Psychologie de l’éducation 1ére séance : Introspection Vise à se connaître soi-même en s’auto-observant, en s’auto-analysant. Connaissance par le langage, la verbalisation. Analyse non objective & peu fiable. Réflexologie Vise à analyser tous les comportements des individus, même les plus complexes tel que le langage, à partir de la notion de conditionnement. Analyse objective. Connexionisme Analyse les connexions entre stimulus & réponses. Apprentissage par essai/erreur. Le lien entre stimulus & réponse est renforcé si l’apprentissage apporte satisfaction au sujet mais également si ceux-ci sont répétés. Béhaviorisme Science du comportement ; ce qui est objectivement observable. -------------------------------------2ème séance : La mémoire : Ensemble de processus cognitifs, plus processus neurophysiologiques & biochimiques, qui nous permet de sélectionner des informations, de les traiter, de les stocker & de les reproduire (dans le même contexte ou dans un autre). Mémoire implicite : ce que je sais sans savoir que je le sais, sans en avoir conscience. Mémoire explicite : ce que j’ai conscience de savoir. Mémoire déclarative : basée sur les représentations mentales, concerne les représentations mentales conscientes : images, mots, visages... Mémoire procédurale : basée sur l’action, concerne les apprentissages & les automatismes moteurs : écrire, jouer du piano, conduire... Mémoire modulaire : la mémoire est organisée sous forme de blocs, de modules qui sont en interrelation constante & qui ont chacun une fonction spécifique, même si chacun fonctionne à la fois en MCT & en MLT. Les codes sensoriels : Mémoire iconique : ou visuelle : elle ne code rien, c’est juste une entrée ; elle est fugitive. Le code auditif : idem mais permet un stockage un peu plus long. Le code lexical : sorte de lexique qui stocke les mots sous leurs différentes formes & qui permet de les reconnaître. Le code imagé : ou mémoire imagée : elle est constitué de représentations mentales & abstraites des objets qui nous entourent. Elle est très puissante & durable mais essentiellement pour les images familières, déjà stockées. Supériorité des images familières sur les mots grâce à un recodage verbal ou mental. --------------------------------------ème 3 séance : Le code sémantique : les informations sont organisées en concepts, sous forme de nœuds avec des liens entre eux. C’est le niveau de codage le plus abstrait et le plus fondamental avec une capacité énorme. Il ne concerne que le sens des mots & il est distinct du code lexical qui lui concerne la «photographie » des mots. Il y a 2 principes de gestion : l’héritage et l’économie cognitive(notion de typicalité). Il est organisé : en associations, en catégories, en scénarios & cadres. Les codes moteurs : La vocalisation permet l’auto répétition qui sert de mémoire auxiliaire pour de nombreuses activités mentales. La mémoire des actions à partir des activités ordinaires vers les activités sportives. Mémoire à court terme : ou mémoire de travail. Elle a une capacité limitée. Ce qui entre en premier sort en premier sauf en cas de catégorisation qui permet de retenir & d’organiser les informations afin de les classer dans la mémoire sémantique. Plan du cours : Historique La mémoire La compréhension Le langage L’intelligence ____________________________ T.D. : 2 points sur 20 : approfondissement du cours Ateliers : démarche expérimentale Examens : questions courtes sur le cours (une de définition de termes : 3 lignes). Une copie en tout. Plus proche d’une matière scientifique que de la philosophie. Documents non autorisés. Bibliographie : Manuel de psychologie de l’éducation et de la formation. Sous la direction d’Alain LIEURY. Dunod 97 Manuels de psychologie cognitive. I. LES DIFFERENTS ECOLES DEPUIS LE DEBUT DU SIECLE : Fin 19ème 50/60 : pendant cette période plusieurs écoles qui ont préparé l’apparition de la psychologie cognitive Au début du 20ème siècle : 2 grandes écoles : l’introspection & la réflexologie. 1. L’introspection : analyse de soi par soi-même par le biais de la verbalisation. Ecole «d’idéalistes spirituels » i.e. on s’appuie sur le sujet pour analyser ses propres sentiments. 1ère critique : analyse non objective. Ecole non objective pour étudier le sujet car l’observé & l’observateur sont le même sujet. 2ème critique : en s’appuyant sur le langage pour analyser le sujet on s’expose à l’interprétation du langage car le même mot n’a pas la même signification pour le sujet et pour l’observateur. 3ème critique : la même situation physique pourrait être exprimée par plusieurs mots, par des mots différents. Exemple : verre d’eau à 37°, plusieurs sujets : pour l’un l’eau est tiède, pour l’autre froide(s’il a 39°), pour le 3ème chaude (s’il a 36,5°). A partir de ces critiques on a abouti à : 2. La réflexologie : Apparue en Russie, neurologues russes(PAVLOV entre autres). Courant matérialiste objectif pour lequel tout comportement pourrait être analysé sous forme de réflexe, même les fonctions les plus compliquées telle que le langage. Les travaux de la réflexologie ont démarré sur les animaux puis appliqués dans le domaine pédagogique surtout aux USA puis par les béhavioristes (THORNDIEK). PAVLOV a conditionné surtout des chiens pour montrer que le comportement de l’animal n’était pas toujours naturel. Le chien salive par nature quand il mange de la viande. Viande = stimulus inconditionnel (i.e. par nature) : SI Salive = réponse inconditionnelle RI. Etapes du conditionnement : a) Etape préparatoire : on vérifie : Que le chien salive par nature quand il mange de la viande Qu’il entend bien. b) Etapes du conditionnement : Présenter plusieurs fois la viande plus un son de minuterie. On constate que le chien salive à chaque fois. SI + SC RI SC = stimulus conditionnel, ici la sonnerie Au bout de quelques fois le chien salive sans la viande, seulement avec la sonnerie. Le conditionnement a donc eu lieu SC RC. Certaines phobies sont des comportements conditionnés, traumatismes de la petite enfance ou plus tard. Pour le conditionnement, PAVLOV fait la différence sur : La différenciation de stimulus : faire varier le nombre de battements par minute de la minuterie : à20 : rien ; à 60 :oui ; à80 : rien La différenciation de réponses : sélectionner un seul type de comportement : celui qui nous intéresse La généralisation de stimulus : salivation indépendamment du nombre de battements La généralisation de réponses : toutes sortes de comportements sont admis Inhibition ou effacement d’un comportement : possible par un déconditionnement : ne pas présenter le SI de temps en temps. 3. Autres écoles : a) Le « connexionisme » : connexions entre stimulus & réponses : THORNDEIK : américain influencé par les Russes. Expériences sur des chats & des souris puis application pédagogique ensuite. Apprentissage par essai & par erreur : constate qu’un chat affamé dans une cage & qui doit prendre un labyrinthe pour trouver sa nourriture commence par faire des trajets au hasard puis supprime les trajets inutiles pour arriver plus vite. Loi de l’effet : constate que si la suite ou l’issue de l’apprentissage apporte satisfaction à un sujet cela a tendance à fixer les liens entre stimulus & réponse : consolidation ou déstabilisation, effacement selon l’effet positif ou négatif. Loi de l’exercice : la répétition de stimulus & de réponse renforce les liens qui existent entre eux. b) Le béhaviorisme : (influencé par la réflexologie) science du comportement, réponse à l’introspection. fondateur : WATSON. Schéma essentiel : St R. Le comportement : ce qui est objectivement observable. Tout ce qui touche la pensée, les sensation, les processus cognitifs n’est pas pris en compte. Les processus cognitifs supérieurs ne peuvent pas être évalués objectivement. St R (un texte) (réponse à des questions sur le texte) sans intérêt Ne s’intéresse pas à savoir ce qui se passe dans le cerveau, ni les processus cognitifs, ni les processus conatifs (en relation avec le facteur affectif & émotionnel du sujet : pas de prise en compte du contexte intérieur ou extérieur du sujet), ni les processus métacognitifs (étapes de connaissance du sujet sur ses propres connaissances : ce qu’il pense & ce qu’il fait pour garder ses connaissances). Applications: Peur comme conditionnement du à l’enfance : expérience : Paul 18 mois voit une souris blanche & n’a pas peur ; pleure s’il y a un bruit fort. Crée la peur de la souris chez l’enfant en l’associant au bruit. Puis déconditionnement avec un jouet. Pour montrer que les peurs sont des conditionnements. Créer peu à peu des situations de dédramatisation de la peur en psychothérapie pour les phobies. Applications au niveau pédagogique : Au niveau de l’évaluation Au niveau individuel : exemple : apprentissage de l’écriture Tenue du crayon Angle crayonGaucher ou Pression feuille droitier Paul G +++ Pierre + D + Evaluation à la fois collective & individuelle. Permet de constater si la majorité a un problème sur un point à retravailler Horizontal : progression individuelle Vertical : ensemble de la classe ------------------------------------conseils pour travailler : Principe de réactivation i.e. réviser de temps en temps mais pas bêtement. Informations classées en réseaux sémantiques. La nature des liaisons facilite la récupération. Organiser l’entrée de l’information : décomposer les informations en termes principaux. Notions abordées aujourd’hui : Réflexologie Introspection Avec une définition courte pour chacune Définition & liaison entre les notions à la fin de chaque cours. Faire les définitions des mots-clés pour chaque cours : 3 lignes. Réseaux entre les notions. ------------------------------1ére école : Russe VIGOTSKY 2ème école : Française PIAGET 4. La psychologie cognitive : vers 50/60 ; Processus le plus important pour l’acquisition de connaissance & l’apprentissage = la mémoire. LA MEMOIRE/ Sciences & vie junior. Dossier. N° 32 hors série (98). Mémoire é réussite scolaire. Alain LIEURY. Dunod (96). C’est quoi la mémoire ? Ma propre définition : ce qui permet de stocker des informations et de les «ressortir » au moment où on en a besoin. Celle de B TOMEH/ : ensemble de processus cognitifs, plus processus neurophysiologiques & biochimiques, qui nous permet de sélectionner des informations, de les traiter, de les stocker & de les reproduite(dans le même contexte ou un autre). Informations : simples à complexes Reconnaître la lettre A (pour qui sait lire) retenir un texte ou une formule Nous n’avons pas conscience de savoir de telles choses « mémoire implicite ». Mais la mémoire concerne aussi des informations complexes comme le souvenir d’un voyage, d’un manuel scolaire, que nous sommes souvent conscients d’avoir appris « mémoire explicite ». sur la base des travaux en médecine, en neurologie, on distingue 2 grandes catégories de mémoire : La mémoire déclarative : l’amnésie de KORSAKOFF : due à l’alcool :lésion de l’hippocampe qui empêche toute mémorisation de nouvelles informations concernant des représentations mentales conscientes : exemple : mots, images, visages : mémoire déclarative La mémoire procédurale : à l’inverse, l’atteinte des corps striés dans la maladie de Parkinson, atteint surtout les apprentissages & l’automatisme moteur : exemple : écrire, nager, faire du vélo, conduire... : mémoire procédurale. Modèle classique : Registres sensoriels mémoire à court terme (ou de travail) perception des 5 sens 40 à 50 secondes auditif 4 à 5 secondes visuel1/4 de seconde (persistance de l’information) mémoire à long terme 1ère sélection : par les sens : de très courte durée. Surtout auditif & visuel. Sélection indispensable car trop d’informations (l’autisme : perturbation du système de sélection, de tri). Les informations passent ensuite dans la mémoire à court terme (MCT)°. Vers 1980 : influence des travaux en intelligence artificielle (IA : qui essaie d’imiter le fonctionnement du cerveau humain) et inversement. THEORIE DE LA MEMOIRE MODULAIRE : mémoire comme ensemble de modules & chacun de ces modules est spécialisé, a une fonction différente spécifique pour traiter tel ou tel type d’information. Plusieurs blocs. Modules liés entre eux. Chaque module peut fonctionner à court terme & à long terme. Moteur visuel auditif Mémoire procédurale mémoire imagée mémoire lexicale lexicale de sortie boucle orale Mémoire sémantique MCT Lexicale de sortie : traduction orale ou écrite de ce qu’on voit. Les codes sensoriels (cf. schéma) : On pense qu’il existe des mémoires associées à tous les fonctionnements sensoriels, de la vision à l’olfaction. Le code sensoriel visuel ou « mémoire iconique » est le plus étudié. La mémoire visuelle n’est pas toujours excellente : elle ne code rien, c’est juste une entrée. En réalité, les expériences de laboratoire montrent qu’elle ne dure qu’un quart de seconde & pour cette raison, les fixations (pendant la lecture) de l’œil ont cette durée. Le code auditif est un autre code sensoriel associé à l’analyse des sons du langage (phonologie). Il permet un stockage un peu plus long , d’environ 3 à 5 secondes, de sorte qu’à court terme il est plus efficace de lire à haute voix ce dont on veut se rappeler( exemple : un numéro de téléphone). Le code lexical : après avoir été codée sensoriellemnt l’information verbale est encodée dans un module supérieur qui intègre les aspects visuels(orthographe) & auditifs(phonologie). Lexi = mot en grec. La mémoire lexicale serait donc une sorte de lexique contenant le fichier de tous les mots. Chaque unité lexicale ressemble à une carrosserie du mot représentant l’intégration des caractéristiques phonologiques, orthographiques & le programme articulatoire(la prononciation). La fonction du module lexical est double : il stocke tous les mots mais permet également de reconnaître les mots comme identiques, qu’ils soient présentés visuellement ou auditivement. Le code imagé : Alors que la mémoire visuelle est éphémère, il existe une mémoire imagée constituée de représentations mentales des objets qui nous entourent. Ainsi nous avons des représentations mentales de la tulipe, d’un arbre, d’une voiture, de la mémoire... Ces images présentent des analogies perceptives ou non, mais sont loin d’être des photographies de la réalité. Elles sont des représentations abstraites résultant d’une synthèse d’images à partir de nombreuses prises de vue de nos yeux(en moyenne3 ou 4 par seconde) & de multiples souvenirs. Ainsi reconnaissons-nous des objets vus, sous des angles différents nouveaux : une fleur ou un arbre seront identifiés comme tels même si leur couleur ou leur taille n’ont pas été enregistrée auparavant. Si la mémoire iconique est fugitive, la mémoire imagée est extrêmement puissante & durable, comme on le pensait depuis l’antiquité. Une expérience de laboratoire a montré qu’on reconnaît 90% de 2500 diapositives présentées en plusieurs jours. Codage mental des informations : concret ou abstrait. Cependant cette grande efficacité des images n’existe que pour les images familières, déjà stockées comme l’image d’une orange, d’un bateau. A l’inverse, pour des images complexes comme des bandes dessinées, la mémoire est beaucoup moins efficace car il faut fixer tous les détails ce qui et difficile. Dans le cas des images familières, l’explication de la supériorité des images(par rapport aux mots auditifs ou visuels) a été montrée par FRAISSE( France) & PAIVIO (Canada : importance du double codage) vers 65. Exemple de chaise : Verbal image Chaise( le mot) : le passage au code imagé n’est pas obligatoire chaise(l’image, le dessin) : image + code verbal i.e. le mot chaise. Le traitement imagé de l’information n’est pas un traitement automatique chez tous les sujets. D’où l’utilité des multimédia : image + mot. L’image est donc efficace en mémoire grâce à un processus de recodage verbal(ou mental). Ce processus de double codage est fondamental pour les applications pédagogiques(illustration, multimédia) car la théorie permet de prévoir que l’image seule ne sera efficace que si elle est déjà connue & interprétable. Si elle est nouvelle elle n’aura qu’une valeur illustrative si elle n’est pas suivie d’un traitement profond. II. LA MEMOIRE (suite) : Organisation de l’information dans la mémoire sémantique. Le code sémantique : Comment les informations sont organisées dans la mémoire sémantique. Plusieurs psychologues & informaticiens ont proposé des théories. COLLINS & QUILLIAN en 69 : psychologues. Selon eux on trouve dans la mémoire sémantique une organisation des concepts : mémoire conceptuelle. Les concepts sont sous forme de nœuds & il y a des liens entre eux. Animal peau respire poissonécailles nage truite oiseau plume bec il peut voler merle Entre oiseau et merle = la distance sémantique. Principes de gestion : 1. Principe d’héritage : le merle appartient au concept oiseau & oiseau appartient à animal : il hérite des qualités ou des caractéristiques sémantiques (i.e. peau, respire) appartenant à la catégorie supérieure. 2. Principe d’économie cognitive : la typicalité = un mot ou un concept est le plus représentatif d’une catégorie sémantique. Exemple : oiseau merle mais pas autruche : pas aussi représentatif. Application de la notion de typicalité dans les apprentissages : moyen d’évaluer les connaissances de apprenants : représentations vraies ou fausses d’un concept (réponses écrites individuelles). Typicalité = aller du général au particulier. 3 moyens d’étudier la typicalité d’un mot : La fréquence : les mots les plus cités ; différence entre les individus & les groupes d’individus : les connaissances du sujet & les expériences culturelles, inter & intra individuelles. Le temps de réponse : les mots les plus cités & le plus rapidement Evaluation sur une échelle quantitative : 0 1 2 3 pas du tout moyen typique très typique exemple : pour les mots de l’université : étudiant : 2+0+2+1+0... : moyenne générale = 1,8 ; multimédia : moyenne générale = 0,5 étudiant est plus typique. Il est important que le maître s’assure que le lexique st bien compris par les élèves. La distance sémantique : Le perroquet est un oiseau : temps de réponse : oui : 100 millisecondes L’autruche est un oiseau : oui : 200 millisecondes. La distance sémantique entre oiseau & perroquet est plus courte qu’entre oiseau & autruche. L’économie cognitive : on n’a pas besoin de réénumérer chaque caractéristique sémantique du concept. La mémoire sémantique est certainement le niveau de codage le plus abstrait & fondamental de la mémoire avec une capacité phénoménale de dizaines de milliers de concepts. Le code sémantique ne concerne que le sens des mots & des choses(exemple : les images) & il est distinct du code lexical : phénomène du « mot sur le bout de la langue » : toutes les caractéristiques lexicales mais pas le nom. Ne pas forcer le mémoire car ça éloigne les informations. Ce phénomène s’explique par la constitution modulaire de la mémoire qui aboutit à ces mémoires partielles. Il y avait activation sémantique du concept, du mot mais c’est l’accès à l’unité lexicale qui fait défaut. La mémoire sémantique stocke des dizaines de milliers de concepts, elle est donc caractérisée par une organisation complexe qui représente la base de nos connaissances & de la reconstruction du passé. Les principales structures d’organisation sont : 1. Les associations : qui permettent les associations d’idées ou de préparer mentalement nos phrases habituelles. Exemple : abeillemiel. 2. Les catégories : bases de la compréhension du monde qui nous entoure. Exemple : fleur ; animal... 3. Scénarios & cadres : qui représentent des assemblages courants de concepts. Selon COLLINS & QUILLIAN les informations sont organisées ; en réseaux sémantiques ; ou sous forme de scénario (script) & cadre : autre théorie. Exemple : cadre « médecin » : patient, malade, ordonnance, médicament, SS... ; script « médecin » : comme un film qui décrit des événements qui sont liés, concernant un terme : actions & liens entre ces actions : « aller chez le médecin » : prendre RV, attendre dans la salle d’attente, être examiné, payer,...faire des analyses... Le scénario ou script est une suite d’événements qui forment une histoire. Auditif ou visuel ? Quelle est la notion de profondeur de traitement ? Expérience de LOCKHART en 68 : Listes de mots sur un écran ; quand le mot disparaît on pose une de ces 4 questions tirées au sort : 1. Est-il en minuscules ou en majuscules ? 2. Le mot rime-t-il avec école ? 3. Le mot a-t-il la signification d’un moyen de transport ? 4. Le peut-il faire partie de la phrase : « à cause des grèves de routiers, j’ai raté mon... » ? Puis on demande aux étudiants de se souvenir des mots. Résultats : le meilleur rappel a lieu avec les mots suivis des questions 3 & 4. 1 & 2 : traitement de forme = sensoriel de 1er degré. 3 & 4 : traitement sémantique de l’information : le sujet est obligé de rechercher la signification du mot. Les codes moteurs : Le rappel n’est pas une expression directe sans intermédiaire de l’information ou des souvenirs stockés. Il nécessite en particulier le recodage des informations vers une sorte « d’imprimante » : c’est le système vocal. La vocalisation permet une auto-répétition que certains chercheurs ont appelé boucle articulatoire ou boîte à écho. L’auto-répétition sert ainsi de mémoire auxiliaire en répétant pour ne pas oublier. L’auto-répétition est courante lorsque nous voulons mémoriser un numéro de téléphone ou un poème, mais des recherches récentes montrent également son importance au cours de nombreuses activités mentales (du calcul mental à la lecture). Son importance apparaît par le fait que sa suppression baisse les performances de mémoire d’environ 40% (boucle verbale importante pour la compréhension). L’auto-répétition est un système qui permet la subvocalisation qui est utile lors de la lecture. Bien que le domaine soit encore assez peu étudié, la mémoire des actions à partir des activités ordinaires vers les activités sportives nécessite des programmes moteurs. Des recherches en neuropsychologie ont montré une relative indépendance d’une mémoire procédurale basée sur l’action par rapport à une mémoire déclarative basée sur les représentations mentales (images & mots). Exemple : dans l’amnésie hippocampique le patient ne parvient plus à mémoriser des listes de mots ou d’images (pas plus qu’il n’acquiert de nouveaux souvenirs de la vie courante) mais il peut apprendre de nouvelles actions motrices, par exemple se servir de la souris & de l’ordinateur. A l’inverse, dans la maladie de PARKINSON où les gestes deviennent difficiles, la mémoire procédurale est très difficile pour le sujet ; elle correspond aux apprentissages sensori-moteurs(jouer du piano, conduire...). Le fonctionnement dynamique de la mémoire : 1. Mémoire à court terme & mémoire à long terme : MCT : mémoire de travail. Capacité limitée à 7 items (expérience de MILLER : 1956). Un item = une unité d’information : un chiffre, une lettre, in mot, une image... On ne peut pas retenir un nombre élevé d’informations à CT. Ce qui rentre en 1er sort en 1er sauf si a eu lieu la catégorisation par le sujet : procédé mnémonique qui nous permet de retenir plus d’informations à CT & d’organiser les informations afin de mieux les classer dans la mémoire sémantique. III. LA MEMOIRE (suite) : Organisation de l’information dans la mémoire sémantique. Le code sémantique : Comment les informations sont organisées dans la mémoire sémantique. Plusieurs psychologues & informaticiens ont proposé des théories. COLLINS & QUILLIAN en 69 : psychologues. Selon eux on trouve dans la mémoire sémantique une organisation des concepts : mémoire conceptuelle. Les concepts sont sous forme de nœuds & il y a des liens entre eux. Animal peau respire poissonécailles nage truite oiseau plume bec il peut voler merle Entre oiseau et merle = la distance sémantique. Principes de gestion : 3. Principe d’héritage : le merle appartient au concept oiseau & oiseau appartient à animal : il hérite des qualités ou des caractéristiques sémantiques (i.e. peau, respire) appartenant à la catégorie supérieure. 4. Principe d’économie cognitive : la typicalité = un mot ou un concept est le plus représentatif d’une catégorie sémantique. Exemple : oiseau merle mais pas autruche : pas aussi représentatif. Application de la notion de typicalité dans les apprentissages : moyen d’évaluer les connaissances de apprenants : représentations vraies ou fausses d’un concept (réponses écrites individuelles). Typicalité = aller du général au particulier. 3 moyens d’étudier la typicalité d’un mot : La fréquence : les mots les plus cités ; différence entre les individus & les groupes d’individus : les connaissances du sujet & les expériences culturelles, inter & intra individuelles. Le temps de réponse : les mots les plus cités & le plus rapidement Evaluation sur une échelle quantitative : 0 1 2 3 pas du tout moyen typique très typique exemple : pour les mots de l’université : étudiant : 2+0+2+1+0... : moyenne générale = 1,8 ; multimédia : moyenne générale = 0,5 étudiant est plus typique. Il est important que le maître s’assure que le lexique st bien compris par les élèves. La distance sémantique : Le perroquet est un oiseau : temps de réponse : oui : 100 millisecondes L’autruche est un oiseau : oui : 200 millisecondes. La distance sémantique entre oiseau & perroquet est plus courte qu’entre oiseau & autruche. L’économie cognitive : on n’a pas besoin de réénumérer chaque caractéristique sémantique du concept. La mémoire sémantique est certainement le niveau de codage le plus abstrait & fondamental de la mémoire avec une capacité phénoménale de dizaines de milliers de concepts. Le code sémantique ne concerne que le sens des mots & des choses(exemple : les images) & il est distinct du code lexical : phénomène du « mot sur le bout de la langue » : toutes les caractéristiques lexicales mais pas le nom. Ne pas forcer le mémoire car ça éloigne les informations. Ce phénomène s’explique par la constitution modulaire de la mémoire qui aboutit à ces mémoires partielles. Il y avait activation sémantique du concept, du mot mais c’est l’accès à l’unité lexicale qui fait défaut. La mémoire sémantique stocke des dizaines de milliers de concepts, elle est donc caractérisée par une organisation complexe qui représente la base de nos connaissances & de la reconstruction du passé. Les principales structures d’organisation sont : 4. Les associations : qui permettent les associations d’idées ou de préparer mentalement nos phrases habituelles. Exemple : abeillemiel. 5. Les catégories : bases de la compréhension du monde qui nous entoure. Exemple : fleur ; animal... 6. Scénarios & cadres : qui représentent des assemblages courants de concepts. Selon COLLINS & QUILLIAN les informations sont organisées ; en réseaux sémantiques ; ou sous forme de scénario (script) & cadre : autre théorie. Exemple : cadre « médecin » : patient, malade, ordonnance, médicament, SS... ; script « médecin » : comme un film qui décrit des événements qui sont liés, concernant un terme : actions & liens entre ces actions : « aller chez le médecin » : prendre RV, attendre dans la salle d’attente, être examiné, payer,...faire des analyses... Le scénario ou script est une suite d’événements qui forment une histoire. Auditif ou visuel ? Quelle est la notion de profondeur de traitement ? Expérience de LOCKHART en 68 : Listes de mots sur un écran ; quand le mot disparaît on pose une de ces 4 questions tirées au sort : 5. Est-il en minuscules ou en majuscules ? 6. Le mot rime-t-il avec école ? 7. Le mot a-t-il la signification d’un moyen de transport ? 8. Le peut-il faire partie de la phrase : « à cause des grèves de routiers, j’ai raté mon... » ? Puis on demande aux étudiants de se souvenir des mots. Résultats : le meilleur rappel a lieu avec les mots suivis des questions 3 & 4. 1 & 2 : traitement de forme = sensoriel de 1er degré. 3 & 4 : traitement sémantique de l’information : le sujet est obligé de rechercher la signification du mot. Les codes moteurs : Le rappel n’est pas une expression directe sans intermédiaire de l’information ou des souvenirs stockés. Il nécessite en particulier le recodage des informations vers une sorte « d’imprimante » : c’est le système vocal. La vocalisation permet une auto-répétition que certains chercheurs ont appelé boucle articulatoire ou boîte à écho. L’auto-répétition sert ainsi de mémoire auxiliaire en répétant pour ne pas oublier. L’auto-répétition est courante lorsque nous voulons mémoriser un numéro de téléphone ou un poème, mais des recherches récentes montrent également son importance au cours de nombreuses activités mentales (du calcul mental à la lecture). Son importance apparaît par le fait que sa suppression baisse les performances de mémoire d’environ 40% (boucle verbale importante pour la compréhension). L’auto-répétition est un système qui permet la subvocalisation qui est utile lors de la lecture. Bien que le domaine soit encore assez peu étudié, la mémoire des actions à partir des activités ordinaires vers les activités sportives nécessite des programmes moteurs. Des recherches en neuropsychologie ont montré une relative indépendance d’une mémoire procédurale basée sur l’action par rapport à une mémoire déclarative basée sur les représentations mentales (images & mots). Exemple : dans l’amnésie hippocampique le patient ne parvient plus à mémoriser des listes de mots ou d’images (pas plus qu’il n’acquiert de nouveaux souvenirs de la vie courante) mais il peut apprendre de nouvelles actions motrices, par exemple se servir de la souris & de l’ordinateur. A l’inverse, dans la maladie de PARKINSON où les gestes deviennent difficiles, la mémoire procédurale est très difficile pour le sujet ; elle correspond aux apprentissages sensori-moteurs(jouer du piano, conduire...). Le fonctionnement dynamique de la mémoire : 2. Mémoire à court terme & mémoire à long terme : MCT : mémoire de travail. Capacité limitée à 7 items (expérience de MILLER : 1956). Un item = une unité d’information : un chiffre, une lettre, in mot, une image... On ne peut pas retenir un nombre élevé d’informations à CT. Ce qui rentre en 1er sort en 1er sauf si a eu lieu la catégorisation par le sujet : procédé mnémonique qui nous permet de retenir plus d’informations à CT & d’organiser les informations afin de mieux les classer dans la mémoire sémantique. PLAN LA MEMOIRE Introduction 1. codes & modules de la mémoire 1.1. Les codes sensoriels 1.2. Le code lexical 1.3. Le code imagé 1.4. Le code sémantique 1.5. Les codes moteurs 2. le fonctionnement dynamique de la mémoire 2.1. mémoire à court terme & mémoire à long terme 2.2. l’enregistrement en mémoire à long terme 2.3. les processus de récupération 2.4. la mémoire encyclopédique : à l’école primaire au collège 2.5. mémoire «flash » 2.6. les faux souvenirs --------------------------------2.1. la MCT (suite) : 2 hypothèses différentes : la MCT est une partie indépendante de la MLT La MCT est partie intégrante de la MLT = mémoire de travail. La MCT : capacité limitée prendre en compte en pédagogie : 3 ou 4 items à 5/6 ans (et non 7 !) pas trop, pas plus de 3 termes nouveaux à la fois car impossibilité pour les enfants de les retenir. Ne jamais donner non plus 2 tâches différentes à faire en même temps. S’il y a plus de 7 items, faire appel à la catégorisation : ce n’est pas pour augmenter la capacité de la MCT mais pour mettre plus d’informations dans chaque «case » (des 7). Exemple : 1. Fleur 2. Ecole 3. Ciel 4. Siège 5. Bague 6. Avion 7. Lampe Cahier Train Robe Voiture Electricité train & voiture vont aller avec avion dans la case 6 sous la catégorie des moyens de transport. Mais encore faut-il savoir de quelle catégorie sémantique il s’agit ! 2 avantages : MCT & aussi retenir les informations à long terme. 1ére étape : expliquer les termes, les informations, les rattacher à des catégories sémantiques. Pour la MCT & la MLT : phénomène d’interférence = effet négatif d’un apprentissage sur un autre. L’effet positif est appelé transfert. Expérience : Mémoriser 20 mots Tâche de rappel immédiat. On constate que les mots au début & à la fin de la liste sont mieux mémorisés. Effet de primauté : pour le début : ils ont profité d’une auto-répétition Effet de récence : pour la fin. Au milieu, les mots sont sujets à des interférences avec les mots d’avant & ceux d’après. Les applications pédagogiques : placer les termes importants au début & à la fin d’un texte. Au niveau de l’emploi du temps : ne pas mettre à la suite des matières qui se ressemblent car risque d’interférences (exemple : maths, physique, statistiques...). L’apprentissage précédent a un effet négatif sur l’apprentissage suivant. Interférence rétroactive : effet de l’apprentissage suivant sur le précédent, i.e. sur les traces qui restent dans la mémoire & non sur les apprentissages. Interférence proactive : effet de l’apprentissage précédent sur le suivant. Le traitement de l’information dans la MCT est un traitement contrôlé, de courte durée (45 secondes) et un des seuls moyens pour garder les informations dans la MCT est l’autorépétition. capacité limitée mais plus d’informations s’il y a catégorisation. Mais les interférences peuvent bloquer. 2.2.l’enregistrement dans la mémoire à long terme : Le traitement à long terme est incontrôlé & la capacité de la MLT est énorme, voire illimitée (en quantité & en durée). Incontrôlé = inconscient. La mémoire à long terme : 3 théories d’organisation : Réseaux Cadres Scripts Principe d’activation de l’information : Beurre/pain : oui Beurre/ville : non, temps de réponse plus long. Beurre : analyse lexicale : OK ; analyse sémantique : active tous les mots de la même catégorie (propagation) : confiture, chocolat... Quand on lit pain : déjà activé réponse rapide. Quand on lit ville : pas activé réponse moins rapide. Au niveau pédagogique, s’appuyer sur ce principe, pour l’apprentissage par cœur de poésies par exemple, quand on bute sur un mot. 2.3. les processus de récupération : cf. photocopies 2.4. la mémoire encyclopédique : à l’école primaire : en 78 à POITIERS, par l’équipe de EHRLICH : on demande aux enfants de définir sur une échelle de 5 points des termes, des concepts scolaires. L’enfant doit dire : * je ne l’ai jamais entendu * je l’ai entendu amis je ne l’utilise pas * je le connais très bien & je l’utilise très souvent. L’ensemble des mots (2700) est divisé en listes différentes de sorte que chaque enfant traite environ 450 mots & en définisse 90. Test sur 2500 enfants du CE1 au CM2, de 115 classes différentes. Les psychologues ont étudié les manuels scolaires & remarqué que l’enfant doit acquérir 13500 mots jusqu’à la fin du CM2. En CE1 : 3000 mots. Les résultats ont montré qu’il existe une corrélation entre le niveau scolaire & le nombre de mots acquis. D’où la question : peut-on considérer l’évaluation du vocabulaire acquis comme un moyen de prédiction scolaire au lieu de faire appel à des tests de QI ? LIEURY à RENNES avec DERO (98) reprend le même principe mais en faisant une évaluation par QCM. Du CP au CM2 le nombre de concepts à apprendre est d’environ 12000. L’estimation du vocabulaire acquis va de 4500 mots en fin de CP à environ 9000 en fin de CM2, avec d’énormes disparités entre les élèves. Même les meilleurs n’ont pas acquis la totalité des mots ! . on participe ainsi à la création de l’échec scolaire. Retombée pédagogique : traitement sémantique profond. Au collège : plus de concepts spécifiques dans toutes les disciplines. Ce vocabulaire encyclopédique (mycélium, RAMSES, sextant...) a été évalué (même équipe de Rennes) de la 6ème à la 3ème. Inventaire des mots Acquisition des mots nouveaux nouveaux 6000 2500 : de 4000 pour les 6ème meilleurs à 1000 pour les moins bons ème 10000 5500 5 18000 11000 4ème 24000 17000 3ème Ces études ont montré que c’est la richesse du vocabulaire encyclopédique qui est la plus prédictive de la réussite scolaire par rapport aux tests de raisonnement.+ 2.4. La mémoire encyclopédique(suite) : Au collège : Apprentissage multi-contexte ou multi-épisode : recherche-action en 96 : LIEURY & TOMEH de 90 à 96, dans un CFA(centre de formation d’apprentis) de Val de Reuil. But : montre que l’apprentissage par la mémoire sémantique(=le contenu) est essentiel dans le processus d’acquisition de connaissances, surtout pour un public en difficulté au niveau des apprentissages. Le public : de 14 à 26 ans : CAP, BEP, BTS de toutes sortes de métiers. Ils arrivent en CFA suite à un échec scolaire i.e. mauvaise expérience avec les apprentissages scolaires ; les formateurs ont aussi une mauvaise image des élèves. Même avec ce public en difficulté, en s’appuyant sur les processus cognitifs concernant la mémoire, on peut améliorer, même à long terme. 1. Phase de formation des formateurs : ils sont volontairespour être sûr qu’ils vont appliquer l’expérience. Ils apprennent comment la mémoire fonctionne & travaillent un peu sur l’expérimentation. Approfondir le traitement profond. FOREST : USA 1984 propose : traits Concept Réseau Traits constitutifs Niveau de concept Réseau associatif ou catégoriel Spatiaux Par rapport au niveau Constituer les 3 niveaux, les 3 sémantique éléments du réseau Temporels Choisir un prototype Description statique(couleur, Similitude : même forme) signification : synonyme Description fonctionnelle Contraire Description de valeur(bien, analogie mal ; bon, mauvais) Niveau de concept : dans le réseau sémantique, quelle place occupe-t-il ? Niveau supérieur : super-catégorie : véhicule ; niveau de base : au milieu : voiture ; niveau inférieur : en bas : marque Ferrari. L’enfant acquiert en 1er le niveau de base. Trait spatial : situer l’endroit : par exemple : dans la bouche pour une canine. Trait temporel : à quel moment peut-on trouver des saumons par exemple ? Traits sémantiques : en donner le maximum autour d’un concept. Niveau de concept : c’est un quoi ? Par rapport à quoi ? Prototype : cf. typicalisation. Analogie : même processus, donne les mêmes résultats ou ressemble(veinestuyaux ; 2+3=4+1) Réseau sémantique : quand c’est possible, le faire composer par les élèves : dès la fin du CP. But de l’expérience : aider les élèves à traiter sémantiquement les informations. Appelé apprentissage multi-essais car en fait 2 apprentissages : lexical & sémantique. La technique de l’apprentissage était de courte durée & s’est déroulée sous 2 formes : lexicale & sémantique. Dans la phase lexicale, le sens est donné par une définition se basant sur une analyse des indices sémantiques préalables. Dans la phase sémantique, c’est l’inverse : l’unité lexicale est donnée & les apprentis doivent donner le sens. 20 concepts choisis par les profs ; définition de 3 lignes pour chacun. Exemple, en géographie, 4 concepts : exode rural, densité, taux de natalité, population active. Quand on présente un concept on répète 6 fois l’information i.e. le mot l’enfant doit donner la définition ; la définition l’enfant doit donner le mot. Renforcer le rôle de la boucle verbale & de l’auto-répétition dans la mémoire à court terme & à long terme. L’effet de l’entraînement est évalué par 3 tests : QCM, questions, couplage définition/mot. Déroulement de l’expérience : Pré-test : pour évaluer le niveau de connaissances des élèves Test immédiat i.e. tout de suite en fin d’apprentissage Test différé : 3 semaines plus tard. La condition contrôle est un pré-test évaluant les connaissances concernant les concepts en début de session d’apprentissage : 18 élèves étaient présents. Test n° 1 : coupler par une flèche 6 concepts à leur définition Test n° 2 : QCM : pour chaque concept plusieurs réponses possibles dont « je ne sais pas » qui vaut 0, réponse correcte=+1, réponse fausse=-1 : on est ainsi sûr du niveau de connaissance. Test n° 3 : compléter des phrases à trou par des mots cibles indiqués. Exemple : «L’année dernière, une importante épidémie de choléra a dévasté la population des Philippines, a augmenté jusqu’à atteindre 30% ». mots fournis : baby-boom, accroissement naturel, taux de mortalité, baby-crash. L’apprentissage est multi-essai, le maître présente un transparent avec le liste des concepts couplés à leur définition. Les élèves disposent d’un livret de réponse avec autant de pages que d’essais. il y a 6 essais. 2 types d’apprentissage symétriques ont été réalisés successivement : lexical & sémantique. Lexical = apprendre l’unité lexicale, apprendre à écrire le mot, le reproduire correctement orthographié. Puis sémantique = la connaissance de la définition approchée est requise. Enfin, après ces 2 apprentissages, pour évaluer les progrès accomplis grâce à l’apprentissage. la série de 3 tests déjà utilisés en pré-test a été passée 3 nouvelles fois : une fois après le cours traditionnel(TC), une fois après la session d’apprentissage(TA), une fois après 3 semaines(T3). Les résultats : sur 20(20 concepts) Pré-test = 4 ; TC = 9,5 ; TA = 16 ; T3 = entre 13 & 15. Le rappel est sur 20 : les notes sont traduites en notes scolaires. L’apprentissage multi-essai est très efficace, plus que l’apprentissage traditionnel. L’effet à long terme est très bon par rapport à un cours classique. Augmentation des résultats jusqu’à 5 essais puis stagnation ensuite. Donc test de motivation & on constate que 4 répétitions suffisentsuppression de 2 auto-répétitions. Evaluation des résultats par rapport au niveau scolaire de l’élève. ce type d’apprentissage profite le plus aux élèves les plus en difficulté : Elève en difficulté : de –3 à 1,5(TC), à 13(TA), à 12(T3) soit un gain de +15. Elève moyen : 2711,511 soit +9. Bon élève :12171818 soit +6. questions sur la mémoire : Mémoire & petite enfance : jusqu’à quel âge peut-on remonter ? 5 ans car le processus d’apprentissage passe par l’hippocampe & avant 5 ans, il n’est pas complètement développé. Vers 2 ans : quelques flashes, images liées à l’émotionnel. Dysfonctionnement de la mémoire à partir de 25 ans. Mais en relation avec les activités intellectuelles de l’individu. Pourquoi peut-on apprendre plus facilement avant de s’endormir ? On empêche les interférences avec un autre apprentissage, si les conditions sont bonnes. Par contre on ne peut pas apprendre en dormant car un processus contrôlé conscient est indispensable pour tout apprentissage. Effet de l’alcool sur la mémoire ? étudié depuis environ 60 ans par KARSAKOV. Le cerveau(les neurones) se détruit au fur & à mesure de la consommation d’alcool. Vers 50 ans, si on est alcoolique, il ne reste que 20% des capacités. 200 milliards de neurones avant la naissance ; 100 milliards après. 32 zones du cerveau pour reconnaître un visage, en 800 millisecondes. Les connexions se renforcent avec le temps : 50 mille connexions possibles pour chaque neurone. Si on renforce l’information, les connexions perdurent. Le 16 avril cours de 11h à 13 h. 3 notions : Les souvenirs flashes La reconnaissance des visages Les faux souvenirs. 2.5. Les souvenirs flashes : souvenirs que le sujet a à propos d’un événement où il a l’impression que ces v souvenirs sont précis & corrects. Liés à des situations émotionnelles anormales pour le sujet. Les chercheurs ont essayé de savoir si les détails donnés par le sujet sont vrais. Ils ont constaté qu’une partie de ces souvenirs est correcte mais une grande partie ne l’est pas. Les souvenirs flashes sont en relation avec la reconnaissance des visages. Celle-ci & les faux souvenirs ont un grand impact sur la vie quotidienne. 2.6. La reconnaissance de visages : elle est utilisée dans les procédures juridiques. Environ 20% des procès est jugé suite à un appel à témoins : un témoin unique qui dit avoir reconnu cette personne, à cette heure, à cet endroit : témoin oculaire. Prise de conscience actuelle de la fragilité de ce type de témoignage : aux USA : bijoutier agressé qui décrit ses agresseurs la police trouve des individus ressemblant aux gens décrits par le bijoutier ; procès ; prison... Un an plus tard, un autre reconnaît le hold-up. En Australie : femme agressée & violée... Pourquoi les gens accusent-ils quelqu’un qu’ils n’ont jamais vu ? Explication : elle regardait la TV au moment du viol et «reconnaît » après le viol une personne qu’elle avait vue à la TV à ce moment là. La reconnaissance de visages est quelque chose de très complexe : 32 zones du cerveau s’activent pour cela. La reconnaissance de visages se déroule en 3 étapes : L’encodage structurel qui est le domaine de la MCT. Il consiste à traiter des caractères physiques du visage de façon à ressortir une configuration d’ensemble : exemple : âge & sexe. L’analyse des traits faciaux qui vise à dégager les caractéristiques physionomiques uniques & distinctives du visage. Une telle analyse fait appel à des processus de normalisation, de transformation, de rotation qui requièrent de détecter ce qui est invariant(variation de la lumière, rotation du visage,... n’empêchent pas de reconnaître quelqu’un). Un contact doit ensuite être établi entre la représentation perceptuelle & les représentations des visages conservés en mémoire afin de déterminer si le visage perçu a déjà été rencontré ou non. La reconnaissance du visage (MLT) dans le sens où il est perçu comme étant celui d’une personne connue, cela nécessite la réactivation d’informations biographiques associées à ce visage & gardées en mémoire. Le visage peut alors être perçu comme étant celui d’un individu spécifique possédant une histoire unique & un nom propre. Notons qu’il est possible d’avoir accès à ces informations biographiques par le biais d’autres caractéristiques telles que la voix ou la démarche de la personne. Il existe des troubles de la reconnaissance des visages : prosopagnosie suite au vieillissement ou à des traumatismes du cerveau. 3 types de troubles : Le patient n’est pas capable de faire l’analyse des traits faciaux : pas de connaissance des traits spécifiques. Troubles de l’encodage structurel : pas de reconnaissance de l’âge ni du sexe. Le sujet pourrait reconnaître âge, sexe & caractéristiques spécifiques mais n’arrive pas à reconnaître le visage : pas de passage de l’information avec la MLT. Soit les fichiers de reconnaissance sont effacés de la mémoire, soit les liens entre MCT & MLT sont endommagés. 2.7. Les faux souvenirs : LOFTUS1970 : psychologue américaine. En 86, une aide soignante consulte un psychiatre qui la soigne de la façon suivante : retour à la petite enfance... conclut qu’elle a été violée par son père, a du avorter... procès contre son père. Investigation médicale : toujours vierge ! C’est le psychiatre qui lui a suggéré, implanté de faux souvenirs dans sa mémoire(cf. séance d’hypnose à but thérapeutique). Sachant que ce processus a été & est toujours utilisé en France ? Comment est-ce possible ? LOFTUS demande aux étudiants d’écouter 3 événements sous forme d’histoire & de dire s’ils ont vécu ces événements vers 5/6 ans. Parmi eux un faux souvenir : enfant perdu dans un supermarché lors de courses avec les parents. En lisant cette histoire, 2 ou 3% ne sont pas sûrs. Les autres disent non. Les chercheurs implantent le doute au fur & à mesure. Au bout du compte, 19% croient se souvenir, on est arrivé à leur implanter un faux souvenir. Un groupe d’adultes qui conduit ; au carrefour, un cédez-le-passage, provocation d’un accrochage où ils sont impliqués. De retour au labo, on leur serine que c’était un stop. Même proportion. Traitement de texte sur ordinateur, simulation d’une panne grave après appui sur une touche quelconque... Les individus sujets aux faux souvenirs sont influençables, dans un contexte qui les fragilise. Résultat : le sujet est capable d’être manipulé quand il est psychologiquement fragile et/ou quand la personne qui est en face a plus de pouvoir(chercheur, policier...). On peut implanter des faux souvenirs, manipuler... : les médias aussi. Prudence quant à l’analyse, l’utilisation des faux souvenirs. Phénomène de déjà-vu : lieu ou visage. Pour chaque catégorie sémantique il y a un prototype. Pour les visages aussi, les lieux, même les actions. Principe d’économie cognitive : interprétation rapide des informations. *************************************** LE LANGAGE 1. 2. 3. 4. Définitions Quelles sont les composantes du système langagier(4) ? Analyse du protocole verbal Applications 1. DEFINITIONS : Personnelle : système de signes qui permet la communication entre des individus ; dimension de réflexion personnelle. Bachira TOMEH : le langage est un système actif complexe spécifique à l’être humain par lequel il code sa perception du monde, traite les informations, les mémorise & les produit afin de traduire la représentation de cette perception. Faire la distinction, la différence entre langage & langue. Langue : expression matérielle du langage. Elle peut être écrite, verbale ou gestuelle. Système : ensemble organisé par des règles. Constitué de plusieurs composantes gérées par des règles. Ces composantes sont en interaction. Actif : il évolue avec le temps. Complexe : on essaie d’analyser ce système depuis très longtemps mais il nous échappe en majorité. Il y a des évolutions des théories & des recherches sur le système langagier. Utilité : il set au traitement des informations, à la transmission de notre perception du monde, à faire évoluer notre pensée. Peut-on développer les capacités cognitives indépendamment du langage ? Non. Sémiologie = science des signes. Le langage fait partie du système sémiologique. PIAGET n’accorde pas une grande importance au langage contrairement à VYGOTSKY : la relation langage/pensée est une relation dialectique(vers 1924/30). L’être humain utilise son langage pour influencer l’autre. Quelles sont les composantes du langage, sa structure ? Le lexique(vocabulaire) : composantes phonologiques & morphologiques La syntaxe La sémantique(sens) La structure pragmatique(les fonctions). LE LANGAGE II. LA STRUCTURE DU LANGAGE : 1. Phonologique, morphologique : Phonème = la plus petite unité de son dans un mot : 34 dans la langue française. Morphème = la plus petite unité de sens ; exemple : il recopiait : 3 morphèmes : re = répétition de l’action ; copi = verbe ; ait = temps. Une suite de phonèmes ou de morphèmes constitue un mot ; phonème + morphème = lexique. 2. Lexique : ensemble de mots qui compose un langage. Tous les jours, 3 langues disparaissent. 3. La syntaxe : règles grammaticales qui gèrent la langue. CHOMSKY, linguiste américain (vers 1952/1960 ; théorie publiée en 1958) : la grammaire générative universelle : il qualifie l’acquisition du langage & de la grammaire d’innés. L’enfant naît avec des dispositions génétiques pour parler n’importe quelle langue & non pas une langue particulière. La langue a 2 caractéristiques : elle est ouverte & régulière. Ouverte = on peut construire un nombre infini de phrases à partir d’une même langue. Régulière = elle est gérée par des règles sous-jacentes qui permettent de réaliser les transformations : exemple : mode passifactif ; interrogatifnégatif... CHOMSKY prend la phrase comme unité de base. Pour lui elle est composée de 2 syntagmes : le syntagme nominal & le syntagme verbal : exemple : le bébé a cassé le verre : le bébé = syntagme nominal ; a cassé le verre = syntagme verbal. Sa théorie est arrivée au moment où le béhaviorisme est très fort. On considère que le langage est acquis, que c’est le résultat d’un processus d’apprentissage. CHOMSKY ne nie pas complètement le rôle de l’apprentissage mais il insiste sur la prédisposition génétique pour apprendre une langue. Les psychologues, ensuite, ont expérimenté pour valider ou non les travaux de CHOMSKY. Un psychologue a pris un texte & en a changé la structure grammaticale connue. Il a présenté le texte normal à un groupe(contrôle) & le texte modifié à un autre groupe puis a fait une demande de rappel. Le pourcentage de rappel est supérieur pour le groupe contrôle ce qui montre, selon lui, que la structure grammaticale est une structure psychologique cognitive naturelle chez le sujet humain. Pour d’autres psychologues, la structure grammaticale est acquise car les enfants jusqu’à 2 ½ ans utilisent un mode, une structure grammaticale non correct. C’est suite aux contacts avec les adultes qu’ils apprennent à parler correctement. Jusqu’à maintenant, rien ne permet de dire que le langage est acquis à 100% ou inné à 100%. Les travaux en génie génétique commencent à montrer que la structure grammaticale pourrait être génétique. C’est l’interaction avec l’environnement qui donne les structures génétiques à long terme(les mutations génétiques : relations à l’environnement). Dès sa naissance, l’enfant est capable d’apprendre à parler toutes les langues : 180 phonèmes disponibles mais s’ils ne sont pas stimulés par l’entourage, ils disparaissent avec le temps. La structure qui nous permet de tout prononcer doit être activée. La capacité à discriminer auditivement diminue dès 6 mois. L’enfant, dès sa naissance et jusqu’à 2 ½ mois, est capable de distinguer sa langue d’une autre langue. Car dès 5 mois de grossesse le fœtus entend : réaction à l’environnement sonore. [russe & arabe : le plus de phonèmes] [l’idéal serait de parler 3 ou 4 langues à l’enfant dès sa naissance] VIDEO : Aux USA, une fillette de 13 ans est découverte en 1970 : séquestrée, maltraitée... «Le secret de l’enfant sauvage ». Un entourage très attentif peut-il compenser le passé le plus traumatisant ? Elle ne parle pas, n’émet aucun son, montre une grande intensité à explorer son environnement : exploration surtout tactile, avec les lèvres entre autres. Elle est baptisée «Génie ». Susan CURTIS s’occupe d’elle. Problème de l’isolement social : le confinement est la punition la plus dure, il devient très pénible après 10/15 minutes, alors 10 ans ! Sur plusieurs nuits on lui fait subir un EEG : le cerveau ne fonctionne pas comme il faut. Estce de naissance ou pas ? Suicide du père. James KANT : début d’émotion donc relation entre euxcapacité à apprendre, à progresser. En 71, prononce le mot docteur, répète des mots : commence à parler. 200 ans auparavant, avant 1800, on découvre dans l’Aveyron Victor l’enfant sauvage. BONATERRE remarque que Victor est insensible au froid, donc la sensibilité est liée au mode de vie. Question de l’époque : quelles différences entre l’homme & l’animal ? la station debout ? le langage ? mais Victor ne parle pas «L’expérience interdite ». à l’institut de sourds-muets il y a ITARD qui s’occupe de Victor & tient son journalbonne documentation sur le sujet. François TRUFFAUD a tourné un film. Celui-ci est projeté pour la 1ère fois aux USA une semaine après la découverte de Génie. Différents programmes de recherche pour Génie. Un psychologue pense qu’elle a une capacité à communiquer mais sans parler. A 14 ans, peut-on encore apprendre à parler ? CHOMSKY : on naît avec le langage dans nos gènes : nature & non culture. Un psychologue pense qu’il y a une période critique pour l’apprentissage du langage. L’apprentissage du langage(Susan CURTIS) & l’apprentissage émotionnel(James KANT) sont en rapport. Génie va dans une famille adoptive où elle collectionne les récipients contenant des liquides. Querelle sur son adoption par Jean BUTLER. Puis David RIGLER : nouveau foyer. Maryline, sa femme, aide Génie à détourner sa violence de l’automutilation. Génie n’a pas non plus de sensibilité au froid. Conférence de Louise-Marie BELAIR Professeur à l’université d’Ottawa(capitale du Canada). L’Ontario est anglophone à 90% & francophone à 10%. Université bilingue. Formation à l’enseignement a lieu à l’université depuis 35 ans environ. L-M BELAIR travaille dans l’évaluation des apprentissages mais aussi sur la dynamique de classe. Elle a été chargée de mission 2 ans à l’IUFM de Lyon. -------------------------------le portfolio Il favorise la métacognition. Il permet une évaluation formative & sommative. 1èr transparent : Spirale de l’évaluation : l’élève doit prendre en compte les apprentissages effectués. Le professeur doit définir son intention, la planifier. Il doit planifier aussi son évaluation. L’évaluation est impliquée dans l’apprentissage. Buts de l’évaluation : poser un diagnostic : fixer les difficultés, les erreurs de l’élève. Partir de celui-ci, s’y adapter pour aller plus loin. Enseignement différencié ; où l’élève est actif dans son apprentissage i.e. il s’implique dans ce qu’il apprend. Apprendre est difficile car c’est un déséquilibre constant. Notion d’intérêt, de présence dans les apprentissages. Notion de projet aussi. Le contexte de l’apprentissage : il est important ; l’environnement pour apprendre. Le seul individu responsable de l’apprentissage c’est l’apprenant, pourtant... Le thermomètre donne un chiffre : le même pour tous mais chacun en fait quelque chose de différent. Le contexte influe ; plus tous les critères externes. A l’école, les conséquences sont pires : c’est une autre personne qui subit les erreurs de jugement. De plus, peu de prise en compte du contexte, des représentations de l’élève. Le jugement peut varier. Le contexte influence l’interprétation du chiffre. On est moins sévère pour évaluer dans une discipline que l’on n’aime pas ! Rôle de nos représentations ! Comment faire pour que le jugement soit le plus juste possible ? Enseignant, parents & élèves n’ont pas la même image d’une même note. Je conçois une évaluation, des outils pour, une mesure. Notion de compétence. Apprendre à apprendre. 2ème transparent : évaluation authentique : Jacques TARDIFF : Collaboration avec les élèves La parole de l’élève sert à quelque chose Apprendre à l’élève à s’autoévaluer. 3ème transparent : Chercher : la meilleure façon d’enseigner telle chose ; pourquoi l’élève ne comprend ^pas ; le meilleur livre... Travailler en petit groupe avec les élèves : pédagogie différenciée L’élève doit pouvoir expliquer ce qu’il pense[la capacité des élèves à penser passe par l’oralisation jusqu’à 10/11 ans] Savoir pourquoi le boulon a sauté ! 4ème transparent : portfolio pour démontrer le progrès de l’élève au cours de son apprentissage. Responsabilité de l’élève. Intérêts des traces d’apprentissage. Intentions précises au départ. Personnalisation du dossier. Au Québec, même dossier pour l’ensemble des disciplines : plusieurs sections, parfois communes. Travail de concertation préalable au niveau des professeurs. Types de dossier : Sommatif : documents & productions Evaluation formative Interdisciplinaires : thèmes & projets Disciplinaires : obstacles à franchir. Le portfolio commence par une présentation de l’élève par lui-même(intéressant pour le professeur) sous forme de fiche à remplir. 5ème transparent : l’ensemble est un guide mais l’élève fait le plus gros du travail. Il a la liberté. 6ème transparent : le point 2 est le plus important ; le point 3 = les exercices ; le point 4 = évaluation formative. 7ème transparent : approche traditionnelle. 8ème transparent : Plan de réalisation : réflexion personnelle, avant de réaliser, de l’élève sur la démarche, sur les points faibles, les aides éventuelles Tâche à faire 2ème fiche à remplir après l’activité. A comparer éventuellement à celle remplie avant. Travail sur les méthodes : les élèves écrivent leurs stratégies. 9ème transparent : comparaisonune même consigne peut être interprétée différemment ; il n’y a pas qu’une bonne réponse. Confrontation comme source de richesse & d’apprentissage. Régulation par le groupe : certains ne jouant pas le jeu. 10ème transparent : les critères d’évaluation sont les mêmes de la maternelle à l’université. 4 niveaux de compétences : 4 = très bien ; 3 = OK ; 2 = presque ; 1 = difficulté à atteindre un niveau de compétence minimum. Interprétation des critères élaborés par les élèves euxmêmes. 4. La structure sémantique : c’est la signification ou le sens du langage(cf. mémoire sémantique). Il existe une différence inter & intra individuelle i.e. une différence entre les individus du même groupe socioculturel & une différence entre les groupes également. Si je prends le mot «thé », il y a 2 ou 3 significations pour moi ; pour un Philippin il y en aura environ 22. Importance de l’environnement culturel & socio-économique. 5. La structure pragmatique du langage : chaque énoncé doit avoir un but ou une fonction sauf bien sûr dans des cas pathologiques(schizophrénie par exemple : le discours, n’a pas de fonction). Dans les années 50/60, on parlait de la structure langagière seulement au niveau lexical & phonologique, & de structure syntaxique & non pas de structure phonologique ou pragmatique. Ces 2 dernières structures sont le résultat de travaux de psychologie cognitive d’où la branche psycholinguistique i.e. l’étude des fonctionnements psychologiques du langage. On utilise le protocole langagier pour analyser les processus cognitifs utilisés par le sujet dans une situation(introspection : analyse par le sujet de ses propres processus)analyse cognitive du langage, analyse du protocole langagier. III. L’ANALYSE DE PROTOCOLE VERBAL : NEWEL & SIMON en 1972 ont ouvert le chemin de l’analyse de verbalisation des sujets afin d’étudier les processus cognitifs mis en œuvre dans telle ou telle activité. Critiques vis à vis de cette pratique : En réalisant la verbalisation avant la réalisation d’une activité, le sujet est incapable d’expliquer fidèlement tous les processus qu’il va réaliser. Si on demande la verbalisation pendant la réalisation de la tâche, on ajoute ainsi un effort cognitif supplémentaire qui pourrait perturber son activité spontanée. Lors de la verbalisation, le sujet risque d’oublier une partie des les processus réalisés à cause de la capacité limitée de la MCT. Une partie des les processus cognitifs deviennent inconscients, le sujet ne pourrait y avoir accès. L’acquisition avec le temps devient automatique(exemple : vous conduisez, soudain un feu rouge. 1er geste moteur ? Non pas freiner mais lever le pied de l’accélérateur). IV. APPLICATIONS : 1. L’ordre de présentation des informations : le fait que le sujet choisisse dans son énoncé une information comme thème ou comme commentaire révèle ou montre l’importance qu’il accorde à cette information. Exemple : quelques canadiens sont des francophones ou quelques francophones sont des canadiens. Les 2 propositions ont la même signification logique ou la même représentation ; l’utilisation du 1er ou du 2ème énoncé par le sujet a une interprétation différente. Dans le 1er cas, attention sur les Canadiens ; dans le 2ème, attention sur les francophones. Le thème a plus d’importance que les commentaires. Autre exemple : phrase active/phrase passive : le gâteau a été préparé par maman ou maman a préparé le gâteau : l’importance n’est pas la même. 2. L’utilisation des adverbes temporels dans le discours permet d’expliquer la succession temporelle des actions(l’enchaînement) : tels que «là » ou «maintenant ». D’autres expressions comme : une fois, toujours, montrent une réitération. 3. Des expressions : telles que «j’affirme » ou «je promets », «je suggère »... montrent la prise en charge, l’implication par le sujet de son énoncé. 4. L’utilisation des verbes de modalité : comme devoir, pouvoir, falloir, s’interprète comme le choix d’une décision. 5. Le choix des connecteurs : comme car, puisque, mais, parce que, fait appel à la nature des enchaînements entre les énoncés. 6. Les quantificateurs : font partie des mots fonctionnels qui peuvent nous expliquer certains processus cognitifs utilisés par le sujet. L’utilisation de «les » au lieu de quelque ou chaque ou plusieurs, montre que le sujet est dans une situation de difficulté cognitive car il n’est pas capable de désigner une quantité précise. La compréhension pose un problème aux enfants : la notion de quantité n’est pas développée. Opposition logique naturelle/logique formelle. N B : écart logique naturelle/logique formelle à prendre en compte lors des activités mathématiques notamment, avec les enfants. ************************** VIDEO : suite Apprentissage : à parler à l’âge de la puberté : notion d’âge critique, limite ? Victor de l’Aveyron, avec le docteur ITARD : 16 ansmaîtrise sémantique par rapport aux sens des phrases. Limites : progrès : lecture de mots simples. Pas de réel dialogue. Constats limités : mort à 40 ans en 1828 : isolé avec la bonne du docteur ITARD. Génie : choix d’apprentissage : langue parlée ou langue des signes. Question : attardée mentale. Etudes par rapport à son sommeil : présente des déficiences révélatrices graves. Mais progrès successifs : gagne un an à chaque test par rapport à l’âge mental. Automne 1974 : fin du projet. Pas de résultats concrets. Bilan de Susan CURTIS : sociolinguiste : pas de maîtrise : d’ordre grammatical : confirmation de la thèse de l’âge limite d’apprentissage : mauvais «agencement » des phrases. En 1975 : fin des travaux de linguistique par rapport à Génie. Elle retrouve sa mère chez elle. Puis elle est placée en différents endroits, maltraitéeaggravation des troubles mentaux. Procès contre RIGGLES : acharnement sur Génie : choix du monde scientifique : tests par rapport à l’intérêt de Génie. Utilisation : filmographie sur elle. Ses comportements sont parfois difficilement supportables. Selon les différents tuteurs : progrès de Génie. Situation actuelle : 44 ans, handicapée mentale, vit en foyer. LA COMPREHENSION Qu’est-ce que comprendre un texte ? Ma définition : latin : cum prendere : prendre avec, s’approprier, intégrer, mettre en mémoire. Dans un 1er temps : le lire, être capable d’en restituer le sens. Bachira TOMEH : comprendre un texte c’est faire une représentation mentale de ce texte en s’appuyant sur les processus d’inférence. Les connaissances de sujet & les mécanismes cognitifs utilisés jouent un rôle important dans la compréhension. Représentation mentale : le sujet va fabriquer des images mentales(abstraites ou concrètes). Les inférences : nouvelles informations tirées d’un texte, d’un discours, d’un énoncé & qui ne sont pas directement données, citées. Elles varient selon leur degré de complexité. Les informations simples demandent peu d’effort mental. Les informations complexes demandent un processus d’analyse. Le syllogisme : les prémisses(ou propositions) : mineure, moyenne & majeure + la conclusion. Exemple : 1. Tous les étudiants sont sportifs. étudiants : terme mineur ; sportifs : terme moyen. 2. tous les sportifs sont peintres.sportifs : terme moyen ; peintre : terme majeur 3. tous les étudiants sont sportifs.conclusion : le terme moyen a disparu. Sinon, la conclusion est fausse. Autres exemples : 1. Tous les étudiants sont sportifs. 2. quelques sportifs sont peintres 3. pas de conclusion valide. 1. Quelques étudiants sont sportifs. 2. Tous les sportifs sont peintres. 3. Quelques étudiants sont peintres OU quelques peintres sont étudiants. Certains syllogismes sont non concluants, non valides. Les mécanismes mentaux pour résoudre un problème : Capacité du sujet à lire une proposition. Capacité du sujet à comprendre(expressions difficles à comprendre par les enfants en maths par exemple). Attention à la formulation : elle influence, a un effet sur la capacité du sujet à résoudre un problème. Un même contenu mathématique, présenté sous différentes formes aboutit à des résultats différents de la part des élèves : exemple : formulation passive d’une phrase. Capacité de la MCT qui peut jouer un rôle important sur la réponse : la MCT des enfants est plus faible que celle des adultestextes courts qui ne demandent pas trop d’effort en ce qui concerne la MCT. Capacité du sujet à faire des inférences i.e. à déduire des informations. Ce n’est pas une Capacité innée, c’est un processus à apprendre dès la petite enfance : habituer l’enfant à faire le lien entre cause & conséquence ; à constater les différences entre les objets, les ressemblances, les similitudes, les appartenances : tous les liens possibles entre eux. Les théories sur la compréhension : KINTSH & VANDIJK : psychologues hollandais, émigrés aux USA. Leur théorie : «Le modèle de situation » en 1982. Le traitement lexical & syntaxique est la 1ère étape du traitement que le sujet doit effectuer pour comprendre un texte. La 2ème, qui demande un effort cognitif plus important, est l’analyse sémantique i.e. la compréhension de chaque terme. Ce niveau de traitement nécessite un traitement local & global des significations qui vont être ainsi intégrées au fur & à mesure. Leur 1er modèle, s’appuie sur la capacité limitée en MCT ou mémoire de travail pour dire que le sujet ne sélectionne qu’une partie des informations. Cette sélection porte sur les informations les plus importantes. A partir de ces informations, le sujet construit des microstructures qu’il condense & globalise ensuite en macro-structures. La règle de construction d’une macro-structure répond au principe de cohérence ou de logique interne qui sert de support pour établir une base de texte propositionnelle i.e. 1er réseaumicroproposition puis 2ème sélection en fonction de l’intérêt personnelles macro-propositions. Il y a un lien mais un lien personnel, une logique propre au lecteur. Puis résumé, condensé avec toujours des liens logiques personnels : la partie la plus importante, les informations les plus importantes. Entraîner les élèves à passer par ces 3 étapes pour lui apprendre à faire un résumé. 3ème étape : mots-clés, concepts & liens entre eux. Quels sont les facteurs qui peuvent influencer la compréhension de texte ? 1) Les facteurs dépendants du texte : a) La forme du texte : si on présente un texte avec des paragraphes, avec des ponctuations, on facilite la compréhension du texte. Un titre aide également à la compréhension. En 1993, expérience de B TOMEH avec des étudiants d’IUT à Brest. Sujet : l’invention du Père Noël. 1er texte sans titre & sans espace entre les paragraphes : le 2ème avec titre & espace entre les paragraphes : meilleurs résultats. Importance du titre : activation d’informations en relation avec le texte(cf. beurre/pain). D’où l’importance d’un bon choix de titre, représentatif du contenu. b) Le contenu du texte : i.e. la difficulté. Si le texte est très facile : pas d’intérêt ; s’il est très difficile : situation de stress, d’échecbaisse de la motivation. La difficulté doit être de niveau moyen par rapport aux connaissances du sujet. 2) Les facteurs dépendant du sujet : a) Les connaissances lexicales, linguistiques, syntaxiques & sémantiques : importance pour la compréhension du texte. b) Les connaissances antécédentes : elles pourraient influencer les processus d’inférence. En 1932, un psychologue anglais, BARTLETT : texte sur les Indiens d’Amérique ; légende sur «la guerre des fantômes » : transmission orale par les étudiantstexte final sans lien avec le texte original. Les connaissances du sujet jouent un rôle important sur l’interprétation des informationsprudence. c) La capacité du sujet à effectuer des inférences : i.e. à déduire de nouvelles informations. Exemple de B. TOMEH : Sur un quadrillage : Quelques carrés sont rouges : vert bleu rouge vert vert rouge bleu rouge rouge bleu Plusieurs carrés ne sont pas bleus : bleu vert bleu rouge bleu rouge rouge vert rouge Pour le 1er & le 2ème quadrillage, on peut utiliser différentes couleurs : inférences. Les inférences sont plus difficiles à faire dans le cas d’une formulation positive(la 1ère).