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Notre organisme dispose de 2 systèmes régulateurs :
- le système nerveux ;
- le système hormonal.
Ces 2 systèmes ont pour rôle de transmettre les messages pour mettre en corrélation les fonctions
corporelles.
Le système hormonal représente la voie chimique des communications de notre organisme, le système
nerveux représentant la voie électrique. Le système hormonal utilise les messagers chimiques que sont
les hormones ; ces messagers vont être véhiculés dans les différentes parties du corps.
Cependant, entre ces 2 systèmes (nerveux et hormonal) il existe des différences importantes :
- le système hormonal est beaucoup plus long dans la transmission du message : les réponses du
système hormonal ne sont visibles qu’au bout de quelques minutes voire de quelques heures ;
- les effets de la stimulation du système hormonal ont une durée beaucoup plus longue.
Les hormones ont 4 champs d’action principaux :
la régulation du milieu intérieur (régulation de la composition chimique et du volume du milieu
intérieur) ;
la mise en place d’adaptations spécifiques, pour aider l’organisme à faire face aux besoins urgents
(faire face à une infection, un traumatisme, une déshydratation, à l’altitude, à l’effort…) ;
l’intégration de la régulation séquentielle du contrôle de la croissance et du développement ;
les hormones contribuent au processus reproductif.
Toutes les hormones, quelque soit le champ d’action, vont aller s’exprimer sur les cellules en
modifiant leur activité physiologique.
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On a 3 groupes principaux d’hormones :
les HORMONES AMINEES : toutes les hormones de ce groupe sont dérivées d’un même acide
aminé : la tyrosine.
Ex : hormones thyroïdiennes, catécholamines (Adrénaline et Nor-Adrénaline).
les HORMONES PEPTIDIQUES : elles sont faites de chaînes d’acides aminés qui peuvent être
simples et courtes ou plus longues et plus complexes.
Ex : ocytocine (chaîne courte et simple), insuline (chaîne longue et complexe).
les HORMONES STEROÏDIENNES : elles sont dérivées du cholestérol.
Ex : hormones sexuelles.
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La quantité d’hormones libérées est déterminée par les besoins que l’organisme a de cette hormone
à un moment donné.
Une fois que l’hormone est sécrétée, elle est transportée jusqu’à des cellules cibles qui vont réagir à
l’action de cette hormone. Les hormones sont transportée dans le sang sous 2 formes :
- sous forme libre ;
- associée à une protéine de liaison.
Une fois que l’hormone a atteint la cellule cible, elle se fixe sur un récepteur hormonal qui lui est
spécifique. Ce récepteur se situe soit sur la membrane plasmique, soit dans le cytoplasme. La fixation
de l’hormone sur son récepteur va entraîner une cascade de réactions qui va aboutir à la manifestation
des effets physiologiques de l’hormone.
Une fois qu’elle a exercé son action, l’hormone va être éliminée par la cellule cible, et ses composants de
base vont être recyclés.
Les sécrétions hormonales sont régulées par des systèmes de rétro-action dont il existe plusieurs
types :
- système de rétro-action ayant recours au système nerveux : important pour la régulation des
hormones hypophysaires (ex : GH…) ;
- système de rétro-action qui ne nécessite pas la participation du système nerveux : c’est
l’analyse de la chimie du sang qui permet de réguler la concentration des hormones (ex : insuline
ou glucagon).
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I / Hypophyse
Les hormones de l’hypophyse régulent de nombreuses activités corporelles (l’hypophyse est dite
« chef d’orchestre » du fait du grand nombre d’activités corporelles qu’elle va réguler).
L’hypophyse est une petite glande de 3 cm de diamètre qui est accollée à l’hypothalamus, dans la
boîte crânienne. Cette hypophyse est constituée de 2 parties :
- lobe antérieur ou antéhypophyse ou adénohypophyse ;
- lobe postérieur ou posthypophyse ou neurohypophyse.
a) Adénohypophyse
Lobe antérieur de l’hypophyse, elle sécrète les 7 hormones hypophysaires et est constituée de 5 types
de cellules glandulaires différents :
1er type : cellules SOMATOTROPES : elles sécrètent l’hormone de croissance (GH), liée à tous les
mécanismes de croissance corporelle ;
2ème type : cellules LACTOTROPES : elles sécrètent la prolactine qui commande la production de
lait après l’accouchement ;
3ème type : cellules MÉLANOCORTICOTROPES : elles sécrètent :
- l’ACTH, qui a une action de stimulation des glandes surrénales ;
- la MSH, qui a pour rôle de pigmenter la peau.
4ème type : cellules THYRÉOTROPES : elles sécrètent la TSH, qui va stimuler la glande thyroïde ;
5ème type : cellules GONADOTROPES : elles sécrètent :
- la FSH, qui va stimuler les productions ovariennes et testiculaires ;
- la LH, qui va avoir un rôle direct de stimulation des activités reproductrices.
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toutes ces sécrétions peuvent être modifiées par le psychisme.
Parmi toutes ces sécrétions, la GH est une hormone primordiale. Elle agit directement sur le squelette
et sur les muscles squelettiques pour maintenir voire augmenter le taux de croissance. La GH
provoque une multiplication des cellules en augmentant la vitesse de pénétration des AA dans la
cellule et leur transformation en protéines augmentation de la synthèse protéique.
La GH va favoriser la sécrétion de tout un groupe de facteurs de croissance parmi lesquels IGF1, IGF2
IGF-BP1
b) Neurohypophyse
Lobe postérieur de l’hypophyse, elle n’a pas de sécrétion propre mais elle a un rôle important car elle
va stocker les hormones sécrétées par l’hypothalamus. Elle va stocker :
- l’ocytocine, qui a un rôle dans l’accouchement ;
- l’ADH ou Hormone Anti-Diurétique, qui régule la fonction d’élimination rénale.
La neurohypophyse peut stocker jusqu’à une réserve d’une semaine d’hormones.
En ce qui concerne l’ocytocine, elle va stimuler la contraction du muscle utérin et les glandes
mammaires pour favoriser la délivrance et la lactation. Elle est libérée en très grande quantité dans la
période qui précède immédiatement la naissance : on l’injexte pour favoriser le travail et
l’accouchement.
L’ocytocine favorise l’éjection du lait qui est stocké dans les glandes mammaires.
En ce qui concerne l’ADH, son rôle principal est de prévenir une production excessive d’urine en
retournant une partie de l’eau des urines dans la circulation sanguine. En absence de sécrétion d’ADH, le
volume d’urine pourrait être jusqu’à 10 fois supérieur.
II / Glande Thyroïde
C’est une glande située immédiatement sous le larynx et qui va synthétiser 3 hormones :
- la thyroxine T4 ou Tétra-iodo-thyronine ;
- la tri-iodo-thyronine T3, dont les effets sont 3 à 4 fois plus puissants que ceux de T4 ;
- la calcitonine.
La glande thyroïde a une forte capacité de stockage ce qui permet de libérer les hormones
thyroïdiennes dans un flot constant sur de longues périodes. Ainsi, la thyroïde va avoir, par
l’intermédiaire de ces hormones, une action puissante et régulière sur les divers métabolismes.
Les hormones thyroïdiennes sont synthétisées à partir de 2 élements de base :
- l’iode I- ;
- la tyrosine.
On retrouve, dans les cellule folliculaires de la glande thyroïde, une grande concentration en I- :
[I-]thyroïde = 300-400x[I-]sang
On voit donc l’importance d’assimiler de l’iode en quantité suffisante pour synthétiser ces hormones
thyroïdiennes.
Les hormones T3 et T4 ont 3 effets principaux sur l’organisme :
la régulation métabolique : sur ces métabolismes, les hormones thyroïdiennes ont une action sur le
catabolisme glucidique et lipidique, et sur l’anabolisme protéique (donc augmentent la synthèse
protéique). Elles influencent aussi le métabolisme de base ;
les hormones thyroïdiennes vont collaborer avec l’hormone de croissance pour le développement de
l’organisme et en particulier dans le développement du tissu nerveux ;
les hormones thyroïdiennes contribuent à augmenter l’activation nerveuse en augmentant le flux
sanguin, la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la motilité du tube digestif, etc…
La calcitonine a un rôle dans la régulation du Ca++ en circulation dans le sang. Sa sécrétion va
diminuer le taux sanguin de Ca++ en inhibant la dégradation osseuse d’une part, et en accélérant
l’absorption du Ca++ par les os d’autre part.
La régulation de ces sécrétions thyroïdiennes se fait par les chémorécepteurs de l’hypothalamus qui
vont analyser la teneur d’hormones thryoïdiennes dans le sang et qui vont agir sur la sécrétion de TSH
par l’adénohypophyse (système porte sanguin hypothalamo-hypophysaire)
III / Glandes Parathyroïdes
Elles sécrètent la PTH (Parathormone) qui a pour rôle de réguler l’homéostasie ionique du sang et en
particulier le Ca++ et les phosphates.
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Calcitonine (hormone thyroïdienne) et PTH (hormone parathyroïdienne) ont donc un rôle
antagoniste sur la régulation du calcium et des phosphates.
IV / Glandes Surrénales
Elles sont situées sur la partie supérieure de chaque rein. Chacune des glandes est divisée en 2 sur les
plans : structurel et fonctionnel :
- la corticosurrénale : partie externe de la glande ;
- la médullosurrénale : partie interne de la glande.
Ces glandes sont richement vascularisées et vont sécréter plusieurs hormones.
a) Corticosurrénale
Dans cette partie de la glande, on trouve 3 types de cellules qui vont donc sécréter différentes
hormones :
zone glomérulée : elle représente 15 % du volume de la corticosurrénale et c’est la couche externe de
la corticosurrénale. Elle sécrète les minéralocorticoïdes (aldostérone) qui ont un rôle dans la régulation
de l’équilibre hydroélectrique en Na+ et en K+ ;
zone fasciculée : elle est située sous la zone glomérulée et c’est la plus importante de la
corticosurrénale. Elle sécrète les glucocorticoïdes qui agissent sur le métabolisme et sur la résistance
au stress (cortisol = 95 % des sécrétions en glucocorticoïdes ; corticostérone ; cortisone).
zone réticulée : c’est la zone la plus profonde de la corticosurrénale et elle produit les
gonadocorticoïdes (oestrogènes, testostérone), mais en quantité infime comparée à la sécrétion des
organes génitaux.
Parmi toutes ces hormones, le cortisol est l’hormone prépondérante, sécrétée en grande quantité. Il a
plusieurs rôles, dont les principaux sont :
- l’augmentation du catabolisme protéique pour procéder à la gluconéogénèse ;
- la libération des AG pour mobiliser des réserves énergétiques et produire du glucose ;
- lutter contre le stress (aigu) en induisant une hypervigilance ;
- un puissant rôle inflammatoire.
Cependant, le cortisol a, à très longue exposition, des effets négatifs :
- l’atrophie musculaire sur le long terme ;
- l’ostéoporose ;
- la chute d’efficacité du système immunitaire ;
- la rétention d’eau ;
- l’altération de la peau
et ces effets sont multiples.
b) Médullosurrénale
Elle produit l’adrénaline ou épinéphrine, qui représente 80 % de la production de la
dullosurrénale ; et la nor-adrénaline ou nor-épinéphrine, qui elle représente 20 %.
Ces 2 hormones sont dites sympathicomimétiques car elles sont les mêmes effets que le système
nerveux orthosympathique et aident à lutter contre le stress.
V / Pancréas
Il est impliqué dans la sécrétion de diverses hormones, liées au métabolisme. On retrouve 3 types de
cellules dans le pancréas ; ces différents types cellulaires sont regroupés au sein de structures appelées
ilôts de Langerhans :
cellules α : sécrètent le glucagon (hormone hyperglycémiante) ;
cellules β : sécrètent l’insuline (hormone hypoglycémiante) ;
cellules δ : sécrètent la GH-IH, qui est le facteur inhibiteur de la GH (hormone de croissance) ; elle
va donc à l’encontre de la GH-RH.
Au niveau du pancréas, on remarque qu’il existe un lien étroit entre nutrition et sécrétion
hormonale.
L’insuline peut être qualifiée comme la 1ère hormone anabolisante car elle permet de faire pénétrer
l’énergie et les AA dans les cellules (notamment les cellules musculaires).
VI / Ovaires et Testicules
Les ovaires ont pour rôle de sécréter les hormones sexuelles féminines : oestrogènes et progestérone,
responsables du développement et du maintien des caractères sexuels secondaires.
Les ovaires sécrètent la relaxine qui a pour rôle de faciliter la grossesse en :
- favorisant la mobilité des spermatozoïdes dans l’utérus ;
- favorisant le relâchement de la symphyse pubienne et la dilatation du col de l’utérus.
Les testicules vont produire la testostérone qui va permettre le développement et le maintien des
caractères sexuels secondaires masculins.
VII / Epiphyse ou Glande Pinéale
L’épiphyse est une petite glande attachée au V3 du cerveau. Avec la puberté, cette glande a tendance à
se calcifier : on parle de « sable cérébral ». Une grande quantité de sable cérébral traduit une grande
sécrétion de la glande pinéale.
L’épiphyse sécrète :
- de la mélatonine : elle inhibe les activités reproductrices en diminuant la production des
hormones gonadotropes. Cette hormone est produite essentiellement dans l’obscurité et les
sécrétions sont interrompues dès que les yeux perçoivent de la lumière : la mélatonine est une
hormone sécrétée sur un rythme circadien (cycle circadien = éveil sommeil éveil sommeil
éveil…) ;
- de l’adrénoglomérulotrophine : elle a pour rôle de stimuler les glandes corticosurrénales, en
particulier pour sécréter l’aldostérone.
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