BBonnin
Le prestige d’Athènes, qui a fournit l’essentiel des combattants, devient considérable. Grâce à la
Ligue de Délos, alliance des cités de la Mer Egée placée sous son autorité et à son trésor, Athènes va
établir sa domination militaire mais aussi commerciale, artistique (chantiers du Parthénon, des
Propylées, de l'Erechthéion sur l'Acropole) et culturelle (apparition de l'Histoire, essor de la
Philosophie) sur les autres cités de la Grèce et connaître au Ve siècle avant JC son « siècle d’or ».
2- La démocratie athénienne
Les Grecs se distinguent par l’organisation originale de leur cité. Ce souci de la vie en
commun est la politique. Ainsi, les cités grecques sont soient des monarchies, des aristocraties, des
oligarchies, des tyrannies. Athènes va s'en distinguer et mettre en place une démocratie (du grec
dêmokratia, « souveraineté du peuple ») basée sur l’égalité en droits et en devoirs des habitants de
la cité (les citoyens). Le pouvoir appartient, de manière directe, aux citoyens qui se rassemblent au
sein de l’Ecclésia pour voter les lois et désigner les magistrats de la cité par élection ou tirage au sort.
Tous les ans, les citoyens élisent les stratèges qui dirigent le gouvernement et l’armée. Le plus
célèbre est Périclès (495-429 avant JC)qui renforce la démocratie et contribue grandement à
l’apogée d’Athènes. Les citoyens tirent au sort les autres magistrats ainsi que les bouleutes, qui
préparent les lois et siègent à la Boulê, et les héliastes, qui rendent la justice et siègent à l’Héliée.
La démocratie athénienne est néanmoins incomplète car la citoyenneté est restreinte. Les seuls
citoyens sont les hommes libres, nés de parents athéniens, âgés de plus de vingt ans et ayant
accompli leur éphébie. Ce statut de citoyen, fondé sur le droit du rang, accorde des privilèges. Au Ve
siècle avant JC, les citoyens représentent 40 000 personnes sur une population athénienne estimée à
350 000 habitants. Le droit de vote et la participation à la vie publique sont ainsi refusés aux
étrangers (métèques), aux esclaves et aux femmes et enfants de citoyens.
Le régime politique athénien va être érigé en modèle et diffusé dans de nombreuses cités grecques.
Athènes est devenue la plus puissante des cités grecques et va marquer l’Histoire par son modèle
d’organisation politique. Cependant, la Guerre du Péloponnèse (431-404 avant JC), qui va l’opposer à
Sparte, va marquer la fin de sa domination.
III- Un socle commun
Problématique : Sur quoi repose l’unité du monde grec antique ?
Malgré leurs oppositions, les Grecs sont unis par un socle commun qui repose sur la culture, la
langue et la religion.
1- Une langue et une culture communes
Une même langue, le grec ancien, distingue les Grecs des autres peuples dits barbares. Ils
l’écrivent grâce à un alphabet inspiré de celui des Phéniciens, simplifié et enrichi par des voyelles.
Vers le IXe siècle avant JC, la tradition orale de plusieurs générations de poètes (aèdes) inspire la
composition de l’Iliade et de l’Odyssée. Ces poèmes, œuvres majeures de la littérature occidentale,
seront attribués à Homère (VIIIe siècle avant JC) et prendrons le nom de poèmes homériques. L’Iliade
raconte un épisode de la Guerre de Troie entre les Grecs (Achéens) et les Troyens, notamment le
combat entre Achille et Hector. L’Odyssée raconte le retour mouvementé du héros grec Ulysse vers
son royaume de l’île d’Ithaque.
Ces poèmes étaient lus et appris par tous les Grecs, comme certains récits de la mythologie. Ils
seront une grande source d’inspiration pour tous les artistes grecs.