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Direction Roland Auzet
7 rue Orsel 69600 Oullins 04 72 39 74 91
www.theatrelarenaissance.com
DOSSIER DE PRESSE
Mardi 27, Mercredi 28, Jeudi 29 Mars à 20h:
Durée: 1h40
Relations Presse : Nicole Lévy
04 72 39 74 91
06 61 11 50 85
[email protected]
Voici une pièce où les jeunes gens font du mariage leur affaire propre, même s’ils consentent à ne pas trop brutalement contrarier leurs
parents.
Damis et Lucile, dont les parents désirent fortement l’union, se sont jurés l’un à
l’autre de ne pas céder au mariage. Cependant, leur première rencontre provoque en
eux un bouleversement intime que chacun refuse de dévoiler à l’autre. Pris au piège
de leur serment et de leur orgueil, ils vont user de ruses pour lutter contre leur cœur
et ne pas se démentir…
Cette pièce fait partie de la série Les surprises de l’amour. Pour Marivaux « tout se
passe dans le cœur, organe et instrument de connaissance. L’amour arrive d’un
coup, par hasard, en un instant. Il arrache l’être à lui-même, le plonge dans une
épreuve qui l’amènera, par-delà la découverte de l’autre, à la connaissance de soi ».
Cette comédie l’illustre bien, qui décrit une intrigue où la seule réalité est celle du
sentiment. Variation sur les affinités électives, elle s’interprète comme une
chorégraphie dont la musique serait l’écriture de Marivaux. Elle fait émerger de la
conscience le trouble, le plaisir et la peur de l’amour. Et le rire fuse car, derrière la
virtuosité de cette langue, il y a l’ironie tendre d’un regard.
Créée en 1731, cette pièce est sans doute la plus accomplie de Marivaux, et offre d’étranges résonances avec le monde d’aujourd’hui.
Décor et lumière : François Cabanat
Costumes : Dominique Bourde
Assistant à la mise en scène :
Bruno Andrieux
Avec :
Alix Bénézech
Jacques Bondoux
Cedric Colas
Frédérique Lazarini
Isabelle Mentré
Dimitri Radochévitch
Arnaud Simon
Coproduction : Compagnie les Athévains
Paris, Théâtre des deux rives Centre dramatique régional de Haute-Normandie,
Compagnie du Passage Neuchâtel
Lever de rideau en musique
Mercredi 28 Mars à 19h
2
*Indiscret, c’est à dire sans discernement
Il est question de deux personnes qui s’aiment d’abord et qui le savent,
mais qui se sont engagées à n’en rien témoigner et qui passent leur
temps à lutter contre la difficulté de garder leur parole en la violant.
Marivaux, Avertissement aux Serments Indiscrets*
Les Serments indiscrets
Il s’agit ici de deux personnes qu’on a destinées l’une à l’autre qui ne se connaissent point, et qui, en secret, ont un égal éloignement pour le mariage :
elles ont pourtant consenti à s’épouser, mais seulement par respect pour leurs pères, et dans la pensée que le mariage ne se fera point. Le motif sur
lequel elles l’espèrent, c’est que Damis et Lucile (c’est ainsi qu’elles s’appellent) entendent dire beaucoup de bien l’un de l’autre, et qu’on leur donne un
caractère extrêmement raisonnable ; et de là chacun d’eux conclut qu’en avouant franchement ses dispositions à l’autre, cet autre aidera lui-même à le
tirer d’embarras.
Marivaux, Avertissement aux Serments indiscrets
Marivaux confia ces Serments indiscrets aux Comédiens-Français en mars 1731, après avoir consacré presque un an à leur écriture. Parmi les
pièces que l’auteur a dédiées au thème de la surprise de l’amour, elle est sans doute celle où son exploration est la plus accomplie, où les figures sont
les plus complexes. Elle est par ailleurs la seule comédie en cinq actes qu’il ait fait jouer. Si ces particularités en ont fait l’une de ses œuvres
préférées, elles ont aussi donné des arguments aux organisateurs de la cabale dont Marivaux a été la victime.
Voici une pièce où les jeunes gens font du mariage leur affaire propre, même s’ils consentent à ne pas trop brutalement contrarier leurs parents.
Une pièce où les pères font preuve d’une grande compréhension pour leurs enfants et souhaiteraient sincèrement que ce mariage se fasse par
inclination. Nulle histoire de dote, de rang, de pression sociale, comme le théâtre aimait à en montrer : juste deux amoureux qui, derrière les
masques qu’ils se sont construits, affronteront tant leur sentiment neuf que leur amour propre, avec l’agilité d’esprit, de corps et de voix que leur
offre l’écriture de Marivaux.
Une pièce presque intemporelle tant elle semble s’affranchir du contexte où elle est née : un siècle où souffle certes un vent de liberté qui permettra
aux personnages de prétendre à cette indépendance, mais où paradoxalement ce théâtre, presque visionnaire, ne trouvera pas sa juste place,
qualifié à cette époque de métaphysique par ses détracteurs…
Aujourd’hui elle offre d’étranges résonances et se joue dans un espace où la mémoire est invisible et où les cœurs et les esprits présents peuvent
s’incarner.
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Les costumes de la liberté
Un soir, dans le salon du Luxembourg, comme les amies de Joséphine exhibent un décolletage provocant, le Premier Consul Bonaparte fait sa crise de
pudeur : « Vous voyez bien que ces femmes sont nues ! »On se le tiendra pour dit et les robes ne tarderont pas à changer d’allure.
Gisèle d’Assailly, Les 15 révolutions de la mode
Il est une période assez courte dans l’histoire de la mode qui marque une curieuse parenthèse dans l’évolution du vêtement en France. Une période
dont Marivaux n’aura pas été témoin mais qui donne pourtant un écho singulier au vent de liberté traversant la Régence… qui voit les jeunes gens
des Serments indiscrets aspirer à une plus grande indépendance.
C’est le joli temps de la Régence / Où l’on fit tout, excepté pénitence dit la chanson populaire.
La société rompt alors avec la pesante politique absolutiste de Louis XIV, les pruderies et l’austérité. C’est le règne de la fête, du libertinage… mais
aussi le grand retour de la comédie italienne interdite car jugée licencieuse. Un souffle qui libèrera les esprits, animera les arts et lettres mais
n’atteindra pas encore la mode. Il faudra attendre la fin du siècle pour qu’une ère nouvelle vienne transformer les costumes.
Circonscrite autour de la Révolution Française, celle-ci s’est annoncée avant 1789 en réaction à l’attitude presque boulimique de la reine (et de la
cour à sa suite) vis-à-vis de sa toilette : alors que le peuple crie famine, Marie-Antoinette gaspille des fortunes en joyaux, en ornements et en étoffes
et fait de Paris la Mecque de la mode 1.
Le mouvement qui nous intéresse s’inspire de courants nés avant la Révolution tout à la fois pour les contourner, les dénoncer ou les pousser à
l’extrême ; la mode se fera messagère d’un nouvel état d’esprit, d’une idéologie tout en s’adaptant à une société en pleine mutation.
Le retour au naturel, l’éloge de la simplicité, les exaltations romaines qu’illustraient déjà, avant 1789, les peintres et les sculpteurs, s’épanouissent dans
le vêtir des hommes comme dans celui des femmes.2
Le luxe tombe et les ornements sont abandonnés. La silhouette s’en trouve assouplie qui perd de sa dignité, de sa raideur. Dans la mode féminine on
note un goût prononcé pour le blanc et une ligne à l’antique, collante et transparente. De généreux décolletés mettent toujours la poitrine à
l’honneur mais l’on se défait des corsets et autres dessous rigides… Les hommes abandonnent de nombreux accessoires, les couleurs de leurs
vêtements s’assombrissent, ils portent des cravates qui se ferment par un gros nœud sous le menton, des culottes serrées à l’écuyère, des fracs
laissés ouverts et des bottes à revers. L’uniforme devient également objet de mode et, même lorsqu’on ne le porte pas, on donne parfois à son
costume quotidien une allure martiale.
Les plus sérieux, les plus moroses, lisent dans ces changements l’annonce de catastrophes probables et de calamités imminentes.3
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Fort heureusement cette parenthèse sera de courte durée puisque dès 1824 on observera le retour du corset, de la taille à sa place et des jupes
rondes !
[1 à 3 : Nicole Pellegrin, Les Vêtements de La Liberté ]
Note sur le décor
Certaines pierres sont divines, images ou habitacles des dieux, déesses elles-mêmes. A Hyette, sur les bords du Céphise, il n’y a que des pierres dans le
temple d’Héraklès. Le dieu lui-même est présent dans une pierre informe. A Thespies, on vénère la plus ancienne image de l’Amour. C’est une pierre
brute, ni taillée ni polie.
Roger Caillois, Pierres
Marivaux (1688 – 1763)
Vie
Le 4 février 1688 naît à Paris Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, qui est baptisé le 8 février, paroisse Saint-Gervais. Son père, Nicolas Carlet,
officier de Marine, sera trésorier des vivres de l’armée en Allemagne puis contrôleur de la Monnaie de Riom, en Auvergne ; ses revenus lui auraient
permis d’acheter les terres de Chamblain et de Marivaux, lui donnant ces titres. Sa mère, Marie Anne Bullet, est issue d’une famille d’architectes.
Les éléments biographiques dont nous disposons tiennent en quelques lignes : on sait qu’il est revenu d’Auvergne pour suivre assez négligemment
des études de Droit à Paris. Il s’est marié le 7 juillet 1717 avec Colombe Bologne âgée de trente-quatre ans (soit de cinq ans son aînée). L’année
1719 marque la mort de son père et la naissance de sa fille, Colombe Prospère de Marivaux, qui prendra le voile.
En 1720 il se retrouve ruiné par la banqueroute. Il perd probablement sa femme en 1723. En 1744 il s’installe avec Mlle de Saint-Jean, rue SaintHonoré, avec laquelle il vivra jusqu’à sa mort… sans l’épouser.
Ecriture
Marivaux écrit sa première comédie, Le Père prudent et équitable, en 1712, mais il lui faudra publier plusieurs romans parodiques (Pharsamon
ou les Nouvelles Folies romanesques, Télémaque travesti…) et quelques articles au Nouveau Mercure pour être reconnu dans le milieu littéraire.
Dès 1720 il se consacre au théâtre : la comédie L’Amour et la vérité se joue au Théâtre Italien tandis que le Théâtre Français accueille la tragédie
Annibal. Le succès de son
Arlequin poli par l’amour qu’il confie aux comédiens du Théâtre italien inaugure sa collaboration avec cette troupe pour laquelle il écrit « sur
mesure » une série de comédies d’un ton nouveau : La Surprise de l’amour, La Double inconstance, Le Prince travesti, La Fausse suivante, L’Île
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des esclaves, L’Héritier de village, La Colonie, Le Jeu de l’Amour et du hasard, Le Triomphe de l’amour, L’Ecole des mères, L’Heureux
stratagème, La Mère confidente, Les Fausses confidentes, La Joie imprévue, Les Sincères et l’Epreuve.
Il donnera toutefois, reconnaissance oblige, certaines de ses pièces aux Comédiens Français : si La Seconde surprise de l’amour (1727), Le Leg
(1736) et Le Préjugé vaincu (1746) rencontrent de vrais succès, Les Serments indiscrets (1931) connaissent un accueil tumultueux.
Outre son théâtre, Marivaux écrira deux romans majeurs La Vie de Marianne (1731-1741) et Le Paysan parvenu (1734-1735).
Il poursuivra son activité de journaliste chroniqueur et créera trois journaux : Le Spectateur français (1721- 1724), L’Indigent philosophe (1721),
puis Le Cabinet du philosophe (1734) dont il sera l’unique rédacteur, à la fois conteur, moraliste et philosophe.
Marivaux tente à plusieurs reprises d’entrer à l’Académie Française. Celle-ci lui est hostile : Il n’aura de sa vie mon suffrage, à moins qu’il n’abjure son
diabolique style (d’Olivet). Mais en 1742, il parvient à se faire élire, par l’influence de Mme de Tencin dont il fréquente le salon, mais surtout parce
qu’il avait Voltaire (son principal détracteur) pour concurrent et que l’Académie en voulait encore moins. A travers toutes ces formes d’écriture il se
sera montré un observateur libre et tendre, lucide et profond, de son époque. Un homme en quête de vérité.
Le thème de La Surprise de l’amour
C’est l’un des thèmes favoris de Marivaux. Après avoir décrit la naissance de l’amour dans le cœur de deux êtres neufs, il choisit en effet de montrer
comment deux jeunes âmes, bien averties des pièges de l’amour, ou même réfractaires à l’idée de s’y adonner, se laissent pourtant surprendre par
lui. A mesure qu’il explore ce thème, les personnages deviennent plus complexes, les pièces plus longues et les dialogues atteignent une vraie
virtuosité. De toutes ces comédies, Les Serments indiscrets est sans doute la plus accomplie…
Comme dans la plupart des pièces de Marivaux toute l’intrigue est dominée par l’attente du moment culminant que sera la manifestation de la vérité, la
déclaration finale de l’amour. Pour chacun des amoureux faire tomber le masque que porte son partenaire, lui faire avouer son secret, ce serait le plaisir
suprême. Or, d’un instant à l’autre, la comédie déjoue notre attente et l’action se fractionne sans fin.
Les Serments indiscrets, Notice, La Pléiade
Salons
Marivaux mena une existence plutôt mondaine et fut un habitué des salons : celui de Mesdames de Lambert, de Tencin, du Deffand ou de Geoffrin…
au point qu’on le surnomma même « la petite baronne de Marivaux » tant y étaient rares (de façon aussi assidue) les représentants de la gente
masculine. Le climat de ces lieux aura fortement imprégné son écriture et son style : délicatesse, courtoisie, préciosité, mots d’esprits et joutes
verbales sont aussi traits du marivaudage…
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[…] il est vrai que j’ai tâché de saisir le langage des conversations, et la tournure des idées familières et variées qui y viennent, mais je ne me flatte pas
d’y être parvenu : j’ajouterai seulement, là-dessus, qu’entre gens d’esprit les conversations dans le monde sont plus vives qu’on ne pense, et que tout ce
qu’un auteur pourrait faire pour les imiter n’approchera jamais du feu et de la naïveté fine et subite qu’ils y mettent.
Marivaux, Avertissement aux Serments indiscrets
Cabale
Marivaux a dû subir le dédain de nombre de ses contemporains, en particulier celui de critiques pour lesquels il est le symbole du mauvais goût
envahissant, de la décadence des belles-lettres et qui ne pouvaient suivre le raisonnement subtil de ce métaphysique, comme le surnommait Voltaire.
On lui reproche tantôt d’écrire toujours la même chose, tantôt d’y mettre trop d’esprit, et, dans l’ensemble, le théâtre de cette époque ne se montre
pas prêt à accepter sa vision de l’art dramatique.
Mais on soupçonne surtout qu’une cabale a été menée contre lui et il semble que cela soit un fait exact. Preuve en est que certaines premières,
données devant les « Importants », étaient accueillies avec un fracas tel qu’on n'aurait pas entendu Dieu tonner, alors que, rencontrant par la suite
leur public, elles étaient chaleureusement applaudies. A tel point que Marivaux, méfiant, ne signait pas qu’ils viennent à en connaître l’auteur.
Ses ennemis étaient de taille, à commencer par Voltaire… de ceux qui pouvaient décider d’un échec ou d’un succès. Cette animosité tenait autant à sa
renommée qu’à son talent, son indépendance, ou la singularité de son œuvre. Marivaux ne répondit que rarement à ces attaques mais il lui arriva de
commenter les tumultes provoqués par ses pièces : témoin cet avertissement aux Serments indiscrets qui fut publié en préface de l’œuvre et qui en
dit long sur l’accueil que la pièce a rencontré.
Jeu
Marivaux ne trouvera pas de justes interprètes sur la scène de la Comédie-Française. Il préfèrera le jeu de la troupe italienne, dont la vivacité et
l’allégresse conviennent mieux à son théâtre où la parole fait acte, où la vérité est masquée.
Il faut, disait Marivaux, que les acteurs ne paraissent jamais sentir la valeur de ce qu’ils disent et qu’en même temps, les spectateurs le sentent et le
démêlent à travers l’espèce de nuage dont l’auteur a dû envelopper leurs discours. Mais j’ai eu beau le répéter aux comédiens, la fureur de montrer de
l’esprit a été plus forte que mes très humbles remontrances et ils ont mieux aimé commettre dans leur jeu un contresens perpétuel qui flattait leur
amour-propre, que de ne pas paraître entendre finesse à leur rôle.
Extrait d’une conférence de Louis Jouvet aux Annales
Le succès des comédies de Marivaux tient beaucoup à l’interprétation des italiens, parmi lesquels l’Arlequin Thomassin et surtout la comédienne
Silvia. Si les thèmes, les intrigues étaient familiers du théâtre italien, ses acteurs ont atteint une extrême adresse dans l’art du dialogue (paroles,
silences et gestes) qui a permis au théâtre de Marivaux d’échapper à la sensiblerie et à la frénésie que manifestaient ses contemporains à faire
montre d’esprit.
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Mort
Marivaux meurt à Paris à trois heures du matin d’une « hydropisie de poitrine ».
Rue de Richelieu, dans la chambre de la maison où Marivaux s’éteignit le 12 février 1763, ce mondain autour de qui il y a de l’isolement, ce délicat
insoucieux presque jusqu’à l’indélicatesse, ce donneur obligé de recevoir laissait une garde-robe digne d’une cour de légende. Habits de velours, de
taffetas, de satin, de tissus des Indes, d’étoffes d’or et de drap d’argent : de quoi se donner les griseries d’un Prince travesti. Comme il avait traversé la vie,
il se présentait devant la mort, avec une coquetterie si tranquille, si pareille à une pudeur qu’on n’en a jamais parlé, si essentielle pourtant qu’elle est
comme une clef pour ouvrir l’homme et l’œuvre - l’homme qui dissimulait « à ses plus intimes amis ses chagrins domestiques et ses propres besoins ».
Marie-Jeanne Durry, Marivaux, monographie, Comédie Française 1966
C’est la lucidité de Marivaux qui le fait cruel ; mais il y a dans toute son œuvre une extrême tendresse pour l’humanité.
Louis Jouvet In extrait d’une conférence aux annales
L’équipe artistique des Serments indiscrets
Anne-Marie Lazarini, metteur en scène
Anne-Marie Lazarini occupe différentes fonctions dans la vie théâtrale française.
Comédienne, traductrice de russe, elle est essentiellement un metteur en scène reconnu nationalement. Elle a créé la plupart de ses spectacles au
théâtre Artistic Athévains qu’elle dirige avec Dominique Bourde et François Cabanat.
Dans son théâtre situé au centre de Paris dans un quartier populaire, elle propose une programmation axée sur la découverte de grands textes
classiques peu connus ou la création d’auteurs contemporains. Elle accueille des spectacles de metteurs en scène proches de sa démarche artistique.
Un axe international, des lectures-découvertes de textes et un travail de rencontres originales avec le public, forment un contrepoint aux spectacles
proposés dans la durée.
Avec ses acteurs elle a créé une relation particulière, à mi-chemin de la troupe et du groupe de recherche. Ils forment une équipe très présente dans
le théâtre où ils ont toute latitude pour réaliser leurs projets et utiliser les équipements.
Mises en scène au théâtre Artistic Athévains remis à neuf en 1996 :
La Station Champbaudet d'Eugène Labiche (1996)
Éloge du cycle d'Alain Pierremont, Joël Jouanneau et Gilles Costaz (1997)
La Puissance des ténèbres de Léon Tolstoï (1998)
Frères Volcans de Vincent Placoly (1998)
Pluie et vent sur Télumée Miracle d'après Simone Schwarz-Bart (1999)
L'Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet (enregistré pour Multivision théâtre) (2000)
Les Travaux et les Jours de Michel Vinaver (2000)
Ici ou ailleurs de Robert Pinget (2002)
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Labiche en 3 actes composé de Mon Isménie, Le Dossier de Rosafol et Les Suites d’un premier lit d’Eugène Labiche [et au Festival des Jeux du
théâtre de Sarlat (2003)]
George Dandin de Molière (enregistré pour Multivision théâtre) (2004)
Outside / La Vie matérielle de Marguerite Duras (2005, reprise en 2006)
Mariage(s) composé de Hyménée de Gogol et La Noce de Tchekhov (2005)
Le Mariage secret de Domenico Cimarosa (Opéra) [et au Festival d’Auvers sur Oise (2007)]
Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht [et au Festival des Jeux du théâtre de Sarlat (2008)]
Une chambre à soi de Virginia Woolf (2008)
À l’invitation d’autres théâtres :
L'Étrange histoire de Peter Schlemihl d'Adalbert Von Chamisso (Création au Théâtre 14 / JeanMarie Serreau)
Le Poids du corps d'Alain Pierremont (Création les Gémeaux / Sceaux - La Coupole / Combs la
Ville)
Virginia d'Edna O'Brien, (au Théâtre National de Chaillot 1996)
La Traviata de Giuseppe Verdi (opéra monté à L’Apostrophe, Scène Nationale de Cergy-Pontoise
2005)
Portrait d’une femme de Michel Vinaver (créé en 2010 au Théâtre des Sources / Fontenay-auxRoses ; Théâtre du Passage / Neuchâtel, Suisse ; Théâtre des deux rives / Centre Dramatique
Régional de Haute Normandie, Rouen ; TOP, Théâtre de l’Ouest Parisien / Boulogne Billancourt ;La Criée / Théâtre National de Marseille ;
Comédie de Genève, Suisse) [ Elle avait aussi réalisé pour La Chartreuse de Villeneuve-lès-avignon en 2003, un parcours Vinaver comprenant Les
Travaux et les Jours, Les Voisins, Dissident il va sans dire et Nina c’est autre chose.]
François Cabanat, scénographe
Architecte D.L.G.P., il s'oriente très vite vers la scénographie. Il a conçu les décors de tous les spectacles d'Anne-Marie Lazarini.
Il a également travaillé pour Jacky Bailliard, Jean-Pierre Nercam, Viviane Théophilides, Henri Lazarini...
Il a élaboré le programme de restructuration du théâtre Artistic Athévains en étroite collaboration avec les architectes Alain Enard et Vincent
Poirier.
Artiste plasticien, il a présenté plusieurs expositions personnelles, en particulier à la galerie Jacques Casanova.
Dominique Bourde, costumière
Elle dirige avec Anne-Marie Lazarini et François Cabanat le théâtre Artistic Athévains à Paris. Elle a conçu les costumes de tous les spectacles
d’Anne-Marie Lazarini.
Elle a imaginé différents projets d’action culturelle parmi lesquels Les 100 ans de l’Artistic.
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Depuis 2003, Dominique Bourde assure la conception des projets de la Galerie ARTistic, Laboratoire d’action artistique parmi lesquels La petite
musique de la rue, Visages d’Algérie, Ballade en noir et blanc, La Rue Richard Lenoir, ses habitants et quelques centenaires…
Elle anime depuis plusieurs mois un salon de lecture dans une galerie du Marais. Elle y lit en alternance Les Histoires de Rosalie de Michel Vinaver
et Ulysse ou l’aventure humaine de Jean Pierre Vernant.
Les comédiens
Comme à son habitude, Anne-Marie Lazarini a réuni pour sa nouvelle création, des acteurs auxquels elle est fidèle et qui représentent l’esprit de
troupe des Athévains… avec cependant une nouvelle venue : Julie Pouillon.
Jacques Bondoux
Comédien depuis 1972, il a travaillé principalement avec Jacques Livchine au Théâtre de l’Unité durant cinq années (de L’Avare & Co à la 2CV
Théâtre), Pierre Trapet (Les Chaussures de Mme Gilles, Pierrot Gardien de l’Ordre), Jean-Louis Benoît au Théâtre de l’Aquarium (Une Nuit à
l’Elysée) et aussi Gérard Darier, Patrick Douchet, Yvan Morane, Hervé Colin, Christian Dente et Jean Maisonnave pour qui il a joué récemment Oncle
Vania… Il a joué dans plusieurs spectacles d’Anne-Marie Lazarini : Mathusalem d’Yvan Goll, Vassa Geleznova de Maxime Gorki, La Station
Champbaudet d’Eugène Labiche, L’Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet, Les Travaux et les jours de Michel Vinaver, Labiche en 3
actes d’Eugène Labiche, Mariage(s) composé de Hyménée de Gogol et La Noce de Tchekhov et Portrait d’une femme de Michel Vinaver.
Au cinéma et à la télévision, il a tourné notamment avec Bertrand Tavernier, Philippe Labro, Laurent Bouhnik, Jean-Loup Hubert, Patrick Jamain,
Elisabeth Rappeneau. Il est le commandant Fossati dans la série Sur le fil sur France 2.
Il a mis en scène pour la Sentimentale Compagnie : Emma Bovary d’après Flaubert, Platonov de Tchekhov, Les Grosses rêveuses de Paul Fournel,
Lettres amoureuses d’une dame à un cavalier d’Edme Boursault, La Confession impudique de Junichirô Tanizaki, Parle moi de Pascale Roze, La
Maîtresse de Jules Renard et La Tour d’Ecrou d’Henry James.
Cédric Colas
Formé au théâtre par Anatoli Vassiliev, Brigitte Jaques, Daniel Mesguich, Christian Rist, Alain Ollivier, Didier Bezace, Terry Hands… et surtout Michel
Galabru, qu’il considère comme son maître et auprès de qui il a joué plus de vingt pièces.
Il a interprété plus de cinquante spectacles, notamment sous les directions de : Isabelle Andréani, Jean Bouchaud, Ariane Bourrelier, Michel
Fagadau, Michel Galabru, Thierry Harcourt, Frédérique Lazarini, Xavier Lemaire, Jean-Paul Lucet, Marie-Silvia Manuel, Robert Manuel, Jean-Luc
Moreau, Roger Planchon, Daniel Savary, Anatoli Vassiliev…
Parmi les rôles titres : Candide, L’Histoire du Soldat, Britannicus, Dom Juan, Les Fourberies de Scapin, La Tentation de Saint-Antoine, Le
Voyage de Monsieur Perrichon, Le Jeu de l’amour et du hasard, Léocadia…
Il a rencontré Anne-Marie Lazarini lors de la création de Mère Courage et ses enfants et ils ont continué à travailler ensemble sur la création de
Portrait d’une femme en 2010.
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Frédérique Lazarini
Comédienne et metteur en scène, Frédérique Lazarini dirige depuis septembre 2000 la Compagnie Théâtre 91 installée dans ses murs, au Théâtre de
La Mare au Diable à Palaiseau dans l’Essonne. Comédienne, elle a joué sous la direction d’Anne-Marie Lazarini (La Fille de Rimbaud de Jacques
Guimet, La Station Champbaudet d’Eugène Labiche, La Puissance des Ténèbres de Léon Tolstoï), sous celles de Jean-Claude Penchenat (Autour de
Pirandello), d’Agnès Delume (Lysistrata), de Joëlle Fossier (Compartiments fumeuses), ou de Didier Lesour (Le Mot de l’Enigme et Le Système
Ribadier).
Elle a participé plusieurs fois aux Rencontres Internationales du Théâtre dirigées par Robin Renucci en tant que comédienne et metteur en scène.
Isabelle Mentré
Elle s'est formée auprès de Jacques Lassalle, Claudia Stavisky et Élisabeth Chailloux. Elle a joué sous la direction d'Agathe Alexis (Clavigo de
Goethe), d'Alain Bezu (Oncle Vania d'Anton Tchekhov), de Jean-Louis Benoît (Les Vœux du Président). Elle a déjà participé à plusieurs spectacles
d'Anne-Marie Lazarini : Frères Volcans d'après Vincent Placoly (1998), Pluie et vent sur Télumée Miracle d'après Simone Schwarz-Bart (1999),
L’Habit vert de Robert de Flers et Gaston de Caillavet (2000), Les Travaux et les Jours de Michel Vinaver (2000), Ici ou ailleurs de Robert Pinget
(2002), Labiche en 3 actes (2003), George Dandin de Molière (2004), Mariage(s) de Gogol et Tchekhov (2006) et tout récemment Portrait d’une
femme de Michel Vinaver (2010). Elle a aussi réalisé et interprété au théâtre Artistic Athévains le projet Mémoires d’eau, un voyage littéraire et
musical, au fil des villes d'eau, avec la complicité de Michel Ouimet, Andréa Retz Rouyet et Hervé Bourde
Dimitri Radochévitch
Formé à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg puis au Théâtre Laboratoire de Grotowski, en Pologne, il a travaillé, entre
autres, sous la direction Kraemer, Michel Raffaelli, Christian Dente, Laurence Février, Patrick Collet, Stuart Seide, François Rancillac, Jean-Claude
Penchenat, Agathe Alexis, Alain Barsacq… Il a déjà joué dans plusieurs spectacles d'Anne-Marie Lazarini : L’Etrange histoire de Peter Schlemihl
d'Adalbert von Chamisso, La Station Champbaudet d'Eugène Labiche, L’Habit vert de Robert de Flers et Gaston Caillavet et Mariages d’après
Gogol et Tchekhov. Au cinéma et à la télévision, il a tourné dans 68 films. Au cinéma sous la direction notamment de Robert Enrico, Georges Lautner,
Claude Lelouch, Michel Drach, Gérard Oury, Philippe Lioret, Yvon Marciano, Alain Chabat (Didier), Patrick Alessandrin (15 aout), Noémie Lvovsky
(Les Sentiments), Nora Ephron. A la télévision avec, entre autres, Nat Lilenstein, Serge Moati, Joyce Bunuel, Elisabeth Rappeneau, Antoine de
Caunes, Pierre Boutron, Laurent Carceles, Olivier Schatzky, Gabriel Aghion…
Arnaud Simon
Issu de la promotion 1995 de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du T.N.S., il a également été formé par Pierre Romans dans le cadre d’un stage sur
L’Odyssée de Homère. Au théâtre, il a joué sous la direction de Joël Jouanneau (Lève toi et marche d’après Dostoïevski), Jean Lacornerie (Phèdre de
Sénèque), Catherine Marnas (L’Héritage de Bernard-Marie Koltès), Yves Beaunesne (Yvonne, Princesse de Bourgogne de Gombrowicz et Edgar et
sa bonne/Le Dossier de Rosafol de Labiche), Christophe Rouxel (L’Echange de Paul Claudel), Alain Milianti (Les Fausses Confidences de
Marivaux), Philippe Ulysse (On n’est pas tranquille de Fernando Pessoa), Jacques Osinski (Le Songe de Strindberg, Don Juan de Molière, Le Conte
d’hiver de Shakespeare, Woyzeck de Büchner et tout récemment Le Triomphe de l’amour de Marivaux), mais aussi Anne-Marie Lazarini (Portrait
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d’une femme de Michel Vinaver). Au cinéma, on l’a vu dans J’embrasse pas d’André Téchine, L’Âge des possibles de Pascale Ferran, Laissons Lucie
faire d’Emmanuel Mouret, Sexes très opposés d’Eric Assous ou Banlieue 13 Ultimatum de Patrick Alessandrin.
A la télévision, il incarne le major dans le téléfilm V comme Vian réalisé par Philippe Le Gay. En 2006, il réalise un moyen métrage Un Camion en
réparation qui est sorti en salle et obtient plusieurs prix dans les festivals (Belfort, Prutin, Vila do Conde).
Julie Pouillon
Formée à l’Ecole d’Art dramatique de Moscou puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique dans les classes de Dominique Valadié,
Stuart Seide et Philippe Adrien. Au théâtre, elle a joué sous la direction de Stanislas Nordey (La Dispute de Marivaux, Les Comédies féroces de
Werner Schwab, Tartuffe de Molière), Georges Lavaudant (Six fois deux, La Mort de Danton de Georg Büchner), David Lescot (Les Conspirateurs
et l’Association de David Lescot), Patrick Pineau (Les Barbares de Maxime Gorki, Peer Gynt de Henrik Ibsen), Astrid Bas (Materiau Platonov de
Anton Tchekhov, Les Trois sœurs de Anton Tchekhov) et Céline Pouillon (La Ballade de la geôle de Reading de Oscar Wilde).
Elle a aussi interprété plusieurs rôles au cinéma et à la télévision. Au cinéma dans un court métrage Le Cri de Delphine Leger et dans des longs
métrages La Frontière de l’aube de Philippe Garrel et Une Fois comme jamais de Céline Pouillon. A la télévision, on l’a notamment vu dans Crimes
ordinaires et Préjudices de Frédéric Berthe ainsi que dans L’Affaire Pierre Chanal de Patrick Poubel.
C’est sa première collaboration avec Anne-Marie Lazarini.
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