ETHIQUE DES AFFAIRES I.A.E. 1 I NTRODUCTION A L ’ ETHIQUE DES AFFAIRES . 1.1 M ETHODOLOGIE DE REDACTION D ’ UN DEVELOPPEMENT STRUCTURE Un bon devoir c’est un devoir que quand on lit l’introduction et la conclusion on connaît l’essentiel du travail effectué. Un Développement Structuré s’articule autour de trois parties, en l’occurrence l’introduction, le corps du sujet et la conclusion. 1.1.1 R EDIGER L ’ INTRODUCTION L’introduction sert d’ordre du jour. Dans l’introduction on doit : 1. Expliciter les termes clés du sujet. 2. Délimiter le cadre de l’étude : il importe de rappeler les circonstances et le contexte dans lequel on s’inscrit. On doit également justifier l’intérêt et les enjeux. On doit accrocher le lecteur. 3. Dans un troisième temps il faut présenter le problème à résoudre, c'est-à-dire : la problématique. (de quoi s’agit-il ? Il s’agit de faire quoi ?) 4. On rappelle que pour un même sujet, plusieurs questions ou sous-problématiques peuvent se présenter. C’est la réunion de ces différentes questions en une seule bonne question qui tient lieu de problématique générale. Il importe de construire un corps d’hypothèses. Qu’appelle-t-on une hypothèse ? Une hypothèse peut-être définie de plusieurs façons : A : c’est une réponse anticipée face à une problématique posée. B : c’est aussi une affirmation gratuite qui mérite d’être démontrée. Une hypothèse est également une proposition qui peut-être vraie ou fausse. N.B. : Pour qu’il y ait une hypothèse il faut qu’il subsiste un doute scientifique. On distingue 3 grandes catégories d’hypothèses : A : les hypothèses descriptives (qui décrivent l’objet observé.) B : les hypothèses explicatives (qui apportent des causes racines ou les explications sur l’objet observé – Réponse à la question pourquoi ?) C : les hypothèses prescriptives (qui apportent des solutions des recommandations, des conseils, comme l’ordonnance d’un médecin.) Les hypothèses sont sous forme déclarative, et non sous forme de questions. Il faut qu’elles soient complètes et plausibles. 5. Après le corps d’hypothèses il faut ensuite mettre en évidence le plan que l’on va adopter. Ce plan étant en osmose (complice) avec le fil conducteur. On part d’un diagnostic de l’existence, on suit une méthodologie pour concevoir les réponses à la problématique posée. 6. L’intérêt est un besoin implicite ou caché et qui apparaît à la vue d’un élément particulier ou d’un phénomène particulier. (intérêt, utilité et enjeux.). C’est un besoin affiché et donc la réalisation est indispensable. C’est l’importance que l’on doit accorder à la réalisation d’un évènement sous peine de perdre les gains associés ou alors d’en améliorer les bénéfices. ETHIQUE DES AFFAIRES 1.1.2 R EDIGER LA CONCLU SION Un autre titre pour cette section pourrait être « Limites et perspectives d’avenir. ». On doit ici faire un bilan. 1. Dans la conclusion, il importe de faire uniquement le bilan voire faire la synthèse des principales idées clés que l’on a utilisées durant toute la phase de l’argumentation. (dans le corps du sujet.). Il n’est plus question de recommencer le débat. 2. Quel continu doit-on trouver dans une conclusion ? a. On doit rappeler succinctement la problématique de départ. b. On doit également repréciser le fil conducteur. Je suis parti d’où pour arriver à quoi ? J’ai utilisé quoi comme moyens et démarches ? c. La conviction de l’auteur. d. Quelle est votre valeur ajoutée ? Il faut décrire la contribution de l’auteur. Démontrer l’apport d’ordre descriptif, explicatif et prescriptif des hypothèses. e. Définition des limites. f. Définition des perspectives de l’avenir. 1.1.3 C ORPS DU SUJET Les plans les plus utilisés dans les corps du sujet sont des plans à 2, 3 ou 4 parties maximum. Si l’on dépasse 4 parties, il importe de justifier cette inflation. On rappelle que le plan utilisé dans le corpus doit toujours être en osmose avec le corps d’hypothèses ou tableau thématique que l’on doit bâtir. ETHIQUE DES AFFAIRES 2 C ONCEPTS F ONDAMENTAUX SUR LE MODULE 2.1 R AISONS D ’ ETRE DU COURS D ’ ETHIQUE Le cours d’éthique permet d’instaurer une cohésion entre les membres d’une même entreprise et entre les membres d’une entreprise et le reste de la société afin d’éviter les désorganisations nocives pour la compétitivité en générale. 2.2 L EXIQUE ABREGE Ethique, Déonthologie et Morale 1.1.1.1. Ethique C’est la science des fins à ne pas confondre avec la Morale. 1.1.1.2. Morale C’est la science du bien et du mal, universellement accepté comme tel. 1.1.1.3. Déonthologie C’est la conduite que doivent observer tous les membres d’une même branche d’activité afin de préserver sa bonne réputation. Performance, employabilité et compétence 1.1.1.4. Performance C’est l’efficacité plus l’efficience. L’efficacité c’et le rapport entre les résultats obtenus et les objectifs fixés. L’efficience c’est le rapport entre les résultats obtenus et la quantité de moyens ou le volume horaire utilisé. Efficacité 1.1.1.5. + Efficience = Performance Employabilité C’est l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi. 1.1.1.6. Compétence C’est l’aptitude ou la capacité de résoudre une problématique posée. Régulation Economique La régulation économique c’est l’ensemble des mécanismes assurant la stabilité à un niveau jugé acceptable d’un système économique. Régulation Sociale C’est l’ensemble des mécanismes assurant le maintient des comportements à l’intérieur de limites jugées acceptable dans une société ou un groupe. Clause compromissoire ETHIQUE DES AFFAIRES C’est une disposition par laquelle les parties liées à un contrat s’engagent à recourir à l’arbitrage pour les litiges éventuels et relatifs à ce contrat. L’arbitrage C’est une procédure facultative de règlement d’un conflit collectif de travail consistant pour les parties à confier à un tiers choisit par elles, la solution du conflit. Corporate Social Responsability (CSR) Ce concept se développe essentiellement au cours des décennies 1960 et 1970 et stipule qu’il existe une sorte de contrat implicite entre l’entreprise et la Société selon lequel l’entreprise a des obligations envers la Société qui a le droit de la contrôler. Corporate Social Responsiveness Ce concept représente la reconnaissance de l’attention à accorder aux demandes sociales. L’entreprise doit suivre les problèmes sociaux qui peuvent l’affecter et y répondre avant qu’ils ne se déclenchent. Global Reporting Initiative (GRI) Elle a pour objectif de facilité et d’améliorer l’élaboration et diffusion de rapports de développement durables par les entreprises. Pour cela, elle élabore et diffuse des lignes directrices qui servent ensuite de guide à la rédaction de ces rapports. Elle réunit plusieurs partenaires du Programme des Nations Unies pour le Développement : entreprises, ONG, fédérations professionnelles, etc. Créée en 1997, la GRI a publié sa première version en 1999. Le respect de ce texte par les entreprises est totalement volontaire. Il n’existe pas de procédure de vérification de leurs applications. Le Global Compact Lancé en Juillet 2000 par Kofi Annan, le Global Compact visait une prévention des risques de dérive de la Mondialisation. Le projet s’articule autour de 9 principes issus de la déclaration universelle des droits de l’homme, des déclarations de l’OIT (Organisation International du Travail) et enfin du sommet de Rio sur l’environnement et le développement. Le WBCSB : World Business Council for Sustainable Development Association regroupant 165 compagnies. Elle publie notamment un rapport sur l’eco-efficacité, le « Changing Course » ou « changement de cap » et met davantage sur l’accent sur l’intérêt économique plutôt que sur l’impact environnemental des pratiques industrielles d’il y a quelques années. Eco-efficience Après le sommet de Rio, les entreprises se sont attachées à concilier l’efficience économique et l’excellence environnementale afin d’assurer une croissance économique à la fois soutenu et respectueuse des besoins des générations futures, en termes de consommation des ressources de la planète ou de protection de l’environnement. Ainsi est né le concept d’éco-efficience qui consiste à conjuguer les performances environnementales et économiques pour créer de la valeur au niveau des entreprises mais aussi et surtout de la collectivité. ETHIQUE DES AFFAIRES Triple Bottom Line - EXAMEN La Commission Européenne a officiellement lancée en avril 2000 l’outil « triple bottom line » pour mesurer la valeur des entreprises. Leur performance est alors analysée sur trois angles : - Environnemental : quel est l’impact des activités de l’entreprise (des sites et des produits) sur l’environnement au sens large (consommation des ressource, rejet de toutes natures, occupation du territoire) ? - Economique : au- delà des performances financières, le développement durable (la Société, l’économique et l’environnement) suppose non seulement la prise en compte des perspectives à long-terme de l’entreprise mais également de son impact pour le développement économique, de zone d’implantation et celui de ses parties prenantes (stake holders), le respect des principes éthiques des affaires (absence de corruption, d’entente, d’abus de position dominante…) - Social : quelles sont les conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble de ses parties prenantes : employés (condition de travail, formation, rémunération, non discrimination), ses fournisseurs, ses clients (sécurité et impact des produits) et des communautés locales (nuisances, respect des cultures, droits de l’homme.) ETHIQUE DES AFFAIRES T ETRANORMALISATION La tétranormalisation désigne les quatre grands pôles de normes correspondant aux grands enjeux souvent contradictoires, à savoir les échanges commerciaux (OMC – Organisation Mondiale du Commerce …), conditions sociales (OIT – Organisation Internationale du Travail), sécurité comptable et financière (IASB – International Accounting Standards Board), qualité et environnement (ISO – International Standard Organisation). ORSE Observatoires des responsabilités de l’entreprise OCDE Organisation de coopération et de développements économiques ADERSE Association pour le développement de la recherche sur la responsabilité sociale de l’entreprise ISEOR Institut de Socio Economie des Entreprises et des Organisations AFC Association Francophone de Comptabilité AIMS Association internationale de management stratégique AERES Association des entreprises pour la réduction de l’effet de serre ATTAC Association pour une taxation des transactions financières d’aide aux citoyens CERES Coalition for environnementally responsible economics NRE Nouvelles Régulations Sociales (Sociétale, économique) ORPHEE Observatoire des Responsabilités et des Politiques Humaines et Environnementales de l’Entreprise ETHIQUE DES AFFAIRES PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement OIT Organisation Internationale du Travail ILO Internationale Labour Organisation OMC - WTO Organisation Mondiale du Commerce - World Trade Organisation 3 R ESPONSABILITE S OCIALE DE L ’E NTREPRISE (RSE) C’est l’intégration volontaire des préoccupations sociales et environnementale des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec toutes les parties prenantes internes et externes (livre vert de la commission européenne – 2001) 4 D EVELOPPEMENT D URABLE (DD) C’est un développement qui permet aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans empêcher les générations futures de faire de même (Commission Brundtland – 1987). Histoire du développement durable : Stockholm 1972 Brundtland 1987 Rio de Janeiro 1992 Maastricht 1992 Kyoto 1997 Nice 2000 Godeborg 2001 Johannesburg 2002 4.1 L E RAPPORT DU CLUB DE R OME : Le premier jalon qui dresse un constat sur l’impossibilité de maintenir le mode de développement actuel est donnant par le club de Rome dont le rapport est à la source de toutes les commissions actuelles sur le réchauffement de la planète, les problèmes de corruption, les problèmes de sécurité alimentaire, etc. C’est donc à travers ce rapport qu’il a été session de centrer l’homme et l’état de la planète dans toutes les stratégies de développement, en soucis scientifiques. De là est né l’idée de modélisation scientifique permettant de prévoir les effets de réchauffement de la planète, la raréfaction de l’eau, la désertification, l’utilisation exacerbé des pesticides et l’empoisonnement des nappes phréatiques. ETHIQUE DES AFFAIRES 4.2 L A CONFERENCE DE S TOCKHOLM : L’intérêt majeur de cette conférence est d’avoir posé en la nommant, l’existence d’une alternative en matière de développement de la société et de la voir largement défini : l’écodéveloppement. Cette conférence à posée ainsi une nouvelle dimension aux problèmes d’environnement en la reliant à l’idée de développement simultanée entre les pays du Nord et du Sud. Sur un autre plan, elle à servie de base à la création d’entité de dimensions internationales pour réfléchir sur les problèmes de développements et d’environnements. 4.3 L E SOMMET DE R IO : Le sommet de Rio, suivi de la conférence de Berlin, confirme cette tendance en vulgarisant la notion de développement durable (concept qui est apparu en 1980) dans une présentation dirigé par certaines commissions de réflexion de l’ONU. 4.4 E NTREPRISE CITOYENNE : Au-delà du rôle économique, l’entreprise est de plus en plus considérée comme devant remplir une mission sociale qui ne se limite plus à la satisfaction de son personnel. Le rôle économique de l’entreprise traditionnelle est de combiner des facteurs de productions pour produire des richesses se voit de plus en plus enrichi. - Produire en respectant un certain nombre de contraintes liées à l’environnement et aux préoccupations écologiques. Informer les consommateurs et prendre en charge les préjudices éventuels causés par l’emploi des produits. Cette responsabilité reste focaliser sur le client ou sur le mode de production de l’entreprise et accompagne la fonction économique de base. 4.4.1 L A RESPONSABILITE SOCIA LE INTERNE DE L ’ ENTREPRISE L’entreprise est le plus souvent considérée comme responsable de son personnel, même si toutes les entreprises ne ressentent pas cette responsabilité avec la même intensité. Le premier niveau où l’entreprise peut manifester sa responsabilité sociale concerne son implication dans le respect de la législation sociale, et les modalités de dialogue avec les partenaires sociaux. L’entreprise peut estimer que son devoir est d’assurer le bien être de son personnel en terme de rémunération et de conditions de travail. Cependant cette préoccupation peut donner lieu à des formes de paternalisme parfois mal vécu par le personnel. Notion de paternalisme Par ailleurs les aspirations contemporaines des institutions doivent être prises en cpte et ont des implications organisationnelles importantes notamment : - l’évolution de la conception de l’autorité oblige à repenser la hiérarchie, les mots de directions et les processus de communication - le désir d’épanouissement des I° nec de repenser les postes de W et d’assurer l’implication du personnel 4.4.2 L A RESPONSABILITE SOC IALE EXTERNE ETHIQUE DES AFFAIRES La reconnaissance de l’entreprise comme élément indispensable de l’organisation sociale conduit peu à peu à lui faire prendre en charge de nouvelles responsabilités. Il existe une demande sociale pour que l’entreprise assure une plus large communication avec son environnement, par exemple le devoir d’informer à l’occasion d’une nouvelle implantation d’usine non seulement son personnel mais également les riverains, les autorités locales, etc… L’entreprise doit aussi prendre la peine de s’informer de tps en tps de l’image qu’elle a auprès du public même non consommateur de ses produits afin d’apporter par anticipation les corrections et ajustements nécessaires à sa politique stratégique globales. Les exigences de formations du personnel obligent aux entreprises à s’impliquer dans le dispositif de formation en accueillant des jeunes, en participant au financement des écoles et des universités. (Différent sponsoring/partenariat). Cette évolution est particulièrement nette en France notamment avec la régionalisation et les lois de décentralisation. L’entreprise peut aussi remplir un rôle social par la prise en charge de besoins solvables au travers du mécénat, du sponsoring, du partenariat dans les domaines sportifs, culturels ou sociaux. Mécénats : le donneur n’attend pas de contre partie, très discutable car plusieurs centres de motivation pas seulement financière, mais il n’y a pas de dons sans intérêt, mais la gratuité a sa contre partie tel que la satisfaction d’avoir bien fait. Motivation oblative : faire plaisir à autrui en s’effaçant soi même en tirant la satisfaction de voir l’autre content. Motivation conative : c’est ce faire plaisir malgré l’effort que l’atteinte de l’objectif requiert. Motivation cognitive : L’entreprise peut aussi ouvrir des domaines d’expérimentation sociale, dans l’organisation sociale du W, dans la définition des biens et des services …. Afin d’explorer de nouveaux modes de vie. Les préoccupations environnementales (pollution, déchets …) ont conduits à responsabiliser les entreprises pour qu’elle participe à la protection de l’environnement en intégrant les enjeux écologiques : Production et produits moins polluant, conception du recyclage dès la conception même du produit, établissement de chartre de bonne conduite. ETHIQUE DES AFFAIRES 5 L’ ENTREPRISE ET L ’ ETHIQUE La prise morale des sociétés conduit de façon contradictoire à des comportements moralement condamnables dans les affaires et conduit également à exiger des entreprises d’être porteuse de valeurs morales. 5.1 A PPROCHE DIFFERENCE D E L ’ ETHIQUE L’éthique répond à la question : « comment-doit on se comporter pour être juste et bon ? » alors que la gestion répond à la question « comment faire pour être efficace ? » L’éthique suppose que l’individu soit capable de choisir librement (confère la notion de liberté). Il faut que l’individu puisse identifier les conséquences de ses actes (confère intention.) Ethique et droit diffère sensiblement. Le droit relève du domaine publique et normatif. Il indique ce qui est permis et se fonde sur la notion de sanctions, la récompense étant le phénomène positif et la punition le côté négatif. L’éthique relève du comportement individuel, c'est-à-dire de la conscience individuelle et est fondée sur le sens de devoir : « faire ce qui est bon. » 5.2 U NE PROBLEMATIQUE NUA NCEE DE L ’ ETHIQUE Historiquement, le commerce à souvent été présenté comme amoral (confère la condamnation du prêt au moyen âge par St Thomas d’Aquin.) et à suscité des législations restrictives pour protéger les non initiés et pour moraliser les comportements (conforment à la religion). Actuellement, des phénomènes largement contradictoires ont fait émergés une demande d’éthique implicite dans le monde des affaires : - La multiplication des scandales financiers, d’affaires de corruptions, à montré les limites d’une approche en terme de contrôles juridiques. - L’extension de la sphère marchande avec le développement de l’économie de marché et la baisse d’influence de l’état providence à multiplié les domaines où la logique économique prime. - L’affaiblissement des vecteurs traditionnels de l’éthique comme l’école, la famille, l’église à conduit à se tourner vers l’entreprise pour éventuellement « éduquer » ses collaborateurs. - La vitesse d’évolution et de diffusion des technologies, les rends incontrollable par l’état alors que parallèlement leur impact est considérable. On s’attends en effet à ce que les entreprises soient assez responsabilisées pour juger s’il est bon de développer ces techniques au-delà de leur intérêt propre ou vision économique et d’intégrer dans leur stratégie une certaine vision éthique basée sur l’intérêt général. 5.3 L A GESTION DE L ’ ETHIQUE Respecter une certaine éthique en affaire revient à attribuer des valeurs morales à chacune des conséquences ou a chacun des résultats des choix économiques et à établir des priorités entre elles pour des échelles de préférences. Cette gestion de l’éthique concerne : o Les relations avec les collaborateurs (respecter de la dignité) dans un souci de justice et d’équité. ETHIQUE DES AFFAIRES o La relation avec les clients et les fournisseurs, ce qui revient à dire qu’il faut chercher la collaboration plutôt que l’exploitation. o L’intérêt général, respect de l’environnement, etc. 5.4 L A CULTURE D ’ ENTREPRISE , BASE D ’ UNE ETHIQUE ? La culture d’entreprise est l’ensemble des hypothèses fondamentales qu’un groupe à découvert ou constitué en apprenant à résoudre ces propres problèmes d’adaptation à son propre environnement et d’intégration interne. La culture d’entreprise se manifeste par des valeurs, des normes, des façons d’agir, des comportements, appris et partagés par les membres de l’organisation. ISO 9000 : C’est construit en 1946, cette norme est relative à l’organisation, la qualité des produits, le respect des procédures. Depuis l’an 2000 une nouvelle dimension s’est rajoutée, celle de la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis des clients, collaborateurs, fournisseurs, et de la Société. ISO 14001 : C’est construit en 1996, cette norme est relative de tout ce qui traite de l’environnement, économie d’énergie, recyclage des produits, diminution de la pollution, préservation des espèces et des eco-systems. SA 8000 : C’est construit en 1997, cette norme concerne les conditions de travaille dans les Pays en Voie de Développement. EMAS : Version européenne de ISO 14001. MSC : Marine Stewardship Council, concerne la protection des espèces marines. La réussite personnelle passe par la réussite de tous. La dynamique de l’alliance, de la coopération est plus performante que celle du conflit. La culture d’entreprise en mettant en avant ce type de dynamique donne des valeurs qui fondent un comportement éthique engageant l’ensemble des partenaires (stakeholders and shareholders). Le control est remplacé par la confiance née du partage de valeurs communes. La culture d’entreprise est cependant marquée par de nombreuses ambiguïtés. La culture d’entreprise est cependant marquée par de nombreuses ambiguïtés, danger de manipulation, d’embrigadement, « d’attitude réflexe » alors que l’éthique est affaire de conscience de délibération individuelle. Arrêtons-nous un instant sur la notion d’éthique comparativement à celle de la morale. Alors que la morale à une connotation religieuse, l’éthique semble avoir une connotation laïque. Alors que la morale fait allusion au concept de bien et de mal, l’éthique s’appuierai beaucoup plus sur les notions avantages inconvénients, positifs négatifs. La morale serait universelle alors que l’éthique serait spécifique et contingente. Alors que la morale est « tu ou vous », l’éthique est « je, moi ou nous ». Alors que la morale privilégie le rapport à soi, l’éthique privilégie le rapport à l’autre. Alors que la morale est référence, l’éthique est discernement. Alors que la perversion de la morale est fanatisme, intégrisme, aveuglément et rigidité, la perversion de l’éthique est manipulation. Les définitions du Larousse jettent souvent plus de troubles que de clarté de part leur imprécision et l’amalgame des concepts. De ce fait, elles ne nous semblent pas satisfaisantes en l’état. D’après le Larousse : o Etimologiquement : éthique en tant qu’adjectif équivaut en frec à « eëthikos = morale » et désigne ce qui concerne les principes de la morale. Exemple : jugement éthique. o En tant que nom féminin : l’éthique serait à la fois : La partie de la philosophie qui étudie les fondements de la morale. ETHIQUE DES AFFAIRES Et l’ensemble des règles de conduite Ethique médicale : bioéthique. Par rapport au développement sus-énoncés, quatre mots semblent concernés un comportement éthique : l’altruisme, la loyauté, l’universalité et la gratuité. L’altruisme : c’est une tendance de se soucier des autres et à se montrer généreux et désintéressé. La loyauté : un comportement éthique est un comportement loyal, respectueux de la règle dans la lettre et surtout dans l’esprit. On peut être honnête sans être loyal. La loyauté génère la bonne foi, la sincérité, c’est ce que l’on appelle les fair-play chez les sportifs. L’universalité : Un comportement éthétique lorsqu’il ne fiat pas différence de traitement, de privilège entre les personnes. Dans l’idéal être éthique c’est d’avoir le même comportement avec ceux qui nous sont proches ou sympathiques qu’avec ceux qui nous sont éloignés ou antipathique. C’est dans l’idéal nous sentir concerné par l’enfant qui meurt de faim à 10000 kms que par l’enfant de chez nous qui n’a pas de quoi manger. Le souci d’être solidaire doit être le même. La gratuité : C’est le mot qui choque le plus dans les entreprises où rien n’est gratuit. Tout est mesuré en retour sur investissement. Agir gratuitement c’est agir pour le plaisir de bien faire. La gratuité dans l’éthique revient à faire quelque chose pour le plaisir de bien faire qui en effet, lors d’un achat, n’a pas fait la différence entre un vendeur qui aime ce qu’il fait et ce qu’il vend et un autre qui est là parce que c’est son métier, un point c’est tout ? 5.5 M ISE EN ŒUVRE CONCRET E DE L ’ ETHIQUE En guise d’illustration, nous prendront 4 exemples : Lafarge : leader mondial des matériaux de construction Shell : Travaillant dans le domaine de l’énergie Daimler-Chrysler : Travaille dans le transport Novo Nordisk : Travaillant dans la santé, lutte contre le diabète. Lafarge : en partenariat avec le World Widelife Fund s’efforce activement de diminuer ses émissions de gaz polluants et de restaurer les sites de ses carrières. Shell : En coopération avec Greenpeace accélère et améliore ses politiques d’environnement. Le même Shelle avec Human Righs, elle tente d’améliorer les conditions concrètes des droits de l’homme dans les pays où elle travaille. Elle pousse les recherches sur les énergies alternatives, et le traitement des déchets, etc. Daimler Chrysler : Oriente ses efforts de recherche vers les problèmes de pollution : peinture, filtrage des pots d’échappement, nouvelle technologies d’alimentation des moteurs, piles à combustibles, etc. Novo Nordisk : La lutte contre le diabète n’est pas seulement une stratégie économique, mais qu’elle implique des recherches sociales pointues et une meilleure identification des domaines où elle peut apporter une contribution concrète. ETHIQUE DES AFFAIRES Ces entreprises participent activement aux efforts communautaires et travaille : éducation, lutte contre le sida, préservation des sites, réserves naturelles, lutte contre l’analphabétisme. De plus elles ont été explicites par rapport à leur finalité dans les outils de gestion, des causes de comportement ou de conduite et des mesures de résultats. A cet effet, Lafarge à amorcé le déploiement de ses engagements à tous les niveaux de son organisation : dans ses politiques, objectifs des principales directions, ou dans le programme dit « advance » de la branche ciment. Ce programme consiste à mettre en œuvre à tous les niveaux les valeurs du groupe et son engagement dans le développement durable. Les méthodes Novo Nordisk intègrent à tous les niveaux son engagement pour le développement durable, depuis le conseil d’administration jusqu’aux employés individuels en passant par les unités opérationnelles. Cela constitue un système de management assez robuste par lequel les objectifs stratégiques, les cibles à atteindre et les indicateurs de performance sont définis, suivis et évalués en dialogue et de manière bilatérale. Ces démarches sont devenues des composantes normales et habituelles de leur management. Elle commence à se concrétiser dans les outils précis comme le triple bilan : économique, social et environnemental. Des mécanismes d’audit indépendants sont mis en place afin de garantir l’objectivité des analyses et d’accroître la crédibilité de ce type d’évolution. Question d’examen : L’entreprise doit-elle faire plus de profit ou du social ? Le profit doit-il être condamnable ? Un peu de malhonnêteté est bon pour les affaires ? ETHIQUE DES AFFAIRES Conférences - 07/10/06 Humanisme et management : un nécessaire retour aux sources Par Dominique Estragnat, docteur en science politique, docteur en philosophie L’indépendance des pratiques managériales au regard des préoccupations humanistes et du questionnement éthique supposerait une tentative de rationalisation totalisante du champ économique, sonnant ainsi le glas de l’ordre des fins. Savoir d’où l’on vient permet d’expliquer nos comportements présents, les maladies de civilisation. 1. Aux sources 1.1. L’humanisme grec La pensée grecque a tenté de comprendre l’homme au travers des sciences de la nature et de la philosophie comme l’a montré Husserl dans « la crise de l’humanité européenne et la philosophie ». Notre savoir scientifique et technique en est l’héritier. Symbolisé par le mythe platonicien de la caverne, il se fonde sur un dualisme, celui du sensible et de l’intelligible, de la nature et de l’esprit, dualisme déséquilibré car pour valoriser l’Idée ou l’Idéal, on dévalorise le sensible et le matériel. « Il faut sortir de la caverne, la lumière est à l’extérieur. » Le détour théorique avait pour but d’expliquer la réalité mais pour mieux la rencontrer : la théorie prime sur l’expérience, le diplôme et le concours comme mode unique de reconnaissance de la compétence. La connaissance se réduit au savoir théorique. L’autonomisation des sciences vis-à-vis de leur objet, de la réalité : une distance infinie alors que l’expérience de l’homme de terrain suppose l’engagement. D’où une perte de lien avec la question des fins, le sens de l’action et de la vie : Entre l’homme et la fonction, entre le décideur et le gestionnaire, entre l’homme et la compétence, entre les valeurs individuelles et les valeurs sociales. Le manager qui ne sait pas se gouverner lui-même peut-il prétendre gouverner une entreprises formée d’hommes ? La seule compétence technique ne suffit pas à faire un bon manager car elle exclut la question des fins de l’homme. 1.2. De l’apport de la tradition juridique romaine au juridisme C’est à la science juridique romaine que l’on doit l’interprétation claire et définitive de la nature des rapports entre l’Etat et le droit. Ciceron fut l’un des grands théoriciens de l’Etat. L’Etat en tant qu’entité publique donc impersonnelle et abstraite se distingue des individus particuliers et isolés. Le juridisme : volonté de tout maîtriser, d’enfermer la liberté et l’incertain dans des cadres rigides, d’exorciser le mal, de formater la norme pour mieux la distinguer d’un pathos social. ETHIQUE DES AFFAIRES 1.3. Les inventions du christianisme L’universalisme Le message d’universalisme diffusé par le christianisme appartient maintenant au patrimoine mondial de l’humanité. Le fondement chrétien de cette universalité repose sur deux facteurs : … - « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », le premier des commandements pose le principe de la fraternité universelle sans exclusion possible. La concrétisation de cette universilaté à influencé le cours de l’histoire diversement : l’unité et l’égalité de races humaines… La naissance de l’histoire : En ouvrant le temps cyclique de l’éternel recommencement vers l’idée de progrès indéfini, le christianisme invente l’idée de liberté de l’homme : L’homme est délivré de cette idée de destin qui pèse sur lui et le transformait en marionnettes des dieux par ailleurs lointains et indifférents. Il devient l’acteur et le créateur de sa vie individuelle et social, l’histoire peut naître et le progrès devient possible. La personne : Alors que la personne se définit par sa relation au monde et à l’autre fondée sur une communication désintéressée et non instrumentalisé à l’opposé de l’affrontement permanent de l’économique et du social ainsi que cette non moins permanente confrontation individuelle tels que nous les connaissons aujourd’hui dans la mondialisation des pratiques managériales. La morale novatrice : L’individu libre et responsable. L’homme avant n’était pas libre donc pas responsable. Il subissait. La liberté est la fondation de cette nouvelle éthique : la responsabilité. 2. L’émergence de la question éthique 2.1. Au nom de quoi je décide ? Les valeurs éthiques Les valeurs éthiques naissent de ce qui nous relie de ce que nous avons en commun avec les autres. L’homme centré sur lui et qui regard son intérêt particulier. Dans le monde du business on travaille avec d’autres hommes. Il y a donc un nouveau besoin, l’ouverture à l’autre, la reconnaissance que nous avons quelque chose de commun entre hommes. C’est l’humanisation des conditions d’existences. … La pression de la morale de groupe On pose des bornes et des limites pour appliquer l’idée du respect des contraintes institutionnelles. ETHIQUE DES AFFAIRES L’autonomie de la conscience morale Car c’est l’homme qui décide, il a sa marge de liberté. Il doit assumer la conséquence de ces actes, mêmes imprévus. Résultat : Lien entre la compétence technique et la personne La société nous donne des valeurs, objets de croyance et d’adhésion collective. Selon Hegel dans les « Principes de la philosophie du droit », le tragique de l’action réside dans ce vécu du déchirement entre une conscience morale et son champ d’action concret. 2.2. Obligation morale et sagesse politique Cet affrontement de l’intérioté d’une conscience et le monde extérieur est précisément ce qui nous élève à la réflexion morale par laquelle la conscience exerce … L’institution est comme des médiations entre l’universel et le particulier. 2.3. L’économie et le management sont-ils indépendants de l’éthique ? 1.1.1 L’économie et le management ne constituent pas des techniques neutres. La séparation entre éthique et économie ou management semble un principe de la philosophie libérale qui s’exacerbe aujourd’hui avec le courant de la mondialisation de l’économie. L’économie dans sa fonction d’acquisition et d’accroissement de richesses produit des biens dont l’essence est à la fois individuelle et sociale. Car si l’activité économique se fait au détriment d’autrui et du bien commun, les richesses contiendraient leur propre finalité, exclusive de toute visée humaine, et déboucheraient sur l’exploitation de l’homme. Le bien commun ne peut advenir que par une collaboration de personnes délibérant davantage selon les lois du discernement et de l’équité plutôt qu’en fonction des seules normes techniques d’efficacité, de rentabilité et de calculabilité. 1.1.2 La confiance dans l’entreprise et l’économie Se pose alors la cruciale question de la confiance dans l’entreprise. L’austérité, réservée à une société de personnes et visant la croissance des personnes et d’un bien commun, se transforme en un lieu de sujétion et aliénation et met fin à l’existence du bien commun. La seule recherche d’un intérêt spécifique purement technique de la part de la direction et des actionnaires d’une entreprise ne peut qu’engendrer des situations sociales explosives. Mais également, les revendications des salariés s’orientent trop largement en fonctions d’intérêts corporatistes déconnectés de la réalité sociale … ETHIQUE DES AFFAIRES La consécration de la théorie du risque Par Isabelle Cadet 3. Introduction La définition du risque est l’exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou à une activité. En droit, l’éventualité d’un évènement futur incertain ou d’un terme indéterminé pouvant causer un dommage fortuit aux personnes ou aux biens. Le droit des assurances est la maîtrise juridique des risques. 3.1. Profiter de l’opportunité du risque 3.2. Indemnisation des victimes sans preuve de la faute à rapporter Prémices : loi 1898, accidents du travail qui a donné naissance au droit de la sécurité sociale Consécration : loi Badinter (1985) sur les accidents de la circulation Obligation de sécurité, obligation de résultat La théorie des risques rejetée dans les années 30 s’est imposée dans le droit positif. L’évolution de la loi relative au risque Origines de la théorie du risque : Révolution industrielle : responsabilité pour faute Présomption simple de faute = règle de preuve Présomption irréfragable = règle de fond Définition de la théorie du risque (Saleilles et Josserand : risque-profit et risque crée) : toujours involontaire et incertain. Reconnaissance par la loi civile et pénale : Principe de précaution Risque de développement (JP c/UE) Exclusions des exonérations Lois spéciales en nombre exponentiel Délit de mise en danger Délit non intentionnel / auteur indirect ETHIQUE DES AFFAIRES 3.3. Théorie des risques : une absorption par le droit positif Levée des obstacles jurisprudentiels : Responsabilité du fait choses ou Responsabilités des commettants (=employeurs/salariés) : du fait de leurs préposés = présomptions irréfragables = responsabilités de plein droit. LA FAUTE N’EST PLUS LE FONDEMENT, MAIS EN REALITE, C’EST LE RISQUE CREE. Ex : Arrêt Costedoat (2000), naissance d’une « obligation de sécurité de résultat » pour l’employeur C. Cass. 2002. ETHIQUE DES AFFAIRES La Tétranormalisation Par Henri Savall 1. Tétranormalisation, pilotage stratégique et responsabilité sociale des organisations. Cette présentation se base sur le travail de 450 chercheurs qui ont fait des recherches dans les entreprises et organisations de 34 pays et 4 continents. Liste des problématiques : - Production, prolifération des normes - Prolifération des intistutions et des organismes sur marché des normes Conflit/ Concurrence des normes Conflit / hiérarchie des normes Application réelle des normes Fraude Sanctoins financières ou pénales L’entreprise est un environnement normatif (avec des normes). On nous prépare à différents niveaux (gouvernement, OMC, région, OMT, etc.) de normes. C’est récent car cela date des 2 ou 3 dernières décennies. Ces normes sont souvent lancées par le décideur stratège (d’entreprises publiques ou privés). Toutes les normes ne sont pas souvent en harmonies, elles peuvent être parfois contraires. On pourrait repérer 4 pôles de normes, chacune obéissant à des logiques différentes. Il existe les normes économiques et financières (capitaux, actionnaires, etc.), les normes des volumes des échanges (OMC, ALENA, UE, etc.). Ces normes sont de véritables barrières à l’entrée pour éviter le déferlement de produits de tel et tel partie du monde. Deux autres types de normes serait la condition de vie professionnelle (OMT, etc.) et la qualité des biens et services (satisfaction des clients, des effets environnementaux de la pollution de notre univers physique.). Au milieu de ces quatre pôles, le décideur stratège se situe au milieu, source de contradiction pour ce pauvre décideur. On pourrait définir selon cette terminologie socio-économique. Ces deux aspects sont indissociable. En travail dans 1200 organisations autour du monde, les points sensibles reconnus sont les suivants : Performance Sociale : - Conditions du travail Organisation du travail Mise en œuvre stratégique Gestion du temps Formation intégrée Communication coordination concentration = Qualité intégrale de l’entreprise Performance Economique : - Résultats immédiats (Productivité + Efficacité + Rentabilité + Compétitivité actuelle + Rentabilité + autofinancement à court terme) + ETHIQUE DES AFFAIRES - Création de potentiel Les quatre normes vues précédemment tirent toutes individuellement dans de différentes directions, ce qui soutient encore plus la difficulté pour le décideur stratégique. La question d’aujourd’hui c’est de savoir si elles continuent à être disparates, ou est-ce que cet environnement se solidifie ? L’environnement tétranormatif se compose sur les quatre pôles suivant : - Multiplicité des niveaux d’application publique, privé - Niveaux multiples de territorialité des producteurs de normes : infra-micro (le département de l’entreprise), micro (l’entreprise), meso (normes pour un bassin d’activité), macro (niveau national), méga (l’UE), gigascopique (Mondial) - Jeu de mots : normes sanctionnées et contrôlées vs « normes » virtuelles peu contrôlées - Concurrence et incompatibilités partielle entretenues entre normes. La forme visible se traduit au travers des auditeurs ou inspecteurs de qualité dans les entreprises. Le côté invisible est les normes choisies pour accéder au travail à faire. De la norme idée principe, une règle du jeu pour les utilisateurs, à la norme « produit » conçu et vendu par des agents de normalisation. L’idée la plus pure cache un fonds de commerce puissant. Si on veut comprendre pourquoi on développe de telles forces dans les négociations et les conflits… Impératif sécurité financière + transparence / parties prenantes (stakeholders) Changement de paradigme comptable ? Comptabilité de ce constat : carence, sincérité, authenticité, fiabilité. Besoin comptabilité prédictive (Décisions / toutes les parties prenantes.) Les normes ont une durée de vie, car le monde il change et évolue… Les normes doivent évoluées avec le temps et l’évolution industrielle. (Exemple des normes ISO 9000.) Les normes sociales peuvent devenir des normes commerciales (Exemple des enfants aux travails). Les normes peuvent également être une barrière à l’entrée… Tout cela est reliée d’une façon très proche. Stratégie de normes par l’entreprise Stratégie offensive La norme produit innovant : barrière à l’entrée barrière à l’innovation investissements importants pour modifier normes instituées. Stratégie défensive Masque Affichage Façade Voire couverture juridique Alibi ETHIQUE DES AFFAIRES Exemple de la poste ouverte à la concurrence pour les paquets et enveloppes au dessus de 50 g, ou encore l’impact des emails sur le volume de la poste. Les normes financières qui changent et diffèrent (Bilan IASB vs compte de résulltat France) L’intégration des normes dans l’entreprise : tétranormalisation intégrée ou désintégrée ? Mal intégrée : accumulation de coûts cachés chroniques – destruction de la valeur ajoutée. On passe son temps en procès, on passe son temps à changer les normes, etc. Intégrée : Création de valeur ajoutée additionnelle. Théorie socio-économique de l’intégration. Tétranormalisation intégrée DEMAIN ? Rapprocherons-nous les normes au lieu de les laisser se séparer ? NORMES : - Comptables et financières Sociales et ressources humaines Commerce mondiale Qualité sécurité environnement Il faut impliquer tout le monde dans l’entreprise pour augmenter le responsabilité sociale de l’entreprise. ETHIQUE DES AFFAIRES Bibliographie François ECOTO, « L’éthique et management : état des lieux et perspectives », revue internationale des sciences commerciales. Market Management, n° 3 Juillet Septembre 2003, Edition Eska, 25 Pages. Samuel Mercier, « L’éthique dans l’entreprise », Edition La Découverte, 2004, 120 Pages Henri Savall – Véronique Zardet, « Tétranormalisation, défis et dynamiques », Economica, 2005, 191 Pages. Michel Capron – Françoise Quairel Lanoizelé, « Mythes et réalités de l’entreprise responsable », édition Lé Découverte, 2004, 251 Pages.*