Pourquoi y a-t-il trop de cortisone dans le sang

Ce document est fourni par votre cabinet vétérinaire pour
mieux vous aider à comprendre les problèmes de votre
animal.
LE SYNDROME DE CUSHING DU CHIEN
Le nom découle de
celui qui a le premier
décrit la maladie : le
Dr Harvey Cushing,
médecin américain
des années 1920.
QUEST CE QUE CEST ?
On appelle « syndrome de Cushing » ou « hypercorticisme » la
maladie qui découle d’un excès de cortisone dans le sang.
En petites quantités, la cortisone est
nécessaire à la vie. Elle est
naturellement produite par une paire
de glandes appelées « glandes
surrénales », qui sont situées près de
chaque rein. Lorsqu’elle n’est pas
produite en quantité suffisante, une maladie appelée
« syndrome d’Addison » survient, qui peut être brutale et
parfois mortelle. Au contraire, lorsqu’il y a trop de cortisone
circulant dans le sang, une autre maladie grave se développe :
c’est le syndrome de Cushing.
POURQUOI Y A-T-IL TROP DE CORTISONE DANS LE
SANG ?
La première possibilité est qu’il y ait trop de cortisone dans le
sang de votre chien parce qu’il en a reçu plus que son
organisme ne pouvait le supporter sous la forme de
médicaments : injections, comprimés, gélules, crèmes à
application cutanée... C’est ce qu’on appelle
« l’hypercorticisme iatrogène ».
Le syndrome de Cushing peut aussi survenir de manière
naturelle, et est plus fréquente chez les chiens âgés de petite
race :
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Dans de rares cas (15%), la cause initiale de cette forme de la
maladie est la présence d’une tumeur sur une glande
surrénale (ou les deux). Leur production de cortisone devient
alors incontrôlable.
Dans la majorité des cas (85 à 90%), la maladie est due à la
présence d’une petite tumeur située sur le plancher du
cerveau, dans ce que l’on appelle l’hypophyse. Cette structure
envoie alors un signal permanent aux glandes surrénales pour
leur ordonner de produire plus, toujours plus de cortisone.
QUELS EN SONT LES SYMPTOMES ?
L’excès durable de cortisone dans l’organisme des chiens est
responsable d’une grande diversité de symptômes, qui
n’apparaissent pas tous en même temps, ni dans le même
ordre.
Voici une liste des symptômes les plus fréquemment
observés :
Augmentation majeure de la quantité d’urines émises :
les chiens atteints urinent plus longtemps et plus
souvent que les autres, et peuvent parfois
« s’oublier », pendant la nuit ou même parfois
en journée. Cette augmentation est associée
à une augmentation de la prise de boisson et
de l’appétit.
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Perte de poils sans repousse : les chiens atteints de syndrome
de Cushing ont généralement peu de poils sur le dos, la queue
et l’arrière des cuisses. Le poil devient plus fin, puis tombe, et
ne repousse pas. Par contre, le poil de la tête et des pieds ne
tombent quasiment jamais.
Faiblesse musculaire : ces chiens peuvent avoir plus de mal à
monter les escaliers, se fatiguent plus rapidement lors des
promenades, s’essoufflent vite, et se lèvent avec difficulté. Les
muscles de l’abdomen se relâchent aussi, leur donnant un
gros ventre à l’aspect distendu.
QUELS EXAMENS SONT NECESSAIRES ?
En plus des symptômes cités ci-dessus, le vétérinaire peut
détecter lors de l’examen clinique : un affinement de la peau,
des infections de la peau, une fonte musculaire, un foie de
taille augmentée.
Il peut alors choisir de réaliser :
Une analyse d’urine, afin d’évaluer la dilution des urines, et
de détecter une éventuelle infection urinaire qui est une
complication fréquente de la maladie de Cushing.
Une analyse de sang de routine peut montrer des paramètres
hépatiques (foie) anormaux. Toutefois, cela ne signifie pas que
le foie de ces chiens est gravement atteint. Une attention
particulière doit cependant être portée à leur taux de
cholestérol et à leur pression sanguine.
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Des radiographies des poumons peuvent être indiquées.
Des radiographies ou une
échographie de l’abdomen sont
souvent nécessaires, car elles
peuvent permettre de découvrir
des tumeurs des glandes
surrénales ou une augmentation
de la taille des landes qui peut
orienter vers une tumeur de
l’hypophyse.
Une fois cette première batterie de tests effectuée, votre
vétérinaire doit confirmer son hypothèse de maladie de
Cushing par des dosages hormonaux. Les examens les plus
fréquemment utilisés ont des noms barbares mais ne sont pas
compliqués à mettre en œuvre : ils sont appelés le test de
stimulation à l’ACTH, le freinage faible à la dexaméthasone
et le rapport cortisol/créatinine urinaire, et nécessitent
seulement des prises de sang et d’urine à des moments
particuliers.
QUEL EN EST LE TRAITEMENT ?
Les propriétaires de chiens atteints de maladie de Cushing se
demandent souvent s’il est vraiment nécessaire de traiter leur
animal, ou en tous cas, ce qui se passerait en l’absence de
traitement.
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