Lag Ba`omer

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Lag Ba’omer
Lag Ba’omer (dans la tradition ashkenaze) ou Lag la’omer (dans la tradition
séfarade) est une fête juive célébrée le 33e jour (d’où le nom de ‫ ג» ל‬- Lag) du
décompte du Omer, à la date hébraïque du 18 Iyar.
Origines de la fête
Tout comme les trois semaines, Le Omer était à l’origine une période joyeuse,
entre la fête de la sortie d’Égypte et celle du don de la Torah.
Néanmoins, le Talmud (Yevamot 62:2) nous enseigne qu’au temps de Rabbi
Akiva, 24.000 de ses étudiants moururent d’une mystérieuse plaie d’origine
divine, « parce qu’ils ne se respectaient pas mutuellement ». Les Juifs célèbrent
Lag Ba’omer comme le jour où cessa cette plaie.
Certains, dont le Rav Adin Steinsalz (Source : »Personnages du Talmud »),
estiment que cette plaie était l’armée romaine, et que la première génération
d’étudiants de Rabbi Akiva mourut lors de la révolte de Bar Kokhba, dans
laquelle Rabbi Akiva fut une figure majeure. Peut-être estima-t-il que la défaite
de Bar Kokhba trouve sa source dans l’incoordination de ses étudiants, « parce
qu’ils ne se respectaient pas mutuellement ».
Cette interprétation rendrait également compte de la coutume d’allumer des feux
de joie le soir de Lag Ba’omer, car ces feux étaient utilisés, à l’époque des faits
évoqués, comme signaux en temps de guerre.
Ce jour est également l’anniversaire de la mort (Hiloula) de Rabbi Shimon bar
Yohaï, le grand Sage auquel on attribue le Zohar, ou au moins son noyau.
Rabbi Shimon bar Yohaï faisant partie de la seconde génération d’élèves de
Rabbi Akiva, et s’étant révolté comme lui contre le pouvoir romain au point de
devoir vivre dans la clandestinité, il n’est pas impossible que ces deux
événements soient liés, qu’on célèbre la fin de la disparition de Sages avec un
Sage qui a perduré, et même prospéré.
Dénominations de la fête
Lag Ba’Omer signifie « le 33e jour du décompte du ‘omer », lequel commence le
second soir de Pessa’h en Diaspora et en Israël et s’achève au cinquantième
jour de ce décompte, à Shavouot.
« Lag » (33) n’est pas vraiment un mot : aux temps où les chiffres arabes
n’avaient pas encore été adoptés, l’alphabet hébreu était alphanumérique, c’està-dire que les lettres avaient une valeur numérique (ce système est à la base de
la guematria, et donc encore utilisé de nos jours par ceux qui la pratiquent). Dans
ce système alphanumérique, 33 est transcrit lamed guimel, ‫ג» ל‬, Lamed ayant
pour valeur 30, guimel 3. (voir l’article détaillé Numération hébraïque)
La coutume sépharade est d’appleler cette fête Lag La’Omer (33 du Omer) plutôt
que Lag Ba’Omer (33 dans le Omer). Cette dénomination est plus conforme à la
grammaire hébraïque.
Au Moyen Âge, Lag Ba’Omer devint une commémoration particulière pour les
étudiants rabbiniques, au point d’être appelé « le festival des Disciples des
Sages ». Il était de coutume de se réjouir en ce jour au moyen de
divertissements variés.
Traditions et pratiques
À Lag Ba’omer, aucune des prohibitions du ‘Omer n’est défendue. On encourage
les chants, dont Shimon bar Kokhba et Rabbi Shimon bar Yohaï sont les
héros,les danses et les pique-niques en famille.
Les enfants partent avec leurs enseignants dans les bois avec des arcs à flèches
(en plastique) : l’entraînement à l’arc était le prétexte à l’époque des faits pour se
rendre dans le repaire clandestin de Rabbi Shimon Bar Yohaï.
On omet de dire le Tahanoun, la prière pour la Miséricorde divine envers soi, lors
des offices : en ce jour, Dieu « sourit », comme lors des Jours Saints, et le
Tahanoun est inutile.
À Meron, en Israël, les tombes de Rabbi Shimon bar Yohaï et de son fils, Rabbi
Eléazar bar Shimon, font l’objet d’un important pèlerinage de dizaines de milliers
de Juifs, qui viennent célébrer l’anniversaire du décès du grand Sage qui vécut
dans l’époque suivant immédiatement la destruction du Second Temple, et sut si
bien consoler les Juifs en enseignant que Dieu accompagnait les Juifs dans leur
exil. Cependant, cet anniversaire est célébré avec des chants, des
réjouissances, et des torches, ce qui peut sembler étonnant pour une cérémonie
commémorative, mais fut spécifiquement demandé par le Rabbi lui-même.
Le Rabbi Isaac Louria (le AriZal ou Ari HaKadosh), l’un des plus grands
Kabbalistes ayant vécu entre le 15ème et le XVIe siècle, a instauré à l’occasion
des pèlerinages à Meron la coutume d’y organiser les upsherin, première coupe
de cheveux des petits garçons, à trois ans, tandis que leurs parents distribuent
vin et douceurs.
En Israël, Lag Ba’Omer est un jour de congé scolaire. Les parents et leurs
enfants allument des feux de joie (cf. supra) en des endroits ouverts des villes et
villages à travers le pays. On peut d’ailleurs sentir que Lag Ba’Omer approche,
lorsque, environ une semaine auparavant, les enfants collectent des vieilles
portes, de vieux pupitres, tout ce qui est fait de bois et peut brûler. On engage
même des gardiens de nuit supplémentaires afin de s’assurer que des jeunes
trop zélés n’emportent pas du matériel combustible encore en usage ! Bien sûr,
le département des pompiers est sur le pied de guerre en ce jour : il ne faudrait
pas qu’un feu de joie échappe à tout contrôle!
Chez les plus âgés, différents campus universitaires célèbrent également le Jour
des Étudiants. Des centaines de mariage sont célébrés en ce jour, ce qui ajoute
encore davantage au caractère festif de la célébration.
En Belgique, à Lag Baomer la Brit Hairgounim Hakhaloutsim union des 5
mouvements de jeunesse juifs sionistes Belges, organise chaque année une
journée sportive . Plus de 1000 jeunes sont présents à cette manifestation qui se
déroule une année sur deux à Bruxelles, l’autre à Anvers. Les jeux principaux
sont le Creeks, le drapeau liégeois, le tir à la corde, le beret, le tif su ni et la
course relais.Il y a aussi une épreuve intellectuelle. Le gagnant du lag baomer de
l’année 2006 est l’Hanoar Hatzioni.
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Lag Bahomer.
En avril de l’an 76, 24 000 disciples de raby Hakiva périssent au cours d’une
épidémie. Dans le Talmud de Babylone traité Yébamot 62-b, les Sages qui
relatent l’événement tragique, dénoncent le manque d’égards des élèves de raby
Hakiva les un vis-à-vis des autres, et évoquent les raisons subites pour
lesquelles ils sont morts d’une épidémie qui les a frappés durant plusieurs mois.
Après de nombreux jours de jeûne public, l’épidémie cessa le 33ème jour du
compte du Homer - Lag Bahomer. Ce jour est selon plusieurs avis la date
anniversaire du décès du grand maître raby Chimhon bar Yohaï, auteur du
Zohar. Cette fête porte le nom de Lag Bahomer, car la valeur numérique de LaG
est de 33, en hébreu la lettre hébraïque lamed équivaut à 30 et la lettre guimel à
3. Cette anniverssaire tombe pendant la période de supputation des jours du
Homer, celui-ci dure 49 jours.
Quelles sont les coutumes de cette période du
Homer ?
En tout lieu et en tout temps, depuis le lendemain de la fête de Péssah, du 16
nissan jusqu’au 33 ème jour du compte du Homer, celui-ci tombe le 18 yyar, les
Juifs s’abstiennent de réjouissances : comme le mariage, de se raser la barbe et
de se couper les cheveux. Les Séfaradim respectent ces lois de deuil depuis
Péssah jusqu’au 19 yyar au matin, alors que les Achkénazim commencent au
début du mois de yyar jusqu’au 3 sivan au matin, à l’exception de la journée de
Lag Bahomer, le jour où cessa l’épidémie. Le 33ème jour est un jour de
réjouissance pour tous les Juifs sans exception. En Israël, des milliers de Juifs
se réunissent à Méron où est enterré Raby Chimhon bar Yohaï et organisent des
prières, des repas et des danses. A ce sujet, le Hida écrit que le jour du 18 yyar
fut choisi pour les festivités, car après l’épidémie, c’est ce jour-là que raby Hakiva
créa une nouvelle académie avec ces cinq élèves. Selon l’enseignement du Ari
Zal, qui est suivi par les Hassidim et par la majorité des Juifs, on ne prononce
pas la bénédiction de nouveauté - « Chééhéyanou », durant toute la période du
Homer, même le jour du repos du Chabat, mais aussi, on ne se coupera pas les
cheveux jusqu’à la veille de Chavouhot, fête du Don de la Torah. Par ailleurs, la
coutume veut que l’on ne coupe pas les cheveux d’un garçon depuis sa
naissance jusqu’à l’âge de trois ans. L’enfant qui aura trois ans après Péssah,
fêtera sa première coupe de cheveux à Lag Bahomer, et celui qui aura trois ans
après Lag Bahomer attendra jusqu’à la veille de Chavouhot. En Israël, tous les
enfants âgés de trois ans sont amenés à Méron le 33ème jour, pour la première
coupe de cheveux, cette règle est également observée en dehors d’Israël.
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