
troubles du rythme respiratoire : polypnée, irrégularités, pauses (pauses
respiratoires "physiologiques": ne doivent pas excéder 10 secondes et doivent être
asymptomatiques, c'est-à-dire sans changement de teint, ni cyanose ni bradycardie).
- signes de lutte : tirage intercostal, sus et sous-sternal, entonnoir xyphoïdien,
battement des ailes du nez, geignement expiratoire, Score de silverman (voir
tableau 2)
- signes auscultatoires crépitants lors de l'inspiration.
Autres signes
- une déshydratation peut accompagner une infection : pli cutané au niveau de
la région sous claviculaire, dépression de la fontanelle, yeux creux, excavés,
sécheresse des muqueuses...
- palpation abdominale : ballonnement, hépatomégalie ou
hépatosplénomégalie.
L'un des objectifs principaux de cette étude de l'OMS était de créer un arbre
décisionnel clinique simple pouvant aider les agents de santé à identifier les jeunes
enfants à haut risque de décès et pouvant servir de guide de traitement. Pour le
moment, il n'a pas été possible de réaliser un algorithme à proprement parler.
Les items retenus les plus fiables incluent l'âge, le poids, la température, l'existence
d'une polypnée, et six signes cliniques : difficultés à téter, existence de crépitants,
d'une cyanose, survenue de convulsions, anomalies radiologiques, hyporéactivité,
modifications du comportement.
Ces signes peuvent être utilisés comme indicateurs d'une possible infection sévère.
III. Germes responsables des infections chez l'enfant de moins de 3 mois dans
les PED
Les résultats bactériologiques et virologiques des quatre sites très différents de cette
étude ont été remarquablement similaires. Les principales causes d'infections
sévères chez les nourrissons de moins de 3 mois sont :
- Staphylococcus aureus,
- Streptococcus pneumoniae (pneumocoque),
- Streptococcus pyogènes
- Escherichia coli.
Le pneumocoque est un agent pathogène majeur, particulièrement après la première
semaine de vie. Il représente également la principale cause de méningite chez les
enfants de plus d'une semaine (50 % des cas).
Le plus grand nombre d'infections à staphylococcus aureus provenait de Gambie
(69%), où sévissait une épidémie de gale. Historiquement, il y a une grande
variabilité, dans le temps et l'espace, des infections néonatales à staphylocoque, la
majorité des épidémies étant hospitalières. Il faut penser à ce germe devant une
septicémie accompagnée de lésions cutanées inflammatoires ou si une épidémie de
gale (typiquement associée, chez le nourrisson, à des éruptions pustuleuses
surinfectées au niveau des paumes et des plantes) sévit dans la population.
L'importance des infections à Salmonella spp est un résultat important de cette
étude. Elles sont fréquemment associées à la malnutrition. Comme dans les pays