
En dépit de ces défis, le gouvernement tunisien fait des progrès à travers des réformes économiques qui seront
plus pérennes vu qu'ils sont le résultat d'un processus politique légitime. Les nouvelles lois de partenariat entre
le secteur public et privé, les lois bancaires, les lois sur la faillite renforceront les relations économiques
mondiales de la Tunisie, y compris celle avec les États-Unis, qui permettrons l'augmentation des
investissements et du commerce, et qui rendrons le secteur privé plus robuste.
Bien que l'établissement des institutions pérennes pour le développement à long terme soit essentiel à la
réussite, c'est maintenant plus que jamais que la Tunisie a besoin de soutien. C'est pourquoi, depuis 2012, les
États-Unis ont aidé la Tunisie à accéder à un financement abordable d'un peu près d'un milliard de dollars et
demi à travers trois garanties de prêts.
La coopération bilatérale se poursuit avec des évènements marquants comme la première réunion plénière de la
commission économique mixte tuniso-américaine à Washington au mois de mai. Les deux pays ont annoncé
une série de mesures destinées à multiplier les opportunités d'investissement, créer des emplois, améliorer le
climat général des affaires, et stimuler une croissance économique pour le bien de tous les citoyens tunisiens.
Des programmes comme le Tunisian American Enterprise Fund (TAEF) illustrent l'engagement des États-Unis
à investir dans les petites et moyennes entreprises (PME). Grâce à un financement substantiel du Congrès
américain, TAEF investit dans des PME, qui sont parmi les stimulateurs les plus importants de la création
d'emplois, ce qui mènera à construire la viabilité du secteur privé en Tunisie à long terme.
D'autres programmes d'assistance soutiennent les nouvelles entreprises de la Tunisie ainsi que les jeunes
entrepreneurs et les aident à inciter le développement mené par le secteur privé. Ces programmes ont aussi
soutenu la création de plus de 12.000 nouveaux emplois durables dans le secteur privé, permettant une
concurrence libre en Tunisie et la considérable amélioration de la compétitivité du pays dans l'économie
régionale et mondiale, une politique qui mérite l'attention particulière des Tunisiens, des Américains, et de tous
ceux qui ont investi dans un avenir meilleur pour la Tunisie démocratique.
Penser à l'avenir
«Il est important de reconnaître que le lieu où le printemps arabe a commencé est un endroit où nous avons vu
les progrès les plus extraordinaires permettant à tous les partis et tous les secteurs de la population, y compris
les femmes et les minorités, [à] participer pleinement à la vie civique et politique de la nation. Ceci est un bon
signe pour l'avenir de la Tunisie et l'avenir de ses enfants... Je voudrais que le président et le peuple tunisiens
sachent que les États-Unis croient en la Tunisie, nous nous sommes investis dans son succès, et nous
travaillerons en tant que partenaire stable pour les années à venir.»
Cette déclaration du Président Obama après sa rencontre avec le Président tunisien Béji Caid Essebsi, au mois
de mai 2015, est toujours vraie. La Tunisie a réalisé des exploits extraordinaires au cours des cinq dernières
années, mais ces années n'étaient pas faciles.
Les jeunes sont frustrés du fait qu'il n'a pas eu de changement fondamental plus rapidement, et la plupart des
tunisiens se sont rendu compte que la démocratie est un marathon, pas une course de vitesse. Cependant, même
face à la déception et la dure réalité du travail nécessaire pour le succès de la démocratie, les Tunisiens
maintiennent leur engagement ferme à la réussite.
Notre relation avec la Tunisie se base sur les piliers de la solidification d'une jeune démocratie: renforcer la
sécurité qui a passé par des épreuves difficiles, et aussi stimuler la croissance économique pérenne et inclusive.
Si l'un des piliers tombe, toute la structure sera en danger. C'est la responsabilité des États-Unis et des autres
amis de la Tunisie d'assurer que cette structure reste aussi ferme que possible, et de soutenir cet engagement
pour garantir la réussite le succès, et de veiller à ce que la Tunisie ait toutes les chances de réaliser son rêve de
la démocratie.