Alengrin Thomas Sauvage Thibault Mercredi 4 mars 2009 Fiche technique n°2 – Conférence n°2 Utilité totale, marginale, équilibres de marchés Néoclassique et Keynésien Sommaire I. II. Utilité totale et utilité marginale : ................................................................................................... 2 1.1. Définitions : ............................................................................................................................. 2 1.2. Evolutions, principe de l’utilité marginale décroissante : ....................................................... 2 1.3. Choix optimal du consommateur ............................................................................................ 3 1.4. Introduction aux courbes d’indifférence................................................................................. 3 1.5. Conclusion ............................................................................................................................... 3 Equilibres de marchés Néoclassique et Keynésien : ....................................................................... 4 2.1. L’équilibre chez les classiques ................................................................................................. 4 A. Marché du travail .................................................................................................................... 4 a. Le fonctionnement du marché ................................................................................................ 4 b. Le chômage.............................................................................................................................. 4 B. Marché des biens et des services ............................................................................................ 5 C. Marché de la monnaie............................................................................................................. 5 2.2. L’équilibre Keynesien .............................................................................................................. 5 A. Equations d’équilibre et fonctions de comportement ............................................................ 6 B. Marché des biens et des services .............................................. Error! Bookmark not defined. C. Marché de la monnaie............................................................... Error! Bookmark not defined. 1 Alengrin Thomas Sauvage Thibault Mercredi 4 mars 2009 I. Utilité totale et utilité marginale : 1.1. Définitions : Utilité totale : L’utilité totale U, d’un bien X quelconque, mesure la satisfaction globale que l’individu retire de la consommation de ce bien. Le niveau de U dépend de la quantité du bien X. Autrement dit, U est fonction de X, ce qui s’écrit : U = U(X) Utilité marginale : L’utilité marginale, Um, mesure l’évolution de l’utilité totale « à la marge », c'est-à-dire pour une variation très petite de la quantité consommée. On va alors distinguer deux types de bien : Les biens imparfaitement divisibles pour lesquels il existe une unité de mesure en deçà de laquelle il est impossible de descendre (une voiture, une paire de lunette,…). L’utilité marginale d’un bien X imparfaitement divisible est alors la variation de l’utilité totale induite par une unité supplémentaire de ce bien. On note mathématiquement : Les biens parfaitement divisibles pour lesquels il existe également une unité de mesure mais qu’il est toujours possible de réduire (l’eau, le sel,…). L’utilité marginale d’un bien X parfaitement divisible est la variation de l’utilité totale pour une variation infiniment petite de la quantité consommée. On utilise alors le concept de dérivée pour l’exprimer mathématiquement : 1.2. Evolutions, principe de l’utilité marginale décroissante : Principe d’intensité décroissante des besoins : L’intensité d’un besoin est décroissante au fur et à mesure que la quantité consommée augmente. Exemple : Si un individu a soif, il a moins soif à partir du deuxième verre, encore moins soif à partir du troisième. Principe de l’utilité marginale décroissante : Si la satisfaction globale (utilité totale) continu d’augmenter, l’intensité du besoin (utilité marginale) décroît lors de la consommation, la satisfaction éprouvée pour chaque unité supplémentaire est donc moins importante que pour la précédente. Cela revient à dire que l’utilité totale augmente de moins en moins vite. Au-delà d’un certain point, il se peut même que le niveau de satisfaction global diminue. L’utilité marginale devient alors négative. Pour visualiser ce concept, il est judicieux de tracer graphiquement cette évolution : Um U 2 X X Alengrin Thomas Sauvage Thibault Mercredi 4 mars 2009 1.3. Choix optimal du consommateur L’individu rationnel va chercher à maximiser son utilité. Son choix va donc dépendre du degré d’abondance des biens ainsi que de leur coût. On va distinguer plusieurs situations : La situation d’abondance où tous les biens sont largement disponible (situation malheureusement rare) et donc dans laquelle l’individu n’a pas à faire de sacrifice pour obtenir la quantité de bien souhaité. Il va chercher à avoir l’utilité totale maximum sur tous les biens : Equilibre à UmX = 0 La situation de rareté dans une économie de troc dans laquelle l’individu va devoir choisir entre différentes combinaisons de biens. Dans une économie de troc, les biens s’échangent directement entre eux, consommer un bien X c’est renoncer à consommer un bien Y ou Z. L’individu tient alors compte du coût d’opportunité de cette consommation, l’utilité qu’il aurait pu obtenir en renonçant à X : Equilibre à UmX = UmY La situation de rareté dans une économie monétaire est similaire à celle de l’économie de troc à ceci près que les biens ne s’échangent plus entre eux mais contre de la monnaie. Il y a alors le prix du bien qui va rentrer en compte : Equilibre à 1.4. Introduction aux courbes d’indifférence Une courbe d’indifférence représente l’ensemble des combinaisons de deux biens qui procurent au consommateur un niveau d’utilité identique. On peut la représenter graphiquement comme ci-contre. On remarque qu’elle est décroissante ce qui s’explique par le fait que pour une ressource donnée, il n’est pas possible de faire augmenter la quantité de biens X sans faire baisser la quantité de biens Y. Sa forme convexe s’explique à l’aide du principe de l’utilité marginale décroissante. Y X 1.5. Conclusion La limite essentielle de la théorie de l’utilité totale et marginale tient à la définition cardinale de l’utilité. En effet les individus ne sont pas capables de mesurer quantitativement l’utilité. Il faudrait adopter une approche plutôt ordinale car les individus sont plus aptes à comparer classer leur choix selon l’ordre de préférence. C’est pourquoi l’italien Vilfredo Pareto a développé les courbes d’indifférence au début du XXème siècle. 3 Alengrin Thomas Sauvage Thibault Mercredi 4 mars 2009 II. Equilibres de marchés Néoclassique et Keynésien : En macroéconomie on étudie les phénomènes globaux (production totale de toutes les entreprises et plus la production d’une seule entreprise par exemple) et ce sur 3 marchés : marché du travail, marché des biens et des services et marché de la monnaie. Etudions ces équilibres selon les modèles Néoclassique et Keynésien. 2.1. L’équilibre chez les classiques Chez les classiques pour qui la politique économique se base sur l’offre, les équilibres se font par la flexibilité des prix (du travail, des biens, de la monnaie). Ces prix sont parfaitement flexibles et assurent un équilibre permanent et automatique que seule une intervention de l’Etat peut venir perturber. A. Marché du travail a. Le fonctionnement du marché Les hypothèses qui régissent l’équilibre sur le marché du travail sont les hypothèses d’un marché en concurrence parfaite. Chez les classiques les individus sont motivés par le salaire réel c’est à dire le pouvoir d’achat. Tout est basé sur les courbes d’offre et de demande du travail. W représente le salaire nominal, P le niveau général des prix et N la quantité de travail. W/P s’interprète alors comme le salaire réel. W/P Offre de travail (W/P)e Demande de travail N (Quantité de travail) Ne Lorsque l’offre de travail augmente alors le salaire d’équilibre diminue. b. Le chômage Comme l’équilibre est immédiat il n’y a pas de chômage involontaire car les travailleurs travaillent forcément au bon salaire. Le seul chômage est donc un chômage volontaire. Les salaires trop rigides ou les salaires minimum sont une autre source du chômage : 4 Alengrin Thomas Sauvage Thibault Mercredi 4 mars 2009 W/P Salaire minimum Offre de travail Chômage (W/P)e Demande de travail N (Quantité de travail) Ne B. Marché des biens et des services Loi des débouchés de JB Say : Toute offre crée sa propre demande. En effet, les services et bien offerts son transformés en revenus intégralement dépensés en consommation directe par les ménages puis par les entreprises car l’épargne réalisée est égale à l’investissement : S, I S(i) I(i) Intérêt C. Marché de la monnaie L’équilibre s’écrit : MV=PY où M représente la masse monétaire V la vitesse de circulation de la monnaie P le niveau général des prix Y la production totale (PIB) 2.2. L’équilibre Keynesien Contrairement aux classiques, le modèle Keynesien s’appuie sur la demande et le fait que l’épargne ainsi que le marché du travail sont fonctions du revenu (et plus du taux d’intérêt en ce qui concerne l’épargne). De plus les prix ne sont plus flexibles et les 5 Alengrin Thomas Sauvage Thibault Mercredi 4 mars 2009 équilibre ne sont plus immédiat ce qui obligent les agents à se soucier de la demande et plus uniquement de l’offre. A. Equations d’équilibre et fonctions de comportement affectant la demande et l’équilibre sur le marché des biens et des services : Le revenu se partage entre consommation et épargne et les proportions en consommation et épargne sont fonction du revenu et ceci s’écrit de la façon suivante : Y=C+S où C=cY+C0 avec c la propension marginale à consommer et C0 la consommation incompressible (car il faut manger malgré tout). Et on écrit S=sY où s=1-c. Et on a également S=I où I représente l’investissement. Demande de biens C+I E Offre de biens (Y) Y1 Y1 est déterminé en réalité par la demande. On a donc bien le mécanisme inverse du modèle Néoclassique où l’offre déterminait la demande. B. Multiplicateurs Keynésiens On peut ensuite introduire les multiplicateurs d’investissement suivant le type d’économie. En économie fermée, on a : Y=C+I c’est à dire Y=cY+C0+I d’où I=1/(1-c)Y et 1/(1-c)>1 car 0<c<1. C. Loi d’évolution de l’investissement et de la demande de monnaie : Le modèle ISLM : 6 Alengrin Thomas Sauvage Thibault Mercredi 4 mars 2009 Courbe IS correspond aux points d’équilibres sur le marché des biens et des services. Et l’évolution du taux d’intérêt en fonction de Y est une fonction décroissante de même que l’investissement est une fonction décroissante en fonction du taux d’intérêt. Concernant le marché de la monnaie, la demande de monnaie décroit avec les taux d’intérêts (au profit des placements) et on obtient alors la courbe suivante : i LM IS Y Référence bibliographique : Jacques Généreux. Economie Politique, 2. Microéconomie. Edition Hachette. 2007. Jacques Généreux. Economie Politique, 3. Macroéconomie. Edition Hachette. 2007. 7