Note sur :
Laurent de la Clergerie, 31 ans
p. d. g. de LDLC.com
Chef d’entreprise atypique, pas seulement parce qu’il fait partie des réussites de la net
économie, mais parce que le parcours, le tempérament, la fougue de LDLC, comprenez
Laurent de la Clergerie, font quelques belles différences.
Il crée sa société à l’âge de 25 ans. Jeune étudiant, il ne se voyait qu’entrepreneur. Un
jour, à sa professeur de français, il affirme qu’il sera p.d.g. (ce pour quoi elle lui souhaite
bon courage).
Elève à l’Ecole d’ingénieur à l’ICPI Lyon. Il lui arrive de sécher les cours car ses centres
d’intérêts sont multiples. Comme d’autres il crée son site. Les logiciels : contrairement à
d’autres il les développe lui-même pour sa future société et pour ses copains.
Parallèlement en 97 il participe à la Chasse au Trésor de l’hebdomadaire Paris Match,
qu’il remporte. Et tout s’enchaîne. Les gains du concours (100 000 francs) permettent le
lancement de LDLC.com. 10 millions de chiffre d’affaires en 98.
LDLC à peine créé, il reçoit 10 commandes le premier mois, 30 le deuxième. « Là j’ai tilté
sur le fait que je tenais quelque chose qui allait marcher… ».
Ce jeune lyonnais, qui n’imagine pas sa vie ailleurs qu’en région Rhône-Alpes, doit
ensuite faire face, comme tout cateur d’entreprise, aux soubresauts des croissances qui
vont vite. Sa société n’a pas la trésorerie nécessaire pour suivre le courant des
commandes ou des impayés et les banques se font prier.
Laurent de la Clergerie n’y va pas par quatre chemins. Il pense dans un premier temps
au capital-risque, se laisse séduire par une publicité vantant les rites de la Bourse,
puis convaincre par une société d’introduction.
LDLC.com entre sur le marché libre en avril 2000. Le jeune P. D. G. réussit à lever 22
millions de francs, ce qui valorise sa société à 220 millions de francs. Mais la Bourse est
sous turbulence et un an plus tard la valorisation retombe à 140 millions. Pas grave :
passer de la phase de démarrage d’une start-up avec 10 copains à 40 salariés est sa
fierté, de même que la montée en puissance médiatique de son site.
LDLC.com a su redresser la barre, s’imposer comme LE site marchand de référence dans
le domaine de la vente de produits informatiques et multimédia, en se diversifiant. Il
gagne aujourd’hui de l’argent. Acquisition d’autres sites de contenu liés au site principal,
accords de partenariats… ça fonctionne pour Laurent de la Clergerie qui a réussi à passer
là où d’autres ont subi des revers.
Gestionnaire le jour, travaillant sur son site jusqu’à très tard le soir, entraînant ses
équipes, ce bon élève de la nouvelle économie sait donner confiance.
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