CFE-CGC lance un appel

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PP48 28/09/2011
La CFE-CGC lance un appel
aux ministres de l’Emploi
et aux ministres des Finances du G20
La CFE-CGC a participé à la réunion des ministres de l’Emploi et du Travail
du G20 le 26 septembre 2011.
CFE-CGC
59 rue du Rocher
75008 Paris
 01 55 30 12 12
www.cfecgc.org
La CFE-CGC tient à saluer cette initiative de la présidence française du G20
et du ministre du Travail et de l’Emploi français.
Pour la CFE-CGC, la mondialisation actuelle nécessite la mise en place de
nouvelles règles de coopération, de régulation et de gouvernance
internationale.
Les modèles que nous connaissons depuis plus de 60 ans ne sont plus
pertinents et adaptés à la réalité actuelle. Dès lors, il nous appartient de
les réinventer ensemble.
Nous connaissons une situation exceptionnelle, inédite. Il est de notre
devoir de savoir imaginer des réponses d'un nouveau genre.
Service Communication
Pierre Jan
 : 01 55 30 12 92
Fax : 01 55 30 12 60
Mél : [email protected]
Il s’agit ainsi de faire de l’emploi une priorité du G20, non pas en termes
de discours et de déclarations d’intention, mais par des actes : des
politiques ambitieuses en faveur de l’emploi afin de maintenir les
emplois actuels et d’en créer de nombreux pour les jeunes comme pour
les moins.
Cela passe par :
* des incitations fiscales pour encourager les entreprises à créer des
emplois locaux durables dans les différents pays du G20.
* une action de sensibilisation des jeunes afin qu’ils se lancent dans la
création d’entreprise.
* une volonté affichée des ministres des Finances de mesurer leurs
décisions en fonction des créations d’emplois qu’elles vont
générer et de ne plus raisonner uniquement sur la seule réduction
des budgets (raisonnement purement comptable à l’instant T et sans
aucune vision ou anticipation de l’avenir et ne permettant pas une sortie
de crise).
Nous demandons donc que les ministres de l’emploi et des Finances
travaillent de concert au service de mesures innovantes, créatrices
d’emplois et de pouvoir d’achat afin de relancer l’économie.
Pour la CFE-CGC, la crise financière que nous connaissons nécessite la
mise en place d'une nouvelle gouvernance du système monétaire
international. Cela passe par :
- Une réforme du FMI (plus grande place des pays émergents, nouveau
mode de financement, nouveaux modes d’intervention…).
- La mise en place d'un système monétaire multipolaire reposant sur
un panier de monnaies : réunissant le dollar, le yen, l'euro et le yuan (si
ce dernier devient convertible).
- Une flexibilité des taux de change.
- Une véritable coordination multilatérale à tous niveaux.
- La fin des paradis fiscaux, des centres off-shore et du secret
bancaire.
- La taxation du flash trading.
- La mise en place d’une régulation internationale aussi contraignante
pour les hedge-funds que pour les établissements bancaires.
- L’uniformisation rapide des règles comptables et prudentielles
dans tous les pays du monde.
- L’acceptation d'eurobonds moyennant une contrepartie de véritable
gouvernance européenne.
-
Une augmentation de la dotation actuelle de 440 Mds€ du Fonds
Européen de Stabilisation Financière (FESF).
-
La mise en place d'une agence de notation européenne.
Il s'agit aussi, dans cette configuration, d'être vigilants et de permettre un
accès plus régulier et sûr au crédit tant pour les entreprises que
pour les citoyens. Les banques doivent impérativement faire leur vrai
métier : circulation de monnaie, aides aux investissements…
Pour sortir de cette crise, les états devront être ambitieux et
audacieux.
La CFE-CGC se positionne en faveur de plans de relance et
d'investissements massifs dans les infrastructures, la recherche et
développement dans l'ensemble des pays du G20 en mettant en
place de véritables politiques de soutien aux entreprises. C’est
notamment les PME, PMI et ETI qu’il faut développer car ce sont elles
qui créent les emplois donnant ainsi du pouvoir d'achat aux salariés
vecteur essentiel de la relance de la consommation et donc de la
création de richesses pour tous. Il faut également trouver les bons
mécanismes de mobilisation de l’épargne des Français.
Pour nous, toute mise en place de politiques d'austérité aboutirait de
façon inéluctable à une perte de confiance d’où des réactions
conduisant à une récession économique et sociale.
Il est ainsi fondamental de :
- Coordonner l’action et les interventions de toutes les institutions
internationales.
- Mettre en place un secrétariat permanent du G20.
- Donner à l'OIT un siège permanent au G20 et à l'OMC.
- Pérenniser et institutionnaliser le Labor 20 et le Business 20 avec
des temps de rencontre officielle pendant le G20 de Cannes et les
suivants.
L'objectif est de garantir une expression et une prise en compte des
attentes et propositions de tous les acteurs : économiques,
financiers et sociaux.
Afin de pouvoir impulser une politique en faveur de stratégies de croissance
porteuses d'emplois, non seulement pour les jeunes, mais également
pour tous les autres salariés, la CFE-CGC demande :
• La pérennisation de la réunion des ministres de l'emploi des
différents pays du G20.
• La mise en place d'un groupe de travail permanent impliquant les
partenaires sociaux dans le G20.
• Des réunions officielles de coordination des ministres de l’Emploi et
des Finances des pays du G20.
Il s'agit pour nous, d'imaginer ensemble comment relancer l'économie
des différents pays, comment créer et recréer de l'emploi, dans
chacun des pays. C’est le bon moyen de créer ainsi une
mondialisation équitable, seule garante de stabilité et de cohésion
sociale à moyen et long terme. La CFE-CGC soutient donc la
proposition d’un socle minimum de protection sociale dans les différents
pays du G20.
Il s'agit pour les gouvernements, les entreprises et les partenaires
sociaux que nous sommes, de redonner du sens et des
perspectives. C’est seulement de cette façon que nous
retrouverons le chemin de la croissance.
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