III cours La période romane

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ЎЗБЕКИСТОН РЕСПУБЛИКАСИ
ОЛИЙ ВА ЎРТА МАХСУС ТАЪЛИМ ВАЗИРЛИГИ
АНДИЖОН ДАВЛАТ УНИВЕРСИТЕТИ
ХОРИЖИЙ ТИЛЛАР ФАКУЛЬТЕТИ
ФРАНЦУЗ ТИЛИ ВА АДАБИЁТИ КАФЕДРАСИ
Француз тили тарихи фанидан
МАЪРУЗА МАТНЛАРИ
Тузувчи: ф.ф.н., доцент А.Мамадалиев
Андижон-2014
1
I. Introduction
Plan:
1. Histoire de la langue Française
2. LES ORIGINES DU FRANÇAIS (des langues romanes).
3. Le latin vulgaire comme source d’origine des langues romanes.
Histoire
de la langue franaise
Hugues
(987-996)
Capet
N.B.: Hugues Capet fut le premier roi de France à
parler comme langue maternelle non pas le latin ou
le francique, mais ce qui deviendra le «Français».
L’histoire de la langue Française est une branche linguistique. L’histoire du
Français s’occupe des systèmes phonétiques, grammaticaux et lexiques de la
langue Française dеs son origine jusqu’à nos jours.
LES ORIGINES DU FRANÇAIS (des langues romanes).
La langue Française est une langue romane.
Le Français fait partie des langues romanes qui sont issues d'une source
commune, le latin. Elles sont considеrées en tant que langues romanes (adjectif
« romanus » tiré du nom de la ville Roma) La famille des langues romanes
comprend : le Français , le provenсal, le rhéto-roman (ou le latin) parlé dans le
Tyrol et le Frioul de la Suisse , ancienne province Rеthie (Rhaetia), l'espagnol, le
catalan (en Catalogne), le portugais, l'italien, le sarde, le dalmate, le roumain,
le moldave.
Toutes les langues s’appеlles romanes (ou néo-latin) parce qu’elles
continuent(является продолженеем) la langue que parlaient les Romani, habitant
de Rome.
Le Français est la langue maternelle de la plupart des Français et d’un certain
nombre de population hors de la France.
En dehors des frontières politiques de la Franc, le Français est parlé en
Suisse,(les cantons de Gеnеve, de Vaud de Neuchвtel…) en Belgique, en
Angleterre(les îles de Ghernesey, Jessey, Sarke et Aurigny)
Hors de l’Europe le Français est parlé en Afrique(l’Algérie, le Sénégal, le
Soudan, la Guinée Française, le Combodge), en Amérique du Sud (la Guyane
Française, quelques îles dans la mer des Antile, la Martinique, Haiti), en Amérique
du Nord(Loisiane, le Bas Canada(Квебек) et en Océanie (la Nouvelle Calédonie)).
Le latin vulgaire comme source d’origine des langues romanes.
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Le point du départ de toutes les langues romanes est le latin parlé
(разговорный). Le latin était une des langues italiques, parlées par les habitants de
Rome et de ses contrées (domaines-областе, края).
Avec le temps le latin sort hors des frontières de la péninsule Ibérique, en II
siècle avant notre ère commença la conquète de la Gaule méridionale et en I siècle,
après les compagnes victorieuses de Jules César toute la Gaule fut conquise.
La latin s’était répandu assez vite dans tous les pays conquis. Les Romans,
bien supérieur aux Gaulois par la science et la civilisation, aprirent aux vaincus
leur langue .
Il y a une double pénétration de la langue latine en Gaule. Il y a près de deux
mille ans la France s’ppelait la Gaule et ses habitants les Gaulois.
D’abord une pénétration savante par les écoles, l’administration, la justice,
l’Eglise (le langage de hautes classes) par ailleurs (с другой стороны) soldats,
commerсants, artisants, marchands répandirent leur langage, celui de conversation.
Le latin littéraire (classique) et le latin parlé (vulgaire) poursuivaient leur
marche paralèle, l’une dans l’aristocratie et la classe moyenne, l’autre dans le
peuple des villes et des campagnes. Bientôt le latin chassa les dialectes des
Indigènes (аборегенў) et devint l’unique moyen de communication entre de
nombreuse population а des langues diffèrentes.
Dès le V siècle le latin littéraire se meurt, le latin vulgaire gagne rapidement
du terrain(терреторея).
Modifié par la prononciation gauloise, renforcé par une foule des mots
germaniques le latin vulgaire commence à apparaître comme une langue distincte
que les savants appеlent lingua romania rustica . Le latin classique devint mort,
était gardé comme langue savante et jusqu’àu IX siècle, il restait la seule langue
écrite.
Il existe deux classifications de langues romanes : d'une part , elles sont
réparties suivant le substrat en quatre groupes : langues gallo-romanes formées
sur les térritoires peuplés jadis par les Gaulois (le Français, le provenсal, le catalan)
, langues ibéro-romanes (l'espagnol, le portugais), langues daco-romanes sur le
térritoire de l'ancienne Dacie а l'Est des Karpates ( le roumain, le moldave, le
dalmate), langues italo- romanes (l'italien, le sarde, le rhéto-roman) .
D'autre part , les langues romanes constituent deux groupes prèsentant
chacun un certain nombre de traits phonétiques et grammaticaux communs. Ce
sont les caractéristiaues particulières qui opposent les deux groupes : langues
romanes dites occidentales ( ibéro et gallo romanes) et langues romanes dites
orientales (italo et daco romanes).
La romanisation de la Gaule commence par la conquête du Sud-Est (125
avant notre ère) ancienne colonie greсque, devenue par la suite Provincia romania.
vive résistance
Le centre de la Gaule, par contre, oppose une а César.
Les peuples celtiques rеunis par le chef galois Vercingеtorix livrent des
batailles acharnées aux armées romanes. Les conquеrants s'y installent
définitivement entre 58-51 avant notre ère.
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Les questions :
1) Pourquoi la langue Française compose une unité avec d'autres langues
romanes ?
2) Quelles sont les deux classifications des langues romanes ?
3)Sur quels térritoires les langues gallo-romanes ont été formées ?
4) Quelles langues ont été formées sur le térritoire de l'ancienne Dacie à l'Est
des Karpates ?
5) Quelles sont les langues qui forment une unité des langues italo-romanes
?
6) Quels traits possèdent chacun de deux groupes des langues romanes ?
7) Quelles sont les caractéristiaues particulières qui opposent les deux
groupes ?
II cours L'expansionnisme linguistique du monde romain
Plan:
1 L'expansionnisme linguistique du monde romain
2 Les méthodes romaines de latinisation
3 L'émergence du latin populaire
4 Le début des grandes invasions germaniques
5 Le morcellement du latin
1 L'expansionnisme linguistique du monde romain
Bien avant l'arrivée des Romains, soit au début de l’age du fer (entre le VIII e et le
VIe siècle avant notre ère), la civilisation celtique, originaire de ce qui est
aujourd'hui l'Allemagne du Sud et la France du Nord-Est, s'était implantée en
Autriche, dans l'est de la France, en Espagne et en Grande-Bretagne. C'est
également à cette époque que s'établirent les relations commerciales entre les
Celtes et les peuples de la Méditérranée On sait aussi qu'au III e siècle des tribus
celtes envahirent le monde grеco-romain en s'emparant de l'Italie du Nord, de la
Macеdoine et de la Thessalie.
Entre 1000 et 500 avant notre ère, l'Italie était habitée par trois types de peuples
différents: les Еtrusques (un peuple d'Asie mineure) au nord de Rome, les Grecs au
sud de Rome et en Sicile, ainsi qu'un grand nombre d'éthnies latines: Vеnеtes,
Samnites, Osques, Ombriens, Sabins, Pеligniens, Lucaniens, Bruttiens, Volsques,
etc.. Les Еtrusques fondèrent Rome en -753 avec une coalition de Romains et de
Sabins. Cette petite bourgade prit de l'expansion et repoussa les Celtes d'Italie du
Nord qui furent finalement soumis par ceux qui étaient devenus les Romains au II e
siècle (avant notre ère); la Gaule Transalpine (la majeure partie du sud de la
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France) fut soumise par Jules César (avant notre ère), et la majeure partie de la
Bretagne passa sous domination romaine au Ier siècle de notre ère.
Bref, après 800 ans de guerres, Rome avait réussi а soumettre à peu près toute
l'Italie (Italia), la Corse (Corsica), la Sardaigne (Sardinia) et la Sicile (Sicilia).
Entre 200 et 146, Rome avait acquis l'Espagne (Hispania), la Lusitanie (Lusitania),
la cоte adriatique (Pannonia, Dalmatia, Thracia, Moesia), la Tunisie appelée alors
Africa (toute l’Afrique du Nord), la Grеce (Graecia), la Macеdoine (Macedonia) et
la Turquie appelée Asia. Puis, en quelques années, les Romains acquirent la Syrie
(Syria) en 64, Chypre (Cyprus) en 58, la Belgique (Belgica) en 57, la Gaule
(Gallia) en 52 et l'Еgypte (Aegyptus) en 32; s'ajoutèrent, durant les 150 années
suivantes, une grande partie de la Germanie, les Alpes, la Judеe, la GrandeBretagne (Britania), la Dacie (Dacia ou Roumanie actuelle), l’Armеnie, la
Mauritanie (ou Maroc actuel), la Mеsopotamie, l’Assyrie et même une partie de
l’Arabie. En somme, Rome devint un empire colossal qui, en 200 après J.-C.,
s'étendait de la Grande-Bretagne en passant par l'Europe, puis jusqu’à l'Arabie,
l'Armеnie et toute l’Afrique du Nord (d’est en ouest: Aegyptus, Cyrenaica,
Numidia, Africa, Mauretania).
On peut consulter une carte plus prеcise des provinces romaines en 120. Pour
administrer ce vaste empire, Rome s'inspira de la pratique grecque et établit, en
286, deux chancelleries: l'une d'expression latine à Rome, pour l'Occident, l'autre
d'expression grecque à Constantinople, pour l'Orient. L'Empire romain se trouva
donc partagе en deux : un empire latin et un empire grec. Constantinople, la
nouvelle Rome, administra la partie grecque (incluant l'Asie, la Syrie, la Judеe et
l'Еgypte), qui survеcut près de 1000 ans après l'Empire d'Occident (jusqu'en 1453).
2. Les méthodes romaines de latinisation
Les Romains implantèrent partout leur système administratif et transformèrent
profondеment les peuples conquis. Ils n'imposèrent pas vraiment le latin aux
vaincus; ils ignorèrent simplement les langues "barbares" et s'organisèrent pour
que le latin devienne indispensable.
2.1 Le latin: langue de la promotion sociale
Les personnes qui aspiraient à la citoyenneté romaine de plein droit devaient
adopter les habitudes, le genre de vie, la réligion et la langue de Rome. C'étaient lа
les conditions pour bénéficier de tous les avantages de la citoyenneté romaine,
indispensable à qui voulait gravir les еchelons de la hiérarchie sociale.
2.2 La langue de la puissance financière
La monnaie romaine s'imposa dans tout l'Empire; les compagnies financières
géraient l'administration romaine, en employant uniquement le latin. Un nombre
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incroyable de percepteurs et d'employés subalternes étaient nécessaires: les
«Indigènes» qui voulaient accéder à des postes plus élevés apprenaient le latin.
2.3 La langue de l’armée
L’armée constituait un autre puissant moyen de latinisation. Les vaincus devaient
payer un lourd tribut aux Romains en fournissant d'importants effectifs militaires,
qui étaient commandés en latin.
3 L'émergence du latin populaire
Il ne faudrait pas croire cependant que c'est le latin de César et de Cicеron qui
s’imposa partout. Le latin parlé par les fonctionnaires, les soldats, les colons
romain, de même que celui des autochtones assimilés, se diffèrencia peu а peu du
latin classique du premier siècle. Parallеlement à cette langue classique rеservée а
l'aristocratie et aux écoles, se dеveloppa un latin populaire dont les colorations
régionales étaient très importantes en raison des contacts entre vainqueurs et
vaincus.
Progressivement, ce latin fut même employé par les clercs et les scribes pour la
rédaction des actes publics et d'une foule de documents réligieux ou civils. En fait,
après l'effondrement de la gigantesque structure impériale, le latin populaire allait
triompher définitivement du latin classique.
4 Le début des grandes invasions germaniques
Puis, en 375, se produisit le choc des Huns contre les Ostrogoths germaniques, qui
vivaient au nord de la mer Noire entre le Danube et le Dniepr (Ukraine). Les Huns
étaient des tribus guerrières qui avaient été chassées de Mongolie par les Chinois
quatre siècles auparavant; établis dans l'actuelle Hongrie, ils avaient décidé de
partir vers l'ouest et avaient soumis les Ostrogoths. C'est cette année de 375 que
l’on considère comme marquant le début des grandes invasions et le
commencement de la dislocation de l'Empire romain. Ce que les Romains
appelaient les «invasions barbares» est appelé par ceux-ci les Volkerwanderungen
(la «migrations des peuples»). Du point de vue linguistique, ces invasions peuvent
être décrites comme des phénomеnes d'expansion linguistique oў s'affrontèrent des
langues au dynamisme variable.
En 395, а la mort de l'empereur Théodose, l'Empire romain fut partagé en deux:
l'Orient revint à Arcadius, l'Occident à Honorius. L'unité de l'empire était
définitivement brisée, alors qu'il était divisé entre l'Empire romain d'Occident et
l'Empire romain d'Orient (voir la carte).
Après avoir vaincu les Ostrogoths, les Huns reprirent leur route vers l'ouest et
s'attaquèrent aux Wisigoths, aux Burgondes, aux Alains, dеclenchant ainsi des
dеplacements en cascades: Goths, Ostrogoths, Wisigoths, Vandales, Francs,
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Saxons, Burgondes, Alamans, etc., se butèrent les uns aux autres d'un coin à l'autre
de l'Europe et se déversèrent sur l'Empire romain d'Occident. En 447, le roi des
Huns, Attila (395-453), avait еtendu son Empire de la mer Caspienne jusqu'en
Gaule, après avoir mis l'Europe à feu et à sang et pillé l'Italie du Nord. Après sa
mort, son Empire se disloqua et disparut, non sans avoir fait exploser toute
l'Europe.
On peut comparer les grandes invasions des IVe et Ve siècles à un jeu de billard: la
première boule (les Huns) dispersa le système en place et chaque boule en entraîna
une autre. Il en fut de même avec les tribus germaniques qui, poussées par l’est,
partaient vers l'ouest, contraignant ainsi le voisin à quitter son pays. А la fin du Ve
siècle, l'Empire romain d'Occident avait disparu, laissant la place à la fondation de
plusieurs empires germaniques. On peut consulter une grande carte illustrant
l'implantation en l'an 480 des empires germaniques en Europe de l'Ouest. Pour sa
part, l'Empire romain d'Orient devait survivre jusqu'en 1453.
5 Le morcellement du latin
Du point de vue linguistique, l'effondrement de l'Empire romain d'Occident
accélеra le processus de morcellement du latin populaire, amorcе dès le II e siècle.
Les communications avec l'Italie étant coupées, les еchanges commerciaux
périclitèrent, les routes devinrent peu sўres, les écoles disparurent, le tout
entraînant une économie de subsistance rurale et fermée sur elle-même. Si bien
qu'au VIIe siècle, la situation linguistique était extrèmement complexe dans
l’ancien Empire romain: les langues germaniques étaient devenues indispensables
aux populations qui voulaient jouer un rôle politique puisque tous les rois ne
parlaient que l'une ou l'autre de ces langues; le latin n'était plus utilisé que pour les
écrits: le peuple, lui, ne le parlait plus.
Cépendant, le morcellement des royaumes germaniques et l'absence de
centralisation bureaucratique empкchèrent les vainqueurs d'imposer leur langue
aux populations conquises. Une sorte de fusion se produisit entre les Germains et
certains peuples romanisés: les gens commencèrent à parler une autre langue qui
n'était plus le latin, mais pas encore le Français, l'italien, l'espagnol ou le catalan,
mais le roman, c'est-а-dire une langue aux variantes infinies, selon qu'elle était
parlée dans les diffèrentes régions de la France (francien, picard, lorrain, normand,
berrichon, champenois, franc-comtois, bourguignon, bourbonnais, tourangeau,
angevin, poitevin, saintongeais, etc.), de l'Italie (florentin, piеmontais, lombard,
ligure, vеnitien, istrien, toscanien, corse, ladin, sicilien, calabrien, etc.), de la
Suisse (franco-provenсal, romanche), de l'Espagne (castillan, asturien, lеonais,
andalou, aragonais, catalan, etc.), du Portugal (galicien, mirandais, aсorien,
algarvio, alentejano, etc.) ou de la Roumanie (daco-roumain, mеglеno-roumain,
macеdo-roumain, istrio-roumain).
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Le latin a fini par disparaître dans le secteur central de l'Empire romain (Bavière,
Suisse, Autriche), en Illyrie (Albanie) et en Pannonie (Yougoslavie), en Bretagne
insulaire (Grande-Bretagne), en Armorique (Bretagne Française) et en Afrique du
Nord (еradiquée par la conquête arabe). Par contre, le latin s'est maintenu de la
péninsule ibérique jusqu'en Italie (et la Roumanie) en passant par la France.
Dans le cas particulier de la France, les langues issues du latin se modifièrent
davantage qu'ailleurs (Italie et Espagne) en raison des contacts fréquents avec les
langues germaniques, notamment le francique, qui devint la langue de l'aristocratie
franque. Ce n'est qu'en 987 que Hugues Capet, le premier souverain à ne savoir
s'exprimer qu'en francien (Français), fut élu et couronnе roi de France.
III cours La période romane
Plan:
1 La suprématie franque et la fragmentation dialectale
2 La romanisation des Francs
3 L'état de la langue
4 La romanisation de la Gaule.
5. STRUCTURE PHONETIQUE
1 La suprеmatie franque et la fragmentation dialectale
Étant donné que les contacts entre les réligions et les divèrs royaumes
wisigoth, ostrogoth, burgonde, alaman, vandale, etc., étaient devenus très rares, les
divergences linguistiques s'accentuèrent de plus en plus et donnèrent naissance à
des idiomes romans distincts. La lingua romana rustica, ou «langue romane
rustique», parlée dans le nord de la France (royaume des Francs), devint diffèrente
de celle parlée dans le sud du pays (royaume des Wisigoths) et de celle parlée en
Italie (royaume des Ostrogoths) ou en Dacie (royaume des Gеpides), etc. Tout le
système du latin parlé populaire se trouva modifié en passant au roman (dérivé du
mot romain), qui se fragmenta en diffèrentes variantes selon les régions. Pendant
que le latin écrit restait intact, les langues parlées, qui allaient devenir le Français,
l'italien, l'espagnol, le catalan, etc., se formaient lentement. C'est en ce sens qu'on
parle des langues romanes: issues du latin, elle se sont distinguées de plus en plus
pour devenir distinctes tout en conservant de nombreux éléments communs. Mais
quelque 400 а 500 ans sépareront le latin populaire du IVe siècle au premier texte
Français (XIe siècle). On peut consulter, d'une part, un tableau montrant une
typologie historique des langues romanes, d'autre part, une carte des langues
romanes.
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La langue Française n'existait pas encore. Elle ne fut attestée qu'au IXe siècle et
portait alors le nom de «langue rustique» (ou langue vulgaire, de vulgus : qui
signifiait «peuple»). C'est ainsi qu'elle était appelée lors du Concile de Tours en
813 qui la plaçait sur le même pied que la langue tudesque (theotisca) ou
germanique.
Au cours des VIe et VIIe siècles, les royaumes s'affaiblirent: les Ostrogoths furent
conquis par les Romains d'Orient, puis par les Lombards; les Wisigoths éliminèrent
les Suеves avant d'être exterminés à leur tour par les Francs au nord et par les
Arabes en Espagne; les Vandales subirent le même sort en Afrique du Nord et les
survivants furent islamisés. Finalement, les Francs sortirent grands vainqueurs de
ces affrontements en soumettant presque toute l'Europe romanisée à l'autorité de
quelques monarques. Clovis, le roi des Francs (rex francorum), battit le dernier
reprèsentant de l'autorité romaine à Soisson en 486; il étendit ses États de la Loire
jusqu’àu Rhin, puis se convertit au catholicisme et reçut ainsi l'appui de ses sujets
gallo-romans. Il fut le premier roi à parler le germanique, plus précisеment le
francique, une situation qui ne cessa qu'avec Hugues Capet (en 987). Avec Clovis,
commença la dynastie des Mеrovingiens (< de Mеrovée, le 3e roi franc, qui aurait
vaincu Attila, grâce à une coalition, aux champs Catalauniques le 20 juin 451).
Parmi les langues germaniques qui furent parlées en France (wisigoth, burgonde,
alaman et francique), c'est le francique qui laissa le plus de trace dans la langue
française en y laissant de nombreux mots (quelques centaines). Toutefois, le
nombre insignifiant des Francs (environ 5 %) par rapport а la population galloromane leur interdit d'imposer leur langue à tout le pays.
А la mort de Charlemagne, en 814, et après celle de son fils, Louis le Pieux (840),
ses petits-fils se disputèrent l'Empire: Lothaire (795-855), Pеpin (803-838) et Louis
(805-976), puis tardivement, d'un second lit, Charles (823-877). Finalement,
Charles le Chauve et Louis le Germanique scellèrent une alliance contre leur
frère aîné, Lothaire, par les Serments de Strasbourg (842), rédigés pour la
première fois en langue dite vulgaire (du latin vulgus: «peuple»).
Après la mort de Lothaire (en 855), la Lotharingie s'affaiblit très rapidement et
devint l'enjeu de rivalités incessantes entre la France et la Germanie.
Ultеrieurement, la Lotharingie fut séparée au profit du royaume de France
(Flandre, Bourgogne, etc.) ou du Saint Empire romain germanique (rive gauche du
Rhоne, Provence, Savoie). En 875, Charles II cumula les titres de roi de la Francie
occidentale (France) et d'empereur d'Occident, sans que la France ne soit intégrée
dans l'Empire germanique. Par la suite, chacun des royaumes (France, Germanie et
Lotharingie) se morcela encore au gré des héritiers et des changements de régimes.
Chaque morceau de l’ancien Empire germanique connut par la suite un destin
distinct.
Le 29 fеvrier 888, le duc Eudes fut élu roi par ses pairs, les grands seigneurs de la
Francie occidentale. Mais l'autorité royale dеclina constamment en France, car les
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vassaux devinrent plus puissants que le roi. En effet, les princes y exercèrent le
pouvoir politique de manière autonome. Celui du roi devint forcеment limité: il ne
jouait plus que le rôle d'arbitre au pouvoir plus symbolique que réel. Les guerres
féodales se succеdèrent pendant que l'Europe souffrait d'une économie des plus
rudimentaires.
2 La romanisation des Francs
Tous ces événement politiques et militaires ont eu des consеquences déterminantes
pour le destin des langues. L'expansion de l'Empire romain a provoqué l'extension
du latin, qui n'a connu que des succès et des conquêtes jusqu’àu Ve siècle; il n'a
cependant pas pu survivre à l'éclatement de l'Empire et s'est morcelé en une
multitude de dialectes. Les langues germaniques ont certes influencé les langues
romanes, mais elles n'ont pu les assimiler. Plusieurs facteurs expliquent ce
phénomène peu courant (les vaincus qui assimilent les vainqueurs): les
envahisseurs germaniques se sont heurtés à une population beaucoup plus
nombreuse qu'eux (5 % de la population seulement) et ont dў pratiquer l'exogamie
(mariages mixtes); de plus, ils n'ont pu constituer d'États durables et ont
constamment morcelé leur puissance politique. Seule l'aristocratie franque a
pratiqué le bilinguisme pendant quelques siècles avant d'adopter la langue des
vaincus. Seuls quelques «irrеductibles» près de la frontière linguistique des langues
romanes et des langues germaniques conservèrent leur langue francique.
Aujourd'hui, quatre formes de francique (voir la carte) sont parlées en Moselle (no
57): le francique mosellan (dans le pays de Nied); le francique rhеnan (du bassin
houiller jusqu'à l'Alsace); le francique ripuaire; le francique luxembourgeois
(dans le pays thionvillois). Le francique parlé encore dans le nord-est de la France
demeure donc un vestige linguistique des Francs qui ont fondé la France. Le nom
de Hugues Capet proviendrait du mot chape (le manteau que portaient les abbés),
car, avant d'être couronné, Hugues Ier était un puissant seigneur respecté, qui
possеdait de nombreuses seigneuries laпques et abbayés: il détenait en tant qu'abbé
symbolique de nombreuses «chapes» ecclеsiastiques, dont celle de la prestigieuse
abbaye de Saint-Martin-de-Tours.
Il n'en demeure pas moins que le francique des Francs a laissé des vestiges
linguistiques en France même. Le francique mosellan (ou francique lorrain) fait
partie des parlers franciques de l’Ouest et est parlé aujourd'hui par environ 400 000
locuteurs dans le département de la Moselle (no 57), notamment dans la région de
Thionville. Quatre formes de francique sont parlées en Moselle: le francique
mosellan (dans le pays de Nied); le francique rhеnan (du bassin houiller jusqu'à
l'Alsace); le francique ripuaire; le francique luxembourgeois (dans le pays
thionvillois). N'oublions pas que cette région est coupée en deux par la frontière
linguistique sеparant les langues romanes et germaniques. Le francique lorrain ou
francique de Lorraine demeure donc un vestige linguistique des Francs qui ont
fondé la France.
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Pour ce qui est du latin, l'époque de Charlemagne se remit aux études latines. Les
clercs et les lettrès dеvorèrent, copièrent massivement et pillèrent littéralement les
classiques romains. Des centaines de mots latins ont été empruntеs par les
contemporains de Charlemagne, eux qui parlaient la langue romane rustique, mais
n'écrivaient qu'en latin d'Église. Durant plusieurs siècles, les parlers romans furent
rejetés au profit du latin classique (emprunts) et du latin ecclésiastique (écriture).
Les rares lettrès pratiquaient une sorte de bilinguisme dans la mésure oў ils
parlaient la langue romane rustique de leur région, communiquaient entre eux par
le latin réappris et vеnèrе.
3 L'état de la langue
On sait qu'après le Concile de Tours de 813 l'Église catholique ordonna aux prêtres
de faire leurs prоnes «en langue romane rustique», parce que les fidèles ne
comprenaient plus celle des lettres et des clercs. Cette situation devait pourtant
bien dater d'une centaine d'années, car on sait que les habitudes sont lentes à se
modifier.
Le texte original (texte 3) a été rеdigé en roman rustique (ou «romanz») en 842
pour Louis le Germanique, qui s'adressait aux soldats de Charles le Chauve et en
germanique pour celui-ci, qui s'adressait aux soldats de son frère. Les textes 1, 2,
4, 5 et 6 sont donc des traductions reproduisant l’état de la langue à six époques
(du latin classique au Français contemporain).
On peut affirmer que les Serments de Strasbourg (842) constituent l'acte de
naissance du Français (ou francien) parce que tous les documents écrits
antérieurement étaient rédigés uniquement en latin. Les Serments furent écrits dans
une langue que tous les soldats de l’armée de Charles le Chauve (en francien) et de
celle de Louis le Germanique (en germanique) pouvaient comprendre. Le
document peut donc être considеrе comme du «Français», bien que l'on trouve ce
nom appliquе а la langue seulement vers le XIIe siècle. Nеanmoins, on peut douter
que la version «romane» de ce traité entre deux princes carolingiens appartienne
vraiment à la langue courante de cette époque. En effet, il y reste des traces
suspectes de latin, surtout dans la graphie des lettres finales: nunquam, in damno,
conservat, etc. On ne saura probablement jamais si ces graphies sont dues а un
scribe pointilleux ou à un observateur fidèle du parler des soldats, la première
hypothèse étant la plus probable.
4. La romanisation de la Gaule.
Au moment de la conquête la Gaule était habité par de différents peuples. Au
Nord et au Centre du Pays vivaient les Celtes ou les Gallis. Ils parlait gaulois. Le
Sud du pays habité par les Aquitains, peuple proche aux Ibères reculèrent devant
les Celtes au dela (са) de la Garonne. Au Nord de la Seine et Marne depuis le II
siècle avant notre ère s’installèrent les Belges.
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A l’embrouchure (устье-дарёненг куеелеш жоее) du Rhоne depuis le V
siècle avant notre ère les Grecs, venus de l’Asie Mineur, avaient fondé leur
colonie. Cette contrée de la Gaule méridionale fut conquise par Rome au II siècle
avant notre ère et fut vite romanisée.
Le reste de la Gaule fut soumis(покорена) à Rome à la suite des compagnes
victorieuse de Jules César et il a partagé en 3 provinces : Aquitaine, jusqu’àu la
Loire, lyonnaise et Belgique.
Grâce à la culture superieure de Rome, la romanisation de la gaule allait assez
vite. Rome accordait les privilеges aux peuples qui ne s’opposaient pas à la
romanisation, ils rétablissaient de vieilles villes et fondaient de nouvelles colonies
romanes. La romanisation de la province Belgique s’effectuait privé (лешенная
(осуҳествлялась) plus lentement : le pays étaient plus éloigné de Rome et) de
route. Les Belges opposèrent une résistance plus opinatre aux légion de César.
Venu sur le térritoire de la Gaule, le latin fut d’abord adopté par les
nobles(дворяне) et par les habitants des villes qui étaient en relation avec les
magistrâts et les officiers romanes, puis le latin se répandit parmi les population
rurales (сельскее) qui s’aprirent des soldats et des commerçants.
La diffusion de la langue latin parlée s’opéra (совершелось) assez lentement.
On compte dans le vocabulaire Français environs 300 radicaux gaulois, dеsignant
des objets fabriqués en Gaule, des produits du pays, des plantes, des animaux. Par
exemple : Alouette(жаваронок), bec(мундштук звукового инструмента),
bouleau,
chemin,
chemise,
charrue(плуг),
claie(решето),
mouton,
quai(побережье), grève.
Les noms de certaines villes Françaises remontent aux noms des tribus
gaulois. Paris(Parisini), Reims(Remi), Troyes(Tricasse), Chartre(Carnutes),
Nantes(Namnetes) etc. Dans les mots : Verdun, Iverdon, Lyon on voit les suffixes dun, -on qui remоtent (восходеть) au substantif celtique --dumun-город.
La période du Y au IX siècle s'appelle le Haut Moyen Age, c'est l'époque
des dynasties mérovingiennes et carolingiennes en Gaule . C'est à cette époque
que des changements linguistiques importants se sont produits sur le térritoire de la
Gaule dans le latin parlé que nous appellons du nom de gallo-roman.Car il ne s'agit
plus du latin parlé dans la mеtropole, mais du latin en état de transposition, suivant
désormais, dans chaque province, y compris la Gaule, sa propre voie
d'évolution,et qui deviendra fort diffèrent du latin tout en y étant apparenté .
5. STRUCTURE PHONETIQUE
Le latin populaire des gallo-romans se distinguait du langage littéraire et dans
la prononciation et dans sa grammaire. Dans le domaine de la phonétique on voit :
1. La disparition du h latin aspirе :
anser au lieu de hanser
omo au lieu de homo
ere
au lieu de heres
abere au lieu de habere
12
2. la chute de m final :
ex : mecu au lieu de mecum
donu au lieu de donum
muru au lieu de murum
3. la consonne n devant s tombe :
ex : cosul au lieu de consul
mesis au lieu de mensis
cesor au lieu de censor
4. la diphtongue latine ae>e (ouvert)
ex : terrae >terre
eternae >eterne
praecepto> precepto
5. la diphtongue ae > e (ferme)
ex. pana > pena
Un peu plus tard, environ III siècle au lieu de des voyelles latines longues et
brève un sytеme de voyelles fermées ou ouvertes se forme.
Les voyelles latins longues deviennent fermées et des voyelles brève
deviennent ouvert : à leur tour les voyelles des syllabes ouvertes deviennent brève
et celles des syllabes férmées deviennent longues.
Les voyelles disparaissaient entre une consonne occlusive (взрўвные
согласные) et une consonne liquide (плавные, сирғалувчи), entre m et n, s et t.
Viridem >verde
Dominum> domnu
Positum >postu
Pculum >oclu
Stabilum >stablu
Les voyelles atones (безударные) e, i suivies d’une autre voyelle se
changeaient en j (yod).
Vinea >vinja
Filia >filja
Apium >apjo
Les consonne k et t dans la position intervocalique sont devenus g et d < un
peu plus tard dans certains mots la consonne g devient j (yod) ou tombe.
Securum >seguro >surt
Pacare >pagare >payer
On reçoit les consonnes l et n mouillées qui proviennent (проесходеть) des lj, jl,
gl, nj, ng, gn.
Vinea >vinja Linea >linja Filia >filja.
Dans les changements paradigmatiques, un seul apport est à noter dans le
consonantisme gallo-roman, dў а l'influence du superstrat germanique le dialecte
francique. Il s'agit de l'emprunt de la constrictive expirée h : hanka > hanchehapia > hache.
13
Une autre particularité se manifeste dans l'évolution des voyelles accentués
qui sont longues en latin parlé (PL). Elles commencent à se diphtonguer en galloroman.
La diphtongaison atteint au début des voyelles ouvertes [e],[o] qui passent
aux diphtongues ascendantes dont le deusième élément porte l'accent -[e]>[ie],[o
:] [uo]. Ex : pede>pied, petra>piedre, mel>miel , novem> nuef, cor>cuor>cuer. Le
processus porte le nom de première diphtongaison .
La tendence à la nasalisation se manifeste dans les voyelles en toute
position, accentuée et non accentuée , livre et entravеe : Ex : bene > bien,
rem>rien, entro>entre, plеnu>plein, femne>feme, donat>donet, amo>aim ,
lana>laine.
L'occlusive sourde k devant les voyelles antеrieures i ,e,a et l'occlusive
sonore g devant les voyelles e,a évoluent respectivement en affriquées sourdes
(kқe, i >[ ts], kқa [tЈ]) et sonore [dj] > [dj] en dégageant un [j] devant un 'a'
accentué libre : civitate>cite[tsite], centu>cent[tsent],caru> chier [tsjer], caput>chif
[tsjef],gente>gent[djent]
ginciva>gencive[djentsive],gamba>jamba[djambe],manducare>mandugare>mangi
er[mandjer].
Questionnaire
1 Parlez de la suprеmatie franque et la fragmentation dialectale
2 Parlez de la romanisation des Francs
3 Parlez de l’état de la langue
4 Parlez de la romanisation de la Gaule.
5. PARLEZ DE LA STRUCTURE PHONETIQUE
IV cours. La conquête de la Gaule.
Plan:
1. La période romane.
2. Les changements phonétiques Les dialectes
3. La période romane.
4. Le système grammatical du latin vulgaire
La période romane.
Rome menait les guerrs permenantes contre les Germains pour se protéger
(заҳеҳаться) contre leurs incursions, mais ne réussit pas à leurs conquеrir.
14
A partir du 3iеme siècle les Germains commencèrent à pеnеtrer au térritoire
romain. En 407 les peuples germaniques (les Suеves, les Alamens, les
Bourgondes) travercèrent la Gaule. Une partie de ces peuples passèrent les
Pyrеnées et s’installèrent dans la péninsule Ibеrique.
C’est ainsi que le Nord et le centre de la Gaule se trouvèrent détachés
(исзолированные) de Rome. A cette époque la France représentait encore
plusieurs provinces très faibles. Au VIII siècle Charlemagne réunit toutes les
provinces, mais après sa mort (843) L’Empire fut partagé en deux parties : partie
Allemande et partie Romane.
Le féodalisme en France était en plain épanouissement déjà au IX siècle. Il
existait grande quantité de domaines féodaux dont la plulart était très puissant et
ne soumettaient (подченяться) pas au pouvoir royal. Au commencement du X
siècle au Nord de la France se trouvait le duchе (герцогство) de Normandie qui
avait été fondé par les Norman. Au Nord-Est se trouvait le comte (графство) de
Flandre, à l’Est le comte de Champagne et d’autres.
A cette époque le roi de France n’était qu’un des puissants féodaux. Parmi
tous ces domaines féodaux il n’existait pas de rapports politiques et économiques
et leur vie sociale se développait isolement. Cela contribua aux différenciations
locales dans le latin populaire et donna naissance aux différentes langues romanes,
y compris le Français.
Le latin populaire des Gailois devient une langue diffèrente du latin classique
et on l’appelle déjà «linqua romana ». Il existe des temoinages qui montrent qu’aux
VIII siècle le latin n’était plus compris par la majorité du peuple gallo-romain, par
exemple ‘‘Le glossaire de Reichenau, composé au VIII siècle, qui explique des
mots latins les plus difficiles soit par un autre mot latin, soit par une périphrase
explicative.
Le premier monument écrit reflétant l’état initial (начальнўе) du Français est
un manuscrit (Louis le Germanique prononsa son serment en Français pour être
compris des sujets de Charles: celui-ci (Charles le Chauve) le fit en allemande pour
être entendu des sujets de Louis) ‘‘Les serments de Strasbourg’’. Ce monument
écrit évoque (воскрешает в памяте) les serments donnés en 842 par Charles le
Chauve et Louis le Germanique à Strasbourg pour resserrer (renforcer, consolider укреплять) leur union contre Lothaire.
Ils se jurèrent (поклялесь друг другу в союснечестве) l’alliance devant leurs
troupes (воеска). Louis prononsa sont serment en ‘‘Lingua romana’’, Charles-en
‘‘lingua tudesca’’ (древнегерманскее) pour se faire comprendre de l’armée
l’alliée.
2. Les changements phonétiques
1) Le trait caractеristique du système vocalique est diphtongaison des voyelles
toniques (ударнўе) dans les syllables ouvertes. Tout d’abord on vois la
diphtongaison des voyelles e et o ouvertes.
e > ie
ex.
fevre > fievre
15
o > ue
ex.
mola > muele
nove > nueve > nuef
Plus tard se diphtonguent o et o ferméеs.
e > ei
ex.
mese > meis > mois
o > ou > eu;
flore > four > fleur
trobare > trouver > trouver
2) La voyelle a tonique devient e:
Ex. claro > cler
sal > se
La même voyelle a après les consonnes k et g se change en ie.
Ex. caro > chier
3) On voit la simplification de la diphtonque latine au en o.
Ex. causa > chosa
4) Le changement le plus ancien était la nasalisation des voyelles précédant
une consonne nasale. La nasalisation de la voyelle s’effectuait, sans que la
consonne nasale disparut.
Ex. bona [bona]
5) Il est encore à noter la chute des voyelles syllabes finales:
bonos > bons
venit > viens ets.
La voyelle a finale reste en s’affaiblissant en «e » caduc. La même voyelle «
e» apparaissait après les groupes de consonnes qui demandent une voyelle d’appui.
Ex. altrum > autre
Les tendances essentielle de l’évolution des consonnes sont les suivantes:
1) L’apparition des sons affriqués. Il y avait trois sons affriqués:
ts, ts [t ], d .
La consonne latin [k] devant les voyelles e, i donnent l’affriquée sourde
(глухое) [ts]
Ex. caelu > celo > cill [tsiel] - v - африката (- Это когда
одна буква дает 2 звука. Напремер: Жураев > Джураев)
La même consonne [k] devant a donnait l’affriqu2 [t ]қts.
Ex. cause > cose [tsose]
La consonne g latine devant les voyelles a, e, i donnait l’affriquе [d ].
Ex. gamba > [d ab] > jambe.
Les même affriqués ts, ts et d se sont formés des consonnes p, v, n, m, t
suivies d’une [j] issu (происшедшие) des voyelles i, e en hiatus (зияние).
Ex. cavea > cavja > cage [kad ]
favia > facia [fatsa] > face
2) Les consonnes k et g latines devant une autre consonne aboutissent
(окончиваются) en [j], [i].
Ex. facto > fait
fregdo > freid > frord
3) La consonne l se vocalise en u devant une autre consonne.
Ex. colpo > coup
16
alba > aube etc.
3. Les dialectes
De nombreux changements produits dans la langue vers le IX siècle ont abouti
à la formation dans Centre de la Gaule d’une langue romane particulère. Il faut
dire que vers le IX siècle la Gaule était divisée en 2 grandes zones linguistiques:
celle du Nord oў l’on parlait la langue d’oil et celle du Sud oў se parlait la langue
d’oc. La langue d’oil [oj] se développe avec le temps en Français. La langue
Française de la période féodale se caractеrisait par un grand nombre de dialectes.
Ces dialectes ne doivent pas être considеrés comme des langues différentes;
ils formaient réellement une même langue Française, mais une langue qui se
distinguait par quelques particularités phonétiques selon tel ou tel domaine féodale.
Ces dialectes étant vivants, ils évoluaient et plusieurs entre eux possédaient leur
forme écrite. Les dialectes les plus vivants étaient:
Au centre de la France - le francien (le dialecte de l’ite de France)
Au Nord-ouest - le normand
Au Nord - le picard et le Wallon
A l’Est - le champénois, le lorrain
Au Sud le bourguignon. Sur la base de ces dialectes se sont formées les
normes de la langue Française littéraire.
4. Le système grammatical du latin vulgaire
Le latin classique était une langue syntétique, tendis que dans la langue
parlée commence à prévaloir des tendence analitiques. Cela trouve son expression
dans la diminution des formes grammaticales.
On simplifie les systèmes déclinaison, au lieu de 5 types de déclinaison on
garde 3.
1. le masculin en -us(murus, fructus)
2. le fеminin en --a (terra, capra)
3. les noms de deux genres en-as, -is ou en une consonne (canis, pater)
Il ne reste que 2 cas (nominatif et accusatif). Pour exprimer tous les autres cas
on emploie des prépositions de, ab, ex, etc.
Les adjectifs répétent la déclinaison des substantifs et perdent les formes
synthétiques de dégrès de comparaison en -oir, et issimus qui sont remplacées par
des formes analytiques avec les adverbes plus, magis, et vulde.
Les pronoms ont conservé trois cas (nominatif, datif, accusatif). Certains
pronoms latins s’étaient plus employés dans la langue parlée, le pronom
démonstratif ille>elli, ella reсoit la fonction du pronom personnel de la 3 iеme
personne.
Parfois les verbes passent d’une conjugaison à l’autre, par ex : les verbes de la
3 iеme conjugaison en :
-eo, -io passent а la 4 ième conjugaison.
17
Les verbes inchoatives sont commencent à être inséré dans la plupart des
verbes en -ire et dans certains verbes en -ere.
Le suffixe des verbes inchoatives -esco sont considéré maintenant comme une
simple syllabe de flexion.
Floresco >fleurir.
Les tendences analytiques du latin populaire se manifestent aussi par l’emploi
des périphrases, composées du verbe habere et d’un participe passé qui remplacent
certains formes du passé.
Habilo epistolam scriptum.
Les questions :
1. Parlez de la période romane.
2. Parlez des changements phonétiques Les dialectes
4. Parlez la période romane.
5. Parlez du système grammatical du latin vulgaire
V. L'ancien Français(IXe - XIIIe siècle)
Plan:
1 Les temps difficiles
2 L'impact linguistique
3 Le Français gagne du terrain
4 Dominance culturelle du latin
5 L’état de l'ancien Français
6 Les langues parlées en France
La dislocation de l'Empire de Charlemagne entraîna un grand nombre de
consеquences qui eurent des incidences sur la langue: rеgne de la féodalité, qui
morcela l'autorité royale; invasion des Normands en Angleterre, en France et en
Italie; ère des croisades, qui fit découvrir l'Orient; toute-puissance de l'Église de
Rome, qui assujettit le monde chrétien. En même temps, deux grandes puissances
firent leur entrée: l'islam turc, qui arréta l'essor des Arabes, et l'expansion mongole
dans toute l'Asie, fermée alors aux contacts internationaux. La société médiеvale
refléta un monde dans lequel l'information était rare, les communications difficiles
et les еchanges limités. C'est dans ce cadre peu favorable que naquit la langue
Française.
1 Les temps difficiles
Les caractéristiques principales du régime féodal furent le morcellement et la
fidélité. Afin de s'assurer la fidélité de ses vassaux, un suzérain (seigneur)
accordait à chacun d'eux un fief (une terre) qui leur servait de moyen de
subsistance; en retour, les vassaux s'engageaient à défendre leur seigneur en cas
d'attaque extérieure. Quelles furent les consеquences politiques de ce système? Le
18
morcellement du pays et la constitution de grands fiefs, eux-mêmes divisés en une
multitude de petits fiefs; les guerres entre seigneurs étaient très frеquentes parce
qu'elles permettaient aux vainqueurs d'agrandir leur fief. Chacun vivait par ailleurs
relativement indépendant dans son fief, sans contact avec l'extérieur.
Dans un tel système, la monarchie demeurait é peu près sans pouvoir. Au cours du
Xe siècle, les rois furent souvent obligés de mener une vie itinérante sur leur petit
domaine morcelé et pauvre. Incapable de repousser les envahisseurs vikings (ces
«hommes du Nord» - Northmans - venus de la Scandinavie), Charles III (le
Simple) leur concéda en 911 une province entière, la Normandie, dont le suzérain
réussira à être plus puissant que le roi de France: le duc de Normandie devint roi
d'Angleterre en 1066, après avoir vaincu Henri Ier de France en 1054. Les Vikings
de Normandie, comme cela avait le cas avec les Francs, perdirent graduellement
leur langue scandinave. Dans leur duchе, désormais librеs de la nеcessité de piller
pour survivre, les Vikings devinrent sédentaires et fondèrent des familles avec les
femmes du pays, des Normandes. Celles-ci parlaient le normand, une langue
romane qu'elles ont appris naturellement à leurs enfants. On estime que le langue
des Vikings, encore vivante а Bayeux au milieu du Xe siècle, n'a pas survеcu bien
longtemps au-delа de cette date.
2 L'impact linguistique
Dans de telles conditions, les divergences qui existaient déjà entre les parlers
locaux se développèrent et s'affermirent. Chaque village et chaque ville eut son
parler distinct: la langue évolua partout librement, sans contrainte. Ce que nous
appelons l'ancien Français correspondait é un certain nombre de variétés
linguistiques essentiellement orales, hétérogènes géographiquement, non
normalisées et non codifiées. Les dialectes se multipliaient et se divisaient en trois
grands ensembles assez nettement individualisés, comme on les retrouve encore
aujourd'hui (voir la carte de la France dialectale): les langues d'oil au nord, les
langues d'oc au sud, le franco-provenсal en Franche-Comtе, en Savoie, au Vald'Aoste (Italie) et dans l'actuelle Suisse romande.
Au Xe siècle, le Français, que l'on associe souvent au francien, n’occupait encore
qu’une base territoriale étroite parmi les langues d'oil (voir le mot franсien sur la
carte): il n'était parlé que dans les régions de Paris et d'Orlеans, par les couches
supérieures de la population. Les rois de France, pour leur part, parlaient encore le
francique (une langue germanique). Les langues d'oc du Sud correspondaient à la
partie de la Gaule la plus profondеment romanisée, qui n'a pas fait partie du
domaine des Francs, mais a été soumise un temps à la domination wisigothe,
laquelle n'a toutefois pas laissé de traces directes dans la langue. Quant aux langues
franco-provenсales, elles correspondaient plus ou moins à des anciennes
possessions des Burgondes, puis de l'empéreur du Saint Empire romain
germanique. А cette époque, les gens du peuple étaient tous unilingues et parlaient
l'un ou l'autre des 600 ou 700 dialectes en usage en France et hors de France. Seuls
19
les lettrès écrivaient en latin d'Église et communiquaient entre eux par cette
langue.
3 Le Français gagne du terrain
En 987, Hugues Capet fut élu et couronnе roi de France; c'était le premier
souverain а ne savoir s'exprimer qu'en langue vernaculaire romane (Bientôt le
«Français»). La dynastie des Capétiens réussit à renforcer l'autoritе royale et
entreprit la tâche d'agrandir ses domaines. Contrairement aux rois prеcеdents qui
transportaient leur capitale d'une ville а l'autre, les Capеtiens se fixèrent а
Paris. Mais ce n'est qu'en 1119 que le roi Louis VI (rеgne: 1108-1137), un lointain
descendant de Hugues Capet, se proclama, dans une lettre au pape Calixte II, «roi
de la France, non plus des Francs, et fils particulier de l’Église romaine». C'est le
premier texte oў il est fait rеfèrence au mot France. D'oў le mot Français et
francien. En rеalitе, c'est le mot franсois (prononcе [franswе]) qui existait а
l'époque, le mot francien ayant été crее en 1889 par le philologue Gaston Paris
pour faire rеfèrence au Français de l'Оle-de-France du XIIIe siècle, par opposition
au picard, au normand, au bourguignon, au poitevin, etc. Qu'on l'appelle francien,
Français ou franсois, la langue de l'Оle-de-France n'était encore pas très répandue
et n'était parlée que dans cette petite région (voir la carte). Il s'agissait d'un ancien
Français commun, de bonne tenue, distinct du latin des clercs et de l'usage dialectal
des Français de l'époque.
Voici un texte d'ancien Français datant de 1040 (environ): La vie de saint Alexis.
Dans ce texte, Alexis renonce а sa femme, а sa famille et а la «vie dans le monde»
pour vivre pauvre et chaste. C'est l'un des premiers textes écrits en ancien Français
qui nous soit parvenu. Il s'agit ici d'un extrait d'un poème de 125 strophes. Ce n'est
donc pas une transcription fidеle de la langue parlée du XIe siècle, mais il faut
savoir que la graphie était relativement phonétique et qu'on prononсait toutes les
lettres:
Ancien Français
Français contemporain
1. bons fut li secles al tens
ancïenur
2. quer feit iert e justise et amur,
3. si ert creance, dunt ore n'i at
nul
prut;
4. tut est mьez, perdut ad sa
colur:
5. ja mais n'iert tel cum fut as
anceisurs.
6. al tens Nце et al tens Abraham
7. et al David, qui Deus par amat
tant,
1. Le monde fut bon au temps passе,
2. Car il y avait foi et justice et amour,
3. Et il y avait crеdit ce dont maintenant il
n'y
a
plus
beaucoup;
4. Tout a changе, a perdu sa couleur:
5. Jamais ce ne sera tel que c'était pour les
ancêtres.
6. Au temps de Noе et au temps d'Abraham
7. Et а celui de David, lesquels Dieu aima
tant.
8. Le monde fut bon, jamais il ne sera aussi
vaillant;
20
8. bons fut li secles, ja mais n'ert
si
vailant;
9. velz est e frailes, tut s'en vat
remanant:
10. si'st ampairet, tut bien vait
remanant
11. puis icel tens que Deus nus vint
salver
12.
nostra
anceisur
ourent
cristпentet,
13. si fut un sire de Rome la citet:
14. rices hom fud, de grant
nobilitet;
15. pur hoc vus di, d'un son filz
voil
parler.
16. Eufemïen -- si out annum li
pedre
-17. cons fut de Rome, des melz ki
dunc
ieret;
18. sur tuz ses pers l'amat li
emperere.
19. dunc prist muiler vailante et
honurede,
20. des melz gentils de tuta la
cuntretha
21. puis converserent ansemble
longament,
22. n'ourent amfant peiset lur en
forment
23. e
deu apelent andui
parfitement:
24. e Reis celeste, par ton
cumandement
25. amfant nus done ki seit a tun
talent.
9. Il est vieux et fragile, tout va en
dеclinant:
10. tout est devenu pire, bien va en dеclinant
(?)
11. Depuis le temps oў Dieu vint nous
sauver
12. Nos ancêtres eurent le christianisme.
13. Il y avait un seigneur de Rome la citе:
14. Ce fut un homme puissant, de grande
noblesse;
15. Pour ceci je vous en parle, je veux parler
d'un
de
ses
fils.
16. Eufemïen -- tel fut le nom du père -17. Il fut comte de Rome, des meilleurs qui
alors
y
étaient
18. L'empereur le prеfеra а tous ses pairs.
19. Il prit donc une femme de valeur et
d'honneur,
20. Des meilleurs paпens de toute la contrеe.
21. Puis ils parlèrent ensemble longuement.
22. Qu'ils n'eurent pas d'enfant; cela leur
causa
beaucoup
de
peine.
23. Tous les deux ils en appellent а Dieu
parfaitement
24. «O! Roi cеleste, par ton commandement,
25. Donne-nous un enfant qui soit selon tes
dеsirs.»
On pourrait comparer ce texte daté de 1040 avec celui de la Cantilеne de sainte
Eulalie rédigé en 878. Ce dernier poème, plus ancien, se veut une transposition
romane des hymnes d'église en latin. Il fut composé à l'abbaye de Saint-Amand,
près de Valenciennes, peu après 878, date à laquelle on a dеcouvert les reliques de
sainte Eulalie. Еvidemment, la Cantilеne de sainte Eulalie fait «moins Français» et
«plus latin» que La vie de saint Alexis.
21
Comme on le constate, au fur et à mesure que s'affermissait l'autorité royale et la
centralisation du pouvoir, la langue du roi de France gagnait du terrain,
particulièrement sur les autres langues d'oïl. Mais, pour quelques siècles encore, le
latin gardera ses prеrogatives а l'écrit et dans les écoles.
4 Dominance culturelle du latin
Pendant la période féodale, le prestige de l'Église catholique en Europe était
immense. Le pape agit comme un vеritable arbitre supranational а qui devaient
obеissance les rois et l'empereur du Saint Empire romain germanique.
Non seulement le latin était la langue du culte, donc de tout le clergе et des
abbayes, mais il demeurait l'unique langue de l'enseignement, de la justice et des
chancelleries royales (sauf en France et en Angleterre, oў l'on employait le
Français pour les communications entre les deux royaumes); c'était aussi la langue
des sciences et de la philosophie. Les gens instruits devaient nеcessairement se
servir du latin comme langue seconde: c’était la langue vеhiculaire internationale
dans tout le monde catholique. Hors d'Europe, le turc, l'arabe, le chinois et le
mongol jouaient un rôle analogue.
5 L’état de l'ancien Français
Le XIIIe siècle reprèsenta une époque d'âge d'or pour la France, ce qui a eu pour
effet de transformer considérablement la langue. Celle-ci s'enrichit surtout aux
points de vue phonétique et lexical, alors qu'elle se simplifiait sur le plan morphosyntaxique. Sur le plan phonétique, le Français du XIIIe siècle constituait un
système extrèmement complexe, notamment en ce qui concerne les voyelles; on en
dénombrait 33: soit 9 orales, 5 nasales, 11 diphtongues orales, 5 diphtongues
nasales, 3 triphtongues. Du côté des consonnes, l'ancien Français vit apparaître
trois affriquées: [ts] comme dans cent prononcе tsent, [dz] comme dans jambe
prononcе djambe, [tch] comme dans cheval prononcе tcheval.
Il est difficile de se faire une idée de ce qu'était, au XIIIe siècle, la prononciation de
l'ancien Français. En guise d'exemple, prenons ce vers tiré de la Chanson de
Roland:
des
peaux
de
chievres
[des peaux de chеvres blanches]
blanches
А cette époque, l'écriture était phonétique: toutes les lettres se prononcent. Par
rapport à la prononciation actuelle [dеpo t'chеvr' blanch], on disait donc alors, en
prononсant les lettres: dеs pеawss detchiеvress blan-ntchess. Ce qui donne 26
articulations contre 13 aujourd'hui, oў l'on ne prononce plus les -s du pluriel. C'est
donc une langue qui paraïtrait rude à plus d'une oreille contemporaine, sans
22
compter la «truculence verbale» courante à l'époque. А cet égard, on aura extrait à
lire le petit extrait du Roman de Renart (fin du XIIIe siècle) reproduit ici:
Fin XIIIe siècle
Dame Hermeline ot la parole
Respond li comme dame fole
jalouse
fu
& enflamee
q'ses
sires lavoit
amee
&
dist
:
ne
fuce puterie
&
mauvestie &
lecherie
Grant deshonor & grant putage
Felstes vos & grant outrage
q'ant vos soufrites monbaron
Q'vos bati vostre ort crepon.
Traduction contemporaine
Dame
Hermeline
prit
la
parole,
Elle lui rеpond en femme folle;
elle
était
jalouse
et
enflammеe
parce que son mari Hersant l'avait possеdеe.
Et elle dit : ne fut-ce conduite de putain
et
mauvaisetе
et
dеvergondage?
Un grand dеshonneur et une grande
putinerie,
voilà ce que vous avez fait avec grand
outrage
quand vous avez laissé mon mari
vous frotter votre sale croupion.
Sur le plan morpho-syntaxique, l'ancien Français conservait encore sa déclinaison
à deux cas (déclinaisons) et l'ordre des mots demeurait assez libre dans la phrase,
généralement simple et brеve. Nеanmoins, cette langue restait encore assez près du
latin d'origine. En fait foi cette phrase, extraite de la Quкte du Graal de 1230,
correspondant certainement а du latin francisе: «Sache que molt t'a Notre Sire
montrе grand dеbonnairetе quand il en la compagnie de si haute pucelle et si sainte
t'a amenе.» Pour ce qui est de l'orthographe, elle n'était point encore fixée, mais
elle restait très calquеe sur les graphies latines.
Dans le vocabulaire, l'ancien Français comptait encore une soixantaine de mots
gaulois, un fonds important de mots romans populaires, quelques centaines de mots
occitans, un millier de mots germaniques et quelques dizaines de mots d'origine
arabe. La masse du vocabulaire était encore puisеe dans le latin, avec des
adaptations phonétiques.
6 Les langues parlées en France
Dans la France de cette époque, les locuteurs du pays parlaient un grand nombre de
langues. Généralement, ils ignoraient le latin d'Église, а moins d'être instruits, ce
qui était rare. Ils ignoraient également le Français, sauf dans la région de l'Оle-deFrance. Pour rеsumer rapidement la situation linguistique, on peut dire que les
Français parlaient, selon les régions:
- diverses variétés de langues d'oïl: picard, gallo, poitevin,
saintongeais, normand, morvandiau, champenois, etc.
- diverses variétés des langues d'oc (gascon, languedocien, provenсal,
auvergnat-limousin, alpin-dauphinois, etc.) ainsi que le catalan;
23
- diverses variétés du franco-provenсal;
- des langues germaniques: francique, flamand, alsacien, etc.
- le breton ou le basque.
Bref, à cette époque, le Français n'était qu'une langue minoritaire parlée dans la
région de l'Оle-de-France (comme langue maternelle) et en province par une bonne
partie de l'aristocratie (comme langue seconde).
De plus, le Français n'était pas encore une langue de culture et ne pouvait rivaliser
ni avec le latin ni même avec l'arabe, dont la civilisation était alors très en avance
sur celle des Occidentaux. On comprendra pourquoi le latin de l'Église se perpеtua:
il n'avait pas de rival. Et la Renaissance est encore loin.
Questionnaire.
1 Parlez des temps difficiles
2 Parlez de l'impact linguistique
3 Parlez du Français gagner du terrain
4 Parlez de Dominance culturelle du latin
5 Parlez d'état de l'ancien Français
6 Parlez des langues parlées en France
VI. cours L'ancien Français. 2
Plan;
1. La structure phonétique
2. La structure grammaticale
3. Les catégories grammaticales et le vocabulaire
1. La structure phonétique
Tout le térritoire actuel de la France se divisait linguistiquement en deux
parties : partie du Nord , oў la région de la langue d'oïl qui va devenir la langue
Française : partie du Sud, oў la région de la langue d'oc qui va devenir la langue
provenсale. Les noms de la langue d'oïl et de la langue d'oc viennent de la
particule affirmative qui était au nord oïl ( < hoc қ ille ) et au sud oc ( < hoc).
La langue d'oc comprenait les dialectes gascon, langue docien, limousin,
auvergnat, provenсal, dauphinois, savoyard.
La langue d'oïl comprenait les dialectes champenois, bourguignon, lorrain,
wallon , picard, normand, poitevin, saintongeais, francien ou le dialect de l'Ile de
France.
Le système phonétique de l’ancien Français peut être reprèsenté par un
tableau suivant :
1. les voyelles simples : a,e,i,o,u
2. les voyelles : a,e,i,o,u,
24
3. les diphtongues simples : ai, ei, ui, ie, ue, au, eu, ou.
4. Les diphtongues nasalisées : ai, ei, oi, ui, ie, ue.
5. Les triphtongues : ieu, eau, uau.
Les changements phonétiques peuvent être groupés en procédés de :
1) la diphtongaison ;
2) la vocalisation ;
3) la nasalisation ;
4) la palatalisation ;
5) le monophtongaison ;
1) La diphtongaison : Les voyelles accentuées libres se sont diphtongues , sauf i
et u. La première diphtongaison a formе les diphtongues ci-dessous : ue < uo < o ,
ex : buef < buove < bove(m) ; nuef < nove (m) ; suer < soror ; buona < bona ;
ie < e : piet < pede(m) ; fier < foru(m) ; miel < mel ;
ciel < celo < caelu(m).
La seconde diphtongaison a formé les diphtongues suivantes : eu < ou < o :
neveut < nevout < nepote ; gueule < goule < gole < gula ; (h)eure < oure < (h)ora ;
ei < e : mei < me ; meis < mese < mense.
La voyelle «a » s'est diphtonguеe en ae, mais sous l'ifluence de consonnes
précédentes ou suivantes a donné les diphtongues ie ; ien ou ain : ex : capra(m)>
chiеvre,cane(m) > chien ; manus > main, pane(m)> pain .
Ainsi dans l'ancien Français il y avait quatre diphtongues : ue(uo) , ie,
eu(ou), ei.
2) La vocalisation : La vocalisation est un cas particulier de l'assimilation où
la consonne s'assimile aux voyelles : l > u ( alba > aube), g > u (smaragdu >
esmeragde > еmeraude ) ; v > u (a vica > auca > oca > oie ; b > u tabula > tabla
> taule > tole )
La sonorisation des consonnes
p, t, k, s > b, d, g, z : p>b (ripa > riba) ,
t>d (vita > vida), k > g (pakare > pagare),s > z (rosa > roze).
3) La nasalisation : La nasalisation consistait en changement de l'articulation
de voyelles : sous l'ifluence d'une consonne nasale : anm > an, tantu > tant,
vendicat > venget, ventum > vente, sonitate > santе.
2. La structure grammaticale
A la suite des modifications phonétiques, les flexions marquant le
genre sont quelque peu perturbées. C'est ainsi que le gallo-roman reсoit une
nouvelle dеsinence de fеminin vu l'évolution a > e que le Français va surnommer
le-l fеminin : tab(u)la >table , rosa>rose , poma> pome.
Par contre la plupart des substantifs du masculin se terminent par une
consonne а cause de l'amuissement de toute voyelle, le final autre que a :
murie>mur, vinu>vin , caelu>ciel.
25
Le nom
L’ancien Français forme sur la base du latin parlе peut être considеrе comme
une langue d’une qualitе nouvelle. Le système grammaticale a déjà subi
(подвергаться, переносеть, еспўтўвать, выдержевать) des grandes changements
vers le système analytique, mais la langue ancienne était encore très riche de traits
syntétiques.
Le nom en ancien Français possеde trois catégorie grammaticales :le genre,
le nombre et le cas. La catégorie du genre se manifeste en opposition des formes
du genre masculin et du genre fеminin. Parfois cette opposition est marquеe par la
flеxion - e qui s'ajoute au fеminin : nies- niеce, cousin- cousine, ami- amie.
Le nom en ancien Français possеde deux nombres : le singulier, le pluriel
et deux cas, le cas sujet et le cas régime. La catégorie du nombre est reprèsentеe
dans l'opposition privative des formes du singulier et du pluriel qui est marquе par
l'absence de -s, le pluriel est marquе par la prèsence de -s, le singulier s'y opposera
par l'absence de-s .
Le premier type :murs, cas sujet : murs (au singulier) mur (au pluriel) , cas
régime :mur (au singulier), murs(au pluriel). Le second type : père :cas sujet
:pere(s) (au singulier), père (au pluriel) ; cas régime : père (au singulier), peres (au
pluriel).Le troisème type :ber ;cas sujet :ber(au singulier), baron (au pluriel),cas
régime : baron (au singulier) , barons (au pluriel).
Les noms fеminins varient aussi de trois types de déclinaisons :1) rose :cas
sujet :rose(au singulier) , roses (au pluriel) ;cas régime :rose-roses.
2)fleur : cas sujet :fleur (au singulier), flours (au pluriel), cas régime : flour-flours ;
3)suer : cas sujet : suer(au singulier), serour(au pluriel), cas régime (serourserours).
L'article. L'article, innovation romane, remonte au dеmonstratif latinillе(art.dеf.) et au numеral unus(art. indеf.) L'article indéfini est de création plus
tardive que l'article défini, mais tous les deux conservent, pendant une très longue
période, la signification lexicale primitive. L'article défini garde longtemps le sens
dеmonstratif et dеterminatif, l'article indéfini s'emploie le plus souvent dans sa
valeur numеrique.
Les formes des articles contractés sont (combinaison de l'article défini
avec les prépositions à, de, en).
Singulier : à + le > al, au, de+le > del , deu(du), en+le> enl(en,ou).
Pluriel : à+les > as,aus, aux ; de+les > des (dels) en+les> es.
La préposition. L'article n'est pas le seul moyen syntaxique employé en
ancien Français pour prеciser les catégories du nom. L'analyse montre la
synonymie syntaxique de la flexion casuelle et de la préposition. Les prépositions
employées devant le nom comme mots-outils sont surtout : à, de, en, par dont le
sens et l'emploi sont très larges.
Analisées généralement en tant que marques de cas, les prépositions,
peuvent être classées, expriment par excellence le génetif(de), le datif(а),
l'ablatif(de), l'instrumental (en, par) ,etc.
26
L'analyse du nom en ancien Français montre que:1) pour exprimer la
catégorie du genre, le nom a besoin d'autres moyens que la flexion; ces moyens se
forment à la base syntaxique. L'article Français originaire des mots indépendants
latins, une démonstratif et un numéral, perd peu à peu son indépendance
syntaxique pour devenir mot-outil. Déjà l'article exprime les catégories
grammaticales du nom, en particulier, la catégorie du genre.
Pour exprimer les catégories du nombre et du cas, la flexion nominal -s est
suffisante : l'opposition de l'absence ou de la prèsence de -s forme le système de la
déclinaison renforcеe par les dеterminatifs, l'article en particulier, qui deviendra
forme du cas régime, soulignent l'opposition du sujet et du complеment.
Un nouveau système d'indicateurs des catégories grammaticales du nom
s'annonce en ancien Français : l'article et la préposition acceptent la fonction de
la flexion nominale.
Pronoms : Le terme «pronom » réunit un groupe de formes dont la
diversitе est extraordinaire; toutes les formes pronominales provenant du latin, la
flexion des pronoms est еtimologique et par consеquent, diffèrente dans différents
groupes de pronoms. C'est :
1) la déclinaison а trois cas que possеdent plusieurs pronoms, 2) les vestiges
(остаток) du neutre; 3) la distinction entre les formes accentuées (toniques) et
formes non accentuées (atones).
Pronoms personnels :
Première personne : Formes toniques du singulier ego>jo, giе, je(cas sujet),
me>mej ,moi(cas régime). Formes atones : ego>jo, je (cas sujet), me > me (cas
régime).
Deusième personne : sing.tu > tu (cas sujet ), te > tei, toi (cas régime) ,(formes
toniques) , tu (cas sujet), te > te (cas régime), formes atones.
Pluriel ; cas sujet et régime :vos ,vous (toniques),vos, vous formes atones.
Troisème personne : formes toniques, masc.cas sujet : illi > il, fеm.illa > ele,
neutre illum > el, cas régime : illui > lui -masculin, illei > lui(fеm). Plur.cas sujet.
masc.illi> il, fеm.illas > eles, cas rеg.illorem > lor(acc), illos > els, eus, illas > eles,
formes atones : sing.mas.il, eles ; cas rеg. lor, leur ; illos > les, illos > les .
Pronoms démonstratifs :1) le rapprochement : sing. cas sujet : icist, cist(masc) ,
icestei, iceste, ceste (fеm), icest, cest (neutre).
Plur.cas (masc), icestes, cez(fеminin).
Démonstratifs de rapprochement sont dérivés du latin iste, renforcе par ecce
( ecceқiste ecceiste)
L'éloignement :sing. cas sujet : icil, cil (masc) icele, cele(fеm), icel,
cil(neutre), cas régime icelui, celui, icel, cel(masc), icelei, celei, icele, cele(fеm),
cas régime icels(iceus), cel(ceus) (masc), iceles, celes(fеm).
Les démonstratifs d'еloignement sont dérivés du latin ille renforcе par ecce
(ecce қ ille ecceille).
Le dеmonstratif neutre сo est formé du latin hoc prеcеdе de ecce(ecceқhoc
ecceoc (i) eco , (i)co, ce).Le renforcement de hoc par ecce s'affaiblit avec la
27
rеduction phonétique de la forme, et déjà au XII siècle le pronom sera renforcе par
des particules adverbiales ci, et lа.
Verbe : Le verbe possède, en ancien Français les formes simples
étymologiques de la personne , du nombre, du temps, de la voix et du mode.
Les formes personnelles du verbe.
La répartition des verbes en groupes d'après la
conjugaison
ne
correspond pas à celle des verbes latins, car les changements phonétiques ont
déformé la structure morphologique des verbes.
Trois classes de verbes sont déjà distinctes en ancien Français:
1) les verbes en - er (-ier) ou les verbes de la première conjugaison
régulière: chanter
2) les verbes en - ir inchoatifs au suffixes- iss, ou verbes de la deusième
conjugaison : finir
3) les verbes en -ir , -re, -eir, -oir isolеs ou constituant des groupes ''
irrеguliers'', la troisème conjugaison.
4)I . Prèsent de l'indicatif sing. 1. canto > chant ,
2. cantas > chantes, 3. cantat > chantet. Plur.
1.cantamus > chantons. 2. cantatis > chantez.
3 cantant > chantent.
Prèsent du subjonctif : sing :1. Cantem> chant
2. cantes > chanz ; 3. Cantet > chant. Plur.1. cantemus > chantons. 2. Cantetis
> chantez ; 3. Cantet > chantent.
Le passе simple (le parfait) : 1. Cantavi> chantai. 2. Cantavisti > chantes.
3.cantavit > chantat.1.cantavimus > chantasmes. 2.cantavistis> chantastes. 3.
Cantaverunt > chanterent.
Imparfait de l'Indicatif : 1. Cantabam> chanteve (-oue, -oe). 2. Cantabus >
chantaves
(-oues, -ces). 3. Cantabat > chanteve (-oue, -oe).
Imparfait du subjonctif :1.cantavissem
>chantasse.2. Cantavisses>
chantasses.
3.
Cantavisset>chantast.1.cantavissemus>
chantissons.
2.cantavissetis>chantissez.
3.cantavissent >chantassent.
Deusième conjugaison : finir
Prèsent de l'indicatif : finisco > finis, finiscis > finis, finiscit > finit. Finimus >
finissons, finitis >finissez,finiscunt > finissent.
Prèsent du subjonctif : finiscam (finissam) > finisse, finiscas>finisses, finiscat >
finisse ; finiscamus> finissons, finiscatis > finissez, finiscant > finissent.
Le passе simple : finivi > fini, finivisti > finis, finivit > finit, finimus >
finimes, finivistis > finistes, finiverunt > finirent.
Imparfait de l'indicatif : finicebam > finisseie-oie, finicebas > finisseies -oies
; finicebat > finisceiet(eit - oiet (oit) ; finicebamus > finissiiens ; finicebatit
>finissiez ; finiscebant > finisseient (-oient).
28
Imparfait
du
subjonctif
:
fini(vi)ssem>
finisse,fini(vi)sses>finisses,fini(vi)sset>finist
;
fini(vi)ssemus>finissons,fini(vi)ssetis>finissez,
fini(vi)ssent > finissent.
Troisème conjugaison : dormir
Prèsent de l'indicatif : dorm(i)o > dor(m) ; dormis > dors, dormit > dort, dormimus
> dormons, dormitus> dormez, dormiunt > dorment.
Prèsent du subjonctif : dorm(i)am > dorme, dormias> dormes, dormiat > dorme ;
dormiamu > dormons, dormiatis > dormez, dormiant > dorment.
Imparfait de l'indicatif : dorm(i)ebam > dormeie, dorm(i)ebas > dormeis,
dorm(i)ebat > dormei(e)t, dormiebamu > dormiiens, dorm(i)ebatis > dormiiez,
dorm(i)ebant > dormeient.
Imparfait du subjonctif : dormi(vi)ssem > dormisse, dormi(vi)sses > dormisses,
dormi(vi)sset > dormist ; dormi(vi)ssemus>dormissons,dormi(vi)ssetis>dormissez,
dormi(vi)ssent > dormissent.
Le verbe aveir / avoir : Prèsent de l'indicatif : ai, as, a, avons, avez, ont.Prèsent
du subjonctif :aie, aies, ait, aiens(aions), aiez, aient.Imparfait de l'indicatif :
aveie(avoie), aveies(avoies), aveit(avoit), aveens(avions), aviez, aveient(avoient).
Futur simple:avrai(arai), avras(aras), avra(ara), avrons(arons), avez(arez),
avront(aront).
Passе simple : oi, oьs (eьs), out (ot), oьmus (eьmus), oьstes (eьstes), ourent (orem).
Imparfait du subjonctif: eьsse, eьsses, eьst, eьssons(eьssions), eьssez ( eьssiez),
eьssent.
Le verbe estre > être : Prèsent de l'indicatif : sui, ies(es), est, sommes(esmes),
estes, sont.
Prèsent du subjonctif :seie(soie), seies(soies), seit(soit), seiens(soiens, soions),seiz
(soiez), seient(soient).
Imparfait de l'indicatif :ere(iere), eres(ieres), ere (iere, ert, iert ),eriens(erions),
eriez, erent(ierent) :estoie, estoies, estoit, estiens, estiez, estoient.
Imparfait du subjonctif :fusse, fusses, fust, fussons(fussiens), fussez(fussiez),
fussent.
La syntaxe : L'еtude de la syntaxe de la proposition doit еvidemment
considèrer l'ordre des mots composant la proposition et moyens de liaison entre les
mots, parce que l'agencement de la proposition s'exprime par l'ordre des mots et
par des moyens de les relier.
Les six types possibles de l'ordre des mots en ancien Français sont еnumеrеs
par L. Foulet :
1) Sujet - Verbe -Complеment 2) Sujet- Complеment -Verbe 3)complеment sujet-verbe 4)verbe- sujet - complеment 5) Verbe- complеment-sujet 6)
complеment -verbe - sujet.
L’adjectif
Les adjectifs rеpétaient les dеsinences (обосначенея) des substantifs. On les
divisait en 2 type de déclinaisons :
1. Les adjectifs dont la catégorie du genre fеminin était exprimе par la flexion e.
29
N : masc. Bons, clers, chiers.
N : fеmin. Bone, clere, chiere.
1. les adjectifs qui avaient la même forme pour les deux genre :
N : masc. Granz(z-ts) mortels
N : fеmin. Grant
mortel
3. Les catégories grammaticale et le vocabulaire
La catégorie du mode
En ancien Français les rapports modaux étaient exprimеs beaucoup plus
nettement que les relation temporelles. On employait les subjonctifs aussi bien
dans les subordonnеes que dans les propositions indеpendentes pour exprimer des
valeurs modales diffèrentes.
Dans les proposition hypothеtiques (предположетельнўе, гепотетеческее)
on employait l’imparfait du subjonctif quand l’action fut rеelle ou irrеelle. Mais
déjà au XIII siècle si la condition était irrеelle on commença а employer dans la
principale le subjonctif(plus-que-parfait)
Dans les propositions les temps du mode Indicatif et Conditionnel
remplacèrent le Subjonctif.
Le temps de l’indicatif ont reсu dans certains cas les valeurs modales.
La catégorie de la voix (залог)
La catégorie de la voix exprimе en ancien Français par la conjugaison du
verbe а la forme active ou passive.
Au XIII siècle pour exprimer une action sans marquer l’agent de cette action
on commença а employer la forme pronominale du verbe а la 3 personne du
singulier : la porte s’ouvre.
Le vocabulaire de l’ancien Français.
Le vocabulaie de l’ancien français était très riche. On y trouve beaucoup de
mots d’origine latine qui ne sont pas conservés jusqu’à nos jours : ost (du lat.
hostum-armée) lucerne (du lat. lucerna-lampe).
Le vieux Français était très riche en mots synonimiques, exprimant toute sorte
de sentiments : pour exprimer la colère on employait les mots : ire, coroz, ontrage.
Les questions :
1)Qu 'est-ce que montre l'analyse du nom en Ancien Français ?
2) Qu'est-ce que signifie le terme « pronom« ?
3) Qu'est-ce fait un article Français originaire pour devenir mot-outil ?
4) Comment est la flexion des pronoms ?
5) Combien de catégories possеde le nom en Ancien Français ?
6) Combien de nombres il y avait en Ancien Français ?
7) Oў s'est prèsentée la catégorie du nombre ?
8) L'opposition des formes du genre masculin et du genre fеminin , par quoi a été
marqué en général ?
30
9) Quelles sont les trois types de déclinaison des noms fеminins ?
10)Qu'est-ce que signifie le signe ?
11)L'article défini-comment est-il а l'égard de l'article indéfini ?
12)Combien de cas y a-t-il en Français ?
13)Quelles sont les prépositions employées devant le nom comme les mots-outils ?
14)Quelles sont les formes qui possеdent le verbe en ancien Français ?
15)Nommez les formes qui expriment les catégories grammaticales de la personne,
du nombre, du temps, de la voix et du mode.
16)Quelles sont les 3 classes des verbes qui sont déjà distinctes en ancien Français
?
17)Quelles sont les types possibles de l'ordre des mots en Ancien Français?
18)Combien de types possibles de l'ordre des mots y a - t - il en Ancien Français
19)Par qui les six types possibles de l'ordre des mots ont été еnumеrés ?
1.
2.
3.
4.
VII. COURS. Le Moyen Français (XIV - XV ss.)
Plan:
Les conditions historiques
Structure phonétique
Le système grammatical
Les nouveaux éléments dans le vocabulaire des XIV-XV siècles
1. Les conditions historiques
Le moyen Français embrasse la fin du XIII siècle le XIV et XV siècles.
Cette période de l’histoire Française est celle de consolidation du pouvoir royal et
de centralisation du pays.
Au debout du XIII siècle la région Centrale de France-Ile de France -devient
non seulement le centre еconomique de la France, mais aussi le centre de la vie
politique du pays fait disparaitre peu а peu les anciens dialectes comme langues
écrite et les reduit а l’état de simple patois. La dialecte de l’Ile de France
prеdomine des autres dialectes et s’еtend а toute la france.
Le début du XIV siècle Philippe le Bel réussit à agrandir le royaume en
rеunissant sous le pouvoir royal de nombreuses contrеes (la Champagne, la Brie, la
Marche, la Navarre, l'Angaumois). Pour protéger l'Etat et ses finances, il se dresse
contre la puissance des papes, grands propriеtaires terrains de l'époque. A la suite
de la liquidation de l'ordre des Templiers, l'Etat confisque plusieurs terres et en
devient possesseur unique. La centralisation se poursuit avec succès.
La dynastie des Capеtiens ayant pris en 1328, les nobles provoquent une
guerre avec les Anglais en se dressant contre la dynastie des rois d'Angleterre; ils
еlisent un Valois. La guerre de Cent Ans (1337-1453) a retardе de beaucoup le
dеveloppement еconomique de l'Etat. Cependant, la guerre marque la naissance de
l'esprit patriotique Français; il se dеveloppe un mouvement populaire pour la
31
libеration du pays (campagne de Jeanne d'Arc). A la suite des derniers combats,
la France rеcupère toutes ses terres sauf la région de Calais.
En 1453 la France remporte une victoire dеcisive dont les résultats furent
suivant :
1. Toutes les provinces anglaises qui se trouvaient sur le térritoire de la
France furent restituées (возвраҳены)
2. Une victoire définitive serve а la centralisation de la France.
Louis XI (1461- 1483) réunit presque toute les provinces de France en un
Etat National.
La tendance а la centralisation du pays contribue а l'extension du
dialecte francien. Faisant concurrence au latin le Français est admis de facto. Ce
qui favorise le dеveloppement et le perfectionnement du dialecte central, ce sont
les traductions d'auteurs latins et grecs.
Les traductions sont commandе par le roi et les grands seigneurs.Plusieurs
еminents traducteurs contribuent а la création de la terminologie des sciences et
des techniques, а l'enrichissement du vocabulaire Français. Ce sont Nicolas
Oresme, Pierre Bersuire, Jacques Bouchaut. Un des plus grands prosateures du XV
siècle est Antoine de la Sale (1388- 1462), l'autre Jean Froissard (1337- 1411 ).
Un des plus grands poètes du XV siècle est Franсois Villon (1432-1380).
2. Structure phonétique
Les changements phonétiques de cette période sont suivants :
1. La tendance (стремленее) de la monophtongaison de diphtongues. Cette
tendance est marquеe depuis le XI siècle et elle ne s’acheve qu’au XVII siècle.
Ex : mais> meis >mes, flour> fleur
2. A partir du XIII siècle les diphtongues nasalisеes ont subi la même
tendance а la monophtogaison: ei >e (plein> plen)
3. La rеduction partielle ou complète des voyelles atones: a)La voyelle final e
commence а se reduire а partir du XII siècle et elle se transforme en e caduc. b)
Les voyeles i, u en hiatus (сеянее) se transforme en semi consonnes : i >j nier
>njer
Dans l’histoire des consonnes il est а noter la reduction des affriqueеes aux
sons simples. Les affriquеes ont perdu leur premier élément explosif.
ts >s
ciel (tsjel> siel)
t >
chien (tjen >jen)
3. Le système grammatical
Le nom
Le Moyen Français est marqué par la disparition de la déclinaison à deux
cas. La disparition de la déclinaison se fait au déterminant du cas sujet, c'est la
forme du cas régime qui subsiste vu son emploi beaucoup plus frеquent а cause de
multiples fonctions quelle assume. Il existe cependant certains noms qui
32
proviennent du cas sujet. Ce sont les noms exprimant la parentе (soeur, fils,
ancêtre), plusieurs prеnoms (Charles, Jacques, Georges, Louis) et quelques rares
substantifs (traоtre, prêtre, peintre).
D'autre part, les deux cas subsistent avec des sens ou fonctions différents:
chanter- chanteur, copain- compagnon, gars- garсon, on- homme, pêtre- pasteur,
con-col.
La disparition du cas sujet a pour consеquence le nivellement des formes :
La tendence au nivellement atteint également les noms dont le radical perd la
dernière consonne devant la flexion, du pluriel. régime-s : coup-cous, chevalcheveus, etc.
L'unification des formes s'effectue soit d'après le modеle du pluriel: genoiegenous >genou, soit d'après le modеle du singulier: chef-ches >chef- chefs, coqcos> coq-coqs, coup- coup> coup-coups, chatel- chateaus >chateau -chвteaux,
cheval-cheveus > cheveu-cheveux.
Vers le XV siècle les noms et les adjectifs perdent la déclinaison ) deux cas.
La forme du cas nominatif commence а être remplacеe par la forme du cas oblique
а partire de la fin du XI siècle. C’est а dire au lieu de :
S
P
N:
murs - mur
Obl : mur -- murs
L'article défini perd la forme li (cas sujet) а la suite de la dеchеance de la
déclinaison : le, la, l', les.
Les formes contractеes :du, des, au, aux.
Le verbe
Les tendances essentielles de l’évolution des formes verbales étaient
l’unification des formes d’après l’analogie et la stabilisation graduelle de l’emploi
des formes.
A partir du XIV siècle tous les verbes du I groupe qui n’avaient pas la
terminaison e а la I personne du singulier du prèsent de l’indicatif recurent cette
terminaison par analogie :
Je aime (au lieu de je aim)
Je chante(au lieu de je chant)
Les verbes du II groupes et III groupes recurent а la I personne la terminaison
s par analogie avec les verbes du II groupe.
Je tiens (au lieu de je tien)
Je dois (au lieu de je doi)
La tendance а l’unification des formes qui avaient l’alternance des radicaux.
L’unification de ces formes verbales s’effectuait par anologie avec les formes dont
le radical était atone
Amer-aimer
Il aime-nous aimons
Il lave (au lieu de ie)-- nous lavons
33
Les verbes qui gardent l’ancien changement phonétique des radicaux
s’appellent les verbes de la conjugaison archaique :
Il meurt - nous mourons
Il doit - nous devons
Il tien - nous tenons
L’emploi des temps reste а peu près la même que dans la période de l’ancien
Français.
Le plus-que-parfait reсoit la signification de l’antеrioritе dans le passе ;
l’imparfait exprime la simultaneitе et le passе composе-l’antеrioritе par rapport au
prèsent.
Il se dеveloppe la phrase de subordination. On a crеe de nouvelles
conjonctions, formеes d’adverbes et de la conjonction adverbiale.
Les pronoms personnels
Dеs la XI siècle le pronom personnel de la 3 iеme personne il reсoit au pluriel
la terminaison s finale analogique.
Les pronoms personnels-sujet perdent leur accent dans la position devant le
verbe et deviennent pronoms conjoints.
Les pronoms possessifs
Les pronoms possessifs perdent aussi la déclinaison а deux cas, il n’en rest
que les formes du cas oblique developpеes sous l’accent :
Meum - mien
Tuum - tien
Suum - sien
Le fеminin : mienne, tienne, sienne, sont les formes analogiques crеes sur le
modеle des adjectifs.
4. Les nouveaux éléments dans le vocabulaire des XIV-XV siècles
A partir du XIII siècle les emprunts au latin littéraire et au grec deviennent de
plus en plus nombreux. Ces mots empruntеs au latin et au grec sont par tradition
appelеs savant . il arrivait parfois que le même mot latin a pu donner en Français
deux mots : l’un de formation populaire et l’autre de formation savsnte, ce qui
donne un double еtymologique, quand le mot latin subit toutes sortes de
changements phonétique et le même mot latin empruntе plus tard avait conservе
presque intacte (нетронутўе) sa structure et son sens primitif.
Cause-chose (mot propre)
Cause-cause (forme savante)
Hospitalem-hotel (forme populaire)
Hospitalem-hospital(forme savante)
Les emprunts aux langues mortes ont beaucoup enrichi le vocabulaire
Français. Les emprunts а d’autres langues n’étaient pas si nombreux. On peu citer
les emprunts au provenсal (abeille, cabane, cadeau). Au XV siècle commencèrent
les relations commerciales et politiques entre la France et l’Italie. On voit
apparaître les mots d’origine italienne(bande, banquet, credit, escadre, pilote,
poste).
34
La source principale de l’enrichessement du vocabulaire restait la dérivation
et la composition.
Les questions :
1) Qu'est-ce qu'a fait Philippe le Bel au début du XIV-s. pour protéger l'Etat ?
2) Quels sont les pays qui participent а la Guerre de Cent Ans ?
3) Comment est le système de voyelles simples du Moyen Français ?
VIII COURS La période nationale(XVI-XVIII siècle)
Plan:
1.
2.
3.
4.
5.
Le Français au XVI siècle.
Le Français devient la langue officielle de l’Etat
Le problème de la normalisation de la langue littéraire
Structure phonétique et grammaticale.
La syntaxe
1. Le Français au XVI siècle.
Au XVI siècle on trouve en France les conditions nеcessaires а la formation
d'une nation. Après la guerre de Cent Ans, Louis XI met sa politique au service de
l'unitе Française et la plupart des provinces se trouvent rеunies sous le pouvoir
royal. La lutte pour l'unitе du royaume qui aboutit а la formation de l'Etat
national Français contribue а l'extension accеlеrеe du Français (langue du roi) sur
le térritoire de France. Depuis le XVI siècle le Français est admis dans
l'administration et le tribunal.
Toutes les condition еconomiques et sociales ont amenе а la centralisation de
pouvoir politique. La formation de la nation Française a contribuе ) l’unitе des
normes de la langue Française sur tout le térritoire de la France.
En 1539 le 15 aоut Franсois I signe а Villers- Cotterets une importante
ordonnance suivant laquelle tous les actes publics seront dеsormais « prononcez,
enregistrez et dеlivrez aux parties en langage maternel Français ». Le latin est peu
à peu écartе.
Au XVI siècle la diffusion de la langue littéraire n’était pas encore complète
sur le territoire de la France.
Dans les provinces éloignées de la rеgon centrale le peuple parlait les patois.
La sphère d’emploi du latin classique était encore très large. Le latin classique
s’employait comme langue écrite dans les tribunaux, dans les institution
administratives et dans la vie juridique.
2. Le Français devient la langue officielle de l’Etat
Le XVI est le siècle de la Renaissance (уегонеш). Les humanistes luttent
pour la liberté de l’individe. Ces idées nouvelles pénеtraient dans tous les
35
domaines de la vie sociale et dans la science. On a commencе à s’intéresser aux
problèmes théoriques de la langue. La langue commence à être considèré comme
le produit de l’activité de l’homme.
L’importance que prend le Français provoque la formation de toute une
école littéraire connue sous le nom de la Pléiade. Les membres de la Pléiade étaient
Ronsard, du Bellay, Blleau, Dorat, Jodelle, Bait, Thiard.
Toute la vie littéraire du XVI siècle fit dominе par la Pléiade. Dans ces
manifestes Pléiade affirme la dignitе de la langue Française qui possеde toutes les
donnеes pour devenir la langue de la littérature nationale.
En 1544 du Bellay a publiе son oeuvre “Défense et illustration de la langue
Française”. Les théories sur les langues exposéеs dans cette oeuvre étant regardées
comme le programme de cette école. Du Bellay déffandait chaudement le français.
Il disait que la première tâche des écrivains et des poètes de l’enrichir. Il proposait
plusieurs voix de l’enrichissement de la langue Française; la formation des
néologismes à l’aide de la dérivation et de la composition; l’emploi des archaismes
et des mots de patois; les emprunts des mots dans les le choix des mots et dans les
langues nouvelles.
C’est ainsi que la théorie aux poètes dans le choix des mots et dans la
création des mots nouveaux.
Selon la théorie de la Pléiade l’enrichissement de la langue consiste non
seulement en quantitе des mots du vocabulaire, mais aussi dans la perfection
(совершенство, полное савершенее) de la structure de la langue.
Dans ce domaine la Pléiade a donnе des conseils regressifs, croyant que la
structure de la phrase Française devait se rapprocher de celle de la langue latine.
Ainsi d’un côté la langue Française était reconnue comme langue nationale digne
de devenir la langue de la littérature nationale et qui devait supplanter (вўтеснять)
le latin dans tous les domaines; en même temps on reconnassait que le latin devait
être considеrе comme modеlе pour le perfectionnement de la langue Française.
3. Le problème de la normalisation de la langue littéraire
Au XVI siècle la structure grammaticale du Français se rapprochait а l’état
de la langue moderne. Le problème de la normalisation de la langue littéraire se
pose.
Ce problème était еtroitement liе а lapparition des premières grammaires de
la langue Française.
Une langue employée communеment doit avoir, ses règles de grammaire, de
prononciation et d'orthographe. C'est pourquoi le XVI siècle fait des efforts pour
constituer une grammaire Française. Les premières grammaires apparaissent а
l'еtranger, entre autres, celle de Palsgrave(1530).
En France, on doit une première grammaire de Français а Jacques Dubois
(Silvius Ambionus1478-1555).C'est un mеdecin, son ouvrage écrit en latin paraоt
en 1531 (nouveau style 1532) et prèsente une description du Français en deux
parties comportant une espеce de phonétique еtymologisante et une morphologie.
36
C'est une grammaire du Français «rapportе du latin », se basant sur les formes et
valeurs latines.
4. Structure phonétique et grammaticale.
La nouvelle tendance propre àla période nationale était la loi de position des
voyelles. La voyelle «e» devient fermeе dans la syllab ouverte [re-pe-te]. La chute
du [e] finale entraine le changement du caractère de la voyelle «e»:
pere  per (e), college  colleg (e).
[e ]caduc tombe de la prononciation après une voyelle (remerci (e) ment) et même
dans la syllabe initiale:
l(e)сon, d(e)mander etc.
La voyelle «o» change sa qualité-selon sa position. Elle est devenue ouverte
dans la syllabe fermeе dans la syllabe ouverte devant [z]: [ro:z].
La voyelle [oe] qui n’était d’origine Française n’avait pas de diffèrences
qualificatives jusqu’ au XVI siècle.
Au XVII siècle cette voyelle reçut les qualités différences selon sa position:
neuf [noef] [boef] ais [no] [do].
On voit la chute des consonnes finales «t», «p», «k» : bonnet [bone]; «L»
mouillе commence à prononcer comme [j]
fille [fil]  [fij].
Le vocalisme Français s'enrichit vers le XVI siècle d'une nouvelle sеrie de
phonеmes reprèsentеe par les voyelles nasales. Toute voyelle comporte quatre
sеries d'opposition: voyelle antеrieure - postеrieure, voyelle ouverte - fermеe,
voyelle labialisеe- non labialisеe, voyelle orale-nasale.A la fin du XVI siècle le
vocalisme comprend quatre voyelles nasales : [a, o, e, oe ].
Plusieurs autre processus commencеs aux autres siècles prеcеdents
continuent ou bien prennent leur fin au XVI siècle.C'est ainsi qu'au XVI siècle
s'achеve la monophtongaison de la diphtongue au, elle se rеduit en o fermе:autre [
aotre>otre].
Le nom: Devenu le signe de la flexion du pluriel, le -s s'introduit dans les
noms aux pluriels particuliers.C'est ainsi que malgrе la position plus ou moins
stable des formes en -al, -ailғ- aux, -ielғ -eux on voit apparaitre des formes
analogique en -als : canals, bals, bocals, modrigals, vassals, bails, soupirails,
gouvernails, portails.
Les constructions analytiques deviennent communes pour marquer le
comparatif et le superlatif :plus (moins) facile, le (la, les). Le XVI siècle est
marquеe par la disparition du pronom sujet а l'Impеratif.
Les formes je, tu, il, perdent leur autonomie et cessent petit а petit de
s'employer en sujet dеtachе, elles s'accolent au verbe et deviennent atones en
préposition, faisant place en position accentuée aux formes toniques qui avaient
servi autrefois de régime - moi, toi, lui. Leur ancien emploi persiste dans les
formules de procеdure : Je , soussignе….
Je , combien que indigne….
37
LA LANGUE A RЕGULARISЕ LES FORMES DES ADJECTIFS
POSSESSIFS MON, TON, SON, MA, TA, SA, MES, TES, SES ET NOTRE, VOTRE,
LEUR, NOS, VOS, LEURS, ET DES PRONOMS POSSESSIFS EMPLOYES
AVEC L'ARTICLE DEFINI SUR LE MODЕLE LE MIEN.
LE DЕMONSTRATIF A PERDU QUANTITЕ DE SES FORMES : CIST,
CIL, CEL, CESTU VERS LA FIN DU XVI SIECLE. LES FONCTIONS
ADJECTIVALS ET PRONOMINALS SE TROUVENT DEJA RЕPARTIES ENTRE :
CET, CELLEҒCES, D'UNE PART, ET CELUI, CELLEҒCEUX, ET CE, CELA,
CECI D'AUTRE PART.
Le verbe
Formes non personnelles : Il se produit au cours du XVI siècle, le passage
des infinitifs en -re а des infinitifs en -ir et vice versa : les infinitifs en -ir semble
pourtant prevoir sur ceux en -re : querre, courre, conquerre> quеrir, courir,
conquerir. L'inverse a lien dans cousir> coudre, cremir >craindre .
Le Gеrondif et le participe prèsent sont sujets а confusion depuis le XV
siècle vu l'emploi non rеgulier de « en « devan t le Gеrondif et l'absence
frеquente de l'accord du participe prèsent «se fiant en eux, nous serions trop
еloigner de la victoire » (Du Bellay).
Formes personnelles : La tendance а l'unification des dеsinences dans le verbe
s'effectue par deux voies parallеles suivant qu'il s'agit de la langue parlée ou de la
langue écrite.Les terminaisons du pluriel au prèsent du Subjonctif ne se sont pas
stabilisеes définitivement :-ions,-iez coexistent avec -ions. La flexion -s- apparaоt
а l'imparfait de l'Indicatif et au prèsent du Conditionnel, mais au cours du XVI
siècle а côté de -oys, on rencontre les variétés des dеsinences comme aux époques
prеcеdentes.
Le Français parlе tend également au nivellement des formes, mais il y arrive en
supprimant toute dеsinence а la suit de de l' amuissement des voyelles et
consonnes finales. Les flexions sont desormеs des simples signes graphiques,
symboles de la catégorie de personne qui est rendue en Français par les pronoms
personnels sujets dont l'emploi devient plus rеgulier. La concurrence entre les
dеsinences
-arent et -erent au passе simple des verbes du I groupe est encore vitale. C'est au
XVI siècle qui la consonne -t s'introduit entre le verbe du I groupe et le pronom il
dans la forme interrogative sur le modеle des verbes du 2 et 3 groupes : aim - t -il
?
Quant aux auxiliaires, il importe de signales qui être se conjugue toujours avec
lui- même. Vous fussiez estе. On rencontre souvent avoir а la place de être et vice
versa : j'ai sortez
5. La syntaxe.
En effet les tendances de l'évolution vers l'analytisme se prеcisent et
s'accentuent en morphologie ainsi qui dans le syntaxe. L'ordre direct des mots est
fixе . L'ordre direct des mots est fixе. L'ordre direct des mots s'emploi aussi dans
la question . On voit apparaître au XVI siècle la locution est- ce que qui se rеpand
38
dans les propositions interrogatives au langage parlе avec, au début, une nuance
de mise en relief : Sire, qu'est- ce que j'ay dit ? La phrase du XVI siècle est très
compliquеe ; le besoin de prеcision amеne la formation des conjonctions,
composеes а l'aide de que, qui se multiplent et abondent а l'époque.
Parmi une grande variété «t» de diffèrentes subordonnеes, mentionnons les
phrases hypothеtiques qui comprennent trois types : Celles qui expriment le rеel :
siқ prèsent indicatif- futur simple ; celles qui marquent le potentiel : siқ imparfait
de l'Indicatif - condionnel prèsent et celles qui dеsignent l'irrеel : siқ plus-queparfait du subjonctif.
Les questions :
1.Contre qui et quoi le traité de Verdun a été le traité d'alliance et d'assistance
mutuelle ?
2.Qu'est-ce qu'a fait Louis XI après la guerre de Cent Ans ?
3.Depuis quel siècle le Français a été admis dans l'administration et dans le
tribunal ?
4.Quelle Ordonnance Franсois I a signе le 15 aoўt 1539 ?
5. L'ouvrage de quel savant a été écrit en latin et s'est prèsentе une description
du Français en deux parties ?
6. Combien de caractéristiaues possеdent les voyelles du vocalisme Français ?
7. Combien de voyelles nasales comprend le vocalisme а la fin du XVI siècle ?
8. Nommez les 4 caractéristiaues des voyelles.
9. Qu'est-ce que s'est passе au XVI siècle avec la diphtongue au ?
10.Par quoi est marquе le XVI siècle ?
IX. cours. Le XVIII siècle, siècle de Lumière. LE FRANÇAIS MODERNE
(XVII-XVIII S S.)
Plan;
1. Les conditions historique
2. La révolution Français du 1789
3. La grammaire générale et résonnée
1. Les conditions historique
Le XVIII siècle est caractérisе par l’épanoussement de la vie sociale et il est
connu sous le nom du siècle de Lumière. Cette période de la vie de la France est
caractérisé pas la décomposition de l’absolutisme (монархея) et par la lutte contre
l’idéologie courtoise ce qui a préparé la France à la révolution bourgeoise de la
fin du XVIII siècle.
Les reprèsentents du siècle de Lumière - Voltaire, Didero, Montesquieu,
J.J.Rousseau, Beaumarchais ont été les portes paroles des idéеs philosophiques et
sociales. Le travail des théoriciens du XVIII siècle était consacré surtout à fixation
des normes phonétiques et grammaticales de la langue littéraire. On impose à la
grammaire des définitions logiques.
39
“La grammaire générale et résonnée” a eu un grand succès. Lеs
grammairiens du XVIII siècle ont réalisé un grand travail de la systématisation des
normes grammaticales étudiées par les grammaires du XVIII siècle.
Les théories lexocologiques de l’Acadеmie Française devenaient de plus en
plus archaïques et elles ont été complètement rejetées après la révolution borgeoise
de la fin XVIII siècle. L’idée d’éditer une encyclopédie Française proposée par
Diderot et d’Alembert, trouva un grand soutien dans les milieux cultifs
(просвеҳеннўх). Dans ce grand travail ont pris part les meilleurs représents de la
science, de la littérature et les spécialistes des différents domaines des
connaissances humaines. Cette édition était un grand événement dans la vie
culurelle de la société Française. Le travail fut commencé en 1751 et le dernier
volume de l’encyclopédie apparut en 1772.
Cette période débuta au lendemain de la mort de Louis XIV, en 1715, et prit fin à
l’avénement de la Révolution Française (1789). Elle se caractérise, d'une part, par
un fort mouvement de remise en question ainsi que par l'établissement d'une plus
grande tolérance et, d'autre part, par l'affaiblissement de la monarchie, suivi de la
fin de la suprématie Française en Europe et du début de la prépondérance anglaise.
2. La révolution Français du 1789
«Le siècle de Lumière» s’achève par la révolution bourgeoise. La révolution
a complètement rejété les théories lexicologiques de l’Acadеmie Française.
L’Acadеmie a été réorganiséе, elle a pris le nom de l’Institut Nationale. Les
nouvelles institutions de la Révolution boulevèrent l lexique, favorisant la
formation des mots nouveaux. Le mot monsieur était remplacе par le mot citoyen.
La langue s’enrichit des mots nouveaux, tel que: mobiliser, républicain,
sane-culotte, circonscription, préfet, département etc. L’Académie a édité un
noveau Dictionnaire (5 éditions) oў elle a ajouté 336 mots consacrés à la
Révolution.
Après la révolution les normes de la langue littéraire commencèrent à
pénеtrer dans la langue nationale. Mais le peuple des provinces éloignées de l’Ile
de France continuait à parler de patois. La question se posa: Comment faire pour
que tout le peuple Français puisse lire et comprendre la littérature révolutionnaire,
les decrets et les lois édités?
On proposait de traduire cette littérature révolutionnaire, mais c’était
impossible puisque les patois n’avaient pas de formes écrites. En 1791 Talleyrant
proposa son projet d’enseignement primaire obligatoire. Cet projet fut accepté et
en 1793 on édita le decret de l’organisation des écoles primaires dans toutes les
provinces de France ou l’on devait enseigner la langue Française littéraire. C’est
ainsi que la Révolution finit avec le reste des dialedtes.
La conception de la norme littéraire au XVII siècle se distingue de celle qui
fait loi au siècle précédent, ce qui est dў un rôle diffèrent qui incombe (вослагать)
à la lanque au cours de ces deux époques. Ainsi, le XVI siècle « dеfend et illustre «
le Français pour destituer (смешать) une langue étrangère, le latin, de toutes ses
fonctions et, de ce fait, élever le Français au rang d'une langue nationale .
40
L'intéret est porté en premier lieu au vocabulaire : pour l'enrichir, tous les
procédés et sources d'emprunts sont déclarés efficaces la norme littéraire du XVI
siècle insiste donc sur l'aspect quantitatif de la langue : plus le lexique est riche,
plus florissante est la langue.
Le premier souci des grammairiens du XVIII siècle est au contraire de «
regler la langue « , de formuler les principes d'un usage correct. Le siècle
classique se dresse contre les excès (еслешества) de la Renaissance dans
l'enrichissement lexical. Il veut y mettre de l'ordre et commence par épurer le
vocabulaire et le débarasser de nombreuses créations immotivées ou peu motivées,
par éliminer ou bien délimiter les synonymes : les conjonctions composées pour ce
que, à cause que, auparavant que, devant que cèdent la place à parce que,
puisque, avant que.
Le plus grand et le plus original grammairien de l'époque est
incontestablement L.Maigret qui commence par proposer son système de réforme,
orthographique(1550). Son traité a pour but de dеcrire et de fixer l'usage. Maigret
proteste l'asservissement du Français par le latin, qu'on rencontre dans les écrits de
ses prédécesseurs.
Dubois en dеcrivant les normes de la langue Française se basait sur les
normes de la langue latin. Ce fut le défaut de cette grammaire.
En 1550 a paru une autre grammaire dont l’auteur était Louis Meigret. Selon
lui le Français avait ses propres normes d’oў il fallait étudier sans consulter le latin.
Son oeuvre est en orthographe réformée. Dans la réforme radicale de l’orthographe
en la rapprochant de la prononciation.
Après la grammaire de Meigret ont apparu beaucoup d’autre: En 1557 celle
de Robert Estienne et en 1562 celle de Ramus.
Les auteurs de toutes ces grammaires étaient les successeurs (преемнеке)
des idées de Meigret. Toutes les grammaires du XV siècle étaient des grammaires
discriptives. La composition des grammaires était étroitement liée à la questuion de
l’usage qui devait servir de modèle à suivre. Meigret, Estienne et Ramus disaient
qu’il fallait chercher les normes de l’emploi de la langue littéraire parmi les gens
bien instruits.
Le plus grand théoricien du commencement du XVII siècle était François
Malherbe. Il était chef de la nouvelle école littéraire, qui était contre la théorie
littéraire de la Pléiade qui avait donné un poète dans le choix des mots. Malherde
était contre les constructions lourdes de la phrase et disair que la langue devait être
correcte et claire. Il prétait la plus grande attention aux choix des mots dans la
haute poésie.
Selon lui on ne devait pas employer dans la haute poésie des mots populaires
et des termes scientifiques. Les théories de Malherde ont eu un grand succès et
cette école qui a eu beaucoup de successeurs (преемнеков, наследнеков.
последователее) est connu sous le nom de «purisme». Malherbe et ses successeurs
tâchaient d’épurer (очеҳать) la langue poétique d’un grand nombre de
néologismes introduits par Ronsard.
41
Un de ces cеrcles fondé par Ronsard a organisé en 1635 une Acadеmie
Française (Richelieu a fondé l’Acadеmie Française). Les membres de l’Acadеmie
était les reprèsentants de purisme. Le plan scientifique de l’Acadеmie consistait en
édition de grammaire de la langue Française, des dictionnaires. Tout le travail de
l’Academie se consentra dans l’édition des dictionnaires. En adoptant la théorie de
Malherde se rapportant à l’emploie des mots dans la haute poésie, les acadеmiciens
disaient qu’on ne devait pas employer les mots populaires et scientifiques non
seulement dans la poésie, mais dans la langue littéraire en général. Cela trouve son
expression dans le premier dictionnaire édité en 1694.
Parmi les académiciens il y avait des savants et des écrivains qui étaient
contre cette théorie lexicologique. Un de ces écrivains fut François Furetière. La
tâche essentielle de sa vie fut la publication de son «Dictionnaire universel
contenant généralement tous les mots Français dont vieux que moderne». Il disait
qui la dictionnaire de la langue littéraire devait contenir toute la richesse du
vocabulaire de cette langue. Furetière a presenté le plan de son dictionnaire, ce qui
a éveillé une indignation (восбудело негодованее) parmi les acadеmiciens et
Furetière fut exclu de l’Acadеmie. Après avoir quitté l’Acadеmie, il continua son
travail, mais il mouru avant que son dictionnaire parut. Après sa mort ses amis ont
publié son dictionnaire. Il fut édité en 690, 4 ans plus tôt que celui de l’Academie.
Comme la théorie de l’Acadеmie était une théorie de classe, elle a trouvé un
grand soutien dans la société aristocratique. A Paris se sont formés des cеrcles
littéraire. On y discutait les problèmes de la littérature de cette époque connu sous
le noms de style précieux (манернўе). Ce style avait pour base de désir de la
société aristocratique de fonder une langue à part qui se distinguerait du language
populaire. Ce style n’était pas une langue à part, mais un jargon de classe.
Claude Vaugelas a été le théoricien qui a consacrеtoute sa vie aux recherches
de normalisation de la langue littéraire. Il disait que le choix des mots dans la
langue littéraire parlée dépendait du style employé. Dans son célеbre ouvrage
« Remarque sur la langue Française(1647)» Vaugelas se montre comme
continuateur des idées de Malherbe dans le plan de la normalisation de la langue
littéraire. Il a donné plus de 500 remarques en fixant les normes de prononciation
et de faits grammaticaux. Vaugelas étudiait le « Bon usage(доброе польсованее)».
Pour fixer les normes de la langue littéraire, il étudiait la langue parlée et écrite. Si
le bon usage est douteux-disait-il, il faut s’adresser à la langue écrite.
3. La grammaire générale et résonnée.
Vers le milieu du XVII siècle (1660) a paru une nouvelle grammaire dont le
contenu était basé sur des principes complètement nouvaux. « Grammaire générale
et raisonné» a été écrite par deux savants -Antoine Arnauld (1612-1694) et Claude
Lancelot(1616-1695).
Ils se trouvaient sous une grande influence de la philosophie de Descartes
selon laquelle la raison (расум, рассудок) était la base de toutes les connaissance
humaines. Dans leur grammaire Arnauld et Lancelot voulait montrer que le
principe du « bon usage» n’était pas suffisant pour l’étude de la langue. Ils
42
disaient qu’en étudiant et dеcrivant une langue il fallait se baser sur un principe qui
peut être appliquer (пременять) à toutes les langues.
Ce principe selon eux était la raison . cette grammaire était plutоt la
philosophie de la langue qu’une grammaire normative.
Dеs 1605 F. De Malherbe (1555-1628) estime qu'il faut «chasser les mots
provinciaux», poursuivre les archaïsmes. Il s'élève contre les théories linguistique
du XVI siècle et еxpose sa doctrine sur les qualités du Français littéraire. Celui-ci
doit être pur, clair et précis. Malherbe détermine la signification les mots, précises
les nuances de sens et les règles des agencements (уcтроество) et des acceptions
des synonymes .
Soucieux du langage poеtique, il fixe les règles de l'accord, de l'emploi des
temps et des modes, de l'ordre des mots.
F. de Malherbe est considèré comme prеcucseur (предшественнек) du
classicisme, ayant jeté les bases de la nouvelle théorie linguistique qui s'installe
définitivement avec les «Remarques sur la langue Française « (1647) et de Claude
Favre de Vaugelas (1585-1650).
Vaugelas commence par détérminer le bon usage qui « est la façon de parler
de la saine partie des auteurs du temps. La portée sociale de sa doctrine orientée
sur l'usage de la cour est évidente, elle reflète les conceptions de la classe
dirigeante, de la noblesse et en partie de la grosse bourgeoisie.
Pour fixer et règler la langue, on se fonde sur l'usage du langage dans la
société et non pas uniquement sur les règles de grammaire bien que celles-ci
soient prises également en considеration. Néanmoins, il s'agit d'après Vaugelas, de
tenir compte de tous les facteurs pour former la norme littéraire du Français.
La doctrine Vaugelas est partagée et diffusée par l'Acadеmie Française
fondée en 1635 par Richelieu. A début l'Acadеmie compte 27 membres pour
passer ensuite а 34 et finalement а 40 immortels.L'Academie est chargée, d'après
ses Status, de publier un Dictionnaire, une Grammaire (qui n'apparait qu'en 1931),
une Rhétorique et une Poétique, les deux dernières n'ont jamais été faites. Or, la
fin du siècle voit paraitre seulement la première édition du Dictionnaire (1694).
La langue aristocratique étant menacée, la troisème édition du Dictionnaire
de l'Academie (1740) marque un changement de position. On exclut du
Dictionnaire les «termes que dicte l'emportement ou qui blessent la pudeur ». Pour
la première fois, on distingue les mots du style poétique et du style soutenu de ceux
qui s'emploient dans le style familier. L'Acadеmie est forcée de prendre en
considеration ce dédoublement du Français .
Une science nouvelle, la grammaire voit le jour au milieu du XVII siècle. En
1660 paraît la Grammaire générale et résonnée, contenant les fondements de l'Art
de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle, écrite par A . Arnaud et C.
Lancelot . C'est une grammaire partant des principes de la logique et de la raison
pour modifier le langage, en donner et expliquer les règles . On l'appelle également
Grammaire du Port- Royal parce qu'elle est conçue par les grammairiens s'étant
rеtirés а l'abbaye de Port- Royal. Le critère de l'usage appliquе à l'étude du
Français jusqu’àu milieu de XVII siècle est supplantе par celui de la raison
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(grammaire résonnée). A : Arnauld et C.Lancelot jettent les fondements
philosophiques d'une grammaire générale.
Tout dans le langage conciderait, selon les auteurs de la Grammaire, avec les
notions de la logique. Telle la proposition qui serait l'еquivalent du jugement,
contenant invariablement, quelle que soit sa structure, le sujet, l'attribut et la
copule qui les relie. Pour la première fois une Grammaire s'applique а étudier la
proposition : le dernier chapitre est consacré à la syntaxe. L'influence de cette «
logique de la langue » sur les grammaires ultеrieures a été très grande jusqu’àu
XX s. et ceci non seulement en France, mais aussi dans d'autres pays d'Europe.
Le XVIII siècle continue les traditions du Français classique. Le XVIII
siècle voit paraître un immense ouvrage du à l'activité servente de plusieurs
hommes érudits sous la direction de Diderot , du philosophe et mathématicien
d'Alembert.
L'encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des
Mеtiers publié à partir de 1751.Voltaire en donne un bref historique que voici : «
L'encyclopеdie est un monument qui honore la France ». En sa qualité de
Dictionnaire des Sciences et des Mеtiers, l'Encyclopеdie contribue à propager les
termes techniques pour les faire introduire par la suite dans les lettres et enrichir de
ce fait la langue Française, d'autant plus que le XVIII siècle abonde en innovations
techniques et connaît un progrès industrtiel considérable.
Le prestige de la langue classique et de la littérature contribue à la diffusion
du Français dans les provinces les plus éloignées et surtout hors de France. Pour la
première fois, le Français est employé dans les traités internationaux en 167879(traîtés de Nimеgue qui mettent fin à la guerre de Hollande et donnent à la
France la Franch-Comté- Valenciennes, Condе etc).
A partir de 1714 (traîté d'Utrecht), le latin est définitivement éliminé des
rapports internationaux. Au XVIII siècle le Français devient la langue de
civilisation et diplomatie européennes.
Les questions :
1) Pourquoi l'intéret a été porté en premier lieu au vocabulaire ?
2) Comment a été le point de vue de Malherbe à propos des « mots provinciaux«
3) F . de Malherbe qu'est- ce qu'il a fixé excepté les règles de l'accord ?
4) Quand l'Acadеmie Française a été fondé ?
5) Quand la première édition du Dictionnaire a été apparue?
6) Au milieu de quel siècle la nouvelle science - la grammaire est-elle apparue ?
7) Le XVIII siècle continue les traditions de laquelle période Français ?
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X COURS. La période moderne
Plan:
1. Structure phonétique
2. Structure grammaticale
3. Syntaxe
1. Structure phonétique
Comme le consonantisme moderne est déjà constituе en Moyen Français, il
subit juste quelques retouches aux XVII-XVIIIss. éliminants les derniers restes
des caractéristiques d'autrefois, telle la mouillure de (l') qui passe à (j) dans le
parler populaire parisien dès la fin du XVIII siècle. Dans le système
consonnantique il ne reste à partir du XIX siècle, qu'une seule consonne mouillée(n).
La consonne aspirée (h) bien qu'affaiblie subsiste dans la prononciation des
gens cultivés, mais disparait dans le parler du peuple. Elle assume de plus en plus
souvent des fonctions graphiques. Elle serve à marquer l'hiatus (trahir, envahir), à
souligner la nature vocalique de i, u, au début du mot (hier<heri), à interdire la
liaison et l'élision (le héros, les héros, l'héroïne).
Quant au caractère phonétique des phonèmes , il faut noter le changement du
point d'articulation de (r) : à la cour, ce n'est plus un r prélingual roulé, mais une
consonne articulée а é l'arrière de la bouche, un r dorsal (« grasseyé«). D'une part,
la prononciation est régie par les tendances générales du développement
phonétique du Français, d'autre part n par l'action normalisante de la langue
littéraire et l'influence de l'écriture.
1. La dernière des diphtongues eo< eau se réduit en (o) en Français littéraire,
tandis que le langage populaire connait deux prononciations-(o), et (io) : beau-bien
. Cependant, le Français littéraire tolère jusqu’à la fin du XVIII l'articulation
diphtonguée avec un (e) faible : (eo)
2. L'usage littéraire connaît toujours deux variétés de prononciation de
l'ancienne diphtongue oi : (we) et (e). En plus des désinences de l'Imparfait et du
Conditionnel, la norme adopté(e) dans quelques mots : foible, roide et dans d'autres
aux suffixes- ois(Français). Or, dans ce dernier cas, l'usage manque de
consеquence puisqu'il garde les adjectifs en (we), danois, suеdois. Ce n'est qu'é la
rejetant (we)comme archaique.
3 . L'hésitation entre (o-u) ou en graphie, non accentuée en syllabe initiale se
manifeste toujours au XVII siècle.Ce n'est que vers la fin du siècle que la
prononciation (u) se stabilise pour la majorité des mots : Couleuvre, couronne,
douleur, moulin . Certains mots choisissent cépendant o : colonne, soliel, moulin,
colombe, arroser, portrait, etc.
4 . L'écriture exerçant une grande influence sur la prononciation, c'est surtout
depuis le XVIII siècle que -s dans les groupes consonantiques commencent à être
prononcé (puisque, jusque) sous l'influence des emprunts.Consonne - re reste
muette dans les infinitifs de la première conjugaison et dans le suffixe- ier ex :
parler, ouvrier.
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Dans la première édition du Dictionnaire de l'Acadеmie Française (1694)
celle-ci se tient à l'orthographe traditionnelle partent du principe étymologique.
Cependant en 1740, la troisème édition doit s'aligner sur l'usage et adopter
quelquels nouvelles règles : suppression de plusieurs lettres doubles, de - s devant
consonne remplacе par un accent (teste>tête, escrire >écrire), de quelques lettres
étymologiques (dict> dit, deboir> devoir) des voyelles en hiatus (seur>sўr , veoir>
voir), de la lettre y en faveur de -i (moy>moi), etc.L'emploi des accents est
désormais règlementé. La 4me édition du Dictionnaire (1762) supprime dans le
pluriel des mots en - е - bontez> bontés, et sépare définitivement j de i et v de n.
L'orthographe de F. M. est traditionnelle par excellence. Néanmoins tous les
5 principes se trouvent reprèsentés en Français : 1) traditionnel ou historique ; 2)
étymologique : 3) morphologique : 4)hiéroglyphique : 5) phonétique.
Le principe traditionnel (historique) veut rapprocher les mots Français des
mots latins ou grecs dont ils sont issus : homme<homo, paix< pax, doigt<digitu,
photo, lyre.
D'après le principe étymologique, un même morphème quelleque soit sa
prononciation garde la même notation : long-longue, clair-clartе. Dans la
conjugaison des verbes on utilise le principe morphologique pour marquer les
désinences quoique muettes : je parle-tu parles, il parle- ils parlent.
Le principe hiéroglyphique sert à diffèrencier les homophones : Ainsi on
oppose ou-oў , a -а , conter- compter, fabriquant- fabricant, précédant- précédent .
L'application du principe phonétique est un fait exceptionnel en Français.D'après
lui, un son correspond à un seul signe et vice versa. C'est le cas de quelquels
consonnes Françaises à l'initiale du mot ou de la syllabe : p, b, t, d, r, l, m, n.
2. Sructure grammaticale
Les tendances qui avaient agi durant les siècles précédents aboutissent à la
création d'un système de formes modernes. Les valeurs, emploi des temps et des
modes se précisent . Le mot devient de préfеrance porteur du sens lexical, les
valeurs grammaticales étant exprimées par des particules ou des mots
grammaticalisés, tels l'article, les déterminatifs, les pronoms , les prépositions.
Il établit un ordre rigoureux pour la disposition réciproque des mots
significatifs et des mots outils : ceux-ci précèdent les mots à valeur lexicale qui
portent l'accent du groupe. Au cours du XVIII siècle les noms changent
fréquemment de genre ce qu'on attribue le plus souvent à des causes phonétiques :
les mots à l'initiale vocalique ; un a , formeraient une unité phonétique avec
l'article défini, qu'on interprète alors comme l'article féminin- l'affaire, l'alarme
(XVI siècle, masculin) d'oў les formes modernes : une affaire, une alarme. Or les
listes des mots passés d'un genre à un autre sont très longues.
Les mots qui sont du genre fеminin au XVI siècle ; amour, art, carême,
carrose , cimétière, coche, comtе, doute, abime, âge, frisson, honneur, orage, ordre,
ouvrage. Par contre, les noms suivants sont du masculin : affaire, allarme, même,
ordeur, colère, comète, couleuvre, dent, dette, dot, épithète, erreur, fabrique,
fanfare, fourmi, image, limite, odeur, paroi, rencontre.
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Les deux siècles apportent quelques précisions dans l'usage de différents
pronoms.Ce qui est particulier du XVII siècle, c'est l'emploi des pronoms
advebiaux en et y au lieux des formes toniques avec préposition (de moi, à moi).
C'est à cette époque que prend fin la diffèrenciation définitive des fonctions
dans les pronoms possessifs.La notion de la possession exprimèe par un pronom
personnel avec préposition est rendue par l'adjectif possessif : le père d'elle>son
père.
Verbe. Notions l'extention des fonctions de l'infinitif précеdе d'une
préposition ; il joue le rôle de différents complеments circonstantiels marquant la
condition , la fin, la cause, le temps .
Depuis le XVII siècle devenu invariable le participe prèsent fait concurrence
au gérondif .Grâce à son caractère invariable le participe s'oppose nettement à
l'adjectif verbal.
Le gérondif tend à se séparer du participe prèsent en tant que forme
invariable en généralisant l'emploi de la particule en.
La morphologie du verbe moderne s'est constituée définitivement vers le
XVIII siècle. Les désinences dans le verbe à l'exception des deux premières
personnes du pluriel et de la 1-re personne du singulier au futur simple et au passé
simple sont muettes bien que régularisées en orthographe.
Les temps composés utilisent les verbes auxiliaires avec plus de
circonspection suivant la règle qui veut que les verbes transitifs se conjugent avec
avoir et les verbes pronominaux avec être.
Quant aux verbes intransitifs la majorité se conjugue avec avoir vu le double
emploi intransitif et transitif d'une grande partie de verbes essentiellement
intransitifs forment les temps analitiques, à l'aide du verbe être. Les notions
d'arrivée , de départ, de venir demandent le verbe être : j'ai couru- je suis accouru.
Enfin, les verbes intransitifs qui se conjuguent avec être, se construisent
avec avoir lorsqu'ils sont transitifs : je suis monté- j'ai montе mes bagages , je suis
sorti- j'ai sorti une photo de ma poche , je suis tombé - j'ai tombé.
1. Jusqu’àu XVIII siècle plusieurs verbes intransitifs se conjuguent
indiffèrement avec les verbes être et avoir : pour exprimer l’état ou le
résultat on utilise être, pour souligner l'action on a recours à avoir :la
neige a tombé pendant deux heures - la neige est tombée,
monlivreaparu le mois dernier -mon livre est paru enfin .
Le passé simple continue d'être employé en tout style, dans la narration et
dans la conversation : son usage n'est pas encore exclu du langage parlé , ce qui
aura lieu au XIX siècle. Néanmoins, c'est au passé composé que revient le rôle
prédominant dans ce domaine de la langue . Le style du langage parlé pénеtrе dans
les écrits savants et c'est lа qu'on trouve un usage du passé composé qui s'étend de
plus en plus.
Deux temps antеrieurs du passé délimitent à cette époque leurs valeurs. Le
passé antеrieur marque désormais une action achevée qui précède immédiatement
une autre se rapportant également du passé. Le plus -que parfait désignant
l'antériorité indique une action qui dure et qui n'est pas forcement achevée au
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moment de l'action suivie. Le futur antеrieur ainsi que le futur simple acquit une
valeur modale : les deux temps commencent é traduire une hypothèse même les
rapport au passé.
C'est é cette époque que se consolident les règles de la concordance des temps
(le système des temps relatifs), de leur emploi dans le discours indirect. Le
conditionnel développe la valeur modale de « suppositif« dans la proposition
indépendante et dans la principale d'une phrase complexe : Ne serais-tu point
homme aller faire courir le bruit que j'ai chez moi de l'argent caché ? (Molière)
3. Syntaxe
La grande richesse des moyens d'expression grammaticale crées au siècle de
la Renaissance soit par voie de développement naturel de la langue, soit par
calques et emprunts aux grands idiomes de l'antiquité, le latin et le grec , embrasse
le Français de phrases lourdes et ambigûs , d'une grande quantité de formes
synonimiques peu distinctes.
La langue demande à être normalisée, c'est а quoi consacrent leur activité les
grammairiens et écrivains du XVII siècle .La normalisation touche en premier lieu
la disposition des éléments pendant les uns aux autres : le déterminant et le nom, le
verbe et l'adverbe, l'auxiliaire et le participe .
L'ordre des termes essentiels , tels le sujet , le complеment direct-nom ,
l'attribut est désormais fixe puisque leur fonction est déterminé uniquement par un
pronom personnel précédé immédiatement le verbe quand il y a deux pronoms
compléments : je vous le donne< je le vous donne.
La phrase est considérablement allégée.La phrase complexe est très
répandue dans le Français classique : la valeur des conjonctions est précisée, ce
que fait que l'emploi fréquent de plusieurs subordonnées dans une même phrase
contribue à la clartе de l'expression de la pensée.
Le nombre de conjonctions composées augmente toujours et est appelé à
spécifier les relations de plus en plus complexes.
La question indirecte est introduite régulièrement depuis le XVIII siècle par
ce que et ce qui : ex ; Je sais ce que c'est (Molière).Je ne sais pas ce que c'est que
d'être sous diacrenique de résigner (Voltaire).
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