Cas clinique :
J’ai reçu une patiente en consultation Mme K âgée de 45 ans, le 1/07/2011. Cette patiente
n’a pas d’antécédent particulier.
Son motif de consultation est un prurit généralisé ayant débuté 15 jours auparavant.
A l’interrogatoire, on retrouve une notion de prise de terbinafine à 250 mg/j per os pour une
mycose unguéale prescrite par son dermatologue depuis le 19/05/201: 1cp par jour,
pendant 3 mois, et du loceryl en application 1 fois par semaine pendant 6 mois. Elle n’a pas
pris d’autres médicaments depuis. Elle a arrêté la terbinafine le 26/06/2011 car elle ne le
supportait pas (nausées, vomissements). Son bilan hépatique à cette date retrouve des
ASAT à 35, ALAT : 64, gGT : 61 et PAL : 91. Elle ne prend pas d’autres traitements.
J’ai alors recherché les différents effets secondaires dus à la terbinafine dans le BCB :
Estimation de la fréquence : très fréquent > = 10%, fréquent > = 1% à < 10%, peu fréquent >
= 0,1% à < 1%, rare > = 0,01% à < 0,1%, très rare < 0,01%.
- Les effets indésirables les plus fréquents sont des troubles digestifs (perte de l'appétit,
nausées, douleurs abdominales, diarrhées), ainsi que des réactions cutanées (éruptions,
urticaire) sans caractère de gravité.
- Chez moins de 1% des patients, la terbinafine peut entraîner des altérations ou des pertes
partielles ou totales du goût (en particulier chez les femmes âgées, maigres), habituellement
réversibles plusieurs mois après l'arrêt du traitement.
- Rarement, une perte de poids a été associée.
- Rarement, ont été rapportées en cours de traitement :
. Des arthralgies et des myalgies.
. Des hépatites de type mixte à prédominance cholestatique. De très rares cas d'hépatites
prolongées et de très rares cas d'insuffisance hépatique grave ont été rapportés, certains
ayant pu conduire exceptionnellement à une transplantation hépatique ou un décès.
Dans la majorité de ces cas, les patients présentaient des affections sous-jacentes graves.
- Très rarement, ont été rapportés en cours de traitement.
. Des cas de neutropénie, d'agranulocytose et des cas isolés de thrombopénie.
. Des cas de réactions cutanées graves (urticaires étendues et angio-oedèmes, éruptions
pustuleuses, éruptions bulleuses, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell).
. Des cas de pustulose exanthématique aiguë généralisée (voir rubrique mises en garde et
précautions d'emploi/Mises en garde).