher celles qui
peuvent intervenir lors d'une expérimentation et qui causent souvent des cauchemars
aux chercheurs. Parmi celle-ci nous retrouvons les attentes du chercheur, les attentes
du sujet, les fluctuations de l'instrument de mesure, la sélection des sujets,
l'administration de plus d'une mesure, l'effet de plafond, l'effet de plancher, la
maturation, les facteurs historiques, la perte de sujets, et l'interaction de l'effet de
certains agents. Nous énumérons ici les variables qui interviennent le plus
fréquemment lors de l'interprétation des résultats.
Le contrôle de ces variables est d'une importance capitale dans la mesure où il permet
de distinguer une corrélation d'un lien de cause à effet. La corrélation implique un
lien entre deux faits mais n'est pas en mesure de distinguer la cause de l'effet. C'est
seulement lorsque la variable dépendante change dans le même sens que la variable
indépendante, tout en s'assurant que toutes les autres conditions demeurent
constantes que l'on pourra parler de relation de cause a effet tout en gardant en
mémoire que si A = B, non A = non B.
1.2 MÉTHODES NON EXPÉRIMENTALES
1.2.1 Observation naturelle : observation systématique du comportement dans
son milieu, sans intervention. Éthologie
1.2.2 Les Enquêtes et les tests: importance de la validité, de la fidélité et de
l’échantillonnage.
Validité: que cherche-t-on à mesurer
Fidélité: réplicabilité
Échantillonnage: types d’échantillonnages
1.2.3 Les études de cas: étude approfondie d’un unique sujet de recherche
IV LES GRANDS CHAMPS DE LA PSYCHOLOGIE
9
A. QUE FONT LES PSYCHOLOGUES: en 1972, Corporation = 800 1993=5500
Deux grands domaines: recherche et clinique
Psychologie du développement Psychologie cognitive Psychologie clinique
Psychologie scolaire, Psychologie sociale, Psychologie industrielle, Psychologie
psycho-légale, Psychologie animale, Neuropsychologie
V DÉONTOLOGIE
10
Téléchargement