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Un argument présenté en faveur d’une connaissance très précoce, dès septembre, des vingt cinq sujets
sélectionnés, est celui de la nécessité de connaître le matériel nécessaire, afin éventuellement de l’acquérir,
et de pouvoir l’utiliser en cours d’année : « Nous souhaiterions disposer au début d’année de la liste précise
du matériel nécessaire à la réalisation des TP : exemple, nous ne disposions pas du logiciel sismolog, par
ailleurs il nous a été impossible de réaliser le TP « Recherche de l’antigène de la B-lactoglobuline » car le
matériel ne correspondait pas exactement à celui dont nous pouvions disposer chez Sordalab ».
Outre qu’elle se heurte à une impossibilité technique, liée aux délais de travail du groupe, cette proposition
traduit une mauvaise perception de ce que représente la liste des vingt cinq sujets. Il ne s’agit nullement
d’une image de ce qu’auraient dû être dans l’année, à l’optimal, les différentes séances de travaux pratiques
organisées, avec les matériels adéquats retenus par l’institution. Il est fait simplement le pari, raisonnable,
que parmi les 25 sujets, il y en a bien un nombre significatif correspondant à des matériels utilisés dans
chaque établissement.
Pour cette année, et pour éviter un sentiment de « frustration » palpable dans certains retours, consigne a
cependant été donnée de privilégier dans les sujets des formulations qui favorisent le recours à des
matériels alternatifs. Cette question est également traitée un peu plus loin, concernant la diversité des
sujets.
Concernant la conception des sujets
Equilibre entre gestes techniques et démarche :
Les remarques les plus nombreuses concernent la question de la part accordée dans la notation aux gestes
techniques et à des éléments de démarche qui donnent du sens à ces gestes techniques. De ce point de
vue les réflexions des équipes sont aussi diverses que tranchées. Si certaines regrettent que : « L’évaluation
porte essentiellement sur la capacité à expérimenter, mais pas à réfléchir sur leur expérience », d’autres font
le constat exactement opposé : « Les points apportés à l’exploitation sont trop importants par rapport à la
manipulation elle-même ».
Les règles retenues sont les suivantes : le choix a été fait de ne pas se cantonner à la simple évaluation
d’habiletés techniques, mais dévaluer également l’intégration de « l’intelligence du geste » dans une
démarche. C’est un choix difficile, mais qui répond bien aux exigences de notre enseignement de SVT. Il y a
donc une part de raisonnement et de réflexion dans les critères de notation, part qui doit rester ancrée sur la
manipulation effectuée : réflexion sur la pertinence du protocole proposé, mise en relation des résultats,
analyse critique des conditions expérimentales … Mais cette part ne saurait prendre une place trop
importante. L’essentiel de ce qui doit être évalué dans cette épreuve doit bien être ce qui ne peut pas être
évalué par ailleurs à l’écrit. Ainsi, la place qui est accordée dans les sujets, le plus souvent, de façon
explicite, à des éléments de démarche, de l’ordre de quatre à cinq points, paraît constituer un compromis
acceptable entre deux exigences fondées.
Cette règle étant établie, se pose malgré tout la question des écarts qui peuvent exister entre les sujets:
« Les parts relatives de la technique et des connaissances sont très variables d’un sujet à l’autre. Pour
certains sujets, notamment de microscopie, il importe d’avoir révisé les différents schémas et dessins et
leurs légendes ». Le groupe de travail cherche à avancer sur cette question, et il est assez généralement
admis que des progrès de ce point de vue ont été réalisés entre les sujets de la banque 2003 et ceux de la
banque 2004. Grâce aux apports de chacun, ce travail se poursuivra, sans qu’il soit possible d’imaginer qu’il
satisfera tout le monde. Mais le resserrement des écarts de notes entre les différents sujets observé lors de
la dernière session semble confirmer les avancées réalisées (sur l’académie de Rennes, l’amplitude des
moyennes est passée de 4,4 à 2,9 sur 20 d’une session à la suivante ; au niveau national, cette amplitude
est de l’ordre de 2 points sur 20).
Enfin, l’affirmation relevée dans un retour, selon laquelle « Il subsiste encore des disparités entre les sujets,
certains ne nécessitant aucune manipulation ou observation », fait sans doute référence aux épreuves
utilisant l’outil informatique, question traitée un peu plus loin..
Variété des sujets
Comme cela a été évoqué plus haut, un certain nombre de remarques concernant « un manque de variété
dans les sujets proposés » s’expliquent par la philosophie même de « la liste des 25 ». Une équipe regrette
ainsi que « Deux TP portent sur le test Elisa, aucune sur celui d’ d’Ouchterlony) ». Une autre que « l’on
trouve quatre sujets sur la subduction, et trois sur le passage crétacé tertiaire, souvent avec des matériels
identiques ». Par ces propositions, il s’agit simplement de permettre aux établissements, sur un thème
donné, de choisir le sujet qui, dans sa conception, ou dans les matériels proposés, correspond le mieux aux
pratiques mises en œuvre en cours d’année. Elles ne doivent nullement être considérées comme l’indication