2ème phase
Mi-septembre 2008 – aujourd’hui
- Appels d’offres à taux fixe : le taux d’intérêt est fixé à l’avance par la BCE, les banques
enchérissent le montant qu’elles souhaitent négocier à ce taux d’intérêt
- Fréquence accrue des opérations de refinancement à long terme : 3 opérations de
refinancement par mois
- Liste élargie des actifs admis en garanties
- Fourniture accrue de financement en dollars
- Baisse du taux directeur en Mai (à 1%) : abaissement du coût du crédit. Le taux de
refinancement n’irait pas plus bas. Les opérations de refinancement pourraient être
étendues à 1 an.
Jean-Claude Trichet a souligné le rôle d’intermédiation de l’Eurosystème dans cette crise,
rôle renforcé dans cette période de « turbulences ».
II. Les mesures à venir
Pour ce qui est des mesures à venir, des mesures conventionnelles et non conventionnelles
(usage de nouveaux outils monétaires : exemple de la FED : achat de bons du trésor, de la
dette d’agences fédérales ou de titres financiers en général) seraient à l’étude et font débat
au sein de la BCE. Par exemple, il est question d’« assouplissement quantitatif » selon le
modèle de la Banque d’Angleterre et de la FED. Cette mesure consiste à racheter des actifs
(obligations gouvernementales, dette corporate), ce qui augmente la masse monétaire en
circulation.
Selon Jean-Claude Trichet, ces mesures non conventionnelles seraient envisagées pour la fin
de l’année, sans donner pour autant plus de détail. Quelles que soient ces mesures, toutes
les banques de l’Eurosystème devraient en théorie les appliquer.
Ces achats de bons et titres financiers ont cependant eu des effets mitigés. La BCE suivra-t-
elle ainsi la FED (avec un décalage) comme elle le fait d’ordinaire ? Les propos de Mr Trichet
peuvent le laisser penser.
L e président de la BCE insiste aussi sur l’adéquation entre les actions immédiates prises par
la BCE et ses stratégies de sortie de crise.
Il s’agit ainsi d’éviter les effets pervers des politiques monétaires et budgétaires assez
expansionnistes mises en place contre la crise. Il est question de la capacité des banques
centrales à détruire la liquidité crée pour contrer la crise.
Il y a aussi le risque de ramener le benchmark de la BCE trop près de son overnight deposit
rate. Ceci pourrait en effet paralyser le marché interbancaire, réduisant l’intérêt que les
banques ont à se prêter entre elles ; elles auraient en effet plus intérêt à placer leurs
liquidités au taux sans risque de 0,25% (overnight deposit rate).