donnant à l’autre ce qu’il a reçu.
Un extrait du message de carême de Benoît XVI de 2008 sur l’aumône :
L’aumône nous apprend à aller à la rencontre des besoins de notre prochain et à partager
avec les autres ce que, par grâce divine, nous possédons. C’est à cela que visent les collectes spéciales en
faveur des pauvres, qui sont organisées pendant le Carême en de nombreuses
régions du monde. Ainsi, à la purification intérieure s’ajoute un geste de communion
ecclésiale, comme cela se passait déjà dans l’Église primitive
Selon l’enseignement de l’Évangile, nous ne sommes pas propriétaires mais administrateurs
des biens que nous possédons : ceux-ci ne doivent donc pas être considérés comme notre
propriété exclusive, mais comme des moyens à travers lesquels le Seigneur appelle chacun
d’entre nous à devenir un instrument de sa providence envers le prochain. Comme le rappelle
le Catéchisme de l’Église Catholique, les biens matériels ont une valeur sociale, selon le
principe de leur destination universelle (cf. n° 2404).
… Mais il y a plus encore : saint Pierre cite parmi les fruits spirituels de l’aumône,
le pardon des péchés. « La charité – écrit-il – couvre une multitude de péchés » (1 P 4, 8).
La liturgie du Carême le répète souvent, Dieu nous offre, à nous pécheurs, la possibilité
d’être pardonnés. Le fait de partager ce que nous possédons avec les pauvres, nous dispose
à recevoir un tel don.
*la prière : ou la conversion de notre rapport avec Dieu. Si la prière est le geste du fils,
il suppose que l’on prenne le temps d’entendre Dieu et les cris de notre monde.
Puisque le baptisé est prêtre, il porte devant Dieu les joies et les espoirs, les tristesses
et les angoisses de ce temps.
Commentaire du Ps 37 par S Augustin :
Sommes nous sans cesse à genoux, ou prosternés, ou les mains levées au ciel ? si c’est cela
prier, il est bien impossible de prier sans cesse. Mais il y a une autre façon de prier,
intérieure, ininterrompue, c’est le désir. Quoi que tu aies à faire, si tu le désires…tu ne
cesses pas de prier. Si tu ne veux pas cesser de prier, ne cesse pas de désirer. Ton désir
continuel est un appel continuel. Tu te tairais si tu cessais d’aimer…
Le froid de l’amour, voilà le silence du cœur.
*le jeûne : ou la conversion de notre regard sur les choses. Si le jeûne est le geste de la
créature, il suppose que l’on prenne le temps de se découvrir capable de faim et de manque.
Puisque le baptisé est prophète, il n’est pas que consommateur, il espère un monde autre.
Commentaire de Léon le Grand :
Le tout de notre jeûne ne réside pas dans la seule abstention de nourriture, et il n’y a pas
profit à soustraire les aliments au corps si le corps ne se détourne pas de l’injustice
et si la langue ne s’abstient pas de la calomnie. Nous devons donc mortifier notre liberté
dans la nourriture, mais pour mater sous la même loi les autres convoitises
(sermon de carême IV, 2).
Si le carême est au chrétien, ce que l’entraînement est au sportif, il est là pour nous maintenir
en forme, nous améliorer. Entraînement en équipe avec les autres, sous la direction du
directeur sportif, de l’entraîneur : le Christ. Le programme d’entraînement nous le
connaissons : conversion de notre manière d’être avec les autres, Dieu et le monde, mais nous pouvons
l’accomplir chaque fois différemment.
Comme le disait S Augustin : le jeûne et l’aumône sont les deux ailes qui soulèvent jusqu’à
Dieu la prière du carême.
5-Et la pénitence, alors ?
Même si je n’ai jamais employé le mot, je n’ai parlé que de cela.
La pénitence, c’est l’ensemble des actes de notre vie qui disent notre marche à la suite
du Christ : la vie chrétienne entière est pénitentielle !
La conversion, c’est quitter…… pour suivre le Christ ; et cela se traduit dans des actes.
Relisez la parabole de Lc 15,11-32 :
le fils parti se dit : ‘je vais retourner chez mon père…’ (v17-19) conversion
v20-21 : il partit…il dit actes de pénitence.
Contre le risque de rester aux paroles et aux mots : Actes qui manifestent la vérité de