PAT – Glucocorticoides 2/8
an pour que la production de cortisol se rétablisse) La régulation de la synthèse de glucocorticoïdes est
contrôlée par la sécrétion d’ACTH qui est un polypeptide synthétisé dans l’hypophyse antérieure.
L’ACTH est elle même régulée par rétrocontrôle négatif par le cortisol (qui régule aussi la libération de
CRH) et par rétrocontrôle positif par la CRH (corticotrophin releasing hormone ou corticolibérine)
d’origine hypothalamique. Enfin, une augmentation de sécrétion d’ACTH est possible sous l’influence de
facteurs extérieurs comme : stress, infection, chirurgie, froid, exercice physique.
Le glucocorticoïde exogène a le même effet sur le rétrocontrôle négatif que le cortisol endogène =>
mise au repos des glandes surrénaliennes
Les effets indésirables d’une corticothérapie sont donc notamment une diminution de sécrétion
d’ACTH et de CRH (= freination de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien). Leur sécrétion est longue
à se réactiver lors de l’arrêt du traitement, ce qui induit une insuffisance surrénalienne pendant un
certain temps. Un protocole d’arrêt vise à éviter cette insuffisance à l’arrêt du traitement.
La sécrétion des minéralocorticoïdes quant à elle, n’est pas sous contrôle de l’ACTH mais du
système rénine angiotensine.
La glande surrénale suit un rythme circadien : la production d’ACTH n’est pas homogène au cours
de la journée, il existe des pics dont le maximum est à 6h du matin et le minimum à minuit → alternance
veille/sommeil
Le pic d’ACTH entraîne un pic de cortisol ; il est donc nécessaire, lors d’un traitement de mimer ce pic →
prise le matin (voire double prise)
On privilégiera toujours un corticostéroïde dont la durée d’action est longue.
II. Effets pharmacologiques
1. Effets moléculaires
Le récepteur aux glucocorticoïdes est un récepteur nucléaire GR (liaison cytosolique mais
translocation vers le noyau) qui agit comme un facteur de transcription : la liaison va entraîner une
augmentation ou une diminution de la transcription des gènes :
- Dimérisation du récepteur et activation du gène
- Fixation sur un autre élément de réponse qui va inhiber la synthèse de protéines
- Le récepteur va se fixer sur un facteur de transcription et inhibe la synthèse de protéines
Il y a environ 600 protéines (1% des protéines totales) dont la transcription est régulée par les
glucocorticoïdes. De plus, les glucocorticoïdes ont de nombreux effets non-génomiques et ont une
action permissive, c’est à dire qu’ils permettent l’action d’autres protéines.
Les glucocorticoïdes ont une action sur de nombreux tissus différents. Il existe des réactions
croisées : possibilité d’avoir en plus des effets sur les récepteurs aux minéralocorticoïdes, à forte dose, à
l’origine d’effets indésirables. A l’inverse, la progestérone est un antagoniste compétitif des récepteurs
aux glucocorticoïdes → résistance aux corticoïdes en fin de grossesse ; peut expliquer l’ostéoporose post
ménopausique aussi (pas de progestérone protectrice).
Il existe un nombre variable de récepteurs aux glucocorticoïdes selon les tissus
→ réponses variables en fonction des tissus. On observe également une diminution de la sensibilité des
récepteurs en vieillissant.
Il existe des variations de sensibilité des récepteurs selon le type cellulaire, ex : sur les LT, les réponses
aux glucocorticoïdes sont plus sensibles que sur les LB, alors que le nombre de récepteur est le même.
2. Effets indépendants du récepteur
Non spécifiques