Economie Approfondie – Devoir Maison n°2 Il est demandé au

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Economie Approfondie – Devoir Maison n°2
Il est demandé au candidat de répondre à la question posée par le sujet :
 en construisant une argumentation ;
 en exploitant le ou les documents du dossier ;
 en faisant appel à ses connaissances personnelles.
Il sera tenu compte, dan la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.
Sujet : La globalisation financière a-t-elle entraîné une baisse du poids des banques dans le
financement de l’économie ?
DOCUMENT 1 :
DOCUMENT 2 :
Sujet : La globalisation financière a-t-elle entraîné une baisse
du poids des banques dans le financement de l’économie ?
Etant donné le sujet, vous devrez ici construire une réponse nuance à la question posée, sur le mode du Oui, Mais. Il
s’agira surtout de bien séparer les idées dans des paragraphes distincts afin de véritablement construire une réponse en
plusieurs étapes.
N’oubliez pas de définir les termes du sujet dans la réponse.
Les grands éléments de réponse, à partir du cours et des documents, sont les suivants :
Par définition, la globalisation financière a entraîné une baisse du poids des banques dans le financement de
l’économie. En effet, la globalisation financière désigne l’intégration des marchés financiers à l’échelle mondiale, ce qui
signifie qu’il existe à l’échelle mondiale des moyens de réaliser de la finance directe. Dans la finance directe, les agents
économiques à capacité de financement transfèrent leurs ressources aux agents économiques à besoin de financement sans
passer par un intermédiaire, et à leurs propres risques. Dans ce cadre, les banques, qui agissent en temps qu’intermédiaires
financiers entre les agents à CF et les agents à BF, sont donc moins nécessaires. Elles laissent alors la place aux
investisseurs institutionnels (document 1). C’est ce qu’on a pu constater dans le cas français. Par exemple, selon l’INSEE,
sur 100 euros de financement aux entreprises en 1978, 40 euros provenaient de crédits bancaires contre 30 euros en 2009.
Cependant, c’est moins le poids des banques que le poids de la finance indirecte qui a été réduit par la
globalisation financière. D’une part, les banques ont profité de la globalisation financière pour diversifier leurs activités
de financement, ce qui a renforcé leur poids dans le financement de l’économie. En effet, en plus des activités
traditionnelles de crédit, les banques se sont engagées dans la finance directe en devenant elles-mêmes acheteurs d’actions,
d’obligations, mais également de devises ou de produits dérivés (document 1). C’est ce que l’on constate en observant
que, selon la Banque de France, sur 100 euros de financement accordés par les banques françaises, 6 euros étaient des
titres financiers destinés au territoire français en 1980, contre 13 euros en 2010. Ceci explique également pourquoi le
montant total des financements octroyés par les banques françaises s’élevait à 665 milliards d’euros en 1980 pour
augmenter jusqu’à 8 082 milliards d’euros en 2010.
D’autre part, les banques ont profité de la globalisation financière pour diversifier les bénéficiaires de leur
financement, ce qui a renforcé également le poids des banques dans le financement de l’économie. En effet, étant donné
que le financement indirect se réduit au niveau national, les banques ont cherché à diversifier leurs débiteurs en prêtant
aussi bien sur leur territoire national qu’à l’étranger. Par exemple, selon la Banque de France, sur 100 euros de
financement accordés par les banques françaises, 79 euros étaient destinés au territoire français en 1980, contre 57 euros
en 2010.
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