4ème notion – Emplois typiques et formes particulières d’emploi : I. Définition des formes d’emploi : Pour commencer, activité de sensibilisation pour bien voir qu’il existe différents types d’emploi. Travail à l’oral à partir du transparent. Demander de lire les petites annonces pour repérer des différences entre les emplois proposés. *Durée hebdomadaire du travail (temps complet 5,6 /partiel 1) Temps complet = 35h, temps partiel = en dessous *Durée du contrat (CDD, CDI) *Véhicule fourni (6) ou non (1,2) *Expérience nécessaire et diplôme (4,8) ou non (1) *Salaires (prime ou non, au pourcentage ou fixe) (2,7) *Logement fourni ou non… Ce que montre cette première activité, c’est donc qu’il existe tout un ensemble de contrats différents, avec des conditions différentes, pour les différents métiers qu’on peut exercer dans la société française. Leur demander d’expliquer certaines caractéristiques. Différence entre licenciement et démission. Différence entre CDD/CDI/Interim. Puis leur distribuer la fiche document sur cela. A votre avis, quand on parle de l’emploi, quelle est la référence importante ? Le CDI à temps plein. La notion d’emploi typique désigne le modèle d’emploi défini durant la période des Trente Glorieuses (1945-1975 = période de chômage très faible (3%) et de forte croissance économique) : l’emploi salarié était à temps plein, en CDI, et donc sécurisé. Les formes particulières d’emplois (ou emplois atypiques) sont des emplois qui diffèrent des emplois typiques : 1. Du point de vue de la durée du contrat ; 2. Du point de vue du temps de travail hebdomadaire. Leur demander alors de faire le tableau, par participation orale, à partir de ce que je viens de leur faire écrire et de ce qu’ils ont vu comme éléments de vocabulaire : Emplois typiques Formes particulières d’emploi Durée et stabilité du contrat CDI (contrat à durée CDD (contrat à durée indéterminée) déterminée), intérim, stages sécurité de l’emploi insécurité de l’emploi Durée hebdomadaire de travail Temps plein = 35h Temps partiel = moins de 35 h Ajouter alors simplement quelque chose sur la notion de précarité, car on parle souvent pour ses emplois d’emplois précaires. Il faut être en fait rigoureux avec ce terme. Quel est l’autre nom que l’on entend pour ce type d’emploi ? (les emplois précaires). Est-ce que vous pouvez me dire ce que le terme de précarité signifie ? (La précarité renvoie à un ressenti de l’insécurité de l’emploi. Par définition, la précarité désigne quelque chose de subjectif, et on ne peut pas dire que tous les contrats atypiques sont précaires car tout dépend du ressenti du salarié). La précarité renvoie au sentiment du salarié sur la sécurité de son emploi. 1. 2. 3. 4. 5. Donnez différents exemples oraux pour expliquer si c’est typique, atypique, et précaire. Leur demander à chaque fois pourquoi. Pierre, artisan maçon. Soumia, travaille en C.D.D. dans une banque à temps plein. Elle aurait aimé signer un CDI. Luc, contraint d'accepter un emploi à temps partiel comme équipier chez Mac Donalds, mais en CDI. Yanis, inspecteur des impôts en CDI mais à mi-temps par choix pour s’occuper de ses enfants Elsa, cadre chez HP Grenoble, temps plein, C.D.I, mais juste avant la délocalisation d’HP. En conclusion, les emplois atypiques sont dans leur grande majorité des emplois dits précaires, c'est-à-dire qu’ils impliquent une fragilité subie par le salarié. Mais, attention, tous les emplois atypiques ne sont pas précaires, comme les emplois à temps partiel désiré. Et tous les emplois précaires ne sont pas atypiques, comme les emplois en CDI dans une entreprise qui met en place des grands plans de licenciement. II. L’importance relative des formes atypiques d’emploi au sein de l’emploi total : Maintenant qu’on a vu ce que sont les formes particulières d’emploi, on peut se demander si ces formes sont répandues ? Pour ce faire, on peut travailler sur le nouveau document. Les emplois à durée limitée (en milliers) 1985 2003 Variation absolue Variation relative Coefficient multiplicateur 3,79 5,01 2,81 1,53 3,57 **************** **************** Intérimaires 113 428 315 279% CDD 315 1577 1262 401% Contrats aidés 146 410 264 181% Apprentis 178 273 95 53% Total 752 2688 1936 257% Ensemble des salariés 19282 21527 *************** ************** Proportion d’emplois 3,9% 12,49% *************** ************** atypiques sur l’ensemble des contrats Source : Tableaux de l’économie française 2002-2003, et enquête Emploi 2003, INSEE Quel est le premier réflexe qu’on doit avoir ? Voir la source. INSEE Que représente le tableau ? Le nombre de contrats dits atypiques. Est-ce que tous les emplois atypiques sont représentés sur le tableau ? (Non, il manque les emplois à temps partiel). Cela dit, leur demander de travailler sur du calcul. Tout le monde calcule l’ensemble des résultats sur les évolutions. Ce qu’on voit alors, c’est que l’augmentation des formes atypiques d’emploi est impressionnante dans le temps, entre 1985 et 2003. Ceci s’explique par une importance des flux de création d’emplois sous ce type de contrat. Depuis le milieu des années 1980, on note en France une augmentation rapide des formes atypiques d’emploi en matière de durée du contrat. Il y a 3,57 fois plus d’emplois atypiques en 2003 qu’en 1985. Cette augmentation globale est principalement due à la plus grande fréquence des contrats en intérim (+279%) et des CDD (+401%). On peut en effet noter qu’en 2003, 80% des embauches dans les entreprises de plus de 50 salariés se font sous la forme d’un emploi atypique. De nos jours, le flux d’emplois créés chaque année est majoritairement composé de formes particulières d’emploi. Cela dit, bien qu’il y a de grands flux de créations sous des formes atypiques, est-ce que les emplois atypiques sont si répandus que cela ? Mise en activité, calculer les proportions restantes, 1 minute pour le faire vu que c’est facile comme tout. Si on regarde, on remarque alors que la proportion d’emplois sous une forme atypique est encore faible en France. En 2003, que 12,5% des emplois sont sous une forme atypique en matière de durée du contrat. Tout le reste est en CDI, donc 87,5%. On a alors bien eu une augmentation de la proportion d’emplois atypiques, et les flux de création d’emplois sous cette forme sont importants, mais le stock d’emplois de ce type est encore faible. Malgré l’augmentation des flux d’emplois créés sous une forme atypique depuis 1985, la proportion (le stock) des formes atypiques d’emploi en matière de durée du contrat au sein de l’emploi total n’est que de 12,5% en 2003. Si question sur les secteurs concernés le plus… Malgré leur diffusion croissante, les formes atypiques d’emploi en matière de durée du contrat n’ont donc pas encore pris le pas sur l’emploi plus classique en CDI qui représente 87,5% des contrats existants en 2003.