V – Mobilisation passive de la talo-crurale

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Articulation de la cheville
I – Généralités
3 articulations :
 Talo-crurale (= cheville = tibio-tarsienne).
 Tibio-fibulaire proximale : grande mobilité.
 Tibio-fibulaire distale : grande stabilité grâce au ligament tibio-fibulaire inférieur.
II – Mobilité de l’articulation talo-crurale
Mesure de la flexion dorsale et plantaire :
Il est important de mesurer la flexion dorsale de cheville car les entorses sont nombreuses au niveau
de cette articulation.

Chaîne ouverte :
Goniométrie : (10 points)
1) Patient en décubitus
2) MK en homolatéral
3) Flexion dorsale et plantaire de cheville dans un plan sagittal autour d’un axe horizontal droitegauche
4) Centre du goniomètre : sur la tubérosité latérale du calcanéum
5) Branche fixe : vers l’épicondyle latérale du fémur
6) Branche mobile : parallèle à l’axe du 5e Métatarsien
7) Mise à zéro à 90° de Flexion dorsale
8) Actif
9) Passif
10) Traçabilité :
Normes F/E
25/0/50 en actif
30/0/50 en passif
Recommandation selon l’HAS : Comparaison qualitative au côté controlatéral.
Mise à zéro
Flexion dorsale

Flexion plantaire
Chaîne fermée :
Recommandation de l’HAS pour la mobilité de la cheville : Mesure quantitative.
Patient face au mur en fente avant, genou homolatéral contre le mur et pied homolatéral recule le
plus possible jusqu’à la limite c'est-à-dire juste avant que le talon se lève.
- MK place un inclinomètre sur la crête tibiale homolatérale, effectue sa mise à zéro, et
mesure la flexion dorsale de cheville par rapport à la verticale, en comparaison avec le côté
controlatéral.
Norme : 44 à 48° pour la flexion dorsale
Mise à zéro
Mesure de la flexion dorsale
- MK réalise une marque au sol au regard de l’hallux pour pouvoir mesurer la distance halluxmur.
Norme : 12-13cm pour la distance hallux-mur
Repère au niveau de l’hallux
Mesure de la distance repère-mur
Lors d’une flexion dorsale de cheville, le glissement du talus en arrière diminue le risque d’entorse
alors que le glissement du talus vers l’avant augmente le risque.
III – Mobilité de l’articulation tibio fibulaire proximale
La tête de la fibula bouge par rapport au tibia :
o
Lors de la flexion dorsale : élévation, rotation médiale et écartement de la tête de la
fibula par rapport au tibia.
o
Lors de la flexion plantaire : abaissement, rotation latérale et rapprochement de la tête
de la fibula par rapport au tibia.
La pince tibio fibulaire a une grande mobilité surtout en flexion dorsale.
Mobilisation :
Patient en décubitus, genou homolatéral fléchit (avec coussin sous le pied).
MK en homolatéral.
Prise au niveau de l’apex de la fibula : index et majeur sur sa partie postérieure et pouce sur
sa partie antérolatérale.
Contre prise : 1/3 proximal face antéro-médiale du segment jambier.
Mobilisation de la tête de la fibula vers l’avant et le dehors puis vers l’arrière et le dedans.
IV – Mobilisation passive de la talo fibulaire distale
Mobilisation antéro-postérieure :
Patient en décubitus, genou homolatéral fléchit et pied reposant sur un coussin.
MK en homolatéral.
Prise : de part et d’autre de la malléole fibulaire, pouce en avant et doigts en arrière.
Contre-prise : partie interne de la cheville.
V – Mobilisation passive de la talo-crurale
Traction :
Patient assis bout de table, coussin sous la cuisse pour horizontaliser le fémur.
MK en caudal.
Prise en bracelet sous les malléoles.
Mise en tension progressive (prendre en compte le coussin qui s’écrase) en 3 temps (aller - maintien
- retour).
Mobilisation passive en flexion dorsale :
Patient en décubitus, genou homolatéral fléchit et pied reposant sur un coussin, (jambe
controlatérale pouvant reposer sur un tabouret).
Récupération du glissement :
o
Chaine ouverte (photo 1):
Prise : 1ère commissure ouverte sur la partie antérieure du talus.
Contre prise : 1/3 inférieur face postérieure de la jambe.
Glissement postérieur du talus sur le tibia par une mise en tension progressive.
o
Chaine fermée (photo 2):
Prise : 1/3 inférieur face postérieure de la jambe.
Contre prise : 1ère commissure ouverte sur la partie antérieure du talus.
Glissement antérieur du tibia sur le talus par une mise en tension progressive.
Flexion dorsale physiologique :
Patient en décubitus, genou tendu.
MK en homolatéral réalisant une fente latérale.
Limitation éventuelle du mouvement par une rétraction des gastrocnémiens.
Prise sous malléolaire pour la traction suivit d’un glissement postérieur du talus sur le tibia.
Prise en empaumant le calcanéum et en appuyant avec l’avant bras sur la face plantaire du
pied pour le roulement antérieur.
Contre indication : ne pas mobiliser un pied-bot.
Mobilisation passive en flexion plantaire :
Récupération du glissement :
o
Chaine ouverte (photo 1):
Prise : 1ère commissure ouverte main en regard du talon d’Achille.
Contre prise : 1/3 inférieur face antérieure de la jambe.
Glissement antérieur du talus sur le tibia par une mise en tension progressive.
o
Chaine fermée (photo 2):
Prise : 1/3 inférieur face antérieure de la jambe.
Contre prise : 1ère commissure ouverte main en regard du talon d’Achille.
Glissement postérieur du tibia sur le talus par une mise en tension progressive.
Flexion plantaire physiologique :

1ère technique : en latérocubitus controlatéral (genou en flexion)
Prise :
- 1ère commissure ouverte face antérieure de la cheville sous les malléoles pour le glissement
antérieur
- 1 main sur le coup de pied, avant bras sur la face dorsale du pied pour le roulement
postérieur
Contre prise : MK pose le pied du patient sur son ventre
MK fait des rotations de tronc pour créer une flexion plantaire.

2ème technique dite en 3 points : décubitus pied en dehors de la table
MK assis caudalement.
Calcanéum du patient repose sur la cuisse du MK permettant le glissement antérieur du
talus.
Prise : 1ère commissure ouverte de part et d’autre du col du talus pour créer un roulement
postérieur.
Contre prise : sur l’extrémité inférieur de la face antérieure du tibia.
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