L'allumage batterie bobine, constitution, fonctionnement ! La bobine, pièce fondamentale pour la création de la haute tension. HT, sortie haute tension vers le plot central du distributeur. + C Bat : Entrée basse tension via l'interrupteur de contact. - R : Sortie basse tension vers le rupteur. 1 noyau magnétique. 2 revêtement magnétique. 3 enroulement secondaire. 4 enroulement primaire. 5 ligne de flux. La carcasse de la bobine est étanche et généralement remplie d'huile. Le schéma ci-dessus, représente les enroulements primaires et secondaires ainsi que les lignes de flux. Quand les contacts du rupteur se ferme il s'établi dans le circuit primaire un courant de 3 à 6 ampères (suivant la tension de la bobine), celui-ci crée alors un flux magnétique qui traverse le secondaire. A chaque variation de flux causée par la brusque rupture du circuit à l'ouverture des linguets, il s'établit dans le secondaire une tension proportionnelle à son nombre de spires. L'enroulement primaire est constitué de 2 à 300 spires de gros fil de cuivre émaillé d'un Ø de 0,4 à 0,8 mm. L'enroulement secondaire est constitué de plusieurs milliers de spires de fin fil de cuivre émaillé d'un Ø de 0,06 à 0,08 mm. Ci-dessous, clichés d'un allumeur monté sur une voiture produite durant les années 30, plus communément appelé "Delco" du nom du célèbre fabricant américain "Delco Remy". Un allumeur est composé de 2 parties bien distinctes, le rupteur, qui créera la haute tension nécessaire à l'étincelle via la bobine est composé du rupteur (vis platinées et condensateur) et du distributeur (tête et rotor) qui assurera la distribution de cette décharge électrique aux bougies dans l'ordre d'allumage, lui-même défini par la disposition des cames de l'arbre du même nom. Généralement pour un 4 cylindres, il est de * 1-3-4-2 * et pour un 6 cylindres * 1- 5-3-6-2-4 * à noter que ce système fonctionna sur les véhicules produits jusque la fin des années 70. et se trouve encore sur de petits monos destinés à l'horticulture par exemple. L'angle formé par la rotation de la came entre 2 ruptures (ouvertures) s'appelle l'angle d'allumage, il est de 360° pour un mono cylindre, pour les multi, 360° divisés par le nombre de cylindres (ex : 360/4 = 90° pour un quatre cylindres). L'angle formé par la rotation de la came durant la fermeture du rupteur est appelé angle de came ou "Dwell angle", il est très important car c'est durant cette période que la bobine chargera son circuit primaire, il doit donc être suffisamment grand pour que le courant dans le primaire de la bobine arrive à saturation et ce, également à haute vitesse. A noter que la valeur "Dwell" s'exprime en %. A titre d'exemple la Peugeot 404 de 1970 a un angle de came de 55 à 59° ce qui correspond à 61 à 66 % de "Dwell", soit un écartement de 0,40 mm mesuré à la cale d'épaisseur au moment où les linguets sont ouverts au maximum. L'angle formé par la rotation de la came durant l'ouverture du rupteur est appelé angle d'ouverture. Le rapport entre l'angle de fermeture et l'angle d'ouverture est d'environ 2/3 pour 1/3. Vous trouverez plus de renseignements nécessaires pour le réglage et l'entretien en cliquant : ICI. Le rupteur ou "vis platinées" est un des organes le plus sollicité d'un véhicule et la source de pannes les plus courantes, ses contraintes maximales tolérables sont de 2 ordres, électrique, il doit "couper" le circuit primaire d'une intensité maximale de +/-5 Ampères et mécanique soit une cadence de 7000 ruptures/minutes (3500 tours/minutes moteur pour un 4 cylindres 4 temps) ce qui donne déjà une idée pour un V8 à 5000 tours/minutes soit 20 000 étincelles/minute, impossible avec un système classique à 1 jeu de linguets, le temps de saturation étant bien trop court. On remarquera très vite les limites de ce système pour nos moteurs modernes à 4 cylindres tournant couramment à 6/7000 tr/min (14 000 ruptures à la minute), ce qui explique aisément la bienvenue des allumages électroniques montés maintenant depuis un bonne vingtaine d'années. Ci-dessous toute une série de systèmes spéciaux qui ont été montés sur nos anciennes, on remarquera la solution appliquée au V8 pour palier un temps de saturation de la bobine trop court. 1 - Allumeur complet, avec le rupteur, le doigt de distribution appelé aussi rotor et la tête de distributeur d'où sortent les câbles HT qui sont reliés aux bougies. 2 - Rupteur avec ses linguets, habituellement appelés " Vis platinées" en souvenir des débuts de l'automobile où les contacts étaient effectivement recouverts de platine. 3 - La bobine HT, tension de sortie, de 15 à 20 000 volts. 4 - Le condensateur, branché en parallèle, généralement à l'extérieur de l'allumeur et d'une valeur de 0,15 à 0,25 µF, il a pour fonction de protéger les contacts du rupteur en absorbant l'arc produit lors de la rupture du circuit et d'améliorer également de cette façon, la qualité de l'étincelle haute tension en accélérant la vitesse de coupure. 5 - La bougie directement en contact avec les gaz, elle donne l'étincelle nécessaire à la combustion, très sollicitée car, confrontée à de fortes contraintes thermiques ainsi qu'à des variations de pression continues.