DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
1) Les infections streptococciques
En dehors des causes indéterminées, c'est la cause la plus fréquente avec la sarcoïdose dans nos
pays surtout chez l'adulte mais affirmer une origine streptococcique est parfois difficile:
Le caractère très inflammatoire de l'érythème noueux, son caractère mal limité, la récidive, une
desquamation à la phase résolutive et la possible association à des arthralgies sont de bons
arguments d'orientation clinique.
L'existence d'une infection par le streptocoque b-hémolytique du groupe A (angine, sinusite, infection
dentaire), une sérologie streptococcique à titre élevé ou une hypersensibilité cutanée aux antigènes
streptococciques font le diagnostic étiologique. Par contre, l'isolement du germe sans infection est
sans valeur du fait d'un possible portage sain. Il convient dans ce cas de:
- vérifier l'absence de protéinurie au décours de l'épisode infectieux traité par Péni ou macrolide
- de rechercher et d'éradiquer tous les foyers infectieux latents ou patents.
2) La sarcoïdose
Le syndrome de Löfgren associe adénopathies médiastinales, érythème noueux et anergie
tuberculinique acquise et constitue 1/3 des formes de début. Nous ne reviendrons pas sur les
moyens de diagnostic de la sarcoïdose.
3) primo-infection tuberculeuse ou plus rarement la réaction au BCG
Ces étiologies doivent être évoquées de principe chez certains groupes de population et chez
l'enfant ou l'adolescent. Ici non plus, nous ne reviendrons pas sur la clinique et le diagnostic d'une
primo-infection tuberculeuse. L'immunothérapie par BCG intravésical pour cancer de vessie peut
aussi être en cause.
4) Les autres étiologies infectieuses
a) Yersinioses
Elles sont particulièrement fréquentes dans certaines régions françaises. S'y associe parfois un
érythème polymorphe. Les arguments cliniques d'orientation sont un épisode diarrhéique ou un
syndrome pseudo-appendiculaire par adénite mésentérique.
La sérologie peut apporter des arguments en faveur d'une yersiniose, mais seul l'isolement de la
bactérie dans les selles dans le cas de Yersinia enterolitica chez la femme, ou dans un gg pour
Yersinia pseudo-tuberculosis chez l'enfant affirme le diagnostic. Ici, la guérison de l'affection est
spontanée mais habituellement un traitement par cycline est recommandé.
b) Lymphogranulomatose vénérienne et maladie des griffes du chat
Dans le cas particulier de la maladie des griffes du chat, l'érythème noueux peut être tardif par
rapport aux griffures. Le seul moyen de diagnostic est la positivité de l'IDR à un antigène spécifique.
c) Chlamydia psittaci
La notion d'un épisode bronchopulmonaire chez un sujet vivant au contact des oiseaux ou des
volailles doit être recherché.
d) Viroses, parasitoses et mycoses