La colonne vertébrale

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LA COLONNE VERTEBRALE
La colonne vertébrale est une chaîne osseuse articulée. Elle est résistante et d’une
grande flexibilité.
Elle s’articule en haut avec la base du crâne et en bas avec le bassin.
Dans sa partie thoracique, elle s’articule avec les côtes. Elle se trouve également en
contact avec les caissons thoracique et abdominal.
Cette chaîne osseuse est formée de 24 vertèbres. Ces 24 vertèbres sont mobiles et
s’articulent avec une colonne fixe constituée du sacrum et du coccyx.
La colonne vertébrale est un lieu d’insertion de nombreux muscles, des muscles qui
assurent à la fois la posture et la locomotion.
La colonne vertébrale assure également la protection de la moelle osseuse située dans
le canal vertébral.
I. GENERALITES SUR LA COLONNE VERTEBRALE
A. ELEMENTS EN PRESENCE
Nous possédons 24 vertèbres : 7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres thoraciques et 5
vertèbres lombaires. Nous possédons également 24 côtes, 23 disques
intervertébraux, un sacrum et un coccyx.
La colonne vertébrale prend appui au niveau de la ceinture pelvienne. Elle constitue
un moyen d’union avec la ceinture scapulaire.
La musculature vertébrale est très complexe et organisée de façon particulière, avec
un système musculaire transversal et longitudinal.
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B. CARACTERISTIQUES OSSEUSES
1. NOTION DE VERTEBRES TYPE
A l’exception de l’atlas (1ere vertèbre cervicale) et de l’axis (2e vertèbre cervicale), les
vertèbres présentent toutes 3 parties fondamentales : le corps vertébral, l’arc vertébral
(ou neural) et le foramen vertébral.
 Le corps vertébral : c’est la partie antérieure de la vertèbre. C’est un volume
osseux, épais et résistant. Son épaisseur augmente plus on descend vers le bas
du dos. C’est l’élément statique et sustentateur de la vertèbre. Il comprend 2
surfaces articulaires : la surface supérieure et la surface inférieure. Ces 2
surfaces articulaires sont légèrement concaves et sont entourées d’un rebord
saillant.
 L’arc vertébral : c’est la partie postérieure de la vertèbre. Il constitue
l’élément dynamique de la vertèbre. Il comprend plusieurs parties :
- 2 pédicules courts : ces pédicules se fixent à la partie postéro-latérale du
corps. Chaque pédicule possède une incisure supérieure et inférieure.
Ces incisures délimitent le foramen intervertébral où passent vaisseaux
et nerfs.
- 2 lames verticales : ces lames verticales prolongent les pédicules et
délimitent le foramen vertébral.
- le processus épineux : ce processus est saillant en arrière. Il naît à la
jonction des 2 lames.
- 2 processus transverses : ces processus sont saillants latéralement.
- 4 processus articulaires : 2 supérieurs et 2 inférieurs. Ces processus
sont à la jonction pédicule-lame.
 Le foramen vertébral : c’est l’espace compris entre le corps et l’arc vertébral.
Il contient la moelle spinale et la racine des nerfs spinaux.
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II. LES VERTEBRES CERVICALES
On dénombre 7 vertèbres cervicales. Ce sont les plus petites vertèbres.
1. LE CORPS VERTEBRAL
Le corps vertébral est petit et allongé en largeur. Sa face supérieure est délimitée
latéralement par des crochets ou uncus.
2. LES PEDICULES
Les pédicules sont plats et courts. Ils sont implantés dans la partie postéro-latérale du
corps. Ils ont un trajet oblique en arrière.
3. LES LAMES
Ces lames sont plus larges que hautes. Elles sont orientées en dedans.
4. LE PROCESSUS EPINEUX
Le processus épineux est court, horizontal et bituberculeux.
5. LES PROCESSUS TRANSVERSES
Les processus transverses se terminent par 2 tubercules.
CAS PARTICULIERS
:
 L’atlas : la 1ere cervicale est caractérisée par des surfaces articulaires latérales
réunies par 2 arcs osseux.
 L’axis : la 2e cervicale a un corps vertébral surmonté d’un gros tubercule
conique. Elle possède des pédicules épais. Les lames sont également très
épaisses. Le processus épineux est saillant, massif et bifurqué. Les processus
transverses sont petits et unituberculeux.
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III. LES VERTEBRES THORACIQUES
On compte 12 vertèbres thoraciques, qui s’articulent latéralement avec les côtes.
1. LE CORPS VERTEBRAL
Le corps vertébral thoracique est presque cylindrique.
Il présente sur sa partie postérieure 4 fosses costales.
2. LES PEDICULES
Les pédicules thoraciques sont arrondis et horizontaux.
3. LES LAMES
Les lames des vertèbres thoraciques sont minces, dirigées en bas et en dedans.
4. LE PROCESSUS EPINEUX
Le processus épineux thoracique est long et incliné vers le bas avec une angulation
d’environ 60°.
5. LE PROCESSUS TRANSVERSE
Le processus transverse thoracique est long et il possède une surface articulaire
costale sur sa face antérieure.
6. LE FORAMEN VERTEBRAL
Le foramen vertébral des vertèbres thoraciques est quasi-circulaire.
 Particularités pour les vertèbres 10,11 et 12 :
elles ne possèdent que 2 fosses costales.
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IV. LES VERTEBRES LOMBAIRES
Les vertèbres lombaires sont volumineuses et au nombre de 5.
1. LE CORPS VERTEBRAL
Le corps vertébral des vertèbres lombaires est très volumineux et réniforme (en forme
de rein).
2. LES PEDICULES
Les pédicules lombaires sont très épais et sagittaux. Ils sont implantés dans la moitié
supérieure du corps vertébral.
3. LES LAMES
Les lames lombaires sont hautes et épaisses.
4. LE PROCESSUS EPINEUX
Le processus épineux des vertèbres lombaires est épais, vertical et de forme
rectangulaire.
5. LES PROCESSUS TRANSVERSES
Les processus transverses des vertèbres lombaires sont fins et longs.
 Particularités :
- Pour la 1ere vertèbre lombaire, les processus transverses sont peu
développés.
- Pour la 5e lombaire, le corps est plus haut en avant qu’en arrière.
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V. ARTICULATION INTERVERTEBRALE TYPE
Les vertèbres s’articulent entre elles par le corps vertébral et leurs processus
articulaires.
A. SURFACES ARTICULAIRES DES CORPS VERTEBRAUX
1. LES FACES SUPERIEURE ET INFERIEURE DES CORPS VERTEBRAUX
Ces 2 faces sont concaves et recouvertes de cartilage hyalin, à l’exception de la 3 e
lombaire qui possède des faces qui sont horizontales.
2. LE DISQUE INTERVERTEBRAL
 Le disque intervertébral est un fibrocartilage interposé entre les 2 surfaces
articulaires du corps vertébral.
Les disques intervertébraux représentent 25% de la hauteur totale du rachis
mobile.
Le disque intervertébral est constitué, dans sa partie périphérique, de l’anneau
fibreux et dans sa partie centrale du noyau pulpeux.
L’épaisseur du disque intervertébral varie en fonction des vertèbres :
- Pour les vertèbres cervicales et les vertèbres thoraciques, il est d’environ
4 à 6mm.
- Pour les vertèbres lombaires, il est en moyenne de 12mm.
L’indice discal est le rapport entre la hauteur du disque et la hauteur du corps. Cet
indice discal varie aussi en fonction des vertèbres :
- Il est de 2/5 pour les vertèbres cervicales.
- Il est de 1/6 pour les vertèbres thoraciques.
- Il est de 1/3 pour les vertèbres lombaires.
 L’anneau fibreux est constitué de lamelles fibro-cartilagineuses concentriques.
Ces lamelles sont constituées de fibres de direction oblique et opposée d’une
couche à l’autre.
Cet anneau fibreux est vascularisé et innervé. Il s’insère à la partie périphérique
du plateau vertébral.
 Le noyau pulpeux est constitué d’une substance gélatineuse très riche en eau
(environ 80%). Ce noyau pulpeux se densifie et se réduit avec l’âge. Il est situé
près du bord postérieur vertébral.
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B. LIGAMENTS DES CORPS VERTEBRAUX
1. LE LIGAMENT LONGITUDINAL ANTERIEUR
Ce ligament est une longue bande fibreuse qui s’étend de la base du crâne au sacrum.
Il adhère à la face antérieure des corps vertébraux et des disques intervertébraux.
2. LE LIGAMENT LONGITUDINAL POSTERIEUR
Ce ligament est tendu de la face postérieure du corps de l’axis jusqu’au coccyx.
Il adhère à la face postérieure des corps vertébraux et des disques intervertébraux.
C. SURFACES ARTICULAIRES DES ARCS VERTEBRAUX
Les articulations des processus articulaires sont planes au niveau cervical et trochoïde
au niveau lombaire.
1. SURFACES ARTICULAIRES SUPERIEURES
Au niveau cervical, ces surfaces articulaires sont orientées en arrière et en haut.
Au niveau thoracique, elles sont orientées en arrière et latéralement.
Au niveau lombaire, elles sont orientées en arrière et en dedans.
2. SURFACES ARTICULAIRES INFERIEURES
Au niveau cervical, ces surfaces sont orientées en avant et en bas.
Au niveau thoracique, elles sont également orientées en avant et en bas.
Au niveau lombaire, elles sont orientées en avant et en dehors.
3. LA CAPSULE ARTICULAIRE
La capsule articulaire s’insère autour des surfaces articulaires inférieure et supérieure.
Elle est lâche dans la région cervicale et plus rigide dans la région lombaire.
Elle comporte une membrane synoviale.
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D. LES LIGAMENTS DES ARCS VERTEBRAUX
1. LE LIGAMENT JAUNE
Le ligament jaune est fixé sur les bords supérieur et inférieur des lames.
Il est de forme rectangulaire et très épais au niveau lombaire. Il limite la flexion.
2. LE LIGAMENT SUPRA-EPINEUX
Le ligament supra-épineux est un cordon fibreux qui est tendu de la 7e cervicale à la
crête sacrale. Il se fixe au sommet des processus épineux des vertèbres.
3. LE LIGAMENT NUCAL
Le ligament nucal est une membrane fibreuse triangulaire orientée dans le plan
sagittal.
Il a pour origine la base postérieure du crâne.
Il se termine sur les processus épineux des cervicales.
4. LE LIGAMENT INTER-EPINEUX
Le ligament inter-épineux est tendu entre chaque processus épineux.
Il est solide et très élastique. Il limite la flexion du rachis.
Il joue également un rôle dans le maintien de la posture vertébrale.
5. LE LIGAMENT INTER-TRANSVERSAIRE
Le ligament inter-transversaire est une lame fibreuse unissant les processus
transverses des vertèbres thoraciques et lombaires.
Ce ligament est très peu développé dans la région cervicale.
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VI. ANATOMIE FONCTIONNELLE
A. STABILITE DE LA COLONNE VERTEBRALE
La colonne vertébrale est un système polyphasique qui alterne des phases rigides, les
corps vertébraux, avec des phases souples, les disques intervertébraux.
Les contraintes de compression et de tension transmises par la phase osseuse
s’épuisent dans les disques intervertébraux.
1. ADAPTATION DU CORPS VERTEBRAL AUX CONTRAINTES
Le corps vertébral peut supporter des charges pouvant atteindre 600 kilos.
Les corps vertébraux s’adaptent localement aux contraintes de pression en
augmentant de volume et de surface de haut en bas.
L’organisation des travécules osseuses permet la dispersion des contraintes vers le
disque intervertébral et vers les processus articulaires épineux et transverses.
La présence de nombreuses courbures plus ou moins accentuées au niveau des
vertèbres multiplie par 10 sa résistance à la compression.
Au niveau cervical, les courbures osseuses sont faibles. C’est une colonne flexible et
mobile.
Au niveau lombaire, les courbures osseuses sont accentuées. C’est une colonne
statique et stable.
2. ADAPTATION DU DISQUE INTERVERTEBRAL AUX CONTRAINTES
Le disque intervertébral est un matériau composite (constitué de plusieurs éléments)
d’une grande efficacité mécanique. Il amortit et répartit les pressions.
a) Le noyau pulpeux
Le noyau pulpeux fonctionne comme une bille interposée entre les corps vertébraux.
Il est déformable et incompressible. Il supporte 75% des contraintes de pression. Sous
la pression verticale, il s’écrase et il perd un peu de son eau qui s’épanche dans les
corps vertébraux. Le noyau regagne son capital d’eau en l’absence de contraintes ; il
se réhydrate par imbition. La pression verticale se répartit dans le noyau osseux selon
2 composantes latérales. Ces 2 composantes latérales sont transmises à l’anneau
fibreux. Le noyau se déplace toujours dans le sens inverse du mouvement des corps
vertébraux.
Lors de la flexion, le noyau se déplace vers l’arrière.
En extension, il se déplace en avant.
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b) L’anneau fibreux
Les forces verticales transmises par le corps vertébral et les faces centrifuges du
noyau pulpeux s’épuisent dans les lamelles de l’anneau fibreux.
L’orientation opposée des fibres collagènes augmente la résistance aux contraintes de
flexion, de torsion et de cisaillement.
3. STABILITE INTERVERTEBRALE
La stabilité intervertébrale est assurée par 2 systèmes :
 Un triple appui osseux : ce triple appui osseux est constitué de l’appui du
corps vertébral et des 2 surfaces articulaires.
La stabilité de ce trépied osseux est renforcée par les lames et les pédicules
vertébraux.
 Un système fibreux solide : ce système fibreux est composé de l’anneau
fibreux, des ligaments longitudinaux antérieur et postérieur, des ligaments
jaunes, du ligament inter-épineux et supra-épineux.
4. STABILITE VERTEBRALE EXTERNE
Cette stabilité est assurée par les contractions des muscles érecteurs du rachis. Ces
muscles sont des muscles posturaux, c’est-à-dire qu’ils s’adaptent en permanence aux
changements de position du corps.
Les muscles érecteurs du rachis sont constitués de 3 muscles :
 Le muscle ilio-costal : il s’étend de la crête iliaque aux dernières vertèbres
cervicales en s’insérant sur les angles des côtes. Ce muscle se décompose en 3
faisceaux :
- le muscle ilio-costal des lombes : ce faisceau prend son origine au
niveau de la crête iliaque.
Il se termine sur les côtes 5 à 12.
- le muscle ilio-costal du thorax : il prend son origine au niveau des 6
dernières côtes.
Il se termine sur les 6 premières côtes.
- le muscle ilio-costal du cou : il prend son origine sur les 6 premières
côtes.
Il se termine au niveau des processus transverses des vertèbres cervicales
3 à 6.
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 Le muscle longissimus : il prend son origine au niveau de la face dorsale du
sacrum.
Il s’étend jusqu’au crâne en s’insérant sur les côtes et sur les processus
transverses épineux.
Ce muscle est constitué de 3 faisceaux :
- le longissimus du thorax : il naît sur la face dorsale du sacrum et sur les
processus épineux transverses des vertèbres lombaires.
Il se termine sur les processus transverses des vertèbres thoraciques et
également sur les côtes.
- le longissimus du cou : il prend son origine au niveau des processus
transverses des vertèbres thoraciques 1 à 5.
Il se termine sur les processus transverses des cervicales 2 à 7.
- le longissimus de la tête : il prend son origine au niveau des processus
transverses des vertèbres, de la 3e thoracique à la 4e cervicale.
Il a un trajet oblique vers le dehors.
Il se termine sur le processus mastoïde.
 Le muscle épineux : il se divise également en 3 faisceaux :
- le muscle épineux du thorax : il naît des processus épineux de la 2e
vertèbre lombaire à la 11e thoracique.
Il se termine sur les processus épineux des vertèbres thoraciques 3 à 9.
- le muscle épineux du cou : il prend son origine au niveau des processus
épineux des vertèbres thoraciques 1 à 3.
Il se termine sur les processus des vertèbres cervicales 2 à 4.
- le muscle épineux de la tête : ce faisceau naît des processus des
vertèbres 7e cervicale à 4e thoracique.
Il se termine sur la base du crâne.
 Les caissons thoracique et abdominal : ces 2 caissons soulagent les efforts
des muscles érecteurs du rachis. Ils remplissent un rôle d’amortisseur des
contraintes.
5. STABILITE DE LA ZONE LOMBO-SACRALE
En position debout, le centre de gravité du corps se situe au niveau de l’articulation
lombo-sacrale. La force du poids P passe par cette articulation. Cette force poids se
divise en 2 composantes :
- la force A : c’est la force de glissement parallèle à la 1ere vertèbre
sacrale. Cette force est supportée par les processus articulaires de la 1ere
sacrale. Ces processus articulaires forment une butée osseuse empêchant
le glissement vers l’avant de la 5e vertèbre lombaire.
- la force B : cette force de pression est perpendiculaire à la face
supérieure de la 1ere sacrale. Cette force est transmise par le sacrum à
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travers les articulations sacro-iliaques aux os coxaux, puis aux têtes
fémorales.
Les forces musculaires de stabilisation comprennent les muscles érecteurs du rachis,
le muscle psoas-iliaque et le muscle droit de l’abdomen.
B. MOBILITE DE LA COLONNE VERTEBRALE
Chaque mouvement intervertébral associe à la fois un mouvement de roulement du
noyau pulpeux au niveau des disques intervertébraux avec des mouvements de
glissement dans les régions cervicales et thoraciques. Le noyau pulpeux devient le
centre des mouvements articulaires du rachis.
1. MOUVEMENT DE LA COLONNE VERTEBRALE DANS SON ENSEMBLE
Chaque mouvement de la colonne vertébrale est une somme de mouvements de faible
amplitude.
L’amplitude des mouvements de la colonne vertébrale est plus faible en position
debout car le sujet doit maintenir son équilibre.
L’amplitude des mouvements diminue avec l’âge et l’absence d’exercice physique.
En flexion, on a une amplitude de 110 à 115° en moyenne.
En extension, on a une amplitude de 35° en moyenne.
En inclinaison latérale, on a une amplitude de 65 à 80°.
En rotation, on a une amplitude de 90° en moyenne de chaque côté.
2. MECANISMES DU MOUVEMENT D’UNE ARTICULATION TYPE
a) En flexion
Au niveau du corps vertébral, les bords antérieurs se rapprochent, associés à
l’inclinaison et au mouvement de glissement en avant.
Au niveau du disque intervertébral, il y a un pincement antérieur du disque
intervertébral associé à un bâillement postérieur. Le noyau pulpeux se déplace en
arrière. Il y a une tension des fibres postérieures de l’anneau fibreux.
Au niveau des processus articulaires, les surfaces articulaires des processus glissent
vers le haut pour la vertèbre supérieure. Les processus épineux s’éloignent.
Les LIMITES à la flexion sont :
- la tension des fibres postérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal postérieur
- la capsule articulaire des processus
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b) En extension
Au niveau du corps vertébral, les bords postérieurs se rapprochent en association à
l’inclinaison et à un mouvement de glissement vers l’arrière.
Au niveau du disque intervertébral, nous avons un pincement postérieur et un
bâillement antérieur. Le noyau pulpeux se déplace en avant. Il y a une tension au
niveau des fibres antérieures de l’anneau fibreux.
Au niveau des processus articulaires, il y a un glissement des surfaces articulaires
vers le bas. Les processus épineux se rapprochent.
Les LIMITES à l’extension sont :
- la tension des fibres antérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal antérieur
- les butées osseuses au niveau des processus articulaires et des processus
épineux
c) L’inclinaison latérale
Au niveau du corps vertébral, les bords latéraux des corps vertébraux se rapprochent
du côté de l’inclinaison. On a également une rotation automatique des cervicales.
Au niveau du rachis cervical, l’inclinaison latérale seule n’existe pas ; elle est
toujours associée à la rotation.
Au niveau du disque intervertébral, il y a un pincement latéral du côté de
l’inclinaison. Le noyau pulpeux se déplace du côté opposé à l’inclinaison. Il y a
ensuite une tension latérale des fibres de l’anneau fibreux du côté opposé
à l’inclinaison.
Les LIMITES à l’inclinaison latérale sont :
du côté de l’inclinaison :
- les butées osseuses des processus articulaires
du côté opposé à l’inclinaison :
- le ligament jaune
- le ligament intertransversaire
- la capsule articulaire
d) La rotation
Au niveau du corps vertébral, la face antérieure du corps vertébral tourne du côté de
la rotation. Les 2 corps vertébraux se rapprochent.
Au niveau du disque intervertébral, il y a un écrasement du noyau pulpeux qui est dû
aux torsions des fibres de l’anneau fibreux.
Au niveau des processus articulaires, on a un glissement latéral des surfaces
articulaires.
Les LIMITES à la rotation :
- la tension des fibres de l’anneau fibreux
- le ligament intertransversaire
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3. MOUVEMENT DU RACHIS CERVICAL
Le rachis cervical est la partie la plus mobile de la colonne vertébrale.
a) La flexion
La flexion du rachis cervical est le mouvement qui rapproche le menton du sternum.
Ce mouvement se déroule dans le plan sagittal selon un axe transversal.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 40° en moyenne. Cette amplitude est essentiellement
due à l’articulation entre le crâne et la 1ere vertèbre cervicale.
MECANISMES DU MOUVEMENT : le corps vertébral roule sur le disque intervertébral en
avant. Les processus articulaires glissent en haut et en avant.
Les LIMITES à la flexion sont uniquement ligamentaires :
- le ligament longitudinal postérieur
- la capsule articulaire
- le ligament jaune
- le ligament inter-épineux
- le ligament supra-épineux
- la rencontre du menton avec le sternum
MUSCLES MOTEURS de la flexion :
 Le muscle long du cou : c’est un muscle profond du rachis cervical. Ce muscle
s’étend sur la face antérieure du rachis, de l’atlas jusqu’à la 3e vertèbre dorsale.
On distingue 3 portions pour ce muscle :
- la portion oblique descendante prend naissance sur le tubercule antérieur
de l’atlas.
Elle se termine sur les processus transverses des vertèbres cervicales 3,
4, 5 et 6.
- la portion oblique ascendante prend son origine sur le corps des 2 e et 3e
vertèbres dorsales.
Elle se termine sur les processus transverses des vertèbres cervicales 4,
5, 6 et 7.
- la portion longitudinale est située entre les 2 portions obliques.
Elle s’insère sur les corps vertébraux des 3 premières vertèbres dorsales
et s’étend jusqu’aux 6 dernières vertèbres cervicales.
 Le grand droit antérieur de la tête : ce muscle est situé sur la partie
supérieure du rachis cervical. Il prend son origine en avant du trou occipital
(endroit où la moelle osseuse pénètre le crâne). Ce muscle recouvre la partie
supérieure du muscle long du cou et se termine sur les processus transverses
des vertèbres cervicales 3, 4, 5 et 6.
 Les muscles scalènes : ce sont des muscles situés dans la partie antéro-latérale
du cou. Ils sont divisés en 3 parties :
- le scalène antérieur : il prend son origine sur les tubercules antérieurs
des processus transverses des vertèbres cervicales 3, 4, 5 et 6.
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Il se termine par un tendon commun sur la première côte, près du
sternum.
- le scalène moyen : il est tendu des tubercules des processus transverses
des cervicales 4, 5 et 6 jusqu’à la face supérieure de la 2e côte.
 Le muscle sterno-cléido-mastoïdien : c’est un muscle plurifonctionnel (il
participe à tous les mouvements, dans les 3 plans). Ce muscle forme une large
bande musculaire, tendue de la base du crâne jusqu’au sternum et à la
clavicule. Ce muscle comprend 4 chefs :
- le cléido-mastoïdien : cette partie profonde s’étend du 1/3 interne de la
clavicule jusqu’à l’apophyse mastoïde.
- le cléido-occipital : c’est un chef superficiel, c’est la partie la plus large.
Il recouvre le cléido-mastoïdien.
Il prend son origine sur le 1/3 interne de la clavicule.
Il se termine en arrière de la ligne courbe de l’occipital.
- le sterno-mastoïdien : il s’insère sur le même tendon que le sternooccipital et il s’étend jusqu’à l’apophyse mastoïde.
Le sterno-cléido-mastoïdien entraîne la flexion du rachis par contraction
simultanée avec les muscles prévertébraux (le long du cou et le droit antérieur
de la tête).
b) L’extension
L’extension du rachis cervical est le mouvement d’inclinaison en arrière de la tête.
Le sternum et le menton s’éloignent. Ce mouvement se déroule dans le plan sagittal,
selon un axe transversal.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 50° en moyenne.
MECANISMES DU MOUVEMENT : les corps vertébraux roulent sur le disque en arrière,
alors que les processus articulaires glissent en bas et en arrière.
LIMITES à l’extension :
- la tension des fibres antérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal antérieur
- le contact entre les arcs vertébraux
MUSCLE MOTEURS de l’extension :
 Les muscles splénius : ce sont des muscles larges et épais, unissant le crâne et
les vertèbres cervicales. Ils se divisent en 2 parties :
- le splénius de la tête : il prend son origine sur les processus épineux de
la 3e vertèbre thoracique jusqu’à la 2e cervicale.
Il a un trajet oblique en haut et en dehors.
Il se termine sur la moitié latérale de la ligne supérieure et sur le
processus mastoïde.
- le splénius du cou : il prend son origine sur les processus épineux des
vertèbres thoraciques 3 à 6.
Il se termine sur les tubercules postérieurs des processus transverses de
la 3e vertèbre cervicale jusqu’à la 1ere.
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 Le muscle élévateur de la scapula : ce muscle appartient à la région cervicale
latéro-postérieure et également à la région du tronc.
Il prend son origine sur l’angle supéro-interne de l’omoplate.
Il a un trajet oblique vers le haut et vers le dedans.
Il se termine sur les processus transverses de la 5e vertèbre cervicale jusqu’à la
1ere.
 Le muscle semi-épineux : il comprend 3 faisceaux :
- le semi-épineux du thorax : il prend son origine des processus
transverses des vertèbres thoraciques, de la 12e jusqu’à la 6e.
Il a un trajet oblique légèrement en dedans.
Il se termine sur les processus épineux des vertèbres thoraciques 1 à 6.
- le semi-épineux du cou : il prend son origine des processus transverses
des vertèbres thoraciques 1 à 6.
Il se termine sur les processus épineux de la 7e vertèbre cervicale à la 2e.
- le semi-épineux de la tête : il se compose de 2 parties, une partie interne
qui naît des processus épineux de la 1ere vertèbre thoracique à la 5e
cervicale, et une partie externe qui naît des processus transverses de la 6 e
vertèbre thoracique à la 3e cervicale.
Ce muscle a un trajet vertical légèrement vers le dehors dans la partie
cervicale.
Il se termine sur l’os occipital, entre les 2 lignes nucales.
 Les muscles multifides : chaque muscle multifide est composé de 3 faisceaux
qui naissent d’un processus transverse ou des crêtes sacrales latérales.
Ces muscles ont un trajet oblique en dedans.
Ils se réunissent pour se terminer sur le processus épineux de la vertèbre située
au-dessus du 1er faisceau musculaire.
Dans la région sacrale, les faisceaux musculaires sont quasiment confondus.
Dans la région cervicale, les faisceaux sont plus fins et plus distincts entre eux.
 Le muscle trapèze : seul le faisceau supérieur du trapèze intervient dans
l’extension du rachis.
Son origine est une insertion tendineuse sur la protubérance occipitale externe,
sur le ligament nucal et sur le processus épineux des 7 vertèbres cervicales.
Son trajet est oblique vers le dehors.
Il se termine sur la face supérieure du 1/3 externe de la clavicule.
 Le longissimus du cou et de la tête.
c) L’inclinaison latérale
L’inclinaison latérale est le mouvement d’inclinaison de la tête sur le côté. Ce
mouvement est toujours associé à une rotation contro-latérale (du côté opposé à
l’inclinaison). Ce mouvement se déroule dans le plan frontal, selon un axe sagittal.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 15° en moyenne de chaque côté.
MECANISMES DU MOUVEMENT : du côté de l’inclinaison, les processus articulaires
inférieurs glissent en bas et en arrière. Pour conserver le regard droit, une rotation
contro-latérale simultanée a lieu.
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MUSCLES MOTEURS de
l’inclinaison latérale :
 Les muscles scalènes.
 Les muscles splénius de la tête et du cou.
 Le muscle élévateur de la scapula.
 Le faisceau supérieur du trapèze.
 Le sterno-cléido-mastoïdien.
 Le muscle longissimus de la tête.
LIMITES à l’inclinaison latérale :
- les ligaments intertransversaires
- les fibres de l’anneau fibreux : on a une tension du côté inverse de
l’inclinaison
- la capsule articulaire au niveau des processus
d) La rotation
La rotation est le mouvement qui porte le menton au-dessus de l’épaule.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 50° en moyenne de chaque côté.
MECANISMES de la rotation : Il y a rotation des corps articulaires avec orientation des
processus articulaires vers le haut et l’arrière.
Il y a inclinaison latérale du rachis.
MUSCLES MOTEURS :
 Le splénius du cou.
 Le sterno-cléido-mastoïdien.
LIMITES à la rotation:
- la tension des fibres de l’anneau fibreux
- les ligaments intertransversaires
- la capsule articulaire au niveau des processus
4. MOUVEMENT DU RACHIS THORACIQUE
Le rachis thoracique est la zone la moins mobile de la colonne vertébrale à cause de
deux facteurs :
- La cage thoracique avec les articulations des côtes qui amène une
rigidité.
- Un indice discal faible.
a) La flexion
C’est le mouvement d’inclinaison en avant de la colonne dorsale. Il se déroule dans le
plan sagittal selon un axe transversal qui passe par le noyau pulpeux.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 30 à 45° en moyenne.
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: Les bords antérieurs des corps vertébraux se
rapprochent, ceci associé à un glissement en avant.
Il y a un pincement antérieur des fibres de l’anneau fibreux et une tension dans les
fibres postérieures.
Le noyau pulpeux se déplace en arrière.
Les mouvements des côtes.
LES MUSCLES MOTEURS :
 Le muscle grand droit : C’est un muscle important de l’abdomen qui présente
3 relais tendineux transverses.
C’est un muscle qui s’insère sur le thorax au niveau des cartilages des côtes 5,
6, 7 et également sur l’appendice xiphoïde.
Il a un trajet vertical vers le bas.
Il se termine sur le pubis au niveau de la symphyse pubienne.
 Le muscle grand oblique : C’est un muscle de la couche superficielle des
muscles larges de l’abdomen.
Il prend son origine sur les 7 dernières côtes et ce sont des fibres charnues.
Il se termine sur la ligne blanche et sur le cadre osseux iliaque (crête iliaque et
pubis).
Le grand oblique est formé de 3 faisceaux :
- le faisceau supérieur : il prend son origine sur les côtes 6, 7 et 8.
Il se termine sur la ligne blanche.
- le faisceau moyen : il prend son origine sur les côtes 9 et 10.
Il se termine sur le pubis et la ligne blanche.
- le faisceau inférieur : il prend son origine sur les côtes 11 et 12.
Il se termine sur la crête iliaque.
 Le muscle petit oblique : il forme la couche intermédiaire des muscles larges
de l’abdomen. Il est situé entre le muscle transverse en arrière et le grand
oblique en avant et ses fibres musculaires sont orientées en oblique vers le
dehors.
Il prend son origine sur la crête iliaque et sur l’arcade crurale.
Il se termine sur la ligne blanche, l’appendice xiphoïde, les cartilages costaux
de la 7ème à la 10ème côte et sur les côtes 11 et 12.
 Les muscles transverses :
C’est la couche la plus profonde des muscles larges de l’abdomen.
Ses fibres musculaires ont un trajet horizontal vers le dedans.
Il prend son origine sur les processus transverses des vertèbres lombaires 1 à 4,
sur les côtes 10, 11, 12, sur les cartilages costaux des côtes 7 à 9 et sur la crête
iliaque.
Il se termine sur la ligne blanche.
LIMITES à la flexion :
- la tension des fibres postérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal postérieur
- la capsule articulaire des processus
MECANISMES DU MOUVEMENT
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b) L’extension
C’est le mouvement d’inclinaison en arrière de la colonne dorsale.
C’est un mouvement qui se déroule dans le plan sagittal selon un axe transversal qui
passe par le noyau pulpeux.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 25 à 40° en moyenne.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Les bords postérieurs des corps vertébraux se
rapprochent, ceci associé à un glissement en arrière.
Il y a un glissement en arrière et un pincement postérieur des fibres de l’anneau
fibreux puis une tension au niveau des fibres antérieures.
Le noyau pulpeux se déplace en avant.
Les processus articulaires glissent vers le bas.
Il y a un mouvement thoracique au niveau des côtes.
MUSCLES MOTEURS de l’extension :
 Le grand dorsal : c’est un muscle large, aplati et de forme triangulaire.
Il prend son origine sur la bande tendineuse résistante, l’aponévrose thoracolombaire.
1ère origine : processus épineux de la 5ème lombaire à la 7ème thoracique.
2ème origine : crête sacrale postérieure.
3ème origine : le tiers postérieur de la crête iliaque.
4ème origine : languettes musculaires qui s’insèrent sur les 4 dernières côtes et
sur l’angle inférieur de l’omoplate.
Il a un trajet oblique vers le dehors et le haut.
Il se termine par un tendon aplati au niveau de l’humérus.
 Les muscles érecteurs du rachis :
- le muscle ilio-costal
- le muscle longissimus
- le muscle épineux
LIMITES à l’extension :
- la tension au niveau des fibres antérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal antérieur
- les butées osseuses des processus articulaires et épineux
c) L’inclinaison latérale
C’est le mouvement d’inclinaison sur le coté de la colonne dorsale.
Il se déroule dans le plan frontal selon un axe sagittal qui passe par le milieu du
disque intervertébral.
Il est effectué en position assise pour bloquer les mouvements du bassin.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 30° en moyenne de chaque coté.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Les bords latéraux se rapprochent du coté de
l’inclinaison.
Il y a un pincement latéral des fibres de l’anneau fibreux du coté de l’inclinaison et
une tension des fibres de l’anneau fibreux du coté opposé.
Le noyau pulpeux se déplace du coté opposé à l’inclinaison.
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de l’inclinaison latérale :
 Les muscles érecteurs du rachis :
Ces muscles participent à l’inclinaison latérale en contraction unilatérale.
 Le grand oblique.
 Le muscle carré des lombes.
C’est un muscle latéro-vertébral de la région lombaire. C’est un muscle court.
Il prend son origine sur le tiers postérieur de la 12ème côte.
Il a un trajet vertical vers le bas.
Il se termine sur les 4 processus transverses des 4 dernières vertèbres lombaires
et sur le tiers interne de la crête iliaque.
LIMITES à l’inclinaison :
- les butées osseuses des processus articulaires du coté de l’inclinaison
- les ligaments jaunes intertransversaires
- la capsule articulaire
MUSCLES MOTEURS
d) La rotation
C’est le mouvement qui consiste en un déplacement des deux épaules, une en avant et
l’autre en arrière.
Elle se déroule dans un plan horizontal selon un axe vertical.
Elle est réalisée position assise pour verrouiller le bassin.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 30 à 35° en moyenne.
MECANISMES DU MOUVEMENT : La face antérieure du corps vertébral se tourne du coté
de la rotation.
Il y a une tension des fibres de l’anneau fibreux et un écrasement du noyau pulpeux.
MUSCLES MOTEURS de la rotation :
 Le muscle semi-épineux.
 Les muscles multifides.
 Les muscles rotateurs du rachis : Ce sont des muscles profonds situés sur les
lames osseuses.
On distingue deux types de muscles :
- les courts rotateurs : ils sont tendus d’un processus transverse à la base du
processus épineux de la 1ère vertèbre sus-jacente.
- les longs rotateurs : ils sont tendus d’un processus transverse à la base du
processus épineux de la 2ème vertèbre sus-jacente.
 Le muscle grand oblique.
 Le muscle petit oblique.
 Le muscle longissimus.
LIMITES à la rotation :
- la tension des fibres de l’anneau fibreux
- les ligaments intertransversaires
- la rigidité de la cage thoracique
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5. LES MOUVEMENTS DANS LE RACHIS LOMBAIRE
Le rachis lombaire est une partie du rachis très mobile, sauf en rotation.
a) La flexion
C’est un mouvement d’inclinaison en avant du buste entier.
Elle se déroule dans le plan sagittal selon un axe transversal passant par les processus
articulaires.
Ce mouvement est réalisé debout en position de référence.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 40 à 45° en moyenne.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Le bord antérieur des corps vertébraux se rapproche,
associé à un mouvement de glissement en avant.
Le noyau pulpeux se déplace en arrière.
Il y a une tension des fibres postérieures de l’anneau fibreux.
Il y a un pincement des fibres antérieures de l’anneau fibreux.
Les processus articulaires glissent vers le haut.
MUSCLES MOTEURS de la flexion :
 Le muscle grand droit de l’abdomen.
 Le muscle grand oblique.
 Le muscle petit oblique.
 Le psoas-iliaque.
LIMITES à la flexion :
- la tension des fibres postérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal postérieur
- la capsule articulaire des processus
b) L’extension
C’est le mouvement d’inclinaison en arrière du buste entier.
Ce mouvement se déroule dans le plan sagittal selon un axe transversal passant par
les processus articulaires.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 30 à 45° en moyenne.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Les bords postérieurs des corps vertébraux se
rapprochent.
Il y a un pincement postérieur et une tension antérieure au niveau des fibres de
l’anneau fibreux.
Le noyau pulpeux se déplace en avant.
Les processus articulaires glissent vers le bas.
MUSCLES MOTEURS de l’extension :
 Les muscles érecteurs du rachis.
 Le muscle grand dorsal : il participe à l’extension du rachis lombaire en
contraction simultanée des deux portions du muscle.
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LIMITES
à l’extension :
- la tension des fibres antérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal antérieur
- les butées osseuses des processus articulaires et épineux
c) L’inclinaison latérale
L’inclinaison latérale est le mouvement d’inclinaison du buste en entier sur le côté.
Ce mouvement se déroule dans le plan frontal, selon un axe sagittal qui passe par le
milieu du disque.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 20° en moyenne de chaque côté.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Les bords latéraux se rapprochent du côté de
l’inclinaison. Ce mécanisme est associé à une rotation automatique.
Il y a un pincement latéral du côté de l’inclinaison des fibres de l’anneau fibreux.
Il y a une tension de ces fibres du côté opposé.
Le noyau pulpeux glisse du côté opposé à l’inclinaison.
Les processus articulaires glissent vers le bas du côté de l’inclinaison.
MUSCLES MOTEURS de l’inclinaison latérale :
 Le psoas-iliaque.
 Le muscle carré des lombes.
 Le grand oblique.
 Le petit oblique.
 Les muscles érecteurs du rachis : ils participent à l’inclinaison latérale
uniquement en contraction unilatérale.
LIMITES à l’inclinaison latérale :
- les butées osseuses des processus articulaires du côté de l’inclinaison
- les ligaments jaunes intertransversaires
- la capsule articulaire
d) La rotation
La rotation est un mouvement consistant en un déplacement des 2 épaules, une en
avant et une en arrière.
Elle se déroule dans le plan horizontal, selon un axe vertical qui passe en arrière de la
base des processus épineux.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 10° en moyenne de chaque côté.
MECANISMES DU MOUVEMENT : La face antérieure du corps vertébral tourne du côté de
la rotation.
Il y a un écrasement du noyau pulpeux qui est dû à la torsion des fibres de l’anneau
fibreux.
Il y a un pincement latéral des processus articulaires.
La vertèbre sus-jacente glisse sous la vertèbre sous-jacente. Ce mécanisme entraîne
des contraintes de cisaillement au niveau du disque intervertébral.
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MUSCLES MOTEURS de
la rotation :
 Le petit oblique.
 Le grand oblique.
 Le psoas-iliaque.
 Le semi-épineux.
 Les muscles multifides.
 Les muscles rotateurs du rachis.
LIMITES à la rotation :
- la tension des fibres de l’anneau fibreux
- les ligaments intertransversaires
- le glissement en cisaillement du corps vertébral
6. LES MOUVEMENTS LOMBO-SACRAUX
La mobilité de l’articulation lombo-sacrale est très limitée.
C’est une zone de transition d’une grande stabilité sur laquelle pèse le poids du tronc.
Ces articulations lombo-sacrales concernent les 2 dernières vertèbres lombaires et le
sacrum.
a) La flexion
La flexion est le mouvement d’inclinaison en avant du buste entier.
Ce mouvement se déroule dans le plan sagittal, selon un axe transversal qui passe par
les processus articulaires.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 18° en moyenne.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Le bord antérieur des corps vertébraux se rapproche,
associé à un mouvement de glissement en avant.
Le noyau pulpeux se déplace en arrière.
Il y a une tension des fibres postérieures de l’anneau fibreux.
Il y a un pincement des fibres antérieures de l’anneau fibreux.
Les processus articulaires glissent vers le haut.
(Ce sont les mêmes mécanismes que pour la flexion du rachis lombaire).
MUSCLES MOTEURS de la flexion : (Les mêmes que pour la flexion du rachis lombaire)
 Le muscle grand droit de l’abdomen.
 Le muscle grand oblique.
 Le muscle petit oblique.
 Le psoas-iliaque.
LIMITES à la flexion :
- la capsule articulaire
- la tension des fibres postérieures de l’anneau fibreux
- le ligament longitudinal postérieur
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- le ligament ilio-lombaire (le faisceau supérieur) : il prend son origine
sur les processus transverses de la 4e vertèbre lombaire.
Il a un trajet en bas, en dehors et an arrière.
Il se termine sur la crête iliaque.
b) L’extension
C’est le mouvement d’inclinaison en arrière du buste entier.
Ce mouvement se déroule dans le plan sagittal selon un axe transversal passant par
les processus articulaires.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 18° en moyenne.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Les bords postérieurs des corps vertébraux se
rapprochent.
Il y a un pincement postérieur et une tension antérieure au niveau des fibres de
l’anneau fibreux.
Le noyau pulpeux se déplace en avant.
Les processus articulaires glissent vers le bas.
(Ce sont les mêmes mécanismes que pour l’extension du rachis lombaire).
MUSCLES MOTEURS de l’extension : (les mêmes que pour le rachis lombaire)
 Les muscles érecteurs du rachis.
 Le muscle grand dorsal : il participe à l’extension du rachis lombaire en
contraction simultanée des 2 portions du muscle.
LIMITES à l’extension :
- le ligament longitudinal antérieur
- la capsule des processus articulaires
- les butées osseuses des processus articulaires de la 5e vertèbre lombaire
contre la 1ere sacrale
- le ligament ilio-lombaire (le faisceau inférieur)
Il comporte 2 parties : la partie iliaque et la partie sacrée.
Pour la partie iliaque, l’origine est le processus transverse de la 5 e
lombaire. Son trajet est en bas, en dehors et en avant. Il se termine sur la
crête iliaque.
Pour la partie sacrée, l’origine est le processus transverse de la 5e
lombaire. Son trajet est en bas, en dehors et en avant. Il se termine sur la
partie antérieure de l’articulation sacro-iliaque.
c) L’inclinaison latérale
L’inclinaison latérale est le mouvement d’inclinaison du buste en entier sur le côté.
Ce mouvement se déroule dans le plan frontal, selon un axe sagittal qui passe par le
milieu du disque.
AMPLITUDE DU MOUVEMENT : 7° en moyenne de chaque côté.
MECANISMES DU MOUVEMENT : Les bords latéraux se rapprochent du côté de
l’inclinaison. Ce mécanisme est associé à une rotation automatique.
Il y a un pincement latéral du côté de l’inclinaison des fibres de l’anneau fibreux.
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Il y a une tension de ces fibres du côté opposé.
Le noyau pulpeux glisse du côté opposé à l’inclinaison.
Les processus articulaires glissent vers le bas du côté de l’inclinaison.
MUSCLES MOTEURS de l’inclinaison latérale :
 Le psoas-iliaque.
 Le muscle carré des lombes.
 Le grand oblique.
 Le petit oblique.
 Les muscles érecteurs du rachis : ils participent à l’inclinaison latérale
uniquement en contraction unilatérale.
LIMITES à l’inclinaison latérale :
- les butées osseuses des processus articulaires du côté de l’inclinaison
- les ligaments ilio-lombaires du côté de l’inclinaison
- les ligaments jaunes intertransversaires du côté opposé à l’inclinaison
- la capsule articulaire du côté opposé à l’inclinaison
d) La rotation
La rotation est quasi-inexistante.
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