Comment l'allocation optimale des capitaux peut-elle être réalisée? La croissance peut atteindre son potentiel optimal quand l'allocation des capitaux est ellemême optimale. Cela suppose que tous les agents économiques réagissent rationnellement face aux problèmes économiques en cherchant à maximiser leurs propres intérêts individuels. En ne gérant pas correctement leur patrimoine, c'est à dire en ne cherchant pas à obtenir le maximum de rendement de leurs capitaux, les ménages et les chefs d'entreprises génèrent des dysfonctionnements qui ont des conséquences graves. En effet, les capitaux mal placés manquent pour financer les déficits de l'Etat et surtout les besoins des entreprises qui veulent investir L'allocation du capital est donc efficiente si les marchés financiers mobilisent l'épargne et l'orientent vers les usages qui ont la rentabilité sociale la plus élevée. PB: Quels sont les moyens à mettre en œuvre afin de que l'allocation des capitaux soit optimale? I Un marché financier efficient Le marché financier sera dit efficient, c’est-à-dire qu'il réussit de manière optimale sa fonction d'allocation des ressources financières, si les prix qui s'y forment constituent des signaux fiables pour les décisions d'allocation des ressources. > Deux conditions de la CPP doivent être respectées pour qu'il y ait efficience du marché: 1. l'information pertinente doit être dispo gratuitement pour tous les participants du marché. 2. les participants au marché doivent être en nombre élevé et en concurrence réelle. En effet, un nombre élevé d'acteurs en concurrence entre eux prendra des décisions en fonction de l'ensemble de l'info disponible : les prix des actifs seront le reflet des info concernant les évènements futurs agissant sur les revenus futurs des entreprises. S'il y a diffusion de l'information alors il y a réduction de l'écart entre le cours d'une action et sa valeur intrinsèque: les variations du cours suivent une marche aléatoire liée à la publication et à la diffusion d'infos qui parviennent aux intervenants sur le marché de manière aléatoire. > Pour qu'il y ait allocation optimale des capitaux, il faut tous les agents aient à leur disposition les infos nécessaires pour faire un choix optimal (à savoir toutes les infos sur le passé et l’avenir, sans qu'il soit utile de s'en procurer ailleurs par d'autres moyens). Or les Zinzins (investisseurs institutionnels c'est-à-dire OPCVM+SICAV+compagnies d'assurance+ fonds de pension c'est-à-dire tous ceux qui placent les liquidités collectés auprès du public) ont une capacité supérieure pour obtenir de l'information afin d'évaluer la valeur des actifs, ce qui permet théoriquement au marché d'assurer une allocation efficiente des capitaux, et de mieux approcher les valeurs économiques fondamentales. > Nécessité d'une convergence entre cours du titre et valeur fondamentale (càd la valeur de l'investissement productif du capital réel de la firme dont il est issu) car les acteurs sont profondément intéressés par la transparence des activités et le résultat d'exploitation des entreprises. > Il faut que les taux d'intérêts et les cours de titres reflètent les taux de profits des entreprises. > Il faut donc exactitude des prix des titres > réduire le risque pour l'investisseur qui est lié à l'incertitude de réalisation des flux futurs > rendre efficiente l'allocation de l'épargne en assurant une meilleur visibilité de la part des entreprises et assurer une meilleure liquidité du titre. II Eviter les phases de surinvestissement Les phénomènes de surinvestissement sont dommageables pour l'économie. Ils conduisent, en effet, à une allocation moins efficiente du capital. Pendant la phase de surinvestissement, des capitaux sont alloués à des projets peu ou non rentables, au détriment d'investissements dans d'autres secteurs d'activités. (Cette allocation inefficiente des facteurs de production peut aussi concerner le facteur travail : les entreprises des secteurs « traditionnels » ont été confrontées à des difficultés de recrutement, pour certaines compétences pointues, face à la concurrence inhabituelle de « start-up », au moment de la « bulle » de l'Internet, à la fin des années 90 et en 2000) >Le surinvestissement conduit, à terme, à l'apparition de surcapacités de production. Des quantités importantes de capital sont alors inemployées. La situation financière des entreprises qui ont participé au surinvestissement se dégrade, au point parfois que la survie de ces firmes est menacée. III La libéralisation financière et les mouvements de capitaux La "première" mondialisation financière, celle qui s’est développée entre 1840 et 1914 a permis d’exporter une énorme masse de capital vers l'Argentine, le Brésil. Aujourd'hui ce sont des pays émergents, en pleine expansion économique et donc les placements qui y ont été faits se révèlent plus que rentables. > Avantage des mouvements de capitaux tels que les IDE pour allocation optimale de l'épargne. Les avantages immédiats de la nouvelle économie financière sont faciles à illustrer: Les investisseurs, des petits épargnants aux gestionnaires de fonds de pension, peuvent désormais mieux diversifier leurs placements entre actifs nationaux et internationaux, ce qui leur permet d'en accroître le taux de rendement. Quant aux entreprises, elles sont mieux à même de financer les idées prometteuses et leurs projets d'expansion. Les ressources financières sont donc investies plus efficacement, ce qui permet l'accélération de la croissance économique et l'augmentation du niveau de vie.