
La bataille de Montgisard 
 
Nous sommes en l’an de grâce 1177,  en cette fin de XIIe siècle les réussites guerrières des 
Croisés en Terre Sainte ont permis d’établir plusieurs États féodaux dont le plus puissant est 
le Royaume de Jérusalem. La Cité Sainte est alors sous protection chrétienne. Cet ensemble 
de territoires conquis par les croisés et fonctionnant selon le modèle féodal occidental se 
nomme les États latins d’Orient. 
 
  
Carte des États Latins d'Orient  
 
Nous sommes ici au lendemain de la Seconde Croisade qui fut un échec et à un moment où le 
monde islamique est unifié par un grand seigneur de guerre d’origine kurde : Saladin. Saladin a 
réussit à unifier les musulmans d’Égypte et de Syrie, les Territoires des Croisés sont donc 
désormais complètement cernés par une seule entité musulmane qui a proclamé le Jihad afin 
de repousser les chrétiens et de prendre Jérusalem. 
Notons que la première faiblesse des États Latins est l’infériorité numérique permanente de ses 
défenseurs. Alors que les musulmans semblent innombrables et forment de véritables hordes 
guerrières, la défense des terres chrétiennes est dérisoire sur le plan numérique. 
Les chrétiens sont sous pression constante , il y a des escarmouches tous les jours où ils combattent 
systématiquement en infériorité numérique. 
En 1177 Saladin décide d’en finir et il lance ses armées sur celle du Roi de Jérusalem, les deux 
forces vont se rencontrer à Montgisard le 25 Novembre au cours d’un combat épique et décisif. 
Les forces en présence.  
 
  
Le Grand Maitre Eudes de Saint-Armand à la tête des Templiers. 
 
Avant de voir la bataille en elle-même, détaillons les forces en présence. 
Dans le camp musulman, l’armée est dirigée par Saladin en personne. Ses forces sont véritablement 
considérables puisque son armée représente plus de 30 000 combattants puisant dans tout ce que 
propose le monde islamique (mamelouk turc, cavalier-archer égyptien, fantassin seldjoukide,…). 
Dans le camp chrétien se trouve le Roi de Jérusalem, Baudouin IV le Lépreux, un jeune roi qui n’a 
que 16 ans au moment de cette bataille mais qui est déjà connu pour sa sagesse et son courage. 
Pour faire face à la horde de Saladin, les forces à disposition sont très limitées. En effet l’armée 
chrétienne dispose de seulement 500 chevaliers croisés et 2500 fantassins. Néanmoins elle peut 
compter sur 80 templiers, moines-guerriers d’élite dirigés par le Grand Maitre Eudes de Saint-
Armand. 
La situation semble désespérée, le rapport de force est incroyablement déséquilibré : 3080 chrétiens 
contre plus de 30 000 musulmans… 
La Bataille