CR réunion Cologne 22/23 mars 2011 Mardi 22 mars 9h30 à 13h45, 14h45 à 19h, Philosophikum de l’université de Cologne Peter Blumenthal, Valeriano Bellosta von Colbe, Sascha Diwersy, Vannina Goossens, Francis Grossmann, Anke Grutschus, Beate Kern, Elena Melnikova , Iva Novakova, Dirk Siepmann 1. Grille sémantique Dimension manifestation Réorganisation de la dimension dont les valeurs ne sont pas vraiment logiques. - Suppression de la valeur « sur le visage », qui est comprise dans « physique actif » ou « physique passif ». - Introduction d’une valeur « manifestation verbale » qui permetra, en se basant sur la syntaxe, de distinguer hurler de peur (manifestation verbale) de hurler sa peur (verbalisation) et donc d’obtenir deux logs différents. Nous testerons tout de même si cela n’introduit : 1/ pas trop de bruit ou silence avec l’introduction du critère syntaxique ; 2/ pas trop de difficultés à distinguer sémantiquement. - Introduction d’une valeur pour noter quand la manifestation est visée depuis un point de vue extérieur. Ex : deviner la joie qui traduit une évaluation extérieure. Cette valeur sera nommée « externe » pour pouvoir la recouper avec les évaluatifs polaires. - Suppression de la valeur « effet subi ». Les collocatifs de type saisi de peur sont classés dans l’aspect. Manifestations Physique active Physique subie Verbale Externe Sauter de joie, manifester sa surprise, sourire de contentement Trembler de peur, défaillir de joie, blêmir d’horreur Hurler de joie, s’étouffer de colère, muet de surprise Remarquer l’étonnement, deviner la surprise Dimension expérienciation Nécessité d’ajouter une dimension pour les collocatifs exprimant le fait que l’on ressente une émotion en dehors des autres paramètres : ressentir, éprouver, un sentiment de… D’autres collocatifs fréquents ne trouvent pas non plus de place satisfaisante dans la grille actuelle. C’est le cas des collocatifs de type cloués de peur, saisi d’effroi, assommé par la stupeur… dont la place était dans « manifestation/effet subi ». Cependant ils ne véhiculent pas de manifestation, mais bien le fait que l’expérienceur n’a pas de prise sur le sentiment. C’est également le cas de collocatifs comme vouer de la haine, tenir en mépris… qui sont fréquents et important pour les interpersonnels. Ils expriment à l’inverse une part de choix dans le fait d’éprouver le sentiment. Propositions : - Ajout d’une dimension expérienciation - 3 valeurs possibles : « neutre/présence » (ressentir de la joie), « neutre/absence » (simuler la surprise), « effet subi » (cloué de peur), « volition » (tenir en haine). Décisions : - ajout de la dimension expérienciation - 4 valeurs possibles : présence/neutre, présence/valeur sémantique ajoutée, absence/neutre, absence/valeur sémantique ajoutée Discussions : - la dimension expérienciation pose beaucoup de problèmes. Il est difficile de la placer au même niveau que l’aspect. Nous avons évoqué la possibilité de fondre ces deux catégories, mais cela aurait obligé à faire trop de sous-catégories et par là perdre en lisibilité. - Discussion de la place de l’aspect étatique (un état de panique) : pas de place actuellement dans la grille. On ne peut pas les classer avec un sentiment de car il y a une valeur aspectuelle dans état qu’il n’y a pas dans sentiment. On ne peut pas non plus rajouter une catégorie « statique » dans l’aspect au côté de « ponctuel » car ponctuel s’oppose à duratif et statique s’oppose à dynamique. On garde donc le statique dans le duratif. - La dimension « volition » proposée (tenir en, vouer) relève plus de la différence stylistique et peut être actualisée en contexte. De plus elle n’est peut-être pas présente dans toutes les langues. On la supprime et on considère que ces collocatifs véhiculent une « valeur sémantique ajoutée » par rapport à ressentir/éprouver. - Garder en tête la distinction entre présence assertée et supposée. - Chercher des tests permettant d’opérationnaliser le classement sémantique, trop basé sur l’intuition actuellement. Expérienciation Présence/Neutre Présence/VSA Absence/Neutre Absence/VSA Ressentir/éprouver de la tristesse, être en colère, un sentiment de honte Tenir en haine, vouer du mépris, Ignorer la peur ? Dimension Contrôle La dimension est à réorganiser car les valeurs ne s’opposent pas. Suppression de la valeur « échec de contrôle » qui a été utilisé pour coder des collocations qui traduisent véritablement un contrôle (ex : se laisser submerger par la peur). Contrôle De l’émotion De la manifestation Ravaler sa honte, accepter son chagrin, dominer sa peur Dissimuler sa joie, laisser éclater son bonheur Dimension intensité Cette dimension présente peu d’intérêt du point de vue typologique avec ses valeurs « faible/forte/existence/neutre ». Il est cependant difficile de raffiner plus l’analyse. Suppression des valeurs valeurs « existence/neutre » et « nulle » comme vu à la visio. - On garde les valeurs forte et faible - On a dans la dimension aspect les valeurs « phasique/croissance graduelle » et « phasique/décroissance graduelle » qui relèvent autant de l’aspect que de l’intensité. On formalisera ces deux valeurs de manière à pouvoir les prendre en compte dans les deux dimensions (intensité et aspect) car croissance graduelle = vers intensité forte et décroissance graduelle = vers intensité faible. Intensité Forte Faible Très énervé, mourir de peur, une colère immense Un peu fâché, légèrement surpris Dimension causativité Il est nécessaire d’harmoniser les dimensions causativité et aspect qui ont des valeurs communes. Réunion des valeurs « phasique » et « intensifiante » pour être cohérents avec la structuration de la dimension aspect. la valeur « neutre » regroupe également les cas où la valeur aspectuelle dépend du contexte (p. ex. faire peur > duratif ou inchoatif selon les contextes) et l’itératif dans le cas du russe les cas comme causer, provoquer, susciter seront classés comme « causativité : phasique/inchoatif » - On considère que, par exemple pour le russe, la dimension causativité peut prendre toutes les valeurs présentes dans la dimension aspect. - On formalise plus rigoureusement la dénomination des intensifiants pour les prendre en compte dans l’aspect, l’intensité et la causativité : croissance graduelle = intensité forte – décroissance graduelle = intensité faible. Causativité Neutre Faire peur, donner de la joie Phasique/inchoatif Eveiller la crainte, faire naître la peur, causer/provoquer/susciter la surprise Attiser la haine, aviver la colère Calmer les craintes, apaiser la colère Endiguer la rage, chasser la peur, dissiper les craintes Phasique/intensité forte Phasique/intensité faible Phasique/terminatif Dimension verbalisation On renomme la valeur « émotive/communicative » en « émotive » pour plus de clarté dans l’intitulé comme vu à la visio. Verbalisation Emotive Communicative Hurler sa peur, clamer son désespoir, crier sa joie Avouer ses craintes, raconter son chagrin Dimension polarité Nécessité d’affiner l’analyse et notamment de distinguer les vrais polaires des axiologiques. Propositions : distinguer 3 types de polarité - type standard valeurs agréable/désagréable. Ex : désespoir affreux, savourer son bonheur (le caractère agréable ou désagréable de l'affect éprouvé par l'expérienceur). - type modalisé (ou axiologique) valeurs positive/négative. Ex : admiration exagérée, joie stupide (le point de vue du locuteur sur l'affect). - type interpersonnel valeurs positive ou négative. Ex : mépris condescendant, tenir quelqu’un en estime, vouer de l'admiration (le caractère positif ou négatif de l'objet de l'affect. Ne porte pas sur l'expérienceur). Décisions : - On oppose les polaires du point de vue du jugement : si celui-ci est produit par l’expérienceur ou par le locuteur. - Standard sera donc égal à interne et modalisé à externe. - Ces deux valeurs peuvent être soit positives, soit négatives, ce qui peut permettre de les regrouper. - La valeur interpersonnelle pose problème. Tenir/vouer de la haine ne relèvent pas vraiment de la polarité mais plutôt de expérinciation/présence/vsa. Mépris condescendant marque un jugement externe et peut donc être rangé dans les deux valeurs proposées. Polarité interne/positive interne/négatif externe/positive externe/négative Joie délicieuse, Affreuse tristesse ? Joie idiote, nostalgie excessive, mépris condescendant Dimension aspect - Réunion des dimensions aspect et phasique en une seule dimension. - Les sous-valeurs de la valeur « phasique » sont séparées de la valeur par un / ou autre symbole à décider, l’important étant qu’il soit non-ambigu. - il manquait la valeur « statique/état », c'est pourquoi « non-ponctuel » regroupera « statique/état » ainsi que « duratif ». - Réintégration de la sous-valeur « itératif » dans les valeurs « ponctuel » et « nonponctuel» notamment devant leur importance dans la langue russe. - « phasique/croissance graduelle » et « phasique/décroissance graduelle » sont gardés comme valeurs de la dimension « aspect » sous la condition de les renommer : les étiquettes « phasique/intensité forte » et « phasique/intensité faible » reflètent mieux le lien avec la dimension intensité et répondent au besoin de trouver des dénominations plus systématiques et reconnaissables pour l’ordinateur. Aspect Ponctuel/non itératif Ponctuel/itératif Non-ponctuel/non itératif Non-ponctuel/itératif Phasique/inchoatif Phasique/continuatif Phasique/intensité forte Phasique/intensité faible Phasique/terminatif Instant de stupeur, cloué de peur, saisi de stupeur Il s’étonna de nouveau, Il s’étonne parfois Nager dans le bonheur, état de tristesse Il s’étonnait souvent, toujours Commencer à être triste Il continuait de s’étonner La panique augmente La tristesse s’adoucit Cesser d’avoir peur Autres points à traiter Collocatifs véhiculant deux valeurs en fonction du contexte Ces collocatifs sont fréquents, notamment lorsqu’ils sont associés avec une négation. Ex : trop ou pas trop qui véhiculent la dimension intensité et les valeurs soit « faible » soit « forte », ou bien cesser ou ne pas cesser qui véhiculent la dimension aspect et les valeurs soit « terminatif » soit « continuatif ». L’aspect grammatical en français pose également ce type de problème. Ex : Il s’étonnait (duratif) vs Il s’étonna (ponctuel). Est-ce qu’on va les prendre en compte. Il faut trancher sur la manière de les traiter : - L’idéal serait d’extraire des collocatifs complexes (trop = 1 ligne & 1 log, pas trop = 1 ligne & 1 log). Est-ce vraiment inenvisageable ? Ce serait également important pour des collocations de type un désespoir sans bornes où il faudrait pouvoir relever sans bornes comme un bloc. - Sinon on peut décider de prendre en compte uniquement le sens du collocatif, sans prendre en compte le contexte (ex : trop = intensité forte). Le codage serait cohérent entre les différentes langues mais le choix est un peu radical. - On peut enfin décider de tenir compte du contexte et dans ce cas fixer un seuil à partir duquel on bascule d’une valeur à l’autre. Cela restera forcément un peu subjectif car nous n’aurons pas la possibilité de regarder toutes les occurrences. Pour les deux dernières solutions on pourrait garder une trace de l’existence de ces contextes multiples dans une autre colonne, de manière suffisamment formalisée pour permettre des requêtes à l’aide d’expressions régulières. Décisions : - L’extraction de pivots complexes pose vraiment des problèmes. - On choisit donc de mettre la catégorie correspondant au collocatif sans la négation (cesser = terminatif, trop = fort) sauf si tous les cas ont la négation. Dans ce cas on le notera dans la colonne construction et on mettra la dimension correspondant au pivot complexe. Collocatifs véhiculant plus d’une dimension sémantique Ces collocatifs sont encore plus fréquents, notamment avec les intensifs. Il faut donc décider de ce qui sera codé deux fois. La difficulté est de réussir à proposer une analyse fine des dimensions sémantiques véhiculées par les corpus sans pour autant diluer les informations. La seconde difficulté est de réussir à avoir un codage harmonieux dans les 5 langues. Il serait nécessaire de se réunir après codage des champs sémantiques afin de confronter ce qui a été fait dans chacune des langues. Décisions : on prend la valeur la plus saillante sauf dans les rares cas où il est impossible de décider pour lesquels on dédoublera les lignes. il faut absolument veiller à ce la classification des collocatifs se fasse d’une manière homogène pour toutes les langues. Tout cela doit donc être précisé et argumenté dans un « mode d’emploi » de la grille (avec des tests pour les différentes dimensions/valeurs et avec des collocatifs prototypiques). SN PREP Les prépositions sont actuellement répertoriées dans la grille et possèdent une dimension « SN_PREP » ou « circonstanciel ». Cependant SN_PREP/circonstanciel n’est pas une dimension sémantique mais si on les supprime du tableau du profil combinatoire on perd la possibilité de les annoter syntaxiquement et discursivement. Décision : on supprime ces cas de la grille sémantique et ils seront traités dans une grille discursive à part. Donc pour plonger dans : plonger sera dans la grille sémantique avec une dimension (le dans se retrouve dans la construction) et dans sera dans la grille discursive. Voici donc la grille sémantique actualisée. Il reste maintenant à formaliser les étiquettes avec Sacha pour pouvoir recouper les catégories. Grille sémantique actualisée Dimension Manifestations Contrôle Intensité Causativité Verbalisation Polarité Aspect Expérienciation Valeur Physique active Physique subie Verbale Externe De l’émotion De la manifestation Forte Faible Neutre Phasique/inchoatif Phasique/intensité forte Phasique/intensité faible Phasique/terminatif Emotive Communicative interne/positive interne/négatif externe/positive externe/négative Ponctuel/non itératif Ponctuel/itératif Non-ponctuel/non itératif Non-ponctuel/itératif Phasique/inchoatif Phasique/continuatif Phasique/ intensité forte Phasique/ intensité faible Phasique/terminatif Présence/Neutre Présence/VSA Absence/Neutre Absence/VSA 2. Finalisation de la grille syntaxique Ci-dessous la grille sémantique actualisée après les discussions. Grille relations syntaxiques 1. Mot de base = nom Catégorie 1. Épithète/apposition + nom de base Code N1.1 N1.2 N1.3 2. Nom de base + complément déterminatif N2.1 N2.2 N2.3 N2.4 N2.5 N2.6 3. Nom de base = complément du nom N3.1 N3.2 4. Nom de base = complément de l’adjectif/adverbe 5. Détermination N4. N5.1 N5.2 6. Nom de base = sujet grammatical N6.1 N6.2 N6.3 7. Nom de base = complément du verbe N7.1 N7.2 N7.3 N7.4 8. Nom de base à l’intérieur d’un groupe prépositionnel N8.1 N8.2 Sous-catégorie/exemples adjectif ou participe antéposé entière confiance adjectif ou participe postposé confiance absolue groupe nominal sans préposition confiance parents-enfants, surprise cochonne, amour passion génitif subjectif (y compris casuel) confiance des consommateurs, la confiance de ses pairs autres arguments nominaux (y compris casuels) la peur du loup, la peur du gendarme, confiance dans la justice, confiance envers les institutions, craintes pour l’avenir, crainte de représailles Infinitif confiance pour défendre les intérêts de X Complétive le sentiment qu’on ait frôlé la catastrophe constructions nominales non essentielles un attachement sans faille, les craintes dans la région, surprise de taille relative caractéristique du mot de base la confiance qu’il témoigne à ses amis nom (+ préposition) + mot de base (sauf quantification ; inclut les relations casuelles) moment de surprise, expression de surprise, atmosphère de confiance, Ausdruck der Überraschung, Vyraženie udivlenija constructions sans préposition cadeau surprise, amour passion adjectif + mot de base digne de confiance déterminants quantifiants (y compris déterminants complexes) beaucoup de confiance, un minimum de confiance, manque de confiance, un peu de confiance déterminants non-quantifiants une certaine tristesse sujet grammatical – verbes non attributifs la confiance s’instaure sujet grammatical – constructions attributives l’espoir est vain constructions passives la confiance est acquise complément direct, indirect/prépositionnel, y compris les relations casuelles accorder la confiance, bénéficier de la confiance, plonger dans l’étonnement, gagner en confiance constructions attributives être en confiance compléments prépositionnels non essentiels se figer de surprise, tressaillir de surprise compléments d’agent être cloué de surprise, être figé de surprise complément du verbe (penser, etc.) en toute confiance, (écouter, etc.) avec confiance, (se figer, tressaillir, etc.) de surprise complément de la phrase à la surprise générale, ils... 2. Mot de base = verbe Catégorie 1. Modifieur adverbial + verbe pivot Code V1. 2. Verbe pivot + complément V2.1 V2.2 V2.3 V2.4 V2.5 V2.6 V2.7 3. Verbe pivot = complément du verbe V3.1 V3.2 4. Verbe pivot = complément de l’adjectif 5. Verbe pivot = complément du nom V4. 6. Constructions impersonnelles 7. Verbe pivot = complément de phrase V6. V7.1 V5. V7.2 3. Sous-catégorie/exemples beaucoup surprendre, sorprender bastante, frapper d’autant plus, surprendre outre mesure sujet caractéristique sa réponse m’a beaucoup étonné complément d’objet direct (inclut les relations casuelles) X surprend Jean, sorprender a profesionales complément d’objet indirect/prépositionnel (inclut les relations casuelles) sorprenderse de la puntualidad, il s’étonne de son insolence complément prépositionnel non essentiel s’étonner devant l’ampleur des dégâts, surprendre en ce moment complément d’agent frapper par sa richesse infinitif J’étais étonnée de le voir ainsi ; il aime lire complétive Ça me surprend qu’il soit encore en vie verbe support/auxiliaire/(semi-)modal + mot de base, constructions attributives se laisser surprendre, se faire respecter, devoir respecter, sembler surprendre, commencer à respecter, cesser de frapper verbe « plein » (+ préposition) + mot de base (à l’infinitif) apprendre à respecter X adjectif + PREP + mot de base fier de surprendre, heureux de surprendre nom + PREP + verbe pivot à l’infinitif le plaisir de surprendre cela m’étonne ; it amazes me that... apposition me surprendre, c’est ce qu’il aime faire complément prépositionnel Pour surprendre sa copine, il a acheté un bouquet de fleurs Mot de base = adjectif Catégorie 1. Modifieur adverbial + adjectif pivot 2. Adjectif pivot + complément déterminatif Code A1. A2.1 A2.2 A2.3 3. Adjectif pivot = épithète 4. Adjectif pivot = attribut A3. A4. 5. Adjectif pivot = apposition A5. Sous-catégorie/exemples très surpris, über alle Maßen überrascht groupes prépositionnels (être) fier de son succès, stupéfait par les conséquences infinitif (être) surpris de voir que... complétive (être) surpris que... un air surpris resultar asombroso, mostrarse sorprendido, declararse decepcionado, to look amazed, paraître stupéfiant estar perplejo, être surpris étonné, il se met à rire 3. Propositions de codage des schémas actanciels Présentation d’une première ébauche de proposition de codage des schémas actantiels par Vannina et Iva basée sur le schéma de régime du DEC. relation pivot actants syntaxique Admiration X N2.1 N2.1 N1.2 Y N2.1 N2.1 construction deN Aposs A de N pour N rôle sémantique expérienceur expérienceur expérienceur objet objet N2.1 N2.1 N2.1 devant N envers N pour N objet objet cause Y N2.1 N2.1 N2.1 N1.2 N2.1 N2.1 N2.1 N2.1 N2.1 objet expérienceur expérienceur expérienceur objet objet objet objet objet X/Y N2.1 pour N de N deN Aposs A de N contre N pour N envers N vis-à-vis de N entre Npl/N1 et N2 exemples l'admiration de Pierre (envers Y) son admiration (pour Y) l'admiration nationnale (son) admiration des tableaux (son) admiration pour son père (son) admiration devant la prousse technologique (son) admiration envers les vainqueurs (son) admiration pour son père (son) admiration pour l'attitude de sa mère la haine de Pierre (envers Y) sa haine (envers Y) la haine nationnale la haine des étrangers la haine contre l'avarice des maîtres la haine pour les gouvernants la haine envers les riches la haine vis-à-vis des puissants exp/obj la haine entre ces groupes ehniques Z Haine Y/Z X le schéma contient les actants (réfléchir à si on distingue Asyntaxiques profonds et Asémantiques), la relation syntaxique (correspond au niveau syntaxique de surface), la construction et le rôle sémantique. Il sera élaboré à partir des lexicogrammes extraits des corpus. Il ne contiendra que les actants qui sont régis par le mot pivot et ne prend pas en compte des logs. pour les rôles sémantiques sont prévus : « expérienceur », « cause », « objet ». On écarte les cas comme la haine au ventre qui nécessiteraient éventuellement le rôle de « lieu ». Ils seront plutôt traités dans la grille sémantique. Les cas de fusion d’actants dans des constructions exprimant la réciprocité de l’affect (comme amitié entre X et Y) pourront être catégorisés comme « exp/obj » Réfléchir à où noter le caractère facultatif des actants au niveau sémantique et syntaxique. Ex : peur pour (sémantique facultatif + syntaxique facultatif) vs peur de (sémantique obligatoire +syntaxique facultatif) vs amour pour (sémantique obligatoire + syntaxique obligatoire) il faudrait penser à une possibilité pour relier le schéma actantiel à la grille sémantique : cela pourrait se faire par un tableau intermédiaire qui définit les configurations d’une manière explicite. Cela permettrait de noter les configurations d’actants possibles, comme ce qui suit le tableau de régime dans le DEC. le schéma pourra contribuer à améliorer des entrées de dictionnaires. la grille sera élaborée à Grenoble dans le cadre de la préparation pour Nicosie 4. Possibilités de traitement des données de la grille (Anke et Beate) Présentation d’une exploration par Anke et Beate avec l’objectif de pouvoir interpréter et comparer les données de la grille sémantique pour plusieurs langues. Procédé : addition des valeurs log likelihood de tous les collocatifs à l‘intérieur d‘une même dimension (séparément pour chaque langue et séparément pour chaque catégorie grammaticale), élaboration de diagrammes en camembert. comparaison de la répartition des différentes dimensions en français et en allemand/espagnol (p. ex. polarité plus importante en allemand qu’en français). selon le statisticien, l’addition des logs est un procédé valide, qu’on pourrait pourtant affiner en normalisant les logs ce qui éviterai de donner trop de poids aux collocatifs prédominants comme avoir peur dont le poids se verrait réduit. on pourrait également envisager de concevoir un indice de répartition qui reflète l’équilibre de la répartition des dimensions sémantiques dans une prochaine étape, il faudra rendre les diagrammes plus fiables en intégrant l'harmonisation de la grille et les données des corpus définitifs. En outre, il faudra établir les diagrammes pour les verbes et les adjectifs (jusqu’à maintenant, l’exploration était concentré sur les noms). Cela permettra de découvrir si la sousreprésentation d'une dimension dans une certaine langue et dans une certaine catégorie grammaticale sera éventuellement compensée dans une autre catégorie grammaticale. Mercredi 23 mars 9h à 12h30, Philosophikum de l’université de Cologne Peter Blumenthal, Sascha Diwersy, Vannina Goossens, Francis Grossmann, Anke Grutschus, Beate Kern, Elena Melnikova, Iva Novakova, Dirk Siepmann 5. Le niveau discursif lors de la discussion sur la grille sémantique et syntaxique, quelques aspects qui se prêtent plutôt à un traitement au niveau discursif avaient déjà été retenus, à savoir : les syntagmes prépositionnels figurant comme complément de la phrase (à la surprise générale) ou comme complément du verbe (écouter avec confiance), les verbes en apposition (Me surprendre, c’est ce qu’il aime faire) ou figurant comme complément prépositionnel (Pour surprendre sa copine, il est entré doucement), les adjectifs en apposition (Étonné, il se met à rire) Peter propose une analyse de la prévisibilité de l’environnement textuel à partir des combinaisons « mot pivot + collocatif ». Des exemples suggèrent qu’on peut souvent trouver des structures argumentatives et des finalités pragmatiques typiques autour d'un groupe « mot pivot + collocatif »: dans la presse africaine le mot-clé respect figure souvent dans les combinaisons respect de la tradition ou prescrire le respect qui sont liées à la stratégie argumentative d’établir le respect comme condition de la paix sociale. Ce type d’analyse se penche d’abord sur le profil combinatoire et doit ensuite être mené dans une perspective transphrastique et textuelle, c’est-à-dire en lisant des textes entiers Sascha propose une analyse basée sur les cooccurrences dans la tradition de Sinclair. A partir de pivots complexes on pourrait essayer d'effectuer des recherches sur corpus avec une taille de fenêtre entre 50 et 100 à gauche et à droite. Ainsi, on pourrait dévoiler la prosodie pragmatique du nœud lexical (le pivot complexe). Il serait également envisageable d'analyser le positionnement des noms d’affect dans le texte. La seule difficulté consiste en la définition des zones (tripartition début-milieufin) Dirk va élaborer une contribution pour Nicosie qui portera sur les structures coordonnées (p. ex. partagé entre N_aff et N_aff) il faut prévoir un format pour représenter les résultats de l’analyse discursive, p. ex. un tableau avec des colonnes « nœud lexical », « collocatifs », « orientation pragmatique/actes de langage/modalisation » l’analyse au niveau discursif se fera pendant la dernière phase d’Emolex, de sorte qu’on puisse déjà puiser dans les analyses au niveau lexical pour orienter l'analyse au niveau discursif 6. Le profil combinatoire contrastif Présentation d’une exploration par Anke et Beate avec l’objectif de compléter la perspective globale des diagrammes en camembert par une perspective plus ciblée. procédé : choix des 50 collocatifs les plus spécifiques pour respect (fr), Respekt (all), respect (an), élaboration de graphiques avec les collocatifs communs et les collocatifs divergents la comparaison des logs et des collocatifs divergents montre deux tendances : respect en français véhicule une notion de « distance/devoir » et adopte la perspective de celui qui reçoit le respect ; respect an anglais et Respekt en allemand véhiculent plutôt une notion de « proximité/chaleur » et adoptent la perspective de celui qui respecte ; l’analyse des dimensions des collocatifs appuie ce constat cette analyse ne pourra pas être effectuée pour l’ensemble des lexèmes, mais seulement pour les plus fréquents ou prototypiques d’un champ les résultats concernant la perspective ou le centrage pointent aussi vers un niveau discursive de l'analyse il faut ancrer les résultats de cette analyse assez ciblée dans le contexte du champ sémantique entier afin de déceler les intersections des significations et afin de se rappeler qu’il n’y a pas d’équivalences complètes (ce que ce procédé risque de suggérer pour Respekt, respect et respect) 7. Champs à analyser par la suite Question centrale : souhaitons-nous plutôt : - analyser les champs „centraux“ (tristesse, joie, peur, etc.) ? - analyser les champs „marginaux“, càd pas ou peu traités ? Serait-il judicieux de prendre en compte des champs antonymiques (et de poursuivre p. ex. avec mépris, antonyme de respect?) Dans le projet ANR est mentionné que l’on étudiera entre 10 et 15 champs. on part sur 10 champs pour commencer, vu que le projet est ambitieux. Si on a le temps on pourrai en rajouter par la suite. 10 champs retenus : 1. Respect 2. Mépris 3. Surprise 4. Déception 5. Admiration 6. Colère 7. Jalousie 8. Joie 9. Tristesse 10. Mélancolie/nostalgie Liste d’attente : 1. Peur/inquiétude 2. Soulagement 3. Indifférence 4. Amour ? critères du choix : o établir un équilibre entre affects « négatifs/positifs/neutres » o retenir des affects « sociaux » o retenir des paires de contraires o retenir des affects « marginaux » ainsi que des affects assez bien étudiés après la finalisation de l’étude pilote, on continue par: mépris, colère, mélancolie/nostalgie le nombre de mots à étudier pour chaque champ se définit par le critère de la fréquence : les mots pivot doivent avoir au moins 100 occurrences (seuil peut-être à revoir en fonction de la taille des corpus ?) 8. Bilan sur les corpus les corpus seront très bientôt opérables une formation pour l’utilisation des corpus est prévue pour avril (à Grenoble et à Cologne) 9. Bilan sur le site Emolex nouvelle adresse du site : www.emolex.eu il y a un mot de passe qui permet d’accéder aux lectures et aux compte-rendus qui sera communiqué aux membres de l’équipe. 10. Listes comparatives des équivalents des lexies dans les 5 langues synthèse des lexèmes traités dans chaque champ dans les 5 langues fournit une première vue d’ensemble de la répartition des champs 11. Calendrier finaliser la grille sémantique et le mode d’emploi ainsi que la grille syntaxique jusqu’au 15 avril élaborer le schéma actantiel pour la conférence de Nicosie (mois de juin) retravailler les 3 champs de l’étude pilote sur la base des corpus et de la grille sémantique définitifs jusqu’à la fin du mois de juin prévoir une procédure de vérification par fusionnement des tableaux Excel élaborer les 3 prochains champs pour l’automne formation sur les corpus mi/fin avril convention entre Grenoble-Cologne-Osnabrück (éventuellement avec encore d’autres participants) réunion à Grenoble du 5-7 octobre 2011 5.10 : arrivée à Grenoble dans la matinée, réunion dans l’après-midi 6.10 : réunion 7.10 : journée d’études avec des invités 8.10 : départ