Question de synthèse étayée par un travail préparatoire

Question de synthèse étayée par un travail préparatoire
THÈME DU PROGRAMME :
Le marché
TRAVAIL PREPATOIRE (10 Points) :
Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes en moyenne.
1. Décrivez le marché mondial du pétrole à la fin de l’année 2008 (document 1). (2,5 points)
2. Comment peut-on expliquer l’insuffisance fréquente de l’offre mondiale de pétrole ?
(document 2) (1,5 point)
3. Expliquez la phrase soulignée (document 2). (2 points).
4. Quels éléments nous permettent de penser que le marcdu pétrole s’approche des conditions
de concurrence pure et parfaite ? (document 3) (1 point).
5. Pourquoi dit-on que la demande de pétrole est « inélastique » au prix du pétrole à court
terme ? (document 4). (1,5 point).
6. Montrez que l’ajustement du marcdu pétrole suit la « loi » de l’offre et de la demande
(document 4). (1,5 point).
QUESTION DE SYNTHESE (10 points) :
Après avoir montré que le prix du pétrole dépend des conditions du marché, vous
montrerez que l’évolution du prix de pétrole incite les acteurs économiques à modifier leurs
comportements.
DOCUMENT 1 :
Prix du baril de pétrole Brent, en dollars
« Les chiffres de l’économie 2010 »,
Alternatives Economiques, Hors-Série n°82, Octobre 2009
Production et consommation mondiale de
pétrole, en millions de barils/jour
DOCUMENT 2 :
« Les efforts des majors pour répondre à la demande ne sont pas jugés suffisants aux yeux
de nombreux observateurs du secteur. Selon le Ministère français de l'Economie, il faudrait
investir 250 milliards de dollars par an pour que l'offre pétrole et gaz confondus soit à la
hauteur de la demande. Alors que le montant de ces investissements a oscillé entre 100 à 120
milliards de dollars par an au cours de la décennie passée.
« Ce besoin d'investissement se fait sentir à tous les niveaux : au stade de l'exploration bien
sûr, mais aussi du raffinage. "Il y a de véritables goulets d'étranglement, observe Francis Perrin,
rédacteur en chef de la revue Le pétrole et le gaz arabes. Le parc mondial de raffinage fonctionne
presque à 100%. Notamment aux Etats-Unis, l'on n'a pas construit de nouvelle raffinerie
depuis vingt-neuf ans, parce qu'elles ne dégagent pas de rentabilité suffisante aux yeux des
majors." Les majors […] n'ont aucun intérêt à précipiter la baisse des prix en augmentant leurs
capacités de production. Elles préfèrent utiliser leurs confortables profits pour faire grimper la
valeur de leur action. En 2004, elles ont consacré l'équivalent d'au moins 5% de leur
capitalisation boursière au rachat de leurs propres actions et au versement de dividendes à leurs
actionnaires. Jusqu'à 8,2%, soit 7,8 milliards d'euros pour Total, qui remporte ainsi la palme du
"retour à l'actionnaire" ».
Marc Chevallier, « Compagnies pétrolières : des colosses aux pieds d'argile », Alternatives Economiques n°239, 09/2005
DOCUMENT 3 :
« Résultat: "En privilégiant uniquement les investissements dotés d'une rentabilité très
élevée, les grandes compagnies pétrolières ont ouvert un boulevard à de nouveaux concurrents
appliquant des critères d'investissement moins stricts", analyse Francis Perrin.
« Ces concurrents sont légion. Des petites "juniors" pétrolières, présentes jusqu'ici sur un
seul segment de la production ou seulement dans leur pays d'origine et auxquelles le prix élevé du
brut donne des ailes à l'international. Ainsi la française Maurel & Prom, qui a quasiment triplé
son chiffre d'affaires entre 2003 et 2004. Des concurrents plus importants, comme les compagnies
d'Etat des grands pays du Sud, sortent de leur territoire d'origine pour garantir
l'approvisionnement futur de leur pays. Ainsi l’ONGC, qui a acquis quinze participations dans
quatorze pays étrangers, aussi bien au Vietnam, en Russie, au Soudan, en Iran, en Libye, en Syrie,
en Australie ou en Côte d'Ivoire. Et qui prospecte activement de nouveaux gisements en Algérie,
aux Emirats arabes unis ou au Venezuela. La chinoise CNPC n'est pas en reste et développe ses
activités à l'étranger à un rythme très soutenu : le volume de ses nouvelles réserves découvertes
hors de son territoire est passé de 30 millions à 405 millions de tonnes de brut de 2001 à 2003.
N'ayant pas de souci d'image de marque ou de comptes à rendre à des actionnaires soucieux de
maximiser leurs dividendes, ces entreprises n'hésitent pas à aller dans les pays les majors ne
vont pas et à leur offrir un partage de la rente pétrolière plus favorable.
« A terme, le risque existe donc pour les majors de se faire tailler des croupières (1). Les
résultats, en janvier dernier, du premier appel d'offre lancé par la Libye depuis quarante ans en
sont peut-être déjà une illustration. "Un test intéressant, parce qu'aucune major n'a décroché de
permis d'exploration, à part Chevron Texaco. L'essentiel des permis est allé à des petites sociétés
américaines ou à des acteurs qui ne venaient ni d'Europe ni des Etats-Unis. Pour les majors, c'est
un véritable coup de semonce", analyse Francis Perrin ».
1 : se faire tailler des croupières = perdre beaucoup (d’argent)
Marc Chevallier, « Compagnies pétrolières : des colosses aux pieds d'argile », Alternatives Economiques n°239, 09/2005
DOCUMENT 4 :
« Ce caractère inélastique [de la demande] au prix du pétrole à court terme est un
phénomène connu. Faute de pouvoir se passer de carburant, les ménages et de nombreuses
entreprises ne peuvent que prendre acte de la dégradation de leur pouvoir d'achat et réduire leurs
dépenses sur d'autres postes. D'où la colère des routiers, des agriculteurs et des pêcheurs un peu
partout en Europe, et le durcissement prévisible des gociations salariales, chacun des
partenaires sociaux tentant de faire supporter par l'autre la charge de l'ajustement des revenus
réels. Avec le temps toutefois, la contraction du revenu national ou le ralentissement de la
croissance dans les pays consommateurs finit par peser sur la demande mondiale de trole, et
donc sur le prix du brut.
« De même, la rigidité de l'offre à court terme résulte des délais nécessaires pour la
découverte et la mise en valeur des gisements à coût marginal plus élevé, ou bien pour le
développement de sources d'énergies alternatives. A moyen terme cependant, la production
mondiale de brut ne peut être que stimulée par la plus grande profitabilité de l'offre.
« Le ralentissement de la demande conjugué au redressement de la production sont de
nature à ramener les prix vers des niveaux plus raisonnables, compatibles avec la poursuite de la
croissance mondiale ». Jacques Adda, « Le choc permanent », Alternatives Economiques n° 271, juillet 2008
Après avoir montré que le prix du pétrole dépend des conditions du marché, vous montrerez que l’évolution du
prix de pétrole incite les acteurs économiques à modifier leurs comportements.
1er temps : lecture du sujet de la QS pour savoir ce qu’on nous demande :
Après avoir montré que le prix du pétrole dépend des
conditions du marché
vous montrerez que l’évolution du prix de pétrole incite les
acteurs économiques à modifier leurs comportements.
Conditions du marché Prix du pétrole
Prix du pétrole Comportement des agents économiques
2ème temps : réponse aux questions en pensant que les réponses serviront à la QS :
Conditions du marché Prix du pétrole
Prix du pétrole
Comportement des agents économiques
Q1. Dans la deuxième moitié de l’année 2008, la surproduction sur le marché du
pétrole a conduit à une diminution du prix. En effet, selon Alternatives
Economiques, on constate que la production mondiale de pétrole, passée de 86 à
84 millions de barils de pétrole par jour, était toujours supérieure à la
consommation mondiale, qui a chuté de 85,8 à 83,8 millions de barils par jour.
Dans le même temps, l’excès d’offre sur le marché par rapport à la demande a
conduit à une baisse des prix du pétrole, qui sont passés de 140$ le baril à 40$ le
baril en fin d’année.
Q2. La sous-production fréquente de pétrole au niveau mondial peut s’expliquer
par le comportement des entreprises pétrolières sur le marché. Ces dernières, ayant
intérêt à l’augmentation de leurs profits par augmentation des prix, n’ont pas
suffisamment investi pour augmenter la production au même rythme que la
demande. Par exemple, selon Marc Chevallier, « il faudrait investir 250 milliards
de dollars par an pour que l'offre […] soit à la hauteur de la demande, alors que le
montant de ces investissements a oscillé entre 100 à 120 milliards de dollars par
an ».
Q3. Une entreprise qui investit risque de faire baisser les prix du marché. En effet,
en investissant, une entreprise peut augmenter sa production. Si l’offre augmente
demande constante), les prix ont tendance à baisser car il y a plus de
producteurs prêts à baisser les prix pour être sûrs de vendre. Dans le cas des
entreprises pétrolières, celles-ci ont préféré investir peu pour pouvoir maintenir
leurs prix et leurs profits, ce qui renforce la valeur de leurs actions.
Q4. On constate que le marché du pétrole remplir certaines conditions de la
concurrence pure et parfaite comme l’atomicité, l’homogénéité des produits et la
libre entrée et sortie des acteurs sur le marché. Ainsi, selon Marc Chevallier, il
existe de nombreuses entreprises d’extraction et de raffinage pétrole (toujours le
même produit) telles que Maurel & Prom, ONGC, CNPC, qui existent sur le
marché du pétrole.
Q5. Si la demande de pétrole est
« inélastique » à court terme, cela signifie
que les acheteurs de pétrole ne réduisent
pas tout de suite leur consommation
lorsque les prix du pétrole augmentent. En
effet, selon Jacques Adda, « faute de
pouvoir se passer de carburant, les
ménages et de nombreuses entreprises ne
peuvent que prendre acte de la
dégradation de leur pouvoir d'achat et
réduire leurs dépenses sur d'autres
postes ».
Q6. Au bout d’un moment, le prix élevé
du pétrole conduit à une baisse de la
demande et à une hausse de l’offre. En
effet, quand le prix du pétrole est élevé, il
y a moins de consommateurs qui décident
d’acheter car la dépense pèse trop sur leur
revenu. Selon Jacques Adda, c’est « la
contraction du revenu national » suite à
l’augmentation des prix qui réduit la
demande. Inversement, quand le prix du
pétrolé est élevé, il y a plus d’entreprises
qui décident de vendre du pétrole car elles
y voient une source de profit. Selon
Jacques Adda, il y a dans ce cas
« découverte et mise en valeur de
[nouveaux] gisements ».
3ème temps : relecture des documents pour trouver d’autres arguments bruts qui serviront à la QS :
Conditions du marché Prix du pétrole
Prix du pétrole Comportement des agents économiques
D1. Depuis le début de l’année 2007 jusqu’à mi-
2008, la consommation mondiale de pétrole était
supérieure à la production, ce qui a conduit à
l’augmentation des prix (de 60$ le baril à 140$
selon Alternatives Economiques).
D3. Suite à l’augmentation du prix du pétrole, de nouvelles entreprises ont
décidé de vendre du pétrole, ce qui a augmenté l’offre. Par exemple, selon
Chevallier, « la chinoise CNPC […] développe ses activités à l'étranger à un
rythme très soutenu : le volume de ses nouvelles réserves découvertes hors
de son territoire est passé de 30 millions à 405 millions de tonnes de brut de
2001 à 2003 ».
4ème temps : recherche dans les connaissances de cours des derniers arguments :
Prix du pétrole Comportement des agents économiques
C6. Le marché a pour fonction de formuler un prix, ce qui permet de
répartir les ressources rares dans l’économie et de guider l’activité
économique.
C7. Quand les prix sont bas, cela signifie que les produits sont communs
et qu’il n’est pas nécessaire d’en produire plus.
C8. Quand les prix sont élevés, cela signifie que les produits sont rares et
qu’il est nécessaire d’en produire plus. C’est pour cette raison que plus
d’entreprises apparaissent sur un marché en cas d’augmentation des prix,
de la même manière que les investissements augmentent.
C9. En investissant, une entreprise peut augmenter sa production. En
innovant, elle peut augmenter sa production tout en réalisant des gains de
productivité, ce qui lui permet d’augmenter ses profits.
5ème moment : formulation du plan détaillé pour chacune des parties à partir de chaque colonne d’arguments :
Après avoir montré que le prix du pétrole dépend des conditions du marché, vous montrerez que l’évolution du prix de
pétrole incite les acteurs économiques à modifier leurs comportements.
Ordre de l’introduction : - accroche avec question qui renvoie au sujet
- définition des termes du sujet (échanges marchands, échange non marchand)
- annonce du sujet qui reprend le plan.
I. Le prix du pétrole dépend des conditions du marché :
A. L’offre et la demande sur le marché fixent le prix du pétrole :
C4. Les économistes qui ont théorisé le marché sont les « néoclassiques » comme Marshall, Walras et Pareto.
C5. Le processus par lequel est trouvé le prix d’équilibre s’appelle le tâtonnement.
C1. Quand l’offre est supérieure à la demande, le prix baisse toutes choses égales par ailleurs.
Q1. Dans la deuxième moitié de l’année 2008, la surproduction sur le marché du pétrole a conduit à une diminution du prix. En
effet, selon Alternatives Economiques, on constate que la production mondiale de pétrole, passée de 86 à 84 millions de barils
de pétrole par jour, était toujours supérieure à la consommation mondiale, qui a chuté de 85,8 à 83,8 millions de barils par jour.
Dans le même temps, l’excès d’offre sur le marché par rapport à la demande a conduit à une baisse des prix du pétrole, qui sont
passés de 140$ le baril à 40$ le baril en fin d’année.
C2. Quand la demande est supérieure à l’offre, le prix augmente toutes choses égales par ailleurs.
D1. Depuis le début de l’année 2007 jusqu’à mi-2008, la consommation mondiale de pétrole était supérieure à la production,
ce qui a conduit à l’augmentation des prix (de 60$ le baril à 140$ selon Alternatives Economiques).
B. Les prix du pétrole sont surtout contraints par l’offre dans le cas du marché du pétrole :
Q4. On constate que le marcdu pétrole remplir certaines conditions de la concurrence pure et parfaite comme l’atomicité,
l’homogénéité des produits et la libre entrée et sortie des acteurs sur le marché. Ainsi, selon Marc Chevallier, il existe de
nombreuses entreprises d’extraction et de raffinage pétrole (toujours le même produit) telles que Maurel & Prom, ONGC,
CNPC, qui existent sur le marché du pétrole.
C3. En condition de CPP, les prix du pétrole sont moins élevés qu’en condition de concurrence imparfaite.
Mais : Q2. La sous-production fréquente de pétrole au niveau mondial peut s’expliquer par le comportement des entreprises
pétrolières sur le marché. Ces dernières, ayant intérêt à l’augmentation de leurs profits par augmentation des prix, n’ont pas
suffisamment investi pour augmenter la production au même rythme que la demande. Par exemple, selon Marc Chevallier, « il
faudrait investir 250 milliards de dollars par an pour que l'offre […] soit à la hauteur de la demande, alors que le montant de
ces investissements a oscillé entre 100 à 120 milliards de dollars par an ».
Q3. Une entreprise qui investit risque de faire baisser les prix du marché. En effet, en investissant, une entreprise peut
augmenter sa production. Si l’offre augmente (à demande constante), les prix ont tendance à baisser car il y a plus de
producteurs prêts à baisser les prix pour être sûrs de vendre. Dans le cas des entreprises pétrolières, celles-ci ont préféré
investir peu pour pouvoir maintenir leurs prix et leurs profits, ce qui renforce la valeur de leurs actions.
II. Les variations du prix du pétrole modifient les comportements des acteurs économiques :
A. Du côté de l’offre :
C6. Le marché a pour fonction de formuler un prix, ce qui permet de répartir les ressources rares dans l’économie et de
guider l’activité économique.
C8. Quand les prix sont élevés, cela signifie que les produits sont rares et qu’il est nécessaire d’en produire plus. C’est
pour cette raison que plus d’entreprises apparaissent sur un marché en cas d’augmentation des prix, de la même manière
que les investissements augmentent.
Q6. Au bout d’un moment, le prix élevé du pétrole conduit à une hausse de l’offre. En effet, quand le prix du pétrolé est
élevé, il y a plus d’entreprises qui décident de vendre du pétrole car elles y voient une source de profit. Selon Jacques
Adda, il y a dans ce cas « découverte et mise en valeur de [nouveaux] gisements ».
D3. Suite à l’augmentation du prix du pétrole, de nouvelles entreprises ont décidé de vendre du pétrole, ce qui a
augmenté l’offre. Par exemple, selon Chevallier, « la chinoise CNPC […] développe ses activités à l'étranger à un
rythme très soutenu : le volume de ses nouvelles réserves découvertes hors de son territoire est passé de 30 millions à
405 millions de tonnes de brut de 2001 à 2003 ».
B. Du côté de la demande :
Q5. Si la demande de pétrole est « inélastique » à court terme, cela signifie que les acheteurs de pétrole ne réduisent pas
tout de suite leur consommation lorsque les prix du pétrole augmentent. En effet, selon Jacques Adda, « faute de pouvoir
se passer de carburant, les ménages et de nombreuses entreprises ne peuvent que prendre acte de la dégradation de leur
pouvoir d'achat et réduire leurs dépenses sur d'autres postes ».
Q6. Au bout d’un moment, le prix élevé du pétrole conduit à une baisse de la demande. En effet, quand le prix du pétrole
est élevé, il y a moins de consommateurs qui décident d’acheter car la dépense pèse trop sur leur revenu. Selon Jacques
Adda, c’est « la contraction du revenu national » suite à l’augmentation des prix qui réduit la demande.
Ordre de la conclusion :
- récapitulation du plan détaillé (redonner les titres écrits au brouillon du I.A.B et II.A.B.)
- ouverture (poser une question liée au sujet à laquelle on n’a pas répondu)
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