Epistémologie de la psychologie L1_S1 EPISTEMOLOGIE DE LA

publicité
Epistémologie de la psychologie
L1_S1
EPISTEMOLOGIE DE LA PSYCHOLOGIE
L1_S1
I.
Introduction
Qu’est ce que l’épistémologie ?
En quoi l’épistémologie d’une discipline permet de mieux la comprendre ? L’épistémologie est une discipline
ancienne, bien que le terme épistémologie soit récent.
. Platon : Construction de la connaissance (il pense que seule une connaissance est vraie, celle mathématique,
car elle ignore l’incertitude)
. René Descartes : Il dit que la philosophie est un discours unifié sur la connaissance, sur la science universelle.
Pour construire ce discours, il faut s’inspirer de la connaissance scientifique.
. Emmanuel Kant : Il a essayé d’organiser les sciences : en ressort 2 types de sciences : les sciences vraies
(mathématiques, physique) et les sciences fausses (chimie, psychologie)
. Gaston Bachelard : Un des pères de la psychologie moderne.
. Karl Poper : A étudié l’épistémologie scientifique.
. Isabelle Stengers et Judith Schlanger : Se sont intéressées aux concepts scientifiques.
(n !)
Epistémologie et histoire des sciences
Les questions que l’on se pose à un tel moment dans une telle discipline dépendent du contexte de l’époque. On
ne réfléchi pas à une discipline sans contexte. Le contexte est caractérisé par 3 facteurs :
. Le facteur humain : le travail des hommes contribue au développement de cette discipline. Ils y contribuent avec
leurs compétences (apprentissage + expérience). Ces hommes sont devenus des spécialistes dans certains
domaines de cette discipline. Ces recherches se font dans un dans un endroit collectif (en labo) avec des
échanges interculturels, etc.
. Le facteur disciplinaire : cherche sa propre cohérence. C’est sur quoi on travaille à l’élaboration de nouveaux
concepts, de nouvelles théories, de nouvelles méthodes. Cela entraîne un enrichissement de cette discipline. Ce
développement se fait rarement de façon isolée. Une discipline entretient toujours des liens avec les disciplines
voisines.
. Le facteur économie et social : le contexte de l’histoire d’une discipline a une importance. Ce contexte influence
le développement de cette discipline.
Pourquoi un cours d’épistémologie ?
Il y a trois raisons a cela :
. Pédagogique : On a à faire à des disciplines multidimensionnelles et composites. Il faut donc disposer d’une
vision globale de la chose : il faut donc aller du général au particulier.
. Raisons épistémologiques : Il y a des points de vue différents mais surtout certains termes sont passés dans le
langage courant et ont pris un autre sens.
Pourquoi un cours d’épistémologie de la psychologie ?
La psychologie a pour objet l’étude du psychisme, objet particulier car inobservable, immatériel, particularisé. Il
n’existe pas de théorie unifiée du psychisme : point de vue différents, conceptions du psychisme opposées, etc.
I.
Qu’est ce que la psychologie contemporaine ?
Comment identifier les différents types de psychologie ?
Il existe plusieurs disciplines à l’intérieur de la psychologie (du développement, cognitive, sociale, etc.). Comment
s’y reconnaître ? Il existe 3 clefs de lecture à définir.
Des domaines
Ensemble d’éléments ou objet auxquels une sous discipline de la psychologie va s’intéresser. Par exemple, la
psychologie sociale a un champ représenté par l’ensemble des éléments qui relèvent de l’interaction d’un individu
avec une autre personne (aspect relationnel). On utilise pour trouver dans quelle discipline s’inscrit un type de
psychologie ce système à 3 dimensions :
(n !)
Axe vertical : Il défini la nature des comportements, qui peuvent être soit normaux soit pathologiques. On défini
un comportement comme normal quand il est attendu, habituel, quand il s’inscrit dans les normes sociales et
pathologique quand il ne l’est pas.
Axe horizontal : Il défini les causes du comportement, qui peuvent être soit sociales soit biologiques.
Axe orthogonal : C’est le côté involutif de la chose (selon que le sujet soit adulte ou non)
L’objet
-1-
Epistémologie de la psychologie
L1_S1
Elément particulier d’un domaine. On peut dire aussi que c’est la spécialisation d’un domaine. Par exemple la
psychopathologie peut s’intéresser à l’enfant, mais aussi à certains troubles pathologiques particulier (psychose
infantile, etc.)
La méthode
Elle fait référence à l’ensemble des dispositifs techniques que l’on va mettre en œuvre pour étudier un objet. On
lui donne le nom de méthodologie. Elle permet de répondre à certain nombre de questions : quoi comment quand
pourquoi ? Il existe 2 grandes méthodes en psychologie : la méthode expérimentale et la méthode clinique, qui se
complètent. On peut très bien à un certain moment utiliser une méthode expérimentale puis à un autre moment
une méthode clinique. Certains types de psychologie s’appuient de façon préférentielle sur une méthode plutôt
que sur les deux. Il existe aussi la méthode qualitative qui n’est ni expérimentale ni clinique, qui utilise par
exemple le questionnaire, pour recueillir des données. On retrouve parfois le même type de psychologie rattaché
à des méthodes différentes. Ex : la psychologie sociale utilise la méthode expérimentale et la méthode qualitative.
La méthode expérimentale est influencée par le contexte scientifique et socio économique. Prenons par exemple
le stress, fait de notre société actuelle. D’un côté scientifique, le stress est envisagé comme déséquilibre qui
dépasse les ressources de la personne. C’est un trouble important qui peut entraîner des comportements
pathologiques. Du côté socio économique, le stress est objet d’étude. Par exemple le stress professionnel est
une difficulté que rencontre la personne dans la réalisation de ses taches professionnelles car elle est soumise à
des facteurs stressants.
La méthode clinique est une méthode qui met en relation deux personnes (patient et thérapeute). Cette relation
est au cœur de cette méthode avec un processus qui s’installe entre ces deux personnes. Le thérapeute va
pouvoir accéder à ce qui préoccupe le patient jusqu'à ce que le patient ne puisse plus rien apporter. Ce
processus d’échange va permettre la guérison du patient. Néanmoins ceci est une méthode moins structurée que
la méthode expérimentale.
La méthode qualitative contient des méthodes très diverses. Les outils peuvent être le questionnaire, l’entretien
(directif, semi directif, non directif (très structuré, structuré, non structuré)), l’observation, les tests (QI, etc.), etc.
Des institutions et des organisations
Institutions : structure officielles.
Organisations : structure rassemblant un certain nombre de personnes et n’ayant aucune fonction officielle. Par
exemple les sociétés savantes (Société Française de psychologie qui rassemble des psychologues et des
spécialistes du domaine). Cette structure a pour objectif le maintien et le développement de la discipline. Elle s’en
donne donc les moyens en organisant des congrès, des publications, etc. Les sociétés savantes ont un rôle à
jouer dans le maintien d’une discipline. En 1882, à Londres, de nombreux scientifiques (philosophes, physiciens,
médecins, etc.) créent une société savante, la SPR (Society for Psychical Research). Leur but est de rassembler
tout ceux qui s’intéressent au fonctionnement psychique de l’être humain et fondent ainsi le courant spiritualisme.
A cette époque la mode du spiritisme contamine le spiritualisme qui a réussi à évacuer cette approche du
spiritisme (pouvoir communiquer avec l’au-delà. La société savante a donc changé d’objet en faveur du mental
(Mind) qui a ensuite donné le mentalisme pour se différencier du spiritisme.
A la même époque en France des savants se réunissent pour fonder la société de psychologie physiologique
(Charcot, Ribot, Alcan, Janet, Binet). Leur objectif est de mettre en évidence le lien entre aspect physiologique et
aspect mental. Cette société, comme la SPR, se retrouve envahie par la mode du spiritisme. En 1900 à Paris la
SPP organise un congrès sur l’hypnose. Ils coupent complètement avec le spiritisme, changent certains mots et
concepts (ex : télépathie, supra normal, etc.). Ils créent l’institut de psychologie qui a formé des milliers de
psychologues, le journal de psychologie (ancêtre de la revue psychologie française), et enfin change de nom pour
celui de société française de psychologie
Des métiers
. Santé mentale : psychopathologie, psycho clinique, psycho interculturelle, neuropsychologie. Peuvent travailler
aussi bien en institution (hôpitaux) qu’en libéral.
. L’éducation, la formation : psycho du développement, psycho cognitive, psycho expérimentale, psycho
différentielle, etc. (psychologue scolaire, conseiller d’orientation scolaire psychologue, formateurs, etc.).
. Social : psycho sociale, psycho du travail, etc. (psychologues du travail, conseillers en études marketing, etc.)
-2-
Téléchargement