G. Le théâtre d’ombres
Le théâtre d’ombres ressemble à la marionnette puisqu’il raconte une histoire accompagnée
d’images projetées sur un écran par des objets fixes ou articulés. Introduit en Italie au XVIIe siècle,
puis en France au XVIIIe siècle, le théâtre des ombres n’a jamais eu l’importance qu’il a gardée en
Asie. Souvent translucides et colorées, les ombres se manipulent au moyen de fils et de tiges. En
Asie, le montreur d’ombres est considéré comme un messager entre les vivants et les dieux. Souvent
en plein air, le soir, le théâtre d’ombres révèle au public comment vivre dans la sagesse. Les
spectacles sont souvent organisés lors des fêtes religieuses.
H. Le théâtre de Shakespeare
Sous le règne d’Élisabeth 1re, le peuple anglais découvre à cette époque la beauté de sa langue, car
autrefois l’anglais était considéré comme utilitaire, la littérature s’écrivait surtout en français, en
italien ou en latin. Les gens désirent des histoires dans une langue poétique pour entendre parler
d’idées nouvelles ou se faire raconter des histoires d’amour, des drames sanglants ou l’histoire
passée. Le théâtre devient très populaire. On joue dans des bâtiments cylindriques où un public qui
dépasse facilement les 2 000 personnes entoure les trois côtés de la scène dépourvue de décor.
L’auteur le plus connu de cette époque est bien sûr Shakespeare. D’une grande richesse, la langue
de Shakespeare puise dans les expressions populaires, le parler précieux des courtisans et haut en
couleur des bandits. Il sait mélanger la féerie et le vice, la fantaisie et le crime, les pleurs et les rires,
la philosophie et les bouffonneries. D’autres auteurs furent populaires à cette époque dont
Christopher Marlowe et Ben Jonson.
I. La France du XVIIe siècle
Sous le règne de Louis XIII et, surtout, celui de Louis XIV, la France devient le pays le plus puissant et
influent d’Europe. Pour établir une noblesse au théâtre, les artistes établissent des règles: utilisation
du vers dans la tragédie et la comédie, bonne conduite (pas de violence et de combats en scène),
unité d’action (pas d’intrigue secondaire), unité de temps (tout doit se passer en une journée) et
unité de lieu. De plus, les meilleurs auteurs refusent d’utiliser la magie ou l’intervention d’un dieu
dans leurs pièces. Corneille et Racine pour la tragédie, comme Molière pour la comédie, ont su
mettre à profit ces règles, ce qui donne au théâtre de cette époque des histoires de plus grande
densité propice au dépassement de l’individu. Molière, dans ses oeuvres, se moque des avares, des
hypocrites, des séducteurs... En faisant rire le public sur les défauts des hommes, Molière espère les
inciter à se corriger...
J. Le théâtre romantique
Le romantisme est un mouvement culturel qui a balayé l’Europe au tournant du XIXe siècle. Les
artistes commencent à valoriser l’intériorité et l’expression individuelle plutôt que les règles des
modèles classiques et on préfère le mystère et les contrastes. L’Antiquité cesse d’être le grand
modèle d’inspiration; on préfère désormais les légendes populaires du Moyen Âge comme celle du
roi Arthur. La Révolution française a changé les mentalités. En s’inspirant des drames historiques de
Shakespeare, on fait place au peuple. Des auteurs comme Alexandre Dumas père et Victor Hugo