14/10/2010
ROMITO Norman
LHERM Mathilde
Les cellules dendritiques
Introduction
Les cellules dendritiques ont été décrites pour la première fois en 1868 par Paul
LANGHERANS qui a observé des cellules de l’épiderme ayants beaucoup de prolongements.
Les cellules dendritiques des épithéliums sont donc appelées cellules de LANGHERANS.
Ralph STEINMAN a identifié le rôle exact de ces cellules en 1973 : elles sont impliquées
dans la présentation antigénique
Jacques BANCHEREAU a décrit la procédure d’isolation et différenciation des cellules
dendritiques à partir de ses précurseurs in vitro (cellules souches hématopoïétiques et
monocytes). Il a découvert le cocktail de cytokines permettant leur différenciation en cellules
dendritiques (dont le rôle majeur de l’IL4).
Les cellules dendritiques ou cellules présentatrices de l’antigène
(APC)
Elles possèdent 2 rôles essentiels :
- Maintient de la tolérance du soi, c’est un phénomène constamment actif dans
l’organisme.
- Stimulation de la réponse immunitaire.
Ce sont les seules à être capables d’effectuer le priming (primo activation) des LT naïfs.
Ce sont également des cellules sentinelles qui surveillent en permanence les tissus
périphériques et elles alertent l’immunité adaptative de l’infection/présence du danger, c’est
un système d’autosurveillance.
Les cellules dendritiques sont à l’interface entre immunité innée et immunité adaptative
(déclenchement de la réponse adaptative) et elles stockent toutes les informations concernant
les antigènes.
Avec ces caractéristiques elles sont une cible thérapeutique chez l’homme
(immunointervention, thérapie cellulaire…)
Ontogénie des cellules dendritiques
Toutes les cellules dendritiques dérivent des cellules souches hématopoiétiques CD34+, et
leur différenciation commence dans la moelle.
Mais il existe 2 principaux groupes de précurseurs (dérivants des CD34+) :
- Les cellules myéloïdes :
1ère voie : Les cellules intermédiaires sont des cellules CLA+, ce qui veux dire qu’elle
possède un récepteur utilisé pour la migration vers l’épiderme pour devenir des
cellules dendritiques épithéliales ou cellules de LANGHERANS
2ème voie : Les cellules intermédiaires sont des cellules CLA-, elles donneront
naissance à des cellules dendritiques dermiques ou des macrophages en fonction des
stimuli cytokiniques.
NB : Les fonctions des cellules dendritiques de LANGHERANS et des cellules
dendritiques dermiques sont différentes. Les cellules de LANGHERANS stimule une
réponse majoritairement cytotoxique via les LTCD8+ alors que les cellules
dendritiques dermiques stimulent plutôt une réponse des LB
3ème voie : les cellules intermédiaires sont des cellules myéloïdes pré DC
- Les cellules plasmocytoïdes ou pDCs :
Sont caractérisées par une capacité de présentation antigénique plus faible que les cellules
dendritiques myéloïdes (autant pour CMH classe I que classe II). Ce sont les cellules clé de la
réponse antivirale car elles produisent les interférons de type I : IFNα et IFNβ qui bloquent la
réplication virale dans les cellules infectées et empêche l’infection des cellules voisines.
Cytométrie de flux
Les différentes populations et sous populations sont identifiables par cytométrie de flux par
détection des différents marqueurs.
Les cellules dendritiques myéloïdes : CD11c+, CD123-, CD4+, CD1c+.
Les pDCs : CD11c-, CD123+, CD1c-.
/ !\ Les CD1c n’est pas un marqueur des cellules dendritiques / !\
Lineage : cocktail de marqueurs établissant une sélection négative par marquage de tous les
autres types de cellules (ex : LB et LT).
Les IKDC (ou IFNγ Producing Killer DCs)
Ce sont des cellules dendritiques tueuses ou cellules NK présentatrices d’antigène car elles
ont des ressemblances avec les cellules NK. Elles ont la capacité de tuer par la voie TRAIL :
récepteur membranaire (TNF Related Apoptosis Inducing Ligand).
Les IKDC représenteraient une sous-population de NK et expriment les molécules CMH II.
NB : les cellules NK quant à elles tuent par la voie des perforine/granzymes.
Les récepteurs membranaires des cellules dendritiques
Elles possèdent une multitude de récepteurs qui reconnaissent le danger, notamment les
pathogènes.
- Les TLR (Tool Like Receptor) : ces récepteurs se retrouvent à la surface des cellules
dendritiques mais aussi à l’intérieur au sein d’endosomes, pour pouvoir stimuler la
production d’IFNα.
- D’autres molécules et récepteurs qui reconnaissent de manière non spécifique les
pathogènes et signaux de danger provenant du soi.
- CMH I pour présenter un antigène conformationnelle (LTCD8+).
- CMH II pour présenter un antigène séquentiel (LTCD4+).
- CD 91 pour le cross priming.
Maturation des cellules dendritiques
Le récepteur CCR7 à la chimiokine CCL21 (exprimé par les organes lymphoïdes
secondaires et les vaisseaux lymphatiques) permet la migration des cellules dendritiques vers
les organes lymphoïdes secondaires (zone T) pour stimuler la réponse adaptative.
Les CMH II permettent la présentation antigénique et les CD80-86 sont des molécules de co-
stimulation.
Elles acquièrent au cours de leur activation un aspect dendritique grâce à des spicules qui
permettent une augmentation de la surface membranaire afin d’exporter une multitude de
récepteurs.
Une fois les tissus lymphoïdes secondaires atteints il y a sélection des LT CD4+ et CD8+
naïfs en fonction de l’antigène qui active certains gènes spécifiques dans la cellule
dendritique. La cellule dendritique activée peut entrer en contact avec plusieurs cellules de
manière simultanée.
Vaccin thérapeutique anti tumoral
Le but est de trouver des cellules dendritiques reconnaissant de nouveaux marqueurs efficaces
pour le cross priming et induire des réponses anti tumorales ce qui permettrait une vaccination
anticancéreuse.
Par exemple le récepteur de captation des cellules nécrotiques : le DNGR-1.
Le récepteur/ligand XCR1/XCL1 serait produit par les cellules cytotoxiques et serait un
récepteur idéal pour la cross présentation (recherche).
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