Missions
Les réserves de biosphère travaillent dans le cadre de documents approuvés par les
Etats membres de l'UNESCO : la Stratégie de Séville et le Cadre Statutaire du
réseau mondial des réserves de biosphère, adoptés en 1996, définissent les critères
de création et principes de fonctionnement des réserves de biosphère. Elles
demeurent toutefois sous la juridiction du pays dans lequel elles se trouvent, et
s'appuient en partie sur des espaces légalement protégés, comme des parcs ou des
réserves.
Les réserves de biosphère doivent combiner trois fonctions complémentaires. La
conservation des écosystèmes, des paysages, des espèces et de leurs patrimoines
génétiques doit y être assurée, aussi bien dans les zones naturelles que celles qui
sont exploitées par l'agriculture, la sylviculture, la pêche, la chasse, le tourisme ou
toute autre activité. Des pratiques respectueuses de l'environnement sont
privilégiées.
Les réserves jouent aussi un rôle dans le développement économique et social
respectant la nature et la culture locale. Ceci implique que la population y prenne
une part active et soit impliquée dans les prises de décision.
Enfin, plus qu'ailleurs, une importance particulière est accordée à la recherche et
aux études, à l'observation continue de l'environnement, la formation et l'éducation
des jeunes et des moins jeunes, qui fournissent un réel appui pour envisager
l'avenir du territoire et de ses habitants.
La superficie des réserves de biosphère doit être suffisante pour remplir ces
fonctions. Ces territoires sont de surfaces variables, allant de quelques milliers
pour celle de la vallée du Fango en Corse à plusieurs millions d'hectares pour celle
de la Mata Atlantica au Brésil.
Comment devenir une réserve de biosphère ?
La reconnaissance d'un territoire comme "réserve de biosphère" est l'aboutissement
d'une procédure rigoureuse. Un dossier doit être constitué, répondant à un
ensemble de critères : contribuer à la conservation des espèces et des paysages,
regrouper des types d'intervention humaine variés, disposer d'une structure de
coordination adaptée et d’une politique de gestion, établir des programmes
scientifiques, et enfin d'un assentiment officiel des représentants de la population
locale. Ce dossier, transmis par l’Etat à l’Unesco, est examiné par les instances
internationales du programme MAB. Une fois établies, les réserves de biosphère
sont soumises à révision tous les 10 ans.