La guerre est un phénomène social universel, qu’on rencontre dans toutes les
sociétés et à toutes les époques OU PRESQUE (parfois c’est juste une guerre
symbolique). Ce phénomène social est incontournable aujourd’hui quand on étudie la
sécurité. En France, très peu de thèses de sécurités. Curieux pour un pays comme la
France, puissance nucléaire et membre du conseil de sécurité de l’ONU, actif en matière
de diplomatie (conflit israëlo-palestinien notamment). Nombreux accords militaires avec
les ex colonies aussi, amenée à intervenir régulièrement, forme les gendarmes de ces
pays. La France a aussi une industrie de la défense même si elle est surtout européenne
aujourd’hui.
Aujourd’hui on est dans une époque de mutation des relations internationales il est
donc nécessaire d’étudier ce domaine. Aujourd’hui, accélération de la mondialisation,
époque où la violence porte des formes nouvelles. La guerre inter-étatique est devenue
très rare, la majorité des conflits sont infra-étatiques. Les manuels autrefois considéraient
la guerre uniquement entre Etats. D’autre part les facteurs déclenchant de violences ont
changé. Classiquement, conquête ou défense de territoire. Aujourd’hui, ils peuvent exister
mais c’est très rare car proscrit par la charte de l’ONU. Les raisons des conflits sont
beaucoup plus floues aujourd’hui, les raisons idéologiques et religieuses ont beaucoup
augmenté, révoltes à caractère social aussi (ex : émeutes de la faim en Afrique en 2008
causées par la hausse du coût des matières premières, émeutes urbaines en France en
2005). On assiste à un brouillage des concepts qui ont eu cours aux XIXe et XXe siècles.
N’existent plus ou ont été transformés. Brouillage des définitions de la guerre et de la paix.
Quand est ce que la guerre commence? Ex : banlieues en 2005, terrorisme, formes de
guerres sociales débouchant sur des émeutes. Les situations sont difficiles à qualifier, qui
sont les ennemis, en a-t-on encore, y a-t-il des ennemis fantômes, quels sont les enjeux.
Ex : conflits ethniques. Dans le cas du Rwanda, génocide et affrontement ethnique, peut-
on expliquer ce conflit (pas guerre car à l’intérieur d’un Etat) par le seul facteur ethnique
dans un pays où il y avait beaucoup de mariages mixtes... Des études ont montré qu’il y
avait d’autres facteurs. Ex : surpopulation, donc pénurie de terres et de ressources,
favorisant les appels à la haine ethnique. Plus le jeu diplomatique international. Bref ce
cas Rwandais préfigure peut être de conflits à venir, conflits écologiques au sens large
(pénurie de ressources...). On peut dire qu’aujourd’hui le monde est en turbulence (J.
ROSENAU) dans lequel tout est lié. On ne peut pas étudier la science politique sans
étudier les relations internationales, les relations internationales sans la sécurité globale.
Turbulence in World Politics : A Theory of Change and Continuity
James N. Rosenau
In this ambitious work a leading scholar undertakes a full-scale reconceptualization of international
relations. Turbulence in World Politics is an entirely new formulation that accounts for the persistent
turmoil of today's world, even as it also probes the impact of the microelectronic revolution, the
postindustrial order, and the many other fundamental political, economic, and social changes under
way since World War II. To develop this formulation, James N. Rosenau digs deep into the workings
of communities and the orientations of individuals that culminate in collective action on the world
stage. His concern is less with questions of epistemology and methodology and more with the
development of a comprehensive theoryone that is different from other paradigms in the field by
virtue of its focus on the tumult in contemporary international relations. The book depicts a
bifurcation of global politics in which an autonomous multi-centric world has emerged as a
competitor of the long established state-centric world. A central theme is that the analytic skills of
people everywhere are expanding and thereby altering the context in which international processes
unfold. Rosenau shows how the macro structures of global politics have undergone transformations
linked to those at the micro level: long-standing structures of authority weaken, collectivities
fragment, subgroups become more powerful at the expense of states and governments, national
loyalties are redirected, and new issues crowd onto the global agenda. These turbulent dynamics
foster the simultaneous centralizing and decentralizing tendencies that are now bifurcating global
structures. "Rosenau's new work is an imaginative leap into world politics in the twenty-first century.