
Sujet : La globalisation financière a-t-elle entraîné une baisse  
du poids des banques dans le financement de l’économie ? 
Etant donné le sujet, vous devrez ici construire une réponse nuance à la question posée, sur le mode du Oui, Mais. Il 
s’agira surtout de bien séparer les idées dans des paragraphes distincts afin de véritablement construire une réponse en 
plusieurs étapes.  
N’oubliez pas de définir les termes du sujet dans la réponse.  
Les grands éléments de réponse, à partir du cours et des documents, sont les suivants :  
 Par définition, la globalisation financière a entraîné une  baisse du poids des banques dans le financement de 
l’économie. En effet, la globalisation financière désigne l’intégration des marchés financiers à l’échelle mondiale, ce qui 
signifie qu’il existe à l’échelle mondiale des moyens de réaliser de la finance directe. Dans la finance directe, les agents 
économiques à capacité de financement transfèrent leurs ressources aux agents économiques à besoin de financement sans 
passer par un intermédiaire, et à leurs propres risques. Dans ce cadre, les banques, qui agissent en temps qu’intermédiaires 
financiers  entre  les  agents  à  CF  et  les  agents  à  BF,  sont  donc  moins  nécessaires.  Elles  laissent  alors  la  place  aux 
investisseurs institutionnels (document 1). C’est ce qu’on a pu constater dans le cas français. Par exemple, selon l’INSEE, 
sur 100 euros de financement aux entreprises en 1978, 40 euros provenaient de crédits bancaires contre 30 euros en 2009.  
Cependant,  c’est  moins  le  poids  des  banques  que  le  poids  de  la  finance  indirecte  qui  a  été  réduit  par  la 
globalisation financière. D’une part, les banques ont profité de la globalisation financière pour diversifier leurs activités 
de  financement,  ce  qui  a  renforcé  leur  poids  dans  le  financement  de  l’économie.  En  effet,  en  plus  des  activités 
traditionnelles de crédit, les banques se sont engagées dans la finance directe en devenant elles-mêmes acheteurs d’actions, 
d’obligations, mais également de devises ou de produits dérivés (document 1).  C’est ce que l’on constate en observant 
que, selon la Banque de France, sur 100 euros de financement accordés par les banques françaises, 6 euros étaient des 
titres financiers destinés au territoire français en 1980, contre 13 euros en 2010. Ceci explique également pourquoi le 
montant  total  des  financements  octroyés  par  les  banques  françaises  s’élevait  à  665  milliards  d’euros  en  1980  pour 
augmenter jusqu’à 8 082 milliards d’euros en 2010.  
D’autre  part,  les  banques  ont  profité  de  la  globalisation  financière  pour  diversifier  les  bénéficiaires  de  leur 
financement, ce qui a renforcé également le poids des banques dans le financement de l’économie. En effet, étant donné 
que le financement indirect se réduit au niveau national, les banques ont cherché à diversifier leurs débiteurs en prêtant 
aussi  bien  sur  leur  territoire  national  qu’à  l’étranger.  Par  exemple,  selon  la  Banque  de  France,  sur  100  euros  de 
financement accordés par les banques françaises, 79 euros étaient destinés au territoire français en 1980, contre 57 euros 
en 2010.