
 
C'est en quête de réponses à cette question, et aussi à celle de savoir quel(s) management(s) sera 
(seront) le(s) réel(s) fondement(s) d'une qualité de vie à la hauteur des exigences et contextes du 
XXIe siècle, que se construira la suite du cours avec, comme bases, ce qui est désigné ici par le 
terme «perspectives». Chacune des perspectives proposées sera à considérer, non pas comme 
une sorte d’avenue de pratiques managériales particulières, avec ses décalogues de recettes, mais 
bien plus comme une voie de réflexion renouvelée, touchant chacune une ou plusieurs grandes 
traditions  intellectuelles,  habituellement  non  mises  à  contribution  dans  les  courants  dominants, 
traditionnellement positivistes, fonctionalistes et pragmatistes. 
 
Ces  «perspectives»,  iront  de  la  critique  philosophique-sociologique  de  la  prétendue 
cosubstantiabilité marché-libre-entreprise-démocratie, jusqu’à l’interrogation thermodynamique de la 
logique de l’économie capitaliste, en passant par l’ethnohisroire critique et comparé, la relecture de 
la logique et de la théorie de la comptabilité à partie double, de l’économisme néo-libéral, des liens 
entre symbolismes organisationnels, pouvoir, vie intrapsychique, fantasmes des «leaders»... 
 
En particulier et plus précisément, le cours s’attachera à : 
 
_  L'étude  des  progrès,  mais  aussi  des  dysfonctionnements  et  contradictions  «structurels» 
provoqués par l'expansion des modèles-valeurs de l'entreprise occidentale du XIXe siècle ; 
 
_  L'étude  des  conséquences  de  ces  dysfonctionnements  à  la  lumière  de  sciences  et  de 
disciplines peu usitées dans le courant principal du management occidental : philosophie 
sociale,  sociolinguistique,  métaphysique,  socio-analyse,  psychanalyse,  anthropologie, 
sémiologie, ethnohistoire, courants économiques en marge du main stream, (courants néo-
marxistes, régulationistes, classiques, tiers mondistes...) ; 
 
_  L'étude  des  bases  sociohistoriques  comparées  des  différents  autres  managements  : 
japonais, germano-scandinave, sud-coréen, latino-catholique... 
 
_  L'étude  de  quelques  cas  occidentaux  atypiques  et  prometteurs,  synthèses originales  de 
fondements  apparemment  universels  de  nouvelles  perspectives  managériales  (et  non 
réductibles  à  quelques  clichés  folkloriques  tels  que  les  prétendues  «discipline»  des 
Allemands,  «soumission  au  groupe»  des  Japonais  ou  «abnégation-frugalité»  des 
Scandinaves...) 
 
_  L'étude, enfin, des  paradigmes les plus en  mesure  de  rendre compte de ces nouvelles 
perspectives, des raisons des succès et prouesses de managements «autres»... pour mieux 
fonder  une  assise  théorique  et  des  orientations  d'actions  en  mesure  de  répondre  aux 
exigences des connaissances d'aujourd'hui et des grands défis de demain. 
 
 
D'une façon plus synthétique, à la fin de ce cours l'étudiant(e) devra avoir : 
 
1.  Resitué et compris les origines ethnohistoriques et les bases théoriques et idéologiques du 
management occidental traditionnel ; 
 
2.  Dégagé et analysé les raisons de ses évidentes inadaptations actuelles, notamment face  
aux dégâts de la mondialisation et aux percées des managements différents et d'origines 
autres : Scandinavie, Japon, Corée, Allemagne, etc... 
 
3.  Recensé  et  compris  les  principaux  grands  dysfonctionnements  désormais  en  voie  de 
devenir structurels dans l'économie-management de l'Occident anglo-américain ;