SUJET : PSYCHIATRIE ANTIDEPRESSEUR AVC INFARCTUS

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SUJET : PSYCHIATRIE ANTIDEPRESSEUR AVC INFARCTUS ISRS ECNP
Les antidépresseurs ISRS semblent réduire le risque cardiovasculaire et
cérébrovasculaire
PARIS, 19 septembre 2006 (APM) - Les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de
la recapture de la sérotonine (ISRS) semblent réduire le risque cardiovasculaire et
cérébrovasculaire, selon une étude finlandaise présentée lundi à Paris au 19ème congrès du
Collège européen de neuropharmacologie (ECNP).
"L'impact des traitements antidépresseurs sur le risque de suicides reste controversé", a rappelé
lors du congrès Jari Tiihonen de l'université de Kuopio (Finlande).
Avec son équipe, il a voulu estimer le risque de suicides, de tentatives de suicide et la mortalité
globale durant un traitement antidépresseur dans les conditions de vie réelle.
Pour cela, ils ont analysé les données d'une cohorte de 15.390 Finlandais hospitalisés entre
1997 et 2003 pour une tentative de suicide.
Durant les 3,4 années de suivi, 602 suicides, 7.136 tentatives et 1.583 décès ont été enregistrés.
L'analyse des traitements prescrits aux patients montre que la fluoxétine a été associée avec le
plus faible risque de suicide (risque multiplié par 0,52 par rapport à un patient sans
antidépresseur) et la venlafaxine (Effexor*, Wyeth) avec le risque le plus élevé (X 1,61).
Un taux de mortalité plus faible (- 41%) a été observé chez les utilisateurs d'antidépresseurs
de la classe des ISRS. "Nos résultats indiquent que ce taux de mortalité plus faible est lié à une
baisse des décès cérébrovasculaires et cardiovasculaires", a indiqué le Dr Tiihonen.
Cet impact protecteur des ISRS, jusqu'à présent inconnu, a suscité plusieurs questions dans la
salle et notamment sur le mécanisme qui pourrait expliquer ce phénomène.
"On peut penser à un effet antiagrégant plaquettaire des ISRS mais cela reste à démontrer", a
indiqué le chercheur finlandais.
Par ailleurs, son étude montre que chez les patients placés sous antidépresseurs tout le long du
suivi, l'usage des produits a été associé à un risque accru de tentatives de suicide (+39%), mais
aussi à un risque diminué de décès par suicide (-32%) et de mortalité globale (-49%).
"Les résultats pour les adolescents de 10 à 19 ans ont été globalement les mêmes que pour la
population générale, sauf qu'un risque accru de décès (multiplication par 5,44) a été identifié
avec la paroxétine (Deroxat*, GlaxoSmithKline)", a ajouté Jari Tiihonen.
En conclusion, "chez les personnes suicidaires traitées par antidépresseur, l'utilisation de ces
produits est associée à un risque accru de tentatives de suicide et, en même temps, à un risque
plus faible de suicide 'réussi' et à un taux de mortalité plus bas, en raison d'une diminution de
décès d'origine cérébrovasculaire ou cardiovasculaire".
co/eh/APM
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COJIJ002 19/09/2006 17:15 SNC
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