hypothèse. Sans elle « les données de la conscience sont extrêmement lacunaires » et
demeureraient incompréhensibles.
Partant du postulat que tout acte psychique est d’abord sens en acte, Freud traite toute
production du sujet ; rêves, actes manqués, comportement névrotiques ; comme des effets de
sens. A travers eux une signification se manifeste qui est pourtant recouverte ou cachée pour
le sujet lui-même ; Le contenu manifeste d’un rêve, par exemple, renvoie à un contenu latent
ou caché que seul le travail d’interprétation peut mettre à jour. Se montrer et se cacher en
même temps tel est par conséquent le mode contradictoire d’existence de l’inconscient.
- La deuxième topique : Le ça, le moi et le surmoi :
Dans la première topique Freud avait dégagé une distinction entre conscient subconscient et
préconscient. Pour clarifier davantage sa théorie, il va opérer une seconde catégorisation de
ses concepts dans une seconde topique. De manière globale, si l’inconscient se manifeste en
se voilant, c’est qu’il est de nature conflictuelle et que le psychisme est un jeu de forces
opposées. Le symptôme doit alors être compris comme un compromis entre tendances
contradictoires. A travers sa pratique thérapeutique, Freud s’est en effet aperçu que les
malades opposent une résistance à la compréhension de leur état.
Pour comprendre l’unité du sujet problématique Freud propose une distinction entre le ça, le
moi et le surmoi.
- Le ça inconscient renvoie aux désirs inconscients [pulsions de vie et de mort -
agressives et sexuelles qui s’opposent entre elles mais également aux exigences
opposées du moi]
- Le surmoi, inconscient lui aussi se constitue par l’intériorisation des interdis sociaux et
parentaux. Il est l’instance de la censure, du refoulement des représentations
inconscientes attachées aux pulsions, lorsqu’elles menacent la construction du sujet.
- Le moi : Partie consciente et inconsciente (car il est le résultat d’une suite
d’identifications inconscientes) Il est aussi le médiateur des intérêts conflictuels du ça
et du surmoi, Il met en jeu une série de mécanismes de défenses inconscientes. Son
autonomie est par conséquent toute relative.
(cf. : complexe d’oedipe fondateur)
- La pratique :
La pratique de la psychanalyse est une médecine plutôt qu’une philosophie. Freud a rencontré
des difficultés pour faire accepter sa théorie. Il a opéré une distinction très importante entre
névroses et psychoses. Ces dernières retiendront moins son attention que les précédentes qui
peuvent se guérir par la parole Il a innové dans le domaine encore flou et immobiliste des
maladies de la folie; Dans l’analyse, le langage est fondateur et central; le patient doit
formuler les choses qui sont obscures et la forme même du langage employé manifestera des
causes, des blocages, des traumatismes ; au début, Freud a pratiqué l’hypnose avec Charcot à
l’hôpital de la Salpetrière mais il y a renoncé car l’inconscience dans laquelle se manifestait
l’inconscient n’était pas satisfaisante ; Le patient n’avait justement pas pris conscience par lui-
même de quelque chose qui l’habitait, d’une cause oubliée d’un symptôme existant. Il a donc
arrêté sa théorie sur la parole volontaire et consciente. Il proposait de travailler sur les rêves
« voies royale vers l’inconscient » sur les lapsus, ou actes manqués pour accéder à leur