xviii e siecle : philosophie des lumieres

XVIII e SIECLE : PHILOSOPHIE DES LUMIERES ET REVOLUTION DE 1789
Le rationalisme du XVIIe siècle et la révolution scientifique font évoluer les idées et conduisent, au XVIIIe siècle, à
une nouvelle conception de l’homme et du monde. C’est la philosophie des Lumières. Ces nouvelles idées portent en elles un
ferment de révolution.
ex : au XVII e s., des personnes telles que Galilée (1564-1642) ont déjà remis en cause, au nom de la science, certaines
affirmations de l’Eglise.
La révolution scientifique (observer-analyser-expérimenter-vérifier) fait avancer la pensée en deux types
différents :
- une pensée de type naturel
- une pensée de type philosophique
La philosophie des Lumières est structurée en quatre idées :
- RAISON : le slogan des philosophes des Lumière est : « Ose te servir de ta raison ! » il s’agit de se gérer soi-
même en utilisant la vérification par la logique, par l’expérience, plutôt que de se gérer en dépendance d’une
autorité qui dicte un comportement, ex : l’Eglise
Contestation de l’autorité de l’Eglise, de l’autorité royale
- NATURE : dans les institutions, dans l’économie, dans la société , il existe des lois naturelles qui régissent les
comportements. Il suffit de respecter la loi naturelle.
D’après la loi naturelle, tous les hommes naissent libres. S’ils se soumettent à un pouvoir, c’est qu’ils le
veulent bien.
Seule l’autorité paternelle est naturelle. Ce n’est pas Dieu qui donne le pouvoir. Le pouvoir appartient au
peuple. La légitimité appartient au peuple.
Contestation du pouvoir de droit divin
- PROGRES : la société est naturellement orientée vers le progrès : l’homme croit dans le progrès. Le progrès
des connaissances entraîne le progrès de la civilisation. L’homme peut et doit prendre lui-même en main sa
destinée.
- BONHEUR : pour être heureux, l’homme doit être généreux. Les hommes doivent vivre dans le respect les
uns des autres.
Des personnages importants font leur apparition, tels que VOLTAIRE, MONTESQUIEU, JEAN-JACQUES
ROUSSEAU.
Leur point commun : ils sont tous contre la monarchie de droit divin.
Mais ils diffèrent sur les régimes de remplacement :
VOLTAIRE : le peuple, ignorant, a besoin d’un pouvoir fort
Vision autoritaire
Voltaire propose un pouvoir absolu, mais éclairé par la raison : DESPOTISME ECLAIRE
MONTESQUIEU : opte pour la séparation des pouvoirs, et le bicaméralisme
(2 assemblées délibérantes) , seul moyen d’éviter le pouvoir absolu et tyrannique :
- Pouvoir législatif
- Pouvoir exécutif
- Pouvoir judiciaire
Il prône une MONARCHIE PARLEMENTAIRE.
JEAN-JACQUES ROUSSEAU : veut l’égalité
L’homme cependant doit vivre en collectivité. Il doit donc se donner des lois, mais de manière démocratique, c-à-d
en respectant l’égalité de tous.
FERMENTS DE REVOLUTION :
Le monde urbain et paysan a faim (famines dues à de mauvaises années climatiques)
Ils veulent un changement
L’Etat est en déficit
Les bourgeois sont mécontents
Les idées révolutionnaires touchent du monde :
Leur But :
- arrêter les pouvoirs féodaux

- établir la séparation des pouvoirs
- établir une constituante
En 1789, c’est la Révolution.
Mais il y a aussi des points qui n’ont rien de révolutionnaire :
- le droit de vote (obtenu à condition de payer une contribution égale à 3 jours de travail)
- la Loi le Chapelier qui marquera la condition ouvrière jusqu’au XIX e s., :
abolition des corporations (qui apportait aide et soutien aux ouvriers qui en faisaient partie)
pas de droit pour le monde ouvrier, de s’associer ou de s’organiser en syndicats, d’avoir ses propres lois,
pas de blocage des prix, ni de droit de grève. Il faut laisser la liberté du travail. Les grévistes sont déclarés
hors-la-loi.
La Révolution avantage fortement les bourgeois.
DEVELOPPEMENT DU LIBERALISME
Le libéralisme est une doctrine qui affirme le caractère fondamental des libertés individuelles dans les domaines
politique, économique et social.
La société est composée d’individus et non pas d’ordres ou de classes.
Au niveau privé : respect de l’individu et défense des principes qui en découlent :
 égalité civile (tous égaux devant la loi)
 liberté d’opinion
 liberté d’information
 liberté de réunion
 liberté d’association
Au plan politique :
- refus de l’absolutisme
- Etat fort, mais seulement dans certains domaines (police, justice, défense nationale….)
- Démocratie
- Défense des principes démocratiques :
 Pluralisme politique
 Droit de vote
 Souveraineté nationale
 Séparation des pouvoirs
 Election du pouvoir législatif
 Droit des nations à choisir sa forme de
gouvernement
Au plan économique : le libéralisme s’oppose au dirigisme de l’Etat et aux monopoles
Il prône :
- le respect de la propriété privée
- la liberté d’entreprendre (laisser faire)
- le libre-échange (laisser passer)
- la libre concurrence
- la primauté du marché (loi de l’offre et de la demande)
- la recherche personnelle du profit
- refus de toute forme d’esclavage
La Révolution qui, en définitive, avantage les bourgeois, prône le libéralisme économique.
Le théoricien du libéralisme économique est l’anglais Adam Smith.
En matière économique, c’est la loi de l’offre et de la demande qui régule les prix. L’offre doit répondre à la
demande, mais ni trop, ni trop peu :
- si on produit trop peu, les produits sont trop chers et la demande n’est pas satisfaite. Les entreprises vont
choisir d’ augmenter la production
- si on produit trop, les prix baissent, l’entrepreneur ne s’y retrouve pas. Il va choisir de réduire la production.
Il existe un point d’équilibre entre les deux qui régule prix et quantités.

Pour Smith, pas d’intervention de l’Etat dans le domaine économique. L’Etat doit « laisser faire, laisser
passer ».