5) Animation sur le thème de l’Économie sociale
Cynthia présente une définition de l’économie sociale . Par la suite Martha présente le projet et Karen son expérience de citoyenne dans la mise
en place de cette initiative d’économie sociale. Cynthia présente aussi les ressources en économie sociale. Des documents sont annexés au
compte-rendu pour chacun de ces éléments. Suit un bref résumé de la présentation du projet par Martha et de l’expérience de Karen.
Le projet
En résumé il s’agit de la mise en place d’un centre communautaire d’activités pour permettre aux citoyens de vivre des expériences
d’apprentissages et de rencontres enrichissantes à partir des besoins de la communauté . Il s’agit d’un projet pilote provincial où sont impliqués
plusieurs partenaires dont l’OC du CSSS, la municipalité, le CLD et les CEDEC de Sherbrooke et d’Eastern Township (en soutien) et la
Commission scolaire Eastern Townships (e.g. : le projet est situé dans une école primaire).
Les liens entre le social, la santé et l’éducation sont bien établis. Les défis à relever pour ce projet au niveau de la communauté ont été identifiés
comme la scolarisation et l’employabilité. Plus spécifiquement, impliquer la communauté anglophone, offrir une occasion de bénévolat rentable
dans une optique d’empowerment, motiver et mobiliser ceux qui sont impliqués, garder l’école primaire où se situe l’expérience, ouverte.
Finalement il y a un souhait d’accroître les liens avec l’économique.
Les atouts du projet sont principalement, une équipe bilingue, une attitude positive ainsi qu’un groupe de travail dynamique pour piloter le projet,
un partenariat qui inclut le CLD en soutien, des besoins clairement identifiés, l’implication du gouvernement fédéral et un appui total de l’École
primaire où se situe le projet.
Précisons en terminant que le projet est financé pour un an et il y a un comité de réflexion pour que ce projet devienne permanent.
L’expérience de Karen
Karen présente son expérience en mentionnant les côtés positifs et quelques difficultés qu’elle a vécues. Pour elle le projet par d’un besoin
ressenti chez les agriculteurs, particulièrement la clientèle plus âgée qui a peu d’occasion de loisirs qui sont pour la majorité à l’extérieur de Bury.
Elle y a vu une occasion de s’impliquer et donner des cours. Son implication citoyenne lui a donné confiance en ses moyens, lui permet
d’apprendre comment partir une entreprise, ainsi que les étapes à suivre pour mener à bien un projet. Elle a particulièrement apprécié le fait que
plusieurs citoyens se sont impliqués. Ce qu’elle a trouvé difficile ce sont les longues réunions où circulaient de nombreuses idées et où il était
difficile de faire consensus
Discussion après la présentation
Plusieurs membres ont posé des questions de clarification.
Jerry a ensuite amené le débat dans une question éthique. Il constate que le besoin fondamental dans cette communauté semble être un centre
d’activité local. La conclusion de cette communauté est qu’une entreprise d’économie sociale serait la solution. Il se fait l’avocat du diable : S’il y
avait un financement récurrent pour un tel centre, y aurait-il toujours besoin d’un projet d’économie sociale ? Ce questionnement a apporté
plusieurs commentaires des membres autour de la question du désinvestissement de l’État dans certains secteurs, de l’éthique de l’économie
sociale et de la signification du mot « empowerment », qui n’est pas selon Nicole, mobiliser les gens pour répondre à un besoin légitime auquel
ils n’ont pas accès, mais plutôt mobiliser et outiller les gens à se prendre en main pour développer un projet répondant projet sur des besoins et
des enjeux complémentaires aux services de base qui devraient être dispensés par le secteur public. Cynthia rappelle que si les gens obtiennent
un revenu dans une entreprise d’économie sociale légitime, qui respecte les principes éthiques des définitions présentées en début de rencontre,
ils ne sont pas dépendant d’une situation précaire.
Plusieurs personnes ont aussi émis des commentaires en vue de donner des idées aux porteurs du projet pour résoudre certains enjeux ou
difficultés vécues ou pressenties. Paul et Jacques se sont intéressés au partenariat, concernant entre autres, l’élargissement du partenariat,
une économie plurielle, l’implication du CSSS-un organisateur communautaire travaille dans ce projet. Furent ensuite proposées des pistes de
partenariat pour accroître l’implication de certains partenaires dans une optique d’accroître les liens avec l’économique : Municipalité, entreprise,
Caisses Desjardins, entre autres. Martha a alors précisé qu’un plan d’affaire qui inclut certaines de ces dimensions est en voie d’élaboration.
Par la suite Gaston a apporté le point de vue de la mobilisation citoyenne essentielle pour l’empowerment. L’empowerment est selon lui aussi
important que le résultat. Il a aussi précisé qu’il est important selon son expérience de tout faire ce qu’ils peuvent faire avant d’aller chercher de
l’aide; « On ne savait pas qu’on ne pouvait pas le faire, alors on l’a fait… ».Paul a surenchéri sur l’importance du processus en précisant qu’un
tel processus dans le projet de Bury a amené les citoyens à sortir de chez eux, créer des liens, développer une appartenance à un groupe de
travail, apprendre à identifier des besoins dans une population, établir des priorités, et vivre un partage dans un lieu propice aux échanges
entre les citoyens. On a discuté ensuite de l’importance du soutien des ressources en développement, CLD, OC des CESS, etc. Pierre a
précisé, entre autres, qu’il est important que des personnes soient payées pour soutenir de telles initiatives qui permettent l’empowerment.
6) Ma place face à l’économie sociale
Suite à cette discussion stimulante, une question a été soulevé pour susciter l’expression de chaque personne. : « Quels sont les facteurs
favorables et les difficultés dans la mise en place et le maintien de projets d’économie sociale qui respectent les principes et la définition