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Le VIH
Chapitre 5
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine.
SIDA : Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise.
Séropositif : personne infectée qui présente les anticorps qui reconnaissent le virus (séropositif
du VHB, du VIH, du VHC …).
Malade SIDA : personne malade physiquement du fait de l’infection.
I) Historique
Fin 70 début 80 : éradication des maladies infectieuses.
Fin 80 début 90 : retour des maladies infectieuses telles que le SIDA, la vache folle, la maladie
des prions (= maladies émergentes).
Maladie des 4 H : homosexuels, hémophiles, haïtiens, héroïnomanes.
Depuis 85 : dépistage obligatoire du VIH pour les dons de sang, de lait, d’organes, de sperme ou
de cellules.
1996 : arrivée des ttt actifs (antiprotéases) qui inhibent le développement des virus (=
trithérapies).
II) Epidémiologie
Fin 2005 :
- Personnes vivantes avec le VIH => 40,3 millions.
- Nouveaux cas d’infection => 4,9 millions.
- Décès dus au SIDA ou au VIH => 3,1 millions.
- Orphelins dus au SIDA ou au VIH => 13 millions.
Il existe différents types d’épidémies :
- Concentrée : elle apparaît dans un contexte à haut risque.
- Généralisée : elle touche la population dans le monde entier.
Etude de l’épidémie de VIH chez les usagers de drogue :
- Le VIH suit la route des trafics de drogue.
- Il peut être dû à la non-utilisationn de prévention adaptée.
- Certains pays non pas accès aux ttt.
- Les politiques régressives favorisent la progression de l’épidémie (la prostitution n’est
pas tolérée, donc on ne soigne pas les prostituées malades).
Il faut noter que 14.000 nouveaux cas par jour sont recensés.
III) Virologie du VIH
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Les virus ont tous besoins d’une cellule pour se diviser.
Ils sont composés d’ADN ou d’ARN, entouré dans une capside puis
dans une enveloppe.
Le VIH est un virus à ARN. On parle alors de rétrovirus.
Il existe 3 types de rétrovirus : les oncovirus responsables des
cancers, les spumavirus et les lentivirus. Le VIH fait partie des
lentivirus.
Il existe 2 types de VIH :
- Le VIH 1 qui comporte 2 groupes et 10 sous-types.
- Le VIH 2 qui comporte 6 sous-types.
Le VIH se fixe aux cellules CD4, c’est-à-dire qui possèdent des récepteurs appelés CD4 sur leur
membrane plasmatique : les cellules dendritiques du cerveau, les cellules de Langherans de la
peau et les LT4 du sang et des ganglions.
Comment marche le VIH ? 1. Pénétration :
- Le VIH se fixe aux cellules
cibles par l’intermédiaire des
récepteurs CD4 et des co-
récepteurs CCR5.
- Il y a alors fusion des 2
membranes cellulaires.
- Le contenu viral est déversé
dans la cellule cible (ARN,
transcriptase inverse, integrase
…).
2. Transcription : la transcriptase
inverse transforme l’ARN viral
simple brin en ADN viral double
brin.
3. Intégration : l’ADN viral est
inséré dans l’ADN de la cellule
CD4.
4. Synthèse : la cellule CD4 fabrique des protéines virales et des ARN viraux.
5. Maturation : les protéines s’associent aux ARN.
6. Bourgeonnement : de nouveaux virus VIH sont fabriqués et expulsés de la cellule.
Le VIH détourne ainsi les LT4 CD4 en fabriquant de nouveaux virus => 1 milliard de VIH sont
fabriqués chaque jour et 1 milliard de LT4 sont détruits.
IV) Les phases
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1) La primo-infection
- Chute rapide des CD4.
- Très forte charge virale.
- Pas de symptômes (ou alors très peu).
2) La phase asymptomatique
- Risque de transmission.
- Porteur du VIH mais pas malade.
- L’apparition de signes (amaigrissement, candidose buccale, diarrhées, fièvre et sueurs
nocturnes) annonces la phase SIDA.
3) La phase SIDA
- Chute des CD4.
- Augmentation de la charge virale.
- Porteur du VIH mais pas malade.
- Apparition de maladies opportunistes : maladies qui ne surviennent que lorsque les
défenses immunitaires sont altérées) :
1. Pneumocystose :
Infection pulmonaire due à un champignon présent dans les alvéoles
pulmonaires.
Si CD4 < 200.
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Contamination aéro-digestive ou aérienne.
Ttt par ATB.
2. Maladie de Kaposi :
Tumeur due à un virus (au niveau cutané, muqueux ou viscéral).
Ttt par anti-rétrovirus.
3. Tuberculose :
Due à une bactérie, la bacille de Koch présente dans les poumons.
Contamination par gouttelette de Flügge.
Ttt par association de plusieurs ttt.
BCG interdit chez les VIH +.
4. Toxoplasmose :
Kystes qui « dorment » dans le cerveau, dus à un parasite. En cas de
baisse de l’immunité, les kystes sont réactivés.
Si CD4 < 100.
Ttt par ATB.
5. Candidose :
Le plus souvent dues à Candida Albicans, il en existe plusieurs.
Peut se situer au niveau buccal ou oesophagien.
Ttt par anti-fongique.
6. Cytomégalovirus CMV :
Infection virale située au niveau de la rétine, de l’appareil digestif ou
au niveau neurologique.
Si CD4 < 75.
V) Transmission
Il existe 3 types de transmission.
1) La transmission sexuelle
- ♀♀ ou ♂♂.
- ♀♂ dans 50% des nouveaux cas.
- ♂ → ♀ >> ♀ → ♂.
Comment se protéger ?
1. Abstinence.
2. Fidélité.
3. Préservatifs.
2) La transmission sanguine
Les virus ne survivent pas à l’air libre ni à la chaleur.
3) La transmission mère-enfant
- 1/3 lors du dernier trimestre.
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- 2/3 lors de l’accouchement.
- Un peu lors de l’allaitement (en cas de saignement du mamelon).
Comment se protéger ?
1. Rien à faire si la mère était déjà traitée avant la grossesse.
2. Sinon traitée la mère dès le 6ème mois de grossesse pour protéger le bébé.
3. Poser une perfusion de traitement durant le travail et l’accouchement.
4. Proposer une césarienne.
VI) Les ttt
Les ttt contre le VIH sont utilisés si :
- CD4 < 350 / mm3.
- Charge virale > 50.000 copies / mL.
- Patient symptomatique.
Les ttt anti-rétroviraux agissent sur :
La fusion (= permet d’éviter la fusion entre le VIH et la cellule hôte).
La transcriptase inverse (= permet d’éviter la transcription de l’ARN en ADN).
L’intégrase (= permet d’éviter l’intégration l’ADN du virus dans l’ADN de la cellule
hôte).
La protéase virale (= permet d’éviter la synthèse de nouveau virus).
La trithérapie permet donc de :
Réduire l’émergence des résistances.
Restaurer l’immunité.
Réduire la mortalité.
Mais n’élimine pas le virus => il faut apprendre à vivre avec le virus.
Les effets secondaires des traitements :
Troubles digestifs (aigreurs, ballonnements, gaz …).
Fatigue.
Troubles cutanés (sécheresse, éruptions …).
Douleurs musculaires et articulaires.
Neuropathie des membres inférieurs.
Perturbation de la biologie sanguine (anémie, hépatite, cholestérol).
Lypodystrophie.
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