- intervenir dans les lieux où se trouvent les enfants et les adolescents. Il s’agit de
développer l’activité hors de l’hôpital et d’adapter le fonctionnement des secteurs
psychiatriques (offrir d’autres prestations que la consultation en CMP) ;
- travailler avec les parents : renforcer les actions d’aide à la parentalité ;
- renforcer la présence des personnels de soins à l’école primaire de type
puéricultrices ;
- créer des structures spécifiques mères-bébés et de lieux relais ou ressources en
dehors de l’hôpital ;
- mutualiser les moyens et les compétences notamment en favorisant la mise en
place de fédération périnatale regroupant la pédiatrie, la psychiatrie générale et
infanto-juvénile et la gynécologie-obstétrique, fédération de médecine (pédiatrie)
et de psychiatrie de l’adolescent (pédo-psychiatrie et psychiatrie adulte). Le travail
entre la psychiatrie et les services de maternité doit permettre de sensibiliser ces
derniers aux petits signes et/ou antécédents de la mère (risque psychologique
intégré dans les décrets périnatalité) et donc de favoriser si nécessaire une
intervention précoce de la psychiatrie.
Globalement, il est préconisé de réintroduire, dans l’offre de soins, des capacités de réponse
aux demandes non-programmées.
1.3.2 LE DEVELOPPEMENT DE L’INFORMATION ET DE LA FORMATION
Pour favoriser le développement de l’activité de prévention, il est nécessaire
d’impulser une politique de prévention au niveau régional. A ce titre, il est proposé de
constituer un centre régional d’information et de prévention en santé mentale, ouvert aux
usagers et aux professionnels, avec la participation de l’université, pour des actions de
promotion de la santé. Le financement pourrait assuré par la mutualisation des moyens des
secteurs et la participation de l’assurance-maladie (FNPEIS de la CNAM) et des collectivités
locales (conseil général, municipalités…).
Au niveau local, la création d’une fonction de coordonnateur de prévention ou de santé
publique permettrait de développer les actions d’information dans des lieux différents et sous
des formes différentes selon les publics visés (les enfants et les adolescents, les familles, les
autres professionnels).
Le renforcement de la prévention repose assez largement sur le développement de
« l’aide aux aidants ». Le secteur de psychiatrie a en effet à réaliser un travail de
communication et de formation auprès de ses partenaires des champs sanitaires, médico-social
et social mais également auprès des familles et des usagers. L’objectif est d’accroître la
compétence de chacun dans le repérage et la prise en charge des troubles. A ce titre, il est
proposé :
- de développer l’information des usagers et de leurs familles sur les pathologies et
les stratégies de prise en charge ;
- de renforcer le rôle des médecins généralistes et des pédiatres, professionnels de
soins en première ligne, dans le repérage et la prise en charge des troubles
mentaux ;