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Qu'est-ce que le diabète de type 1 ?
Le diabète de type 1 correspond à la perte d'une fonction essentielle, la production
d'insuline
L'insuline n'étant plus produite doit être apportée, à l'heure actuelle sous forme d'injection,
sans jamais discontinuer : on parle aussi de Diabète Insulino Dépendant (DID)
La maladie peut survenir à tout âge, mais touche généralement des personnes jeunes
Le manque d'insuline se traduit par une perte de poids, une hyperglycémie, de l'acétone
dans les urines
C'est l'excès de glucose dans le sang qui, s'il se prolonge plusieurs mois ou années,
conditionne les complications lointaines de la maladie
C'est normalement le taux de glucose qui commande le niveau de production d'insuline
Le traitement repose sur l'administration d'insuline selon des doses fixées grâce à une
surveillance pluriquotidienne de la glycémie
Si la maladie est bien acceptée et le traitement correctement conduit, le diabète est
généralement bien contrôlé
On connaît de mieux en mieux son mécanisme et il existe de nombreuses pistes de
recherche vers une guérison.
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La disparition de cellules spécialisées du pancréas
Le diabète de type 1, est la conséquence de la disparition de cellules situées dans le pancréas,
appelées cellules bêta, chargées de fournir l'insuline à l'organisme. Ces cellules, regroupées en
amas appelés îlots, ont été détruites par un phénomène immunologique: c'est votre propre
système immunitaire (vos globules blancs), normalement chargé d'assurer la défense contre
les microbes, qui s'est activé pour une raison encore inconnue contre vos cellules bêta
reconnues comme étrangères, aboutissant à leur destruction: on parle de maladie auto-
immune, dont un des témoins est la présence dans le sang d'anticorps anti-pancréas
Le manque d'insuline
La principale conséquence de la disparition des cellules béta est la carence totale en insuline.
Or l’insuline a beaucoup de rôles essentiels :
L'insuline permet l'utilisation correcte des aliments (sucre, graisses et protéines): sans
insuline, le glucose (sucre) ne peut pas être utili par de nombreux tissus comme le
muscle dont il constitue la source d’énergie. Il s'accumule alors en dehors, dans le sang:
c'est l'hyperglycémie. L’excès de sucre va passer dans les urines, entraînant de l'eau. Cela
explique que les urines sont abondantes et la soif intense.
L'insuline permet le stockage de réserves énergétiques: sans insuline, le corps va
consommer les graisses et les protéines dont sont faits les muscles. Cela explique
l'amaigrissement. D'autre part, la fonte du tissu graisseux fait apparaître des substances
dans le sang, les corps cétoniques, dont l'accumulation est dangereuse car elle acidifie le
sang. La présence d'une cétose, ou cétonurie, traduit une carence grave en insuline,
nécessitant un traitement urgent.
Traiter le diabète = Pallier la défaillance en insuline
Le traitement du diabète de type 1 revient à suppléer à la défaillance d'une fonction
normalement muette et automatique, la sécrétion d'insuline. Avant l’apparition du diabète, les
cellules béta fabriquent de l'insuline en permanence, sans jamais s'arrêter, même en cas de
jeûne ou d'efforts physiques : on parle de sécrétion basale. Au moment des repas, cette
sécrétion est renforcée, de façon modulée par la qualité et la quantité du repas, et notamment
par la teneur en glucides de l'alimentation et la nature de ces glucides. Inversement, lors
d'activités physiques, l'insuline agit mieux et sa sécrétion baisse sans jamais s'annuler.
Avant sa maladie, le diabétique était en "pilotage automatique", il doit dorénavant passer en
"pilotage manuel" et s'administrer lui-même de l'insuline, en effectuant les calculs de dose
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auparavant réalisés par les cellules béta. Pour cela, il tient compte de plusieurs éléments: la
glycémie, qu'il mesure lui-même plusieurs fois par jour ses apports en énergie (nature du
repas) - ses dépenses en énergie (activité physique et sportive).
Les objectifs du traitement
Le traitement par insuline correctement conduit permet de maintenir les glycémies dans une
zone de valeurs fixée avec le médecin. De même qu'une voiture automatique est généralement
plus « souple », un « pilotage manuel » pour un débutant peut donner lieu à des à-coups
(hypo- ou hyperglycémies). C'est l'objectif de l'apprentissage, de l'éducation, de permettre
d'éviter ces fluctuations et, a fortiori, les accidents. A long terme, l'excès de glucose
(hyperglycémie), s'il est trop intense et trop prolongé, expose au risque de complications du
diabète. Cependant, viser une glycémie trop basse expose à des hypoglycémies qui, elles
aussi, peuvent être dangereuses.
Les mécanismes de la maladie
Le diabète de type 1 résulte de l'incapacité de l'organisme à produire de l'insuline.
Avant le diabète, l'insuline est continuellement fabriquée dans le corps
Chez le non diabétique, le glucose stimule la sécrétion de l'insuline
L'activité physique améliore l'action de l'insuline et réduit les besoins en insuline
Les piliers du traitement
Fixer des objectifs de glycémie avec son médecin
Adapter les doses d'insuline selon: la glycémie l'alimentation l'activité physique.
Adopter une hygiène de vie plus saine, veiller à son alimentation, faire du sport
Procéder à un apprentissage progressif
Se surveiller régulièrement
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Le diabète de type 1 est-il inévitable ? Peut-on le prévenir ou le guérir ?
Même si les mécanismes conduisant à la destruction des cellules béta sont de mieux en mieux
connus, on aimerait comprendre pourquoi seuls certains individus sont touchés par la maladie.
Des facteurs héréditaires et des facteurs dans notre environnement concourent à l'éclosion du
diabète. Mais la génétique n'explique pas tout, et d'autre part, on n'a jamais pu démontrer
qu'un mode de vie particulier pourrait faciliter cette maladie. On sait maintenant prédire le
risque de diabète chez des apparentés de diabétiques, mais pas encore dans la population
générale. Cependant, il n'existe encore aucun traitement préventif, mais certains vaccins sont
à l'étude. Enfin, on cherche activement les moyens de faire revivre ou de remplacer les
cellules détruites, condition de la guérison.
Infos pratiques
Adhérer à une association de diabétiques est recommandé et contribue à une meilleure
connaissance de sa maladie et des progrès de la recherche.
Association Française des Diabétiques AFD
88 rue de la Roquette - 75544 Paris Cedex 11
tel 01 40 09 24 25 - fax 01 40 09 20 30 - www.afd.asso.fr
Aide aux Jeunes Diabétiques AJD
9 avenue Pierre de Coubertin, 75013 Paris
tel 01 44 16 89 89 - fax 01 45 81 40 38 www.diabete-france.net
Ligue des Diabétiques de l’Ile de France
1 rue Ségure 64000 Pau
tel 05 59 32 36 01 fax 05 59 72 97 75 - www.diabetenet.com
Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à en parler à votre diabétologue
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