PARTIE 1 : L’ETALISSEMENT DU FONDEMENT DE LA PENSEE POLITIQUE OCCIDENTALE La Grèce est le berceau de la pensée politique. Le miracle grec : Vème siècle avant J-C va façonner la pensée politique pendant de nombreuses années, il est global. Les grecs ont été un grand peuple politique, c’est pour cela que leur pensée va être fertile. Pour autant, la pensée grecque n’est pas l’unique fondement de la pensée occidentale, la pensée politique romaine joue un rôle elle aussi. Les idées ne sont qu’une vague reprise des idées de Platon et Aristote. La logique de l’Empire romain était l’assimilation du peuple conquis soit la destruction de la pensée du peuple. La pensée chrétienne constitue elle aussi une révolution, notamment morale, par conséquent politique car le sens même de l’évolution politique et la nature des relations gouvernant gouvernés vont se trouver bouleversées. CHAPITRE 1 : LA PENSEE POLITIQUE GRECQUE C’est une pensée riche, qui ne part de rien. Les grecques ont eu du mérite car contrairement aux autres penseurs qui ne font qu’améliorer les idées antérieurs, les grecques sont parties de l’expérience du pluralisme politique. Les deux penseurs essentiels sont : Platon et Aristote, mais avant eux, on trouve d’autres penseurs qui posent les premières bases. SECTION 1 : LES IDEES POLITIQUES AVANT PLATON Les premiers textes de théories politiques connus sont : « La république » de Platon et « La politique » d’Aristote. Platon écrit la République en 375 avant J-C, alors que la cité grecque vis ses derniers instants, puis « La politique » d’Aristote est écrite après la défaite de la Grèce devant Philippe de Macédoine. La Grèce est sur le point de disparaître. La construction de la cité grecque ne doit rien à ces œuvres. Si la cité grecque a put naître et se développer, c’est parce que dès le début on a eu des auteurs originaux et audacieux qui ont réalisé un travail de réalisation constitutionnel, Platon et Aristote n’ont fait qu’améliorer ces pensées. Ce travail a été rendu possible par un long processus de 350ans : de la fin du Moyen Age grecque jusqu’à l’époque de Socrate et des Sophistes. PARAGRAPHE 1 : LA JUSTICE ET L’ORDRE SOCIAL La cité grecque n’apparaît pas progressivement à partir de société antérieur. Elle est apparu quasiment à partir de rien, on part de 0, à partir de ce que l’on a considéré comme une catastrophe survenu vers 1200 avant J-C : A cette époque se produit un événement inconnu, mais toute forme d’organisation sociale, humaine disparaît. On tombe dans les siècles obscurs, appelé aussi Moyen Age grecque, c’est à partir de ce néant que va émerger le miracle grec, il est d’autant plus étonnant que l’écriture a disparue, elle revient sous une autre forme cers 750 avant J-C, on a donc aucun témoignage de cette période de 1200 à 750 avant J-C. On a ensuite des témoignages. C’est l’archéologie qui permet de comprendre comment étaient organisées les cités. 2 textes sont restés célèbres : L’Iliade et l’Odyssée, ce sont des textes importants car les auteurs se sont inspirés d’histoire populaire, de légende de l’époque. Ils ont étaient composés par un ou deux poètes, on l’attribue à Homère mais on en est pas sur, ils datent du VIIIème siècle avant J-C, ils rapportent une épopée passée quelque temps avant la rédaction de ces textes, donc les auteurs se sont inspirés des systèmes politiques de l’époque. Ces poèmes évoquent plusieurs réalités politiques : La cité de Troie est organisée comme étaient organisées les cités grecques, et les autres cités dont on parle révèlent plusieurs caractéristique archaïque, on a des systèmes politiques qui sont féodaux, où l’Etat a disparu, on trouve une morale héroïque avec l’aristocratie des guerriers, les valeurs fondamentales de la société sont le courage et la force au combat. On trouve également l’omniprésence des dieux qui interviennent directement dans le déroulement des évènements, enfin, on trouve la non-fixité des règles juridiques et entre autre un système de dévolution du pouvoir largement arbitraire. Ces éléments sont combinés avec des éléments plus modernes, on trouve le début d’une économie marchande, des conseillers placés auprès des rois, ces conseillers ont des qualités politiques et intellectuelles, on trouve une structure constitutionnelle cohérente : on a un roi, des conseillers, une assemblée… Le peuple se réunit sur l’agora pour discuter mais sans pouvoir de décision. PARAGRAPHE 2 : LA NAISSANCE DE LA CITE ET DU CITOYEN La renaissance du monde grecque s’opère aux alentours du VIIIème siècle. On trouve l’affirmation de la cité qui devient l’organisation politique par excellence. Les grecs vont rapidement développer une pensée politique intéressante et riche en raison de leur mode d’expansion territoriale. Les grecs se lancent dans une politique de colonisation du bassin méditerranéen, et une multitude d’établissement va voir le jour. On a une installation durable de grecs qui ne viennent pas toujours d’une même cité. Lorsque des grecs s’installent quelque part, ils ne vont pas reproduire un modèle de la cité d’origine, on a la création d’un système original dont les caractéristiques sont dictés par les besoins impératifs du moment. La colonisation a joué un rôle important dans le développement de théorie politique, en effet, en Grèce on va connaître des crises auxquelles il faut trouver des réponses, on va les trouver dans des centaines de petites colonies. La politique va devenir une chose technique, cela relève de spécialistes, un certain nombre de cités grecques ont commandé des constitutions à des spécialistes. On a la possibilité de comparer les différents systèmes pour voir ce qui marche le mieux. On a eu un ensemble de transformations économiques et sociales, et ces transformations ont existés à la suite de travaux d’archéologues qui ont mis en évidence un accroissement sensible de la population, une grande production de richesses, un progrès technique à la même période les rois disparaissent et l’aristocratie prend le pouvoir avec le risque d’un repli de l’aristocratie sur elle même. Généralement, on retrouve 4 classes sociales : - L’aristocratie - Les paysans - La plebe : ce sont les actuelles classes ouvrière - Classe moyenne composée de fermiers riches, marchands qui ont fait fortune, artisants… A cette époque se développe des théories, on voit apparaître des penseurs politiques. On invente la tyrannie, on voit apparaître les composantes de la démocratie : on invente l’élection qui permet de désigner les dirigeants, parfois on a recours au tirage au sort, on invente les assemblées pour conseillers ou prendre les décisions, on invente les classifications de citoyens. La religion n’intervient quasiment pas, la pensée grecque est quasiment laïque. Cela peut s’expliquer par le fait que dans la même période on voit l’éclosion de la pensée scientifique. Le troisième facteur est un nouvel idéal morale : la modération. Avec l’émergence de la cité grecque, apparaît le citoyen. L’idée de départ doit être le fondement du système politique. Pour combiner ordre et liberté il faut établir des mesures juridiques qui assurent l’ordre, mais elles doivent être décider et accepter par les citoyens eux-mêmes. Il y a la même loi pour tout le monde et la loi accepté par l’ensemble des citoyens. Les limites opérés à la liberté le sont dans l’intérêt général. Il faut ajouter l’idée d’égalité qui se développe, ce n’est pas une égalité totale : tout le monde est soumis à la même loi, ce qui la légitime. On peut citer Pythagore qui a cherché l’harmonie, il faut éviter l’anarchie, et la solution c’est d’avoir une élite intellectuelle réunit autour d’un roi, cette élite doit avoir un mode de vie particulier, chacun reçoit une part de richesse correspondant à ses mérites, chacun est éduqué de façon à ne pas désirer d’avantage. Tout citoyen doit avoir une participation égal au procédure de désignation et aux fonctions magistrales et judiciaires. PARAGRAPHE 3 : LA GRANDE GENERATION DE LA SOCIETE OUVERTE Au Vème siècle, on assiste à un développement de la pensée politique, c’est le fait essentiellement des sophistes qui vont s’intéresser aux notions de bien et de mal et vont en faire une analyse systématique : certains vont dire qu’ils n’ont pas d’existence objective et dérives des seuls circonstances ou rapports de forces, d’autres comme Socrate se demandent si il n’y a pas une référence entre bien et mal notamment dans la nature humaine. Mais tous les auteurs pensent que le droit qui s’inscrit dans le prolongement du bien et du mal, doit être affranchi de la religion, du sacré et de la tradition, on peut citer ici : - Prothagoras pour qui les choses sont justes et bonnes pour la cité tant qu’elle le décrète, l’Etat est la source du droit et de la morale. Pour lui, il y a autant de droit et de morale que d’Etat, et de façon générale, la morale et le droit ne sont que des semblants, c’est l’illusion du plus grand nombre et donc finalement, on peut critiquer la morale, il n’y a rien de sacrée. - Au contraire pour Socrate (470-399) la vérité existe mais ne peut être comprise que grâce à l’esprit critique, pour lui le savoir est ouvert et en évolution. Il estime qu’il existe des lois morales et universelles non écrites, permanentes inscrites dans la nature, voulues par les dieux, et le droit doit se rapprocher le plus possible de ces lois naturelles. Il y a chez l’homme des éléments qui viennent de la nature. Le fondement du droit est le droit naturel sur lequel se greffera un droit créé par les hommes et qui va chercher à s’en rapprocher. - Périclès, pour lui, la démocratie est un type nouveau de société qui assure la prépondérance politique du peuple, mais aussi et surtout la liberté individuel, la promotion de la raison par la discussion critique et l’inclusion des étrangers dans la société dès lors qu’ils respectent le droit en vigueur. Le système social n’est plus fondé sur une communauté d’origine ou sur des liens de parentés, donc le miracle grec trouve son aboutissement dans l’Athènes que décrit Périclès où l’on trouve les grandes idées des démocraties libérales. SECTION 2: PLATON (429- 348) Il appartient à une famille aristocratique d’Athènes et a été le disciple de Socrate pendant une 10ène d’année. à la mort de Socrate, il part en voyage. Il est fait esclave, il est racheté de justesse et revient finalement à Athènes où il va créer l’académie (la 1ère université de l’histoire). Cette académie va être une véritable pépinière d’homes d’états. Platon rédige de nombreux textes, notamment la République publié en 375 av JC. PARAGRAPHE 1 : LA PLACE DE LA POLITIQUE DANS LA PHILOSOPHIE DE PLATON Platon a rédigé assez peu de textes consacrés à la politique ; il s’est intéressé à un grand nombre de sujet mais il évoque que très récemment des questions politiques. Par sa naissance, il était destiné à faire de la politique (issu d’une famille aristocratique). Mais pour des raisons pratiques, morales diverses, cela n’a pas pu se faire ; il a été privé d’une carrière d’homme politique et s’est rabattu sur une carrière intellectuelle. C’est une situation qui lui a été bénéfique et qui lui a permis de gagner une certaine autorité morale : le savoir conditionne l’action. L’action politique n’est que le prolongement de la réflexion et de l’action. Il pense en effet que l’on ne peut mettre de l’ordre dans la cité que si l’on découvre sa vrai structure. En politique comme en morale le vrai commende le lien. Les démocrates étaient trop influencés par l’opinion publique, l’oligarchie était prisonnière des traditions et personne n’avait une véritable connaissance des choses, d’où l’échec des différents régimes politiques qui se sont succédés. Lorsque Platon créé sont académie, l’idée qu’il a en tête est de former des hommes d’État. PARAGRA¨HE 2 : LA REPUBLIQUE La République est un ouvrage à al fois riche et complexe. C’est un ouvrage dans lequel Platon parle de la justice, des vertus, de l’éducation que l’on doit donner aux élites de l’État, des formes d’injustices qui finissent par engrener les régimes politiques et propose un classement des régimes politiques. Concernant la notion de justice : la justice consiste a rendre à chacun ce qu’on lui doit. La justice est une sorte de convention que les hommes ont passé afin d’échapper à la sauvagerie de l’état de nature. Pour Socrate, la justice est l’harmonisation de la cité. Et Platon retient la définition donnée par Socrate. Chacun exerce le métier qui lui est propre, et l’exerce au profit de toute la communauté, c’est pour cela que l’on a besoin d’une division du travail. Pour Platon il existe 3 grandes catégories de citoyens : - les gardiens (les gouvernants) - les auxiliaires (les militaires) - les producteurs (le reste de la population) A partir de ce schéma, il a essayé de repéré où se situait la justice. Pour lui il y a 4 grandes vertus : - la prudence - le courage - la tempérance - la justice Pour lui l’État est prudent, lorsqu’il est gouverné par d’excellent gardiens qui possèdent la sagesse du gouvernement. L’État est courageux lorsqu il est défendu par des auxiliaires qui sont capables par leur courage d’imposer à l’ensemble de la population l’opinion juste et légitime de ce qui faut craindre et ne pas craindre. Enfin l’État est tempérant lorsque les passions sont dominés par l’intelligence d’une minorité vertueuse. La justice est assurée lorsque les 3 premières vertus sont assurées. Il faut que chaque personne et chaque chose doit être à sa place. Il faut donc que chacun assure sa mission, d’où des mesures assez radicales, il faut éviter les rivalités entre les gardiens. Donc on met e,n place la communauté des femmes, des enfants et des biens. Par ailleurs les gardiens doivent constituer une élite morale et intellectuelle, on doit mettre des philosophes au pouvoir. Au contraire pour Platon, la démocratie c’est le gouvernement par le peuple, il qui n’est pas un modèle de sagesse. C’est la une remise en cause de la cité grecque. Il faut aussi se méfier des autres régimes politiques et Platon va critiquer la timocratie qui est le gouvernement de l’honneur qui se montre souvent d’une sévérité exagérée. L’oligarchie (gouvernement par petit nombre) ce n’est que la dégradation de la timocratie et cela repose sur l’égoïsme est l’idée selon laquelle la richesse qualifie les hommes pour gouverner. La démocratie traite tout le monde en égal or l’égalité n’existe pas fait naître une frustration et des révoltes. Tant qu’à la tyrannie c’est une simple réaction contre les dérives démocratique. PARAGRAPHE 3 : LE POLITIQUE Le politique est texte qui a été écrit 20 ans après la République, Platon s’intéresse a « l’art politique ». Il part de l’idée que les dirigeants politique n’ont qu’une vision partielles des choses. Les oligarques ne voient que la richesse, les technocrates que la pauvreté, les religieux que la religion… or pour gouverner il faut une vision globale des choses; comme cela n’est pas possible, la solution est de donner le commandement à un petit nombre d’individu où chacun apportera ses connaissances. L’idéale serait un binôme. Le politique se place toujours au dessus des lois. La loi est l’outil de gouvernement. Si les dirigeants sont des ignorants ; les lois écrites où la coutume qui sont le fruit de l’expérience seront un moindre mal. Le gouvernement par « l’art politique » vaut toujours mieux que le gouvernement par la loi. En effet soit la loi a été faite n’importe comment et mieux vaut s’en remettre à la décision d’un sage, soit la loi a été établie conformément à une science, qui peut conduire a défaire la loi. Il termine sont œuvre par une typologie des constituions. Pour lui il y a 3 grands types de constituions : - celles où le pouvoir est exercé par un seul homme - celles où le pouvoir est exercé par un groupe - celles où le pouvoir est exercé par tout le monde Le pouvoir dans tous les cas, peut être exercé dans le respect de la loi et de l’intérêt général, où en violation de la loi et dans son propre intérêt. Il défini ainsi 6 régimes politiques. 1er rang : 2ème rang : l’aristocratie 3ème rang : la république 4ème : la démocratie 5ème l’oligarchie 6ème la tyrannie PARAGRAPHE 4 : LES LOIS Platon est plus attentif aux problèmes concrets, aux faiblesses humaines et imagine une cité idéale qui se dote d’une constitution idéale. Le 1er problème a résoudre est le fondement des lois. Au nom de quoi peut-on justifier les lois? On ne peut pas s’en remettre aux dieux. Il faut s’en remettre à une chose à la fois divine et relevant de l’esprit humain : la raison. Ainsi il y a une transcendance des lois mais c’est loi sont rationnelle car elles sont les produits de l’esprit humain, elles peuvent donc être acceptées par tout le monde. Ces idées on les retrouvera chez de nombreux auteurs au 19ème siècle. Lorsqu’on crée l’école normale supérieure ou un discours est prononcé par Lakanal, également les théoriciens de l’absolutisme vont aller puiser des idées pour justifier leurs théories, les républicains également, chacun prend l’œuvre de Platon et trouve ce qu’il y cherche. SECTION 3 : ARISTOTE La pensée d’Aristote est importante à 2 titres : - Tout d’abord, ses théories portent sur la société et l’Etat de façon direct. Ses théories sont consignés dans « La politique ». - Ces théories d’Aristote ont servi de bases de références à partir du XIIIème siècle pour un certain nombre d’auteur qui ont tenté de trouver un fondement naturel de l’Etat, en opposition à l’augustinisme politique. Aristote est née en 384 et est mort en 322. Il arrive à Athènes à l’âge de 18ans, il devient l’élève de l’académie de Platon, à la mort de son maître, il se lance dans l’enseignement et parmi ses élèves ont retrouve celui qui deviendra Alexandre le Grand. Il s’intéresse à la politique et à la société mais également aux sciences exactes notamment les sciences naturels, et à l’âge de 50 il fonde son école qu’il appellera le lycée, c’est un établissement rival de l’académie. Il a laissé une œuvre immense qui a été perdu au cours de l’histoire, et ce qui reste des œuvres d’Aristote c’est une reconstitution de son œuvre, notamment par ses élèves, on a retrouvé des manuscrits. I- LA CONCEPTION DE LA NATURE CHEZ ARISTOTE La cité n’est pas une construction artificielle mais correspond à un être naturel. Aristote a reçu une formation à la fois de naturaliste et de biologistes, ainsi que de philosophe et de sociologue. On peut penser que c’est sa formation de biologiste qui le conduit à avoir une certaine conception de la cité. Aristote va remettre en cause plusieurs théories de Platon. Platon séparait les idées de l’universel, il estimait que la pensée humaine ne pouvait appréhender l’universel. Pour Aristote l’universel c’est l’objet de la science, et il n’est pas nécessaire que la pensée humaine soit extérieur à l’universel. Pour Platon la pensée devrait être extérieur à son objet. Aristote étudie le rapport entre la forme et la matière et explique que la forme c’est le principe qui organise la matière. On trouve d’un côté et les êtres de la nature, de l’autre l’art et les êtres crées par l’arbre. Aristote s’intéresse à la notion de devenir : il distingue deux mondes : le monde supra-lunaire qui englobe les astres, les planètes et les étoiles fixes et de l’autre côté on a le monde sublunaire, c’est tout ce qui est sur la terre. Pour lui le monde sublunaire est soumis à la génération et à la corruption, c’est à dire au devenir. Les êtres soumis au devenir sont ceux dans lesquels la forme n’est pas présente en permanence, et au même degrés dans la matière. Le devenir, consiste pour un être à acquérir une forme, la génération, ou à la perdre, la corruption. Le passage continu d’un état à un autre. On peut dire que la puissance précède l’acte, mais l’acte lui même peut également précéder la puissance. Le devenir, c’est de façon générale, la tendance de tous les êtres soumis à la génération et à la corruption, à réaliser et parachever leurs formes. Aristote s’intéresse au bien et au bonheur, tout ce qui concours pour un être naturel à la pleine réalisation de sa nature est bien, et le contraire est mal. La nature à donner aux êtres naturels des signaux qui permettent de savoir si un acte est conforme, ou contraire, à la nature. Si l’homme construit de belle cité, c’est pour vivre en harmonie avec ses semblables, heureux en société, si la société permet aux hommes de s’épanouir, donc d’être heureux. Le bonheur est le critère de la perfection de la société. Aristote s’intéresse à la vertu et au vice, puisque le bonheur de l’homme est dans la réalisation de sa nature, et puisqu’il peut y avoir des accidents qui peuvent entraver cette réalisation, on doit conduire notre vie conformément à la raison qui permet de reconnaître les sens de la nature humaine, et de discerner ce qui lui convient de ce qui ne lui convient pas. Nous avons tous des tendances qui est un élément du psychisme, intermédiaire entre le contient et l’inconscient, entre la raison qui est libre et la passion que l’on subit. Les tendances sont accessibles à la raison car nous pouvons essayer d’en acquérir ou d’en combattre, mais les tendances nous échappent une fois que notre nature un certain pli. Les vertus sont les tendances qui nous poussent à agir dans le bon sens, le sens de la réalisation de notre nature, au contraire, le vice nous incite à agir dans le mauvais sens. Cependant, le bonheur ne peut être atteint que si l’on va dans le sens de la réalisation de la nature, donc si on se conduit vertueusement. Aristote en déduit 4 vertus principales : - La force et la tempérance qui permettent de régler les passions. - La justice qui permet de régler les actions qui affectent autrui. - La prudence. II- L’HOMME UN ANIMAL POLITIQUE Aristote définit la cité comme la forme la plus parfaite de communauté humaine, c’est celle où l’homme peut accomplir sa nature. La cité est un fait de nature, ce n’est pas une formation artificielle et conventionnelle. La cité n’a jamais été décrié, les hommes vivent naturellement en communauté, et la cité n’est rien d’autresc qu’une communauté humaine c’est la forme la plus englobante de communauté. Il faut noter que ces communautés sont composées d’éléments complémentaires dont la collaboration produit le bien commun du groupe. L’homme et la femme, le maître et l’esclave, l’adulte et l’enfant… La famille permet à l’homme de vivre, elle a pour finalité la vie et la reproduction. La cité lui permet de bien vivre, c’est à dire d’atteindre sa finalité spécifique, pour qu’une cité soit parfaite, elle doit permettre à l’homme de bien vivre, c’est à dire d’atteindre la plénitude de sa nature. Par conséquent, si l’homme a besoin de la cité pour se réaliser pleinement, c’est que la cité fait elle même partie de la nature et n’est pas une invention humaine. L’homme n’est pas simplement un être social. Il distingue l’homme des autres espèces sociales, c’est le sens de la justice. L’homme atteint la perfection de la nature s’il a toutes les vertus notamment la justice, la plus importante pour Aristote, il fait de la justice la vertu social par excellence, la cité est le milieu indispensable à l’épanouissement de l’humanité de l’homme et c’est en ce sens que l’essence de l’homme est d’être un animal politique. III- L’ECONOMIE POLITIQUE D’après Aristote, la cité doit vivre en autarcie, pour cela elle doit produire tout ce dont les citoyens ont besoin. A partir de cette idée, Aristote développe la première théorie d’économie politique. Il s’interroge d’abord sur la légitimité de l’acquisition des biens naturels, en effet, pour lui, il appartient à la nature de tout être vivant de se nourrir et de se procurer les biens nécessaires à sa vie. Il y a une hiérarchie universelle dont l’homme occupe le sommet. Il paraît donc naturel d’occuper la nature : ce sont les arts naturels de l’acquisition. Il y a une hiérarchie universelle dont l’homme occupe le sommet. Il parait donc naturel d’occuper la nature : ce sont les arts naturels de l’acquisition (la chasse, la pèche, l’agriculture, la guerre). En effet l’accomplissement de la nature réside dans ce que l’on pourrait appeler un juste milieu. La forme c’est le principe de l’imitation de finitude Au contraire, la croissance démesurée indéfinie relève de la démesure. Le développement économique doit se limiter à la satisfaction des besoins naturels des hommes. L’art naturel d’acquérir ne doit pas aller au delà de la satisfaction des besoins naturels. Or, il existe un autre art d’acquérir, c’est l’économie libérale. Aristote estime qu’il s’agit d’un art artificiel et déréglé. Il dit que dans chaque biens économiques, il y a deux valeurs ou deux usages : - Un usage propre - Un usage impropre : permet d’obtenir un autre objet par l’échange L’échange est plutôt naturel, lorsque les hommes ont une chose en trop grande quantité, et une autre en quantité insuffisante, il est dans leurs intérêt de procéder à des échanges et cela n’est pas critiquable, si l’on se contente du petit négoce. Le problème c’est l’introduction dans les cités de la monnaie et on a choisit au départ un métal précieux, pour des raisons pratiques cela est inaltérables, divisibles… ensuite, on a mis sur ce métal une effigie, on a marqué le poids qui en déterminait la valeur, et là on à rechercher ce bien pour lui même sans songer à ses propres usages. A partir de là, l’échange a cessé d’être naturel, le négoce n’a plus servi à satisfaire les besoins naturels, il est devenu un but en soi. Aristote condamne le prêt à intérêt car le gain qu’on en retire provient de la monnaie, elle ne sert plus à échanger mais à produire de la richesse. IV- LES DIFFERENTES FORMES DE CONSTITUTION Aristote poursuit son analyse de l’Etat, il n’est pas réductible à un territoire ou à un peuple ni à un gouvernement. en fait, l’identité de l’Etat se définit par rapport à sa constitution, c’est ce qui distribue les différentes formes d’autorités et qui détermine l’autorité la plus élevée c’est à dire l’autorité souveraine, celle dont tout dépend, celle qui décide en dernier instance. Les Constitutions se distinguent par la nature de l’autorité souveraine. Les régimes purs sont la monarchie, l’aristocratie et la république. On trouve des régimes d’évier : la tyrannie, l’oligarchie et la démocratie. Par principe, Aristote refuse la monarchie et la tyrannie, il refuse également l’oligarchie, le gouvernement des riches, et la démocratie, car quand le peuple a tous les pouvoirs il se comporte en despote. Il faut donc choisir entre l’aristocratie et la république V- LES REEQUILIBRES AU SEIN DE L’ETAT On retrouve l’idée de nature, les révolutions sont dus à un accroissement disproportionné de quelques partis de l’Etat. Une cité, c’est comme un corps humain, il faut que sa croissance soit équilibré, c’est ce qui fait l’harmonie de l’ensemble. Il faut maintenir un équilibre social. Si l’on va plus loin, on peut parler d’équilibre sociologique. C’est ainsi Aristote ….qui rend responsable de nombreux changement politique. Il pense notamment que la population d’un état … si cette homogénéité est remise ne cause cela peut entraîner des remises en cause de l’État. VI- UNE POLITIQUE MODEREE Comment un régime politique peut il se prévenir Il faut assurer la stabilité politique est pour cela le plus simple est de satisfaire à peu prés équitablement les intérêts de tous et même quand ces intérêts ne sont pas légitime. Il faut tenir compte des rapports de forces, des risques d’agitations et c’est part cette politique d’équilibre que les régimes politique pourront bénéficié de la stabilité et de la durée. En général se qui assure la stabilité c’est légalité selon le mérite, c’est le fait que tout individu possède tous ce qu’il mérite dont l’importance est de maintenir une justice distributive. Il faut lutter contre la corruption, maintenir un équilibre entre les fortunes et à al qualité de gouvernants et des fonctionnaires. Par ailleurs il faut assurer l’équilibre des pouvoirs, pour Aristote il existe 2 classes : les riches et les pauvres. Il faut donc réussir à distribuer le pouvoir selon un principe de pondération . Les riches et les pauvres peuvent s’entendre sur le principe de majorité. Il faut donc que la loi soit faite non par la majorité des individus mais par la plus grande partie de l’ensemble que constitue les individu est leurs richesses. Les paysans sont très nombreux et sont occupé à travailler au change, ils ne participent pas à al vie politique mais il suffit que certains d’entres eux puissent participer au choix des gouvernants. Il faut réservé l’accès au fonction politiquer au personne relativement fortunées car cela permet de confier le pouvoir aux personnes qui en n’ont des capacités. Un gouvernement qui repose sur ces fondements et un bon gouvernement. Donc tout le monde participe à l’exercice de la fonction politique mais chacun a son niveau et avec sa capacité. Ce qui l’on peut noter c’est qu’Aristote propose un projet politique modéré. Il donne un certain nombre de pistes, de solutions éventuelles, il ne donne pas de recette mais une trame intellectuelle générale. Pour autant Aristote n’est pas un libéral, en effet il propose : - une politique de mesure, modérée - l’égalité mais pas l’égalitarisme - l’émulation sociale par le maintient de privilèges exorbitants car le libéralisme ne se résume pas à al simple notion de modération.