Figure 2.2 : Cascade arachidonique et sites d'action des médicaments anti-inflammatoires.
AINS : anti-inflammatoires non stéroïdiens ; GC : Glucocorticoïdes [77].
2.1.2 Dipyridamole :
Le dipyridamole est une pyrimido [5,4-d] pyrimidine (Fig. 2.3) [3]. Son mécanisme d'action (Fig. 2.4 et
2.7) est beaucoup plus complexe et moins bien connu. Il a une action sur la dilatation coronarienne,
une action anti-agrégante et il inhibe aussi l'adhésion des plaquettes à la paroi vasculaire [99] :
1. La première activité clinique attribuée au dipyridamole a été une action vasodilatatrice. Il a
été, à ce titre, utilisé comme vasodilatateur coronarien dans l'angine de poitrine. Cette activité
à été attribuée à l'inhibition de la captation d'adénosine et de sa dégradation par le vaisseau.
Ceci entraînerait une potentialisation et une prolongation de l'activité de l'adénosine
endogène.
2. Le dipirydamole s'est aussi montré capable d'inhiber in vitro l'agrégation et la sécrétion
plaquettaire induites par l'ADP. Le mécanisme n'a pas été entièrement élucidé. Il semble lié :
o À un effet inhibiteur du dipyridamole sur la phosphodiestérase plaquettaire (PDE) et
concourt ainsi à l'augmentation du taux l'APMc plaquettaire.
o À une augmentation de la concentration sanguine en adénosine liée à l'inhibition de
sa captation et de son métabolisme par les globules rouges. L'adénosine est un
activateur de l'adénylate cyclase (AC) qui transforme, l'AMP en AMPc. Au niveau
plaquettaire, l'AMPc inhibe la libération des granules d'ADP, et donc l'agrégation.
3. Enfin, le dipyridamole inhibe l'adhésion plaquettaire :
o au collagène in vitro,
o et au sous-endothélium des vaisseaux lésés, in vivo et in vitro.