Relations Presse : Nicole Lévy 04 72 39 74 91 06 61 11 50 85 n.levy

Relations Presse : Nicole Lévy
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Direction Roland Auzet
7 rue Orsel 69600 Oullins 04 72 39 74 91
www.theatrelarenaissance.com
DOSSIER DE PRESSE
Mardi 27, Mercredi 28, Jeudi 29 Mars à 20h:
Durée: 1h40
Direction Roland Auzet
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Voici une pièce les jeunes gens font du mariage leur affaire propre, même s’ils consentent à ne pas trop brutalement contrarier leurs
parents.
Damis et Lucile, dont les parents désirent fortement l’union, se sont jurés l’un à
l’autre de ne pas céder au mariage. Cependant, leur première rencontre provoque en
eux un bouleversement intime que chacun refuse de dévoiler à l’autre. Pris au piège
de leur serment et de leur orgueil, ils vont user de ruses pour lutter contre leur cœur
et ne pas se démentir…
Cette pièce fait partie de la série Les surprises de l’amour. Pour Marivaux « tout se
passe dans le cœur, organe et instrument de connaissance. L’amour arrive d’un
coup, par hasard, en un instant. Il arrache l’être à lui-même, le plonge dans une
épreuve qui l’amènera, par-delà la découverte de l’autre, à la connaissance de soi ».
Cette comédie l’illustre bien, qui décrit une intrigue la seule réalité est celle du
sentiment. Variation sur les affinités électives, elle s’interprète comme une
chorégraphie dont la musique serait l’écriture de Marivaux. Elle fait émerger de la
conscience le trouble, le plaisir et la peur de l’amour. Et le rire fuse car, derrière la
virtuosité de cette langue, il y a l’ironie tendre d’un regard.
Créée en 1731, cette pièce est sans doute la plus accomplie de Marivaux, et offre d’étranges résonances avec le monde d’aujourd’hui.
Lever de rideau en musique
Mercredi 28 Mars à 19h
Décor et lumière : François Cabanat
Costumes : Dominique Bourde
Assistant à la mise en scène :
Bruno Andrieux
Avec :
Alix Bénézech
Jacques Bondoux
Cedric Colas
Frédérique Lazarini
Isabelle Mentré
Dimitri Radochévitch
Arnaud Simon
Coproduction : Compagnie les Athévains
Paris, Théâtre des deux rives Centre dramatique régional de Haute-Normandie,
Compagnie du Passage Neuchâtel
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*Indiscret, c’est à dire sans discernement
Il est question de deux personnes qui s’aiment d’abord et qui le savent,
mais qui se sont engagées à n’en rien témoigner et qui passent leur
temps à lutter contre la difficulté de garder leur parole en la violant.
Marivaux, Avertissement aux Serments Indiscrets*
Les Serments indiscrets
Il s’agit ici de deux personnes qu’on a destinées l’une à l’autre qui ne se connaissent point, et qui, en secret, ont un égal éloignement pour le mariage :
elles ont pourtant consenti à s’épouser, mais seulement par respect pour leurs pères, et dans la pensée que le mariage ne se fera point. Le motif sur
lequel elles l’espèrent, c’est que Damis et Lucile (c’est ainsi qu’elles s’appellent) entendent dire beaucoup de bien l’un de l’autre, et qu’on leur donne un
caractère extrêmement raisonnable ; et de chacun d’eux conclut qu’en avouant franchement ses dispositions à l’autre, cet autre aidera lui-même à le
tirer d’embarras.
Marivaux, Avertissement aux Serments indiscrets
Marivaux confia ces Serments indiscrets aux Comédiens-Français en mars 1731, après avoir consacré presque un an à leur écriture. Parmi les
pièces que l’auteur a dédiées au thème de la surprise de l’amour, elle est sans doute celle où son exploration est la plus accomplie, où les figures sont
les plus complexes. Elle est par ailleurs la seule comédie en cinq actes qu’il ait fait jouer. Si ces particularités en ont fait l’une de ses œuvres
préférées, elles ont aussi donné des arguments aux organisateurs de la cabale dont Marivaux a été la victime.
Voici une pièce les jeunes gens font du mariage leur affaire propre, même s’ils consentent à ne pas trop brutalement contrarier leurs parents.
Une pièce les pères font preuve d’une grande compréhension pour leurs enfants et souhaiteraient sincèrement que ce mariage se fasse par
inclination. Nulle histoire de dote, de rang, de pression sociale, comme le théâtre aimait à en montrer : juste deux amoureux qui, derrière les
masques qu’ils se sont construits, affronteront tant leur sentiment neuf que leur amour propre, avec l’agilité d’esprit, de corps et de voix que leur
offre l’écriture de Marivaux.
Une pièce presque intemporelle tant elle semble s’affranchir du contexte où elle est née : un siècle où souffle certes un vent de liberté qui permettra
aux personnages de prétendre à cette indépendance, mais paradoxalement ce théâtre, presque visionnaire, ne trouvera pas sa juste place,
qualifié à cette époque de métaphysique par ses détracteurs…
Aujourd’hui elle offre d’étranges résonances et se joue dans un espace la mémoire est invisible et les cœurs et les esprits présents peuvent
s’incarner.
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Les costumes de la liberté
Un soir, dans le salon du Luxembourg, comme les amies de Joséphine exhibent un décolletage provocant, le Premier Consul Bonaparte fait sa crise de
pudeur : « Vous voyez bien que ces femmes sont nues ! »On se le tiendra pour dit et les robes ne tarderont pas à changer d’allure.
Gisèle d’Assailly, Les 15 révolutions de la mode
Il est une période assez courte dans l’histoire de la mode qui marque une curieuse parenthèse dans l’évolution du vêtement en France. Une période
dont Marivaux n’aura pas été témoin mais qui donne pourtant un écho singulier au vent de liberté traversant la Régence… qui voit les jeunes gens
des Serments indiscrets aspirer à une plus grande indépendance.
C’est le joli temps de la Régence / Où l’on fit tout, excepté pénitence dit la chanson populaire.
La société rompt alors avec la pesante politique absolutiste de Louis XIV, les pruderies et l’austérité. C’est le règne de la fête, du libertinage… mais
aussi le grand retour de la comédie italienne interdite car jugée licencieuse. Un souffle qui libèrera les esprits, animera les arts et lettres mais
n’atteindra pas encore la mode. Il faudra attendre la fin du siècle pour qu’une ère nouvelle vienne transformer les costumes.
Circonscrite autour de la Révolution Française, celle-ci s’est annoncée avant 1789 en réaction à l’attitude presque boulimique de la reine (et de la
cour à sa suite) vis-à-vis de sa toilette : alors que le peuple crie famine, Marie-Antoinette gaspille des fortunes en joyaux, en ornements et en étoffes
et fait de Paris la Mecque de la mode 1.
Le mouvement qui nous intéresse s’inspire de courants nés avant la Révolution tout à la fois pour les contourner, les dénoncer ou les pousser à
l’extrême ; la mode se fera messagère d’un nouvel état d’esprit, d’une idéologie tout en s’adaptant à une société en pleine mutation.
Le retour au naturel, l’éloge de la simplicité, les exaltations romaines qu’illustraient déjà, avant 1789, les peintres et les sculpteurs, s’épanouissent dans
le vêtir des hommes comme dans celui des femmes.2
Le luxe tombe et les ornements sont abandonnés. La silhouette s’en trouve assouplie qui perd de sa dignité, de sa raideur. Dans la mode féminine on
note un goût prononcé pour le blanc et une ligne à l’antique, collante et transparente. De généreux décolletés mettent toujours la poitrine à
l’honneur mais l’on se défait des corsets et autres dessous rigides… Les hommes abandonnent de nombreux accessoires, les couleurs de leurs
vêtements s’assombrissent, ils portent des cravates qui se ferment par un gros nœud sous le menton, des culottes serrées à l’écuyère, des fracs
laissés ouverts et des bottes à revers. L’uniforme devient également objet de mode et, même lorsqu’on ne le porte pas, on donne parfois à son
costume quotidien une allure martiale.
Les plus sérieux, les plus moroses, lisent dans ces changements l’annonce de catastrophes probables et de calamités imminentes.3
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Fort heureusement cette parenthèse sera de courte durée puisque dès 1824 on observera le retour du corset, de la taille à sa place et des jupes
rondes !
[1 à 3 : Nicole Pellegrin, Les Vêtements de La Liberté ]
Note sur le décor
Certaines pierres sont divines, images ou habitacles des dieux, déesses elles-mêmes. A Hyette, sur les bords du Céphise, il n’y a que des pierres dans le
temple d’Héraklès. Le dieu lui-même est présent dans une pierre informe. A Thespies, on vénère la plus ancienne image de l’Amour. C’est une pierre
brute, ni taillée ni polie.
Roger Caillois, Pierres
Marivaux (1688 1763)
Vie
Le 4 février 1688 naît à Paris Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, qui est baptisé le 8 février, paroisse Saint-Gervais. Son père, Nicolas Carlet,
officier de Marine, sera trésorier des vivres de l’armée en Allemagne puis contrôleur de la Monnaie de Riom, en Auvergne ; ses revenus lui auraient
permis d’acheter les terres de Chamblain et de Marivaux, lui donnant ces titres. Sa mère, Marie Anne Bullet, est issue d’une famille d’architectes.
Les éléments biographiques dont nous disposons tiennent en quelques lignes : on sait qu’il est revenu d’Auvergne pour suivre assez négligemment
des études de Droit à Paris. Il s’est marié le 7 juillet 1717 avec Colombe Bologne âgée de trente-quatre ans (soit de cinq ans son aînée). L’année
1719 marque la mort de son père et la naissance de sa fille, Colombe Prospère de Marivaux, qui prendra le voile.
En 1720 il se retrouve ruiné par la banqueroute. Il perd probablement sa femme en 1723. En 1744 il s’installe avec Mlle de Saint-Jean, rue Saint-
Honoré, avec laquelle il vivra jusqu’à sa mort… sans l’épouser.
Ecriture
Marivaux écrit sa première comédie, Le Père prudent et équitable, en 1712, mais il lui faudra publier plusieurs romans parodiques (Pharsamon
ou les Nouvelles Folies romanesques, Télémaque travesti…) et quelques articles au Nouveau Mercure pour être reconnu dans le milieu littéraire.
Dès 1720 il se consacre au théâtre : la comédie L’Amour et la vérité se joue au Théâtre Italien tandis que le Théâtre Français accueille la tragédie
Annibal. Le succès de son
Arlequin poli par l’amour qu’il confie aux comédiens du Théâtre italien inaugure sa collaboration avec cette troupe pour laquelle il écrit « sur
mesure » une série de comédies d’un ton nouveau : La Surprise de l’amour, La Double inconstance, Le Prince travesti, La Fausse suivante, L’Île
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