1 Introduction à l`éthique des affaires.

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ETHIQUE DES AFFAIRES
I.A.E.
1 I NTRODUCTION A L ’ ETHIQUE DES AFFAIRES .
1.1 M ETHODOLOGIE DE REDACTION D ’ UN DEVELOPPEMENT
STRUCTURE
Un bon devoir c’est un devoir que quand on lit l’introduction et la conclusion on connaît
l’essentiel du travail effectué.
Un Développement Structuré s’articule autour de trois parties, en l’occurrence l’introduction, le
corps du sujet et la conclusion.
1.1.1 R EDIGER L ’ INTRODUCTION
L’introduction sert d’ordre du jour. Dans l’introduction on doit :
1. Expliciter les termes clés du sujet.
2. Délimiter le cadre de l’étude : il importe de rappeler les circonstances et le contexte
dans lequel on s’inscrit. On doit également justifier l’intérêt et les enjeux. On doit
accrocher le lecteur.
3. Dans un troisième temps il faut présenter le problème à résoudre, c'est-à-dire : la
problématique. (de quoi s’agit-il ? Il s’agit de faire quoi ?)
4. On rappelle que pour un même sujet, plusieurs questions ou sous-problématiques
peuvent se présenter. C’est la réunion de ces différentes questions en une seule bonne
question qui tient lieu de problématique générale. Il importe de construire un corps
d’hypothèses. Qu’appelle-t-on une hypothèse ?
Une hypothèse peut-être définie de plusieurs façons :
A : c’est une réponse anticipée face à une problématique posée.
B : c’est aussi une affirmation gratuite qui mérite d’être démontrée.
Une hypothèse est également une proposition qui peut-être vraie ou fausse.
N.B. : Pour qu’il y ait une hypothèse il faut qu’il subsiste un doute scientifique.
On distingue 3 grandes catégories d’hypothèses :
A : les hypothèses descriptives (qui décrivent l’objet observé.)
B : les hypothèses explicatives (qui apportent des causes racines ou les
explications sur l’objet observé – Réponse à la question pourquoi ?)
C : les hypothèses prescriptives (qui apportent des solutions des
recommandations, des conseils, comme l’ordonnance d’un médecin.)
Les hypothèses sont sous forme déclarative, et non sous forme de questions. Il
faut qu’elles soient complètes et plausibles.
5. Après le corps d’hypothèses il faut ensuite mettre en évidence le plan que l’on va
adopter. Ce plan étant en osmose (complice) avec le fil conducteur. On part d’un
diagnostic de l’existence, on suit une méthodologie pour concevoir les réponses à la
problématique posée.
6. L’intérêt est un besoin implicite ou caché et qui apparaît à la vue d’un élément
particulier ou d’un phénomène particulier. (intérêt, utilité et enjeux.). C’est un besoin
affiché et donc la réalisation est indispensable. C’est l’importance que l’on doit
accorder à la réalisation d’un évènement sous peine de perdre les gains associés ou
alors d’en améliorer les bénéfices.
ETHIQUE DES AFFAIRES
1.1.2 R EDIGER
LA CONCLU SION
Un autre titre pour cette section pourrait être « Limites et perspectives d’avenir. ». On doit ici
faire un bilan.
1. Dans la conclusion, il importe de faire uniquement le bilan voire faire la synthèse des
principales idées clés que l’on a utilisées durant toute la phase de l’argumentation. (dans le
corps du sujet.). Il n’est plus question de recommencer le débat.
2. Quel continu doit-on trouver dans une conclusion ?
a. On doit rappeler succinctement la problématique de départ.
b. On doit également repréciser le fil conducteur. Je suis parti d’où pour arriver à
quoi ? J’ai utilisé quoi comme moyens et démarches ?
c. La conviction de l’auteur.
d. Quelle est votre valeur ajoutée ? Il faut décrire la contribution de l’auteur.
Démontrer l’apport d’ordre descriptif, explicatif et prescriptif des hypothèses.
e. Définition des limites.
f. Définition des perspectives de l’avenir.
1.1.3 C ORPS
DU SUJET
Les plans les plus utilisés dans les corps du sujet sont des plans à 2, 3 ou 4 parties maximum.
Si l’on dépasse 4 parties, il importe de justifier cette inflation. On rappelle que le plan utilisé
dans le corpus doit toujours être en osmose avec le corps d’hypothèses ou tableau thématique
que l’on doit bâtir.
ETHIQUE DES AFFAIRES
2 C ONCEPTS F ONDAMENTAUX SUR LE MODULE
2.1 R AISONS D ’ ETRE DU COURS D ’ ETHIQUE
Le cours d’éthique permet d’instaurer une cohésion entre les membres d’une même entreprise et
entre les membres d’une entreprise et le reste de la société afin d’éviter les désorganisations
nocives pour la compétitivité en générale.
2.2 L EXIQUE ABREGE
Ethique, Déonthologie et Morale
1.1.1.1.
Ethique
C’est la science des fins à ne pas confondre avec la Morale.
1.1.1.2.
Morale
C’est la science du bien et du mal, universellement accepté comme tel.
1.1.1.3.
Déonthologie
C’est la conduite que doivent observer tous les membres d’une même branche
d’activité afin de préserver sa bonne réputation.
Performance, employabilité et compétence
1.1.1.4.
Performance
C’est l’efficacité plus l’efficience. L’efficacité c’et le rapport entre les résultats
obtenus et les objectifs fixés. L’efficience c’est le rapport entre les résultats obtenus
et la quantité de moyens ou le volume horaire utilisé.
Efficacité
1.1.1.5.
+
Efficience
=
Performance
Employabilité
C’est l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi.
1.1.1.6.
Compétence
C’est l’aptitude ou la capacité de résoudre une problématique posée.
Régulation Economique
La régulation économique c’est l’ensemble des mécanismes assurant la stabilité à un niveau
jugé acceptable d’un système économique.
Régulation Sociale
C’est l’ensemble des mécanismes assurant le maintient des comportements à l’intérieur de
limites jugées acceptable dans une société ou un groupe.
Clause compromissoire
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C’est une disposition par laquelle les parties liées à un contrat s’engagent à recourir à l’arbitrage
pour les litiges éventuels et relatifs à ce contrat.
L’arbitrage
C’est une procédure facultative de règlement d’un conflit collectif de travail consistant pour les
parties à confier à un tiers choisit par elles, la solution du conflit.
Corporate Social Responsability (CSR)
Ce concept se développe essentiellement au cours des décennies 1960 et 1970 et stipule qu’il
existe une sorte de contrat implicite entre l’entreprise et la Société selon lequel l’entreprise a des
obligations envers la Société qui a le droit de la contrôler.
Corporate Social Responsiveness
Ce concept représente la reconnaissance de l’attention à accorder aux demandes sociales.
L’entreprise doit suivre les problèmes sociaux qui peuvent l’affecter et y répondre avant qu’ils
ne se déclenchent.
Global Reporting Initiative (GRI)
Elle a pour objectif de facilité et d’améliorer l’élaboration et diffusion de rapports de
développement durables par les entreprises. Pour cela, elle élabore et diffuse des lignes
directrices qui servent ensuite de guide à la rédaction de ces rapports. Elle réunit plusieurs
partenaires du Programme des Nations Unies pour le Développement : entreprises, ONG,
fédérations professionnelles, etc. Créée en 1997, la GRI a publié sa première version en 1999.
Le respect de ce texte par les entreprises est totalement volontaire. Il n’existe pas de procédure
de vérification de leurs applications.
Le Global Compact
Lancé en Juillet 2000 par Kofi Annan, le Global Compact visait une prévention des risques de
dérive de la Mondialisation. Le projet s’articule autour de 9 principes issus de la déclaration
universelle des droits de l’homme, des déclarations de l’OIT (Organisation International du Travail)
et enfin du sommet de Rio sur l’environnement et le développement.
Le WBCSB : World Business Council for Sustainable Development
Association regroupant 165 compagnies. Elle publie notamment un rapport sur l’eco-efficacité,
le « Changing Course » ou « changement de cap » et met davantage sur l’accent sur l’intérêt
économique plutôt que sur l’impact environnemental des pratiques industrielles d’il y a
quelques années.
Eco-efficience
Après le sommet de Rio, les entreprises se sont attachées à concilier l’efficience économique et
l’excellence environnementale afin d’assurer une croissance économique à la fois soutenu et
respectueuse des besoins des générations futures, en termes de consommation des ressources
de la planète ou de protection de l’environnement. Ainsi est né le concept d’éco-efficience qui
consiste à conjuguer les performances environnementales et économiques pour créer de la
valeur au niveau des entreprises mais aussi et surtout de la collectivité.
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Triple Bottom Line - EXAMEN
La Commission Européenne a officiellement lancée en avril 2000 l’outil « triple bottom line »
pour mesurer la valeur des entreprises. Leur performance est alors analysée sur trois angles :
- Environnemental : quel est l’impact des activités de l’entreprise (des sites et des
produits) sur l’environnement au sens large (consommation des ressource, rejet
de toutes natures, occupation du territoire) ?
- Economique : au- delà des performances financières, le développement durable
(la Société, l’économique et l’environnement) suppose non seulement la prise en compte
des perspectives à long-terme de l’entreprise mais également de son impact pour
le développement économique, de zone d’implantation et celui de ses parties
prenantes (stake holders), le respect des principes éthiques des affaires (absence de
corruption, d’entente, d’abus de position dominante…)
- Social : quelles sont les conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour
l’ensemble de ses parties prenantes : employés (condition de travail, formation,
rémunération, non discrimination), ses fournisseurs, ses clients (sécurité et impact des
produits) et des communautés locales (nuisances, respect des cultures, droits de l’homme.)
ETHIQUE DES AFFAIRES
T ETRANORMALISATION
La tétranormalisation désigne les quatre grands pôles de normes correspondant aux grands enjeux
souvent contradictoires, à savoir les échanges commerciaux (OMC – Organisation Mondiale du
Commerce …), conditions sociales (OIT – Organisation Internationale du Travail), sécurité comptable et
financière (IASB – International Accounting Standards Board), qualité et environnement (ISO –
International Standard Organisation).
ORSE
Observatoires des responsabilités de l’entreprise
OCDE
Organisation de coopération et de développements économiques
ADERSE
Association pour le développement de la recherche sur la responsabilité sociale de
l’entreprise
ISEOR
Institut de Socio Economie des Entreprises et des Organisations
AFC
Association Francophone de Comptabilité
AIMS
Association internationale de management stratégique
AERES
Association des entreprises pour la réduction de l’effet de serre
ATTAC
Association pour une taxation des transactions financières d’aide aux citoyens
CERES
Coalition for environnementally responsible economics
NRE
Nouvelles Régulations Sociales (Sociétale, économique)
ORPHEE
Observatoire des Responsabilités et des Politiques Humaines et Environnementales de
l’Entreprise
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PNUE
Programme des Nations Unies pour l’Environnement
OIT
Organisation Internationale du Travail
ILO
Internationale Labour Organisation
OMC - WTO
Organisation Mondiale du Commerce - World Trade Organisation
3 R ESPONSABILITE S OCIALE DE L ’E NTREPRISE (RSE)
C’est l’intégration volontaire des préoccupations sociales et environnementale des entreprises à
leurs activités commerciales et leurs relations avec toutes les parties prenantes internes et externes
(livre vert de la commission européenne – 2001)
4 D EVELOPPEMENT D URABLE (DD)
C’est un développement qui permet aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans
empêcher les générations futures de faire de même (Commission Brundtland – 1987).
Histoire du développement durable :
Stockholm
1972
Brundtland 1987
Rio de Janeiro 1992
Maastricht
1992
Kyoto
1997
Nice
2000
Godeborg
2001
Johannesburg 2002
4.1 L E RAPPORT DU CLUB DE R OME :
Le premier jalon qui dresse un constat sur l’impossibilité de maintenir le mode de
développement actuel est donnant par le club de Rome dont le rapport est à la source de
toutes les commissions actuelles sur le réchauffement de la planète, les problèmes de
corruption, les problèmes de sécurité alimentaire, etc. C’est donc à travers ce rapport qu’il a
été session de centrer l’homme et l’état de la planète dans toutes les stratégies de
développement, en soucis scientifiques.
De là est né l’idée de modélisation scientifique permettant de prévoir les effets de
réchauffement de la planète, la raréfaction de l’eau, la désertification, l’utilisation exacerbé
des pesticides et l’empoisonnement des nappes phréatiques.
ETHIQUE DES AFFAIRES
4.2 L A CONFERENCE DE S TOCKHOLM :
L’intérêt majeur de cette conférence est d’avoir posé en la nommant, l’existence d’une
alternative en matière de développement de la société et de la voir largement défini :
l’écodéveloppement. Cette conférence à posée ainsi une nouvelle dimension aux problèmes
d’environnement en la reliant à l’idée de développement simultanée entre les pays du Nord
et du Sud.
Sur un autre plan, elle à servie de base à la création d’entité de dimensions internationales
pour réfléchir sur les problèmes de développements et d’environnements.
4.3 L E SOMMET DE R IO :
Le sommet de Rio, suivi de la conférence de Berlin, confirme cette tendance en vulgarisant
la notion de développement durable (concept qui est apparu en 1980) dans une
présentation dirigé par certaines commissions de réflexion de l’ONU.
4.4 E NTREPRISE CITOYENNE :
Au-delà du rôle économique, l’entreprise est de plus en plus considérée comme devant
remplir une mission sociale qui ne se limite plus à la satisfaction de son personnel.
Le rôle économique de l’entreprise traditionnelle est de combiner des facteurs de
productions pour produire des richesses se voit de plus en plus enrichi.
-
Produire en respectant un certain nombre de contraintes liées à l’environnement et aux
préoccupations écologiques.
Informer les consommateurs et prendre en charge les préjudices éventuels causés par
l’emploi des produits. Cette responsabilité reste focaliser sur le client ou sur le mode de
production de l’entreprise et accompagne la fonction économique de base.
4.4.1 L A
RESPONSABILITE SOCIA LE INTERNE DE L ’ ENTREPRISE
L’entreprise est le plus souvent considérée comme responsable de son personnel, même
si toutes les entreprises ne ressentent pas cette responsabilité avec la même intensité. Le
premier niveau où l’entreprise peut manifester sa responsabilité sociale concerne son
implication dans le respect de la législation sociale, et les modalités de dialogue avec les
partenaires sociaux. L’entreprise peut estimer que son devoir est d’assurer le bien être de
son personnel en terme de rémunération et de conditions de travail. Cependant cette
préoccupation peut donner lieu à des formes de paternalisme parfois mal vécu par le
personnel. Notion de paternalisme
Par ailleurs les aspirations contemporaines des institutions doivent être prises en cpte et
ont des implications organisationnelles importantes notamment :
- l’évolution de la conception de l’autorité oblige à repenser la hiérarchie, les mots
de directions et les processus de communication
- le désir d’épanouissement des I° nec de repenser les postes de W et d’assurer
l’implication du personnel
4.4.2 L A
RESPONSABILITE SOC IALE EXTERNE
ETHIQUE DES AFFAIRES
La reconnaissance de l’entreprise comme élément indispensable de l’organisation sociale
conduit peu à peu à lui faire prendre en charge de nouvelles responsabilités.
Il existe une demande sociale pour que l’entreprise assure une plus large communication avec
son environnement, par exemple le devoir d’informer à l’occasion d’une nouvelle implantation
d’usine non seulement son personnel mais également les riverains, les autorités locales, etc…
L’entreprise doit aussi prendre la peine de s’informer de tps en tps de l’image qu’elle a auprès
du public même non consommateur de ses produits afin d’apporter par anticipation les
corrections et ajustements nécessaires à sa politique stratégique globales.
Les exigences de formations du personnel obligent aux entreprises à s’impliquer dans le
dispositif de formation en accueillant des jeunes, en participant au financement des écoles et
des universités. (Différent sponsoring/partenariat). Cette évolution est particulièrement nette
en France notamment avec la régionalisation et les lois de décentralisation.
L’entreprise peut aussi remplir un rôle social par la prise en charge de besoins solvables au
travers du mécénat, du sponsoring, du partenariat dans les domaines sportifs, culturels ou
sociaux.
Mécénats : le donneur n’attend pas de contre partie, très discutable car plusieurs centres
de motivation pas seulement financière, mais il n’y a pas de dons sans intérêt, mais la
gratuité a sa contre partie tel que la satisfaction d’avoir bien fait.
Motivation oblative : faire plaisir à autrui en s’effaçant soi même en tirant la satisfaction
de voir l’autre content.
Motivation conative : c’est ce faire plaisir malgré l’effort que l’atteinte de l’objectif
requiert.
Motivation cognitive :
L’entreprise peut aussi ouvrir des domaines d’expérimentation sociale, dans l’organisation
sociale du W, dans la définition des biens et des services …. Afin d’explorer de nouveaux
modes de vie.
Les préoccupations environnementales (pollution, déchets …) ont conduits à
responsabiliser les entreprises pour qu’elle participe à la protection de l’environnement en
intégrant les enjeux écologiques :
Production et produits moins polluant, conception du recyclage dès la conception même
du produit, établissement de chartre de bonne conduite.
ETHIQUE DES AFFAIRES
5 L’ ENTREPRISE ET L ’ ETHIQUE
La prise morale des sociétés conduit de façon contradictoire à des comportements moralement
condamnables dans les affaires et conduit également à exiger des entreprises d’être porteuse de
valeurs morales.
5.1 A PPROCHE DIFFERENCE D E L ’ ETHIQUE
L’éthique répond à la question : « comment-doit on se comporter pour être juste et bon ? » alors
que la gestion répond à la question « comment faire pour être efficace ? »
L’éthique suppose que l’individu soit capable de choisir librement (confère la notion de liberté).
Il faut que l’individu puisse identifier les conséquences de ses actes (confère intention.) Ethique
et droit diffère sensiblement. Le droit relève du domaine publique et normatif. Il indique ce qui
est permis et se fonde sur la notion de sanctions, la récompense étant le phénomène positif et la
punition le côté négatif. L’éthique relève du comportement individuel, c'est-à-dire de la
conscience individuelle et est fondée sur le sens de devoir : « faire ce qui est bon. »
5.2 U NE PROBLEMATIQUE NUA NCEE DE L ’ ETHIQUE
Historiquement, le commerce à souvent été présenté comme amoral (confère la condamnation
du prêt au moyen âge par St Thomas d’Aquin.) et à suscité des législations restrictives pour
protéger les non initiés et pour moraliser les comportements (conforment à la religion).
Actuellement, des phénomènes largement contradictoires ont fait émergés une demande
d’éthique implicite dans le monde des affaires :
- La multiplication des scandales financiers, d’affaires de corruptions, à montré les limites
d’une approche en terme de contrôles juridiques.
- L’extension de la sphère marchande avec le développement de l’économie de marché et
la baisse d’influence de l’état providence à multiplié les domaines où la logique
économique prime.
- L’affaiblissement des vecteurs traditionnels de l’éthique comme l’école, la famille, l’église
à conduit à se tourner vers l’entreprise pour éventuellement « éduquer » ses
collaborateurs.
- La vitesse d’évolution et de diffusion des technologies, les rends incontrollable par l’état
alors que parallèlement leur impact est considérable. On s’attends en effet à ce que les
entreprises soient assez responsabilisées pour juger s’il est bon de développer ces
techniques au-delà de leur intérêt propre ou vision économique et d’intégrer dans leur
stratégie une certaine vision éthique basée sur l’intérêt général.
5.3 L A GESTION DE L ’ ETHIQUE
Respecter une certaine éthique en affaire revient à attribuer des valeurs morales à chacune des
conséquences ou a chacun des résultats des choix économiques et à établir des priorités entre
elles pour des échelles de préférences. Cette gestion de l’éthique concerne :
o Les relations avec les collaborateurs (respecter de la dignité) dans un souci de justice et
d’équité.
ETHIQUE DES AFFAIRES
o La relation avec les clients et les fournisseurs, ce qui revient à dire qu’il faut chercher la
collaboration plutôt que l’exploitation.
o L’intérêt général, respect de l’environnement, etc.
5.4 L A CULTURE D ’ ENTREPRISE , BASE D ’ UNE ETHIQUE ?
La culture d’entreprise est l’ensemble des hypothèses fondamentales qu’un groupe à découvert
ou constitué en apprenant à résoudre ces propres problèmes d’adaptation à son propre
environnement et d’intégration interne. La culture d’entreprise se manifeste par des valeurs, des
normes, des façons d’agir, des comportements, appris et partagés par les membres de
l’organisation.
ISO 9000 :
C’est construit en 1946, cette norme est relative à l’organisation, la qualité des
produits, le respect des procédures. Depuis l’an 2000 une nouvelle dimension
s’est rajoutée, celle de la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis des clients,
collaborateurs, fournisseurs, et de la Société.
ISO 14001 :
C’est construit en 1996, cette norme est relative de tout ce qui traite de
l’environnement, économie d’énergie, recyclage des produits, diminution de la
pollution, préservation des espèces et des eco-systems.
SA 8000 :
C’est construit en 1997, cette norme concerne les conditions de travaille dans
les Pays en Voie de Développement.
EMAS :
Version européenne de ISO 14001.
MSC :
Marine Stewardship Council, concerne la protection des espèces marines.
La réussite personnelle passe par la réussite de tous. La dynamique de l’alliance, de la
coopération est plus performante que celle du conflit. La culture d’entreprise en mettant en
avant ce type de dynamique donne des valeurs qui fondent un comportement éthique engageant
l’ensemble des partenaires (stakeholders and shareholders). Le control est remplacé par la
confiance née du partage de valeurs communes. La culture d’entreprise est cependant marquée
par de nombreuses ambiguïtés.
La culture d’entreprise est cependant marquée par de nombreuses ambiguïtés, danger de
manipulation, d’embrigadement, « d’attitude réflexe » alors que l’éthique est affaire de conscience
de délibération individuelle. Arrêtons-nous un instant sur la notion d’éthique comparativement à
celle de la morale. Alors que la morale à une connotation religieuse, l’éthique semble avoir une
connotation laïque. Alors que la morale fait allusion au concept de bien et de mal, l’éthique
s’appuierai beaucoup plus sur les notions avantages inconvénients, positifs négatifs. La morale
serait universelle alors que l’éthique serait spécifique et contingente. Alors que la morale est
« tu ou vous », l’éthique est « je, moi ou nous ». Alors que la morale privilégie le rapport à soi,
l’éthique privilégie le rapport à l’autre. Alors que la morale est référence, l’éthique est
discernement. Alors que la perversion de la morale est fanatisme, intégrisme, aveuglément et
rigidité, la perversion de l’éthique est manipulation. Les définitions du Larousse jettent souvent
plus de troubles que de clarté de part leur imprécision et l’amalgame des concepts. De ce fait,
elles ne nous semblent pas satisfaisantes en l’état. D’après le Larousse :
o Etimologiquement : éthique en tant qu’adjectif équivaut en frec à « eëthikos =
morale » et désigne ce qui concerne les principes de la morale. Exemple : jugement
éthique.
o En tant que nom féminin : l’éthique serait à la fois :
 La partie de la philosophie qui étudie les fondements de la morale.
ETHIQUE DES AFFAIRES


Et l’ensemble des règles de conduite
Ethique médicale : bioéthique.
Par rapport au développement sus-énoncés, quatre mots semblent concernés un
comportement éthique : l’altruisme, la loyauté, l’universalité et la gratuité.
L’altruisme : c’est une tendance de se soucier des autres et à se montrer généreux et
désintéressé.
La loyauté : un comportement éthique est un comportement loyal, respectueux de la règle dans
la lettre et surtout dans l’esprit. On peut être honnête sans être loyal. La loyauté génère la bonne
foi, la sincérité, c’est ce que l’on appelle les fair-play chez les sportifs.
L’universalité : Un comportement éthétique lorsqu’il ne fiat pas différence de traitement, de
privilège entre les personnes. Dans l’idéal être éthique c’est d’avoir le même comportement avec
ceux qui nous sont proches ou sympathiques qu’avec ceux qui nous sont éloignés ou
antipathique. C’est dans l’idéal nous sentir concerné par l’enfant qui meurt de faim à 10000 kms
que par l’enfant de chez nous qui n’a pas de quoi manger. Le souci d’être solidaire doit être le
même.
La gratuité : C’est le mot qui choque le plus dans les entreprises où rien n’est gratuit. Tout est
mesuré en retour sur investissement. Agir gratuitement c’est agir pour le plaisir de bien faire. La
gratuité dans l’éthique revient à faire quelque chose pour le plaisir de bien faire qui en effet, lors
d’un achat, n’a pas fait la différence entre un vendeur qui aime ce qu’il fait et ce qu’il vend et un
autre qui est là parce que c’est son métier, un point c’est tout ?
5.5 M ISE EN ŒUVRE CONCRET E DE L ’ ETHIQUE
En guise d’illustration, nous prendront 4 exemples :
Lafarge : leader mondial des matériaux de construction
Shell : Travaillant dans le domaine de l’énergie
Daimler-Chrysler : Travaille dans le transport
Novo Nordisk : Travaillant dans la santé, lutte contre le diabète.
Lafarge : en partenariat avec le World Widelife Fund s’efforce activement de diminuer ses
émissions de gaz polluants et de restaurer les sites de ses carrières.
Shell : En coopération avec Greenpeace accélère et améliore ses politiques d’environnement. Le
même Shelle avec Human Righs, elle tente d’améliorer les conditions concrètes des droits de
l’homme dans les pays où elle travaille. Elle pousse les recherches sur les énergies alternatives, et
le traitement des déchets, etc.
Daimler Chrysler : Oriente ses efforts de recherche vers les problèmes de pollution : peinture,
filtrage des pots d’échappement, nouvelle technologies d’alimentation des moteurs, piles à
combustibles, etc.
Novo Nordisk : La lutte contre le diabète n’est pas seulement une stratégie économique, mais
qu’elle implique des recherches sociales pointues et une meilleure identification des domaines où
elle peut apporter une contribution concrète.
ETHIQUE DES AFFAIRES
Ces entreprises participent activement aux efforts communautaires et travaille : éducation, lutte
contre le sida, préservation des sites, réserves naturelles, lutte contre l’analphabétisme. De plus
elles ont été explicites par rapport à leur finalité dans les outils de gestion, des causes de
comportement ou de conduite et des mesures de résultats. A cet effet, Lafarge à amorcé le
déploiement de ses engagements à tous les niveaux de son organisation : dans ses politiques,
objectifs des principales directions, ou dans le programme dit « advance » de la branche ciment.
Ce programme consiste à mettre en œuvre à tous les niveaux les valeurs du groupe et son
engagement dans le développement durable. Les méthodes Novo Nordisk intègrent à tous les
niveaux son engagement pour le développement durable, depuis le conseil d’administration
jusqu’aux employés individuels en passant par les unités opérationnelles. Cela constitue un
système de management assez robuste par lequel les objectifs stratégiques, les cibles à atteindre
et les indicateurs de performance sont définis, suivis et évalués en dialogue et de manière
bilatérale. Ces démarches sont devenues des composantes normales et habituelles de leur
management. Elle commence à se concrétiser dans les outils précis comme le triple bilan :
économique, social et environnemental. Des mécanismes d’audit indépendants sont mis en place
afin de garantir l’objectivité des analyses et d’accroître la crédibilité de ce type d’évolution.
Question d’examen :
L’entreprise doit-elle faire plus de profit ou du social ?
Le profit doit-il être condamnable ?
Un peu de malhonnêteté est bon pour les affaires ?
ETHIQUE DES AFFAIRES
Conférences - 07/10/06
Humanisme et management : un nécessaire retour aux sources
Par Dominique Estragnat, docteur en science politique, docteur en philosophie
L’indépendance des pratiques managériales au regard des préoccupations humanistes et du
questionnement éthique supposerait une tentative de rationalisation totalisante du champ économique,
sonnant ainsi le glas de l’ordre des fins. Savoir d’où l’on vient permet d’expliquer nos comportements
présents, les maladies de civilisation.
1. Aux sources
1.1.
L’humanisme grec
La pensée grecque a tenté de comprendre l’homme au travers des sciences de la nature
et de la philosophie comme l’a montré Husserl dans « la crise de l’humanité
européenne et la philosophie ». Notre savoir scientifique et technique en est l’héritier.
Symbolisé par le mythe platonicien de la caverne, il se fonde sur un dualisme, celui du
sensible et de l’intelligible, de la nature et de l’esprit, dualisme déséquilibré car pour
valoriser l’Idée ou l’Idéal, on dévalorise le sensible et le matériel.
« Il faut sortir de la caverne, la lumière est à l’extérieur. »
Le détour théorique avait pour but d’expliquer la réalité mais pour mieux la
rencontrer : la théorie prime sur l’expérience, le diplôme et le concours comme mode
unique de reconnaissance de la compétence. La connaissance se réduit au savoir
théorique. L’autonomisation des sciences vis-à-vis de leur objet, de la réalité : une
distance infinie alors que l’expérience de l’homme de terrain suppose l’engagement.
D’où une perte de lien avec la question des fins, le sens de l’action et de la vie :
Entre l’homme et la fonction, entre le décideur et le gestionnaire, entre l’homme et la
compétence, entre les valeurs individuelles et les valeurs sociales.
Le manager qui ne sait pas se gouverner lui-même peut-il prétendre gouverner
une entreprises formée d’hommes ?
La seule compétence technique ne suffit pas à faire un bon manager car elle exclut la
question des fins de l’homme.
1.2.
De l’apport de la tradition juridique romaine au juridisme
C’est à la science juridique romaine que l’on doit l’interprétation claire et définitive de
la nature des rapports entre l’Etat et le droit.
Ciceron fut l’un des grands théoriciens de l’Etat. L’Etat en tant qu’entité publique
donc impersonnelle et abstraite se distingue des individus particuliers et isolés. Le
juridisme : volonté de tout maîtriser, d’enfermer la liberté et l’incertain dans des cadres
rigides, d’exorciser le mal, de formater la norme pour mieux la distinguer d’un pathos
social.
ETHIQUE DES AFFAIRES
1.3.
Les inventions du christianisme
L’universalisme
Le message d’universalisme diffusé par le christianisme appartient maintenant au
patrimoine mondial de l’humanité.
Le fondement chrétien de cette universalité repose sur deux facteurs :
…
- « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », le premier des commandements
pose le principe de la fraternité universelle sans exclusion possible.
La concrétisation de cette universilaté à influencé le cours de l’histoire diversement :
l’unité et l’égalité de races humaines…
La naissance de l’histoire :
En ouvrant le temps cyclique de l’éternel recommencement vers l’idée de progrès
indéfini, le christianisme invente l’idée de liberté de l’homme :
L’homme est délivré de cette idée de destin qui pèse sur lui et le transformait en
marionnettes des dieux par ailleurs lointains et indifférents. Il devient l’acteur et le
créateur de sa vie individuelle et social, l’histoire peut naître et le progrès devient
possible.
La personne :
Alors que la personne se définit par sa relation au monde et à l’autre fondée sur une
communication désintéressée et non instrumentalisé à l’opposé de l’affrontement
permanent de l’économique et du social ainsi que cette non moins permanente
confrontation individuelle tels que nous les connaissons aujourd’hui dans la
mondialisation des pratiques managériales.
La morale novatrice :
L’individu libre et responsable. L’homme avant n’était pas libre donc pas responsable.
Il subissait. La liberté est la fondation de cette nouvelle éthique : la responsabilité.
2. L’émergence de la question éthique
2.1.
Au nom de quoi je décide ?
Les valeurs éthiques
Les valeurs éthiques naissent de ce qui nous relie de ce que nous avons en commun
avec les autres. L’homme centré sur lui et qui regard son intérêt particulier. Dans le
monde du business on travaille avec d’autres hommes. Il y a donc un nouveau besoin,
l’ouverture à l’autre, la reconnaissance que nous avons quelque chose de commun
entre hommes. C’est l’humanisation des conditions d’existences. …
La pression de la morale de groupe
On pose des bornes et des limites pour appliquer l’idée du respect des contraintes
institutionnelles.
ETHIQUE DES AFFAIRES
L’autonomie de la conscience morale
Car c’est l’homme qui décide, il a sa marge de liberté. Il doit assumer la conséquence
de ces actes, mêmes imprévus.
Résultat : Lien entre la compétence technique et la personne
La société nous donne des valeurs, objets de croyance et d’adhésion collective. Selon
Hegel dans les « Principes de la philosophie du droit », le tragique de l’action réside
dans ce vécu du déchirement entre une conscience morale et son champ d’action
concret.
2.2.
Obligation morale et sagesse politique
Cet affrontement de l’intérioté d’une conscience et le monde extérieur est précisément
ce qui nous élève à la réflexion morale par laquelle la conscience exerce …
L’institution est comme des médiations entre l’universel et le particulier.
2.3.
L’économie et le management sont-ils indépendants de
l’éthique ?
1.1.1 L’économie et le management ne constituent pas des techniques
neutres.
La séparation entre éthique et économie ou management semble un principe de la
philosophie libérale qui s’exacerbe aujourd’hui avec le courant de la mondialisation de
l’économie. L’économie dans sa fonction d’acquisition et d’accroissement de richesses
produit des biens dont l’essence est à la fois individuelle et sociale. Car si l’activité
économique se fait au détriment d’autrui et du bien commun, les richesses
contiendraient leur propre finalité, exclusive de toute visée humaine, et déboucheraient
sur l’exploitation de l’homme.
Le bien commun ne peut advenir que par une collaboration de personnes délibérant
davantage selon les lois du discernement et de l’équité plutôt qu’en fonction des seules
normes techniques d’efficacité, de rentabilité et de calculabilité.
1.1.2 La confiance dans l’entreprise et l’économie
Se pose alors la cruciale question de la confiance dans l’entreprise. L’austérité, réservée
à une société de personnes et visant la croissance des personnes et d’un bien commun,
se transforme en un lieu de sujétion et aliénation et met fin à l’existence du bien
commun. La seule recherche d’un intérêt spécifique purement technique de la part de
la direction et des actionnaires d’une entreprise ne peut qu’engendrer des situations
sociales explosives. Mais également, les revendications des salariés s’orientent trop
largement en fonctions d’intérêts corporatistes déconnectés de la réalité sociale …
ETHIQUE DES AFFAIRES
La consécration de la théorie du risque
Par Isabelle Cadet
3. Introduction
La définition du risque est l’exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou à une
activité.
En droit, l’éventualité d’un évènement futur incertain ou d’un terme indéterminé pouvant causer
un dommage fortuit aux personnes ou aux biens.
Le droit des assurances est la maîtrise juridique des risques.
3.1.
Profiter de l’opportunité du risque
3.2.
 Indemnisation des victimes sans preuve de la faute à rapporter
 Prémices : loi 1898, accidents du travail qui a donné naissance au droit de la
sécurité sociale
 Consécration : loi Badinter (1985) sur les accidents de la circulation
 Obligation de sécurité, obligation de résultat
 La théorie des risques rejetée dans les années 30 s’est imposée dans le droit
positif.

L’évolution de la loi relative au risque
Origines de la théorie du risque :




Révolution industrielle : responsabilité pour faute
Présomption simple de faute = règle de preuve
Présomption irréfragable = règle de fond
Définition de la théorie du risque (Saleilles et Josserand : risque-profit et
risque crée) : toujours involontaire et incertain.
Reconnaissance par la loi civile et pénale :






Principe de précaution
Risque de développement (JP c/UE)
Exclusions des exonérations
Lois spéciales en nombre exponentiel
Délit de mise en danger
Délit non intentionnel / auteur indirect
ETHIQUE DES AFFAIRES
3.3.
Théorie des risques : une absorption par le droit positif
Levée des obstacles jurisprudentiels :
 Responsabilité du fait choses ou
 Responsabilités des commettants
(=employeurs/salariés) :
du
fait
de
leurs
préposés
 = présomptions irréfragables = responsabilités de plein droit.
LA FAUTE N’EST PLUS LE FONDEMENT, MAIS EN REALITE, C’EST
LE RISQUE CREE.
Ex : Arrêt Costedoat (2000), naissance d’une « obligation de sécurité de résultat » pour
l’employeur C. Cass. 2002.
ETHIQUE DES AFFAIRES
La Tétranormalisation
Par Henri Savall
1. Tétranormalisation, pilotage stratégique et responsabilité
sociale des organisations.
Cette présentation se base sur le travail de 450 chercheurs qui ont fait des recherches dans les
entreprises et organisations de 34 pays et 4 continents.
Liste des problématiques :
- Production, prolifération des normes
- Prolifération des intistutions et des organismes sur marché des normes
Conflit/ Concurrence des normes
Conflit / hiérarchie des normes
Application réelle des normes
Fraude
Sanctoins financières ou pénales
L’entreprise est un environnement normatif (avec des normes). On nous prépare à différents
niveaux (gouvernement, OMC, région, OMT, etc.) de normes. C’est récent car cela date des 2 ou 3
dernières décennies. Ces normes sont souvent lancées par le décideur stratège (d’entreprises
publiques ou privés). Toutes les normes ne sont pas souvent en harmonies, elles peuvent être
parfois contraires.
On pourrait repérer 4 pôles de normes, chacune obéissant à des logiques différentes. Il existe les
normes économiques et financières (capitaux, actionnaires, etc.), les normes des volumes des échanges
(OMC, ALENA, UE, etc.). Ces normes sont de véritables barrières à l’entrée pour éviter le
déferlement de produits de tel et tel partie du monde. Deux autres types de normes serait la
condition de vie professionnelle (OMT, etc.) et la qualité des biens et services (satisfaction des clients, des
effets environnementaux de la pollution de notre univers physique.). Au milieu de ces quatre pôles,
le décideur stratège se situe au milieu, source de contradiction pour ce pauvre décideur.
On pourrait définir selon cette terminologie socio-économique. Ces deux aspects sont
indissociable. En travail dans 1200 organisations autour du monde, les points sensibles reconnus
sont les suivants :
Performance Sociale :
-
Conditions du travail
Organisation du travail
Mise en œuvre stratégique
Gestion du temps
Formation intégrée
Communication coordination concentration
= Qualité intégrale de l’entreprise
Performance Economique :
- Résultats immédiats
(Productivité + Efficacité + Rentabilité + Compétitivité actuelle + Rentabilité +
autofinancement à court terme)
+
ETHIQUE DES AFFAIRES
- Création de potentiel
Les quatre normes vues précédemment tirent toutes individuellement dans de différentes
directions, ce qui soutient encore plus la difficulté pour le décideur stratégique. La question
d’aujourd’hui c’est de savoir si elles continuent à être disparates, ou est-ce que cet environnement se
solidifie ?
L’environnement tétranormatif se compose sur les quatre pôles suivant :
- Multiplicité des niveaux d’application publique, privé
- Niveaux multiples de territorialité des producteurs de normes : infra-micro (le département
de l’entreprise), micro (l’entreprise), meso (normes pour un bassin d’activité), macro (niveau
national), méga (l’UE), gigascopique (Mondial)
- Jeu de mots : normes sanctionnées et contrôlées vs « normes » virtuelles peu contrôlées
- Concurrence et incompatibilités partielle entretenues entre normes. La forme visible se
traduit au travers des auditeurs ou inspecteurs de qualité dans les entreprises. Le côté invisible
est les normes choisies pour accéder au travail à faire.
De la norme idée principe, une règle du jeu pour les utilisateurs, à la norme « produit » conçu et
vendu par des agents de normalisation.
L’idée la plus pure cache un fonds de commerce puissant. Si on veut comprendre pourquoi on
développe de telles forces dans les négociations et les conflits…
Impératif sécurité financière + transparence / parties prenantes (stakeholders)
Changement de paradigme comptable ?
Comptabilité de ce constat : carence, sincérité, authenticité, fiabilité.
Besoin comptabilité prédictive (Décisions / toutes les parties prenantes.)
Les normes ont une durée de vie, car le monde il change et évolue… Les normes doivent évoluées
avec le temps et l’évolution industrielle. (Exemple des normes ISO 9000.) Les normes sociales
peuvent devenir des normes commerciales (Exemple des enfants aux travails). Les normes peuvent
également être une barrière à l’entrée… Tout cela est reliée d’une façon très proche.
Stratégie de normes par l’entreprise
Stratégie offensive
La norme produit innovant :
barrière à l’entrée
barrière à l’innovation
investissements importants pour modifier normes instituées.
Stratégie défensive
Masque
Affichage
Façade
Voire couverture juridique
Alibi
ETHIQUE DES AFFAIRES
Exemple de la poste ouverte à la concurrence pour les paquets et enveloppes au dessus de 50
g, ou encore l’impact des emails sur le volume de la poste.
Les normes financières qui changent et diffèrent (Bilan IASB vs compte de résulltat France)
L’intégration des normes dans l’entreprise : tétranormalisation intégrée ou désintégrée ?
Mal intégrée : accumulation de coûts cachés chroniques – destruction de la valeur
ajoutée. On passe son temps en procès, on passe son temps à changer les normes, etc.
Intégrée : Création de valeur ajoutée additionnelle.
Théorie socio-économique de l’intégration.
Tétranormalisation intégrée DEMAIN ? Rapprocherons-nous les normes au lieu de les laisser
se séparer ?
NORMES :
-
Comptables et financières
Sociales et ressources humaines
Commerce mondiale
Qualité sécurité environnement
Il faut impliquer tout le monde dans l’entreprise pour augmenter le responsabilité sociale de
l’entreprise.
ETHIQUE DES AFFAIRES
Bibliographie
François ECOTO, « L’éthique et management : état des lieux et perspectives », revue internationale
des sciences commerciales. Market Management, n° 3 Juillet Septembre 2003, Edition Eska,
25 Pages.
Samuel Mercier, « L’éthique dans l’entreprise », Edition La Découverte, 2004, 120 Pages
Henri Savall – Véronique Zardet, « Tétranormalisation, défis et dynamiques », Economica, 2005,
191 Pages.
Michel Capron – Françoise Quairel Lanoizelé, « Mythes et réalités de l’entreprise responsable »,
édition Lé Découverte, 2004, 251 Pages.*
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